dimanche 21 juin 2009

dimanche 21 juin - fête de la musique à pau


Cette année, la fête de la musique a lieu le 20 et le 21 juin. Dans la nuit du 20 au 21 pour les adultes et les adolescents ; le 21, après-midi, au parc Beaumont, pour les enfants. Finalement, je trouve que c'est une bonne idée de la municipalité et même une double bonne idée d'avoir placé la fête de la musique entre le samedi et le dimanche. J'y vois une attention particulière pour les gens qui travaillent et une manière de faire une fête spécifique pour les enfants.
Nous sommes partis de la maison à 21 heures. revenus à 1h 30. A notre départ, le ciel était lumineux et la température agréable. Sur le chemin du retour, nous avons vu monter dans la nuit de gros nuages noirs et la température tomber à 15°. Un tout petit peu frisquet... Nous nous étions garés à quelques centaines de mètres du centre-ville, sous des arbres bordant le boulevard d'Alsace et Lorraine. Une petite marche à l'aller ; une petite marche au retour. Des petits groupes vont et viennent. Une noria incessante et dense, tant à l'aller qu'au retour. Un monde mêlé : des adolescents habillés de couleurs vives, parfois déguisés, des jeunes bien décidés à faire la fête, des adultes par couples, des parents avec leurs enfants, souvent dans des poussettes, des seniors, dont beaucoup se tiennent par la main, deux ou trois hyper-seniors dans leurs fauteuils roulants.
Nous sommes entrés dans l’espace de la fête de la musique par le quartier du triangle : des bars, des bars et encore des bars. Sur leurs terrasses, le charbon de bois rougeoie et sa fumée transporte des odeurs de merguez et autres saucisses. Des haut-parleurs balancent des kilos de décibels indigestes. C’est à qui fera le plus de bruit. Mais au fur et à mesure que l’on s’approche de la place Clémenceau, les podiums surgissent à chaque carrefour, devant chaque bistrot, aux terrasses des cafés, sur la moindre place et évidemment tout au long du boulevard des Pyrénées qui cumule bistrots, cafés, restaurants, placettes et autres esplanades. En se laissant guider par nos propres pas et par les échos ici ou là de diverses musiques, nous avons passé la soirée de la place Clémenceau à la place Royale, du boulevard des Pyrénées à la cour du château, de l’Aragon au Berry, deux brasseries de qualité, du centre Bosquet au palais Beaumont. Un parcours entre zigs et zags. Juste un moment de repos, vers onze heures : un grand crème pour moi, un cappuccino pour Françoise. Le temps de laisser un groupe installer son matériel et nous gratifier de quelques jolis « larsen ».

Nous avons été étonnés par le nombre de gens qui mangeaient dans les restaurants du quartier du château. Pas une place libre. Une atmosphère insouciante. Beaucoup de personnes rient ou s’amusent en échangeant des propos sans importance avec les passants qui frôlent leurs assiettes. Au bout d’un moment pourtant, toute cette bouffe, toutes ces odeurs de cuisine, toutes ces assiettes lourdes de restes de repas, bref tout ça nous donne un peu un haut le cœur. C’est cela aussi la fête.

Il parait que la municipalité avait installé une vingtaine de sites. Sites officiels. Mais évidemment, les podiums off sont innombrables, certains même sont itinérants, comme par exemple Gégé et son orgue de Barbarie ou un groupe brésilien de capoeira. Nous ne sommes pas entrés au palais Beaumont où les organisateurs fêtaient les quarante ans de Woodstoock ; ni au théâtre de verdure où jouait Calvin Russell dans le genre guitare folk, country, rock. Peut-être, de manière non délibérée mais déterminée, cherchions-nous des initiatives moins institutionnelles.

Nous avons écouté, soit en passant, soit en nous arrêtant quelques instants :
- un concert de piano et violon dans la cour de la CCI,
- un groupe de rythm’n’blues puis un autre groupe de rythm’n’blues, d’abord devant le centre Bosquet puis plus tard place d’Espagne, devant le Goya,
- un groupe punk, crêtes rouges ou oranges sur la tête, vêtements gothiques, maquillage draculesque,
- un quintet qui jouait du Bechet,
- un trio, saxophone, guitare et basse avec des accents inspirés dignes de Charlie Parker,
- des formations improbables exécutant du rock, du blues, du reggae, du hip-hop. En particulier, trois vieux routiers du rock métal : treillis, rangers, marcel et crane rasé… mais moustaches rebelles. Inutile de parler des tatouages,
- un trio voué à la musique brésilienne sur le boulevard des Pyrénées,
- place Royale, un duo : une chanteuse, Zohram, et son guitariste, puis, vers onze heures, un trio Yiddish Djili Trio,
- devant l’Aragon, sur une scène flanquée de deux baraques à glaces devant lesquelles deux files placides attendent, un orchestre venu directement des Caraïbes. Le chanteur joue aussi de l’harmonica. Un harmonica dont l’acidité électrique nous fait penser à Clifton Chenier,
- et puis quantité de DJs, DJ Set, DJ Toto, DJ Lole, DJ Ben, entre autres…
- sans oublier un groupe, place d’Espagne, groupe dont j’ai oublié le nom, qui se présente sous la bannière flamenco-fusion-reggae.

Sur le chemin du retour, nous nous faisons cette double réflexion : nous n’avons pas entendu une note de musique locale, du type bandas, rien qui ressemble à du folklore régional. Nous ne le regrettons pas. En revanche, et nous le regrettons, pas l’ombre d’un accordéon.

C’est pourquoi, vers deux heures, ce dimanche, des voisins ont peut être entendu, venant de la maison, malgré les volets et les fenêtres fermés, quelques morceaux de l’album « Ten Years Ago » de Richard Galliano avec le Brussels Jazz Orchestra.

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