mardi 18 novembre 2008

jeudi 20 novembre - radiotree

J’avais découvert il y a quelques jours l’existence d’un disque, « Radiotree », par l’intermédiaire d’une chronique de Françoise Jallot dans le numéro 80, novembre 2008, de la revue « Accordéon & accordéonistes », page 66, rubrique « jazz & contemporain » :

- « Radiotree / Radio.String. Quartet. Vienna, Klaus Paier ». 2008 ACT Music. Distribution Harmonia Mundi.

Qui dit Harmonia Mundi, dit boutique de Tarbes, dit Bruno G. Il ne restait plus qu’à aller le chercher. Vendredi 17, après-midi.

C’est un disque magnifique, mais pour l’instant, après plusieurs écoutes, je me sens comme immergé et submergé sous des sensations multiples, et je n’arrive pas à me donner la distance de l’analyse pour les traduire en mots. Il faut dire que les dix morceaux manifestent à la fois une grande homogénéité et une grande diversité. Le paradoxe n’est qu’apparent. Diversité des inspirations et même des styles, unité dans le rapport entre les divers instruments.

Il s’agit donc d’un quartet de cordes : deux violons, un alto et un violoncelle auxquels se joint un accordéon ou un bandonéon joué par Klaus Paier. L’album comprend dix morceaux : six composés par Klaus Paier, trois par Joe Zawinul et un par Werner Pirchner. Les six morceaux composés par Klaus Paier sont présentés comme des pièces conçues pour un quintet, non pour un quartet plus accordéon.

Comme le note Françoise Jallot, on passe, en écoutant ce disque, du tango au jazz, de la musique classique, des accents baroques dirais-je, à une écriture franchement contemporaine. Mais tout cela, comme je le notais plus haut, garde une grande unité entre fluidité de masses sonores et stridences, entre sérénité et violence. Un très beau disque : un univers sonore singulier et attachant. Tellement singulier et attachant que, comme je le notais ci-dessus, je n’arrive pas à me donner, sinon un recul critique que je ne cherche pas, du moins la distance nécessaire à l’analyse de mes sensations et à l’explicitation du plaisir que j’éprouve. Mais, bon, pour l’instant je me sens assez bien à me laisser flotter au gré de mes impressions.

Pour information, les dix titres avec leur durée :

- 01 FlyUp, K. Paier, 3 : 43
- 02 Musical Journey In Three Movements, K. Paier, 7 : 05
- 03 In A Silent Way, J. Zawinul, arrangements J. Dickbauer, 4 : 05
- 04 Tarantella, K. Paier, 3 : 52
- 05 Cannonball, J. Zawinul, arr. B. Mallinger, 4 : 49
- 06 Humoreske, K. Paier, 2 : 58
- 07 Prelude & Circulo, K. Paier, 6 : 47
- 08 So The Story Runs, K. Paier, 4 : 33
- 09 Hosent’raga, W. Pirchner, arr. B. Mallinger, 6 : 17
- 10 A Remark You Made, J. Zawinul arr. K. Paier, 5 : 56

En cet instant, mes préférés sont “Musical Journey In Three Movements”, “Tarantella” et “Hosent’raga”, sans doute parce que je commence à les reconnaître et donc à pouvoir être plus attentif au jeu des musiciens et à la place de l'accordéon ou du bandonéon. En cet instant aussi il m’a semblé entendre ici ou là des échos de Piazzolla et un bandonéon qui m’évoque le jeu de Saluzzi.

.........

Chemin faisant, quelques amers pour essayer de s'orienter...

"FlyUp", où l'on saisit d'emblée qu'il s'agit d'une composition pour ce quintet et non pour un quartet + accordéon.
"Musical Journey In Three Movements", au-delà de Piazzolla et de la musique baroque.
"Cannonball", au-delà du monde des ballades irlandaises ou nordiques jusqu'aux limites de la dissonance sans jamais les franchir.
"Prelude & Circulo", encore Piazzolla...

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