jeudi 25 septembre 2008

dimanche 28 septembre - beltuner 2

Depuis que notre facteur a pris sa retraite, le courrier est distribué par de jeunes intérimaires. Ils changent souvent, si bien qu'ils ont souvent du mal à identifier les adresses, voire à repérer la place des boites à lettres. Conséquence : inutile d'espérer ouvrir lettres et colis avant midi. Soit plus d'une heure après l'heure de la distribution par l'ancien facteur dans notre quartier. Ce délai est délicieux, car dans notre monde de précipitation, d'urgence, d'impatience et de réactivité en temps réel, il provoque et maintient le désir. C'est dire ma joie quand, peu avant de déjeuner et alors que j'avais renoncé à écouter aujourd'hui le deuxième "Beltuner", je découvre, tout beau tout chaud, sur un tas de publicités froissées, l'objet ci-dessus. Encore un instant avant de toucher enfin "Beltuner 2".
Toujours les mêmes écuyères à la façon de Botero. Des personnages baroques, des créatures venues du cirque. Souples et flasques comme des méduses. Qui s'y frotte, s'y pique.

La face intérieure, sous le cd, me fait penser à un tableau d'Ingres. Une atmosphère de bain turc.

Nous ne résistons pas, bien sûr, à la tentation d'écouter un peu en diagonale ce disque tout en déjeunant. Première impression : un vrai bonheur. Deux morceaux, entre autres, nous forcent à interrompre le cours de notre repas :
- "Rumsteck"
- "Indifférence". J'ai eu l'occasion de dire à plusieurs reprises que je considère "Indifférence" comme un chef-d'oeuvre absolu. Je ne l'écoute jamais sans émotion. Son interprétation est une véritable pierre de touche pour évaluer la qualité des accordéonistes. Ici, on a affaire à une interprétation tout à fait originale. Pleine de respect et de distance ("Padam, padam"). Il faut écouter la dernière partie...
Bien entendu, cette première impression demande du temps pour être approfondie et développée, mais d'ores et déjà je sais que ce disque contient une charge de plaisirs à venir de haute densité.
"Beltuner" est un quartet : Johann Riche, accordéon, Pascal Muller, guitare, Arnaud Soidet, guitare, Nicolas Pautras, contrebasse.
En terminant ce "papier", je ne peux m'empêcher d'imaginer ce que pourrait donner à entendre la rencontre sur une pelouse en bord de Garonne de ce quartet avec les accordéonistes "Daqui": Macias, Amestoy, Lacaille et De Ezcurra.


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil