jeudi 19 novembre 2009

vendredi 20 novembre - c'est quand même meilleur avec de vraies patates

Hier, jeudi, midi. On a comme une petite faim. Qu'est-ce qu'on mange ? Françoise a dessalé de la morue, qui n'attend que d'être cuisinée. Oui, mais comment ? Et si on faisait de la brandade ? Françoise fait blanchir la morue de son côté ; de mon côté, je fais bouillir quatre pommes de terre. Françoise émiette le filet, du moins une partie, car elle réserve le reste pour le cuisiner à l'espagnole. J'écrase grossièrement les pommes de terre avec une fourchette. Françoise se charge de faire la brandade avec de l'huile, un peu de lait et de l'ail que j'ai pilé. On goûte, forcément, pour vérifier si le mélange est bien salé.

Oui, bon, mais où manger ? Dedans ? Dehors ? Manger dedans, ce serait de l'ingratitude tant le fond de l'air est doux. Une nappe sur la table, un coup de balai pour enlever de la terrasse les feuilles du prunier. Tout en mettant le couvert, je trouve l'atmosphère si chaude que j'éprouve le besoin de vérifier mon impression. Au bord de la table, on devine le thermomètre devant les bouteilles. Finalement, à l'ombre de l'arbre et à l'abri du mur, je lis 23°.

Les faits : jeudi 19 novembre, à Pau : à 12 heures et 20 minutes, 23°. Un verre de bordeaux, 13°. On va attaquer la brandade.

Quelques minutes plus tard, le plat brille. Il ne reste plus trace de brandade sur ses parois. Il est propre comme un sou neuf. Alors, Françoise finit son verre de vin et profère cette formule définitive :"C'est quand même meilleur avec de vraies patates". A mon tour, je finis mon verre ; je reprends un peu de vin, histoire de m"éclaircir la voix et je lui dis, après un temps de réflexion :"C'est sûr !"

Un ange passe. Sur ses ailes, on lit ce mot :"Ionesco".


Mais le tableau ne serait pas complet si j'omettais de dire que ce repas frugal mais chaleureux est accompagné de l'écoute du petit dernier "Orchestral duo". Pour le plaisir, j'en recopie le programme :

1. Alfonsino (Vamerland), 4:21
2. Bolu aussi (Pascal Lefeuvre) & Bolu Karsilamani, 6:12
3. Longa Nahawand (trad.), 6:47
4. Simon (Michel Macias), 3:01
5. Samaï Nahawand (Jamil Awiss), 7:07

Bonus track - Extra bal
6. Biguine à Léa (M. Macias), 4:20
7. Valsestar (Pascal Lefeuvre), 3:26

Les chats des voisins s'approchent et nous regardent d'un air étonné. D'habitude, ils font leur sieste sur les chaises de jardin. Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? Je bois mon quatrième Costa Rica et je vous laisse la place.

On débarrasse. On charge la machine. Il est temps pour moi de téléphoner à mes parents. Le rituel ne souffre ni exception, ni retard. Ainsi va la vie !

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