mardi 22 décembre 2009

mercredi 23 décembre - dans l'accordéon tout est bon

Hier matin. Petit déjeuner : café, thé, lait, biscottes, beurre.

- J'ai fini hier soir le texte que je voulais faire sur l'hommage à Barbara. Je te l'ai envoyé. Tu me diras ce que tu en penses. On verra ce qu'on en fait...
- En fait, comme j'avais une petite insomnie entre quatre et cinq, j'ai ouvert mon courriel et j'ai trouvé ton texte. J'ai bien aimé et, du coup, j'ai eu envie de le publier directement sur mon blog. Aussitôt dit, aussitôt fait...

A propos de l’hommage à Barbara
Non ce n’était pas une reproduction, un impossible « clonage » c’était bien un hommage, un vrai …
Une manière de célébrer sa musique par le chant, la très belle voix de Dominique Lusinchi, une voix différente de la sienne mais respectant les modalités de son chant…
Par de beaux jeux de scène qui n’imitent pas ceux « de la longue dame brune » et pourtant ne nous parlent que d’elle…
Par le piano d’Henri Adhéra, un piano aérien et chaleureux à la fois, différent du sien mais ravivant le son de sa petite cantate et notre vive émotion …
L’accordéon très présent de Bruno, accompagnant le chant en soutien parfois comme en filigrane, et parfois prenant souffle et puissance pour de longs échanges en duo…et notre
grand plaisir !!!

Vous aviez raison mes amis. Ne plus vouloir entendre sa musique sans sa voix, c’était la perdre une deuxième fois.
C’était ne pas tenir compte que sa musique existe en elle-même, que ses chansons existent indépendamment de sa voix, que ses textes ont une existence qui déborde sa vie et son autobiographie. Une œuvre…
Sa musique, ses chansons, ses textes, demeurent, et vous les avez fait revivre….
La preuve, c’est que depuis le 4 et 5 décembre ils n’arrêtent pas de tourner dans nos têtes, nous
ne cessons de les fredonner…
Merci …


-... Mais justement, pendant que tu fabriquais ton texte, en surfant sur la TNT je suis tombé sur le début de "la traversée de Paris". Je ne me le rappelais plus du tout. Je n'ai pas voulu te déranger, mais j'aurais bien aimé qu'on le voie ensemble. Après le générique donc, on voit Bourvil et sa femme qui montent les marches du métro. Au milieu de l'escalier, un violoniste joue "la Marseillaise". Un officier allemand s'engage dans l'escalier. Frayeur de Bourvil. Mais, sans sourciller, cet officier, un occupant, donne une pièce au musicien, résistant à sa manière. La femme de Bourvil lui fait remarquer le courage de celui-ci, à qui il répond qu'il n'est peut-être pas courageux, mais qu'il lui donne lui aussi une pièce. Puis ils remontent une rue, Bourvil portant sur le dos, attachée par une courroie, une sorte de boite en forme de parallélépipède, on pense à une boite à outils, sa femme, l'accompagnant, d'allure très parisienne. Après quelques pas, ils arrivent par une cour intérieure dans l'arrière-salle d'une charcuterie, que la patronne vient de fermer pour cause de pénurie de cochonailles à vendre. Son mari n'est autre que de Funes. A peine Bourvil est-il entré que de Funes l'entraine dans la cave, où se trouvent son beau-père et un énorme cochon. Bourvil a toujours sa boite à outils. On en comprend vite l'utilité. En effet, de Funes et son beau-père ficellent le cochon sur une planche. Cris de la bête. Puis celui-ci égorge l'animal. Re-cris de la bête. Pour couvrir les hurlements, gueulements et autres protestations vociférantes du porc, Bourvil a sorti de sa boite à outils un accordéon, un vrai gros matique, capable de faire beaucoup de bruits et de couvrir ses beuglements, si j'ose dire. On comprend bien alors qu'en cette situation l'accordéon est irremplaçable. Un violon ne pourrait pas rendre le même service. Pas assez puissant. Un trombone peut-être, mais il ne pourrait pas jouer la mélodie sentimentale exécutée par Bourvil. Une grosse caisse ? Tout au plus capable de faire du bruit, mais pas de donner le change. Une trompette ? Même chose, même défaut. Un piano peut-être ? Oui, mais trop difficile à transporter et à installer. A moins qu'il ne soit à bretelles. On revient à l'accordéon. Le seul instrument ad hoc pour couvrir des cris de cochons...
- Je ne me rappelais plus cette scène, mais je crois bien me souvenir qu'au cours de la traversée de Paris avec Gabin, Bourvil transporte des pièces de porc dans ce que tu appelais sa boite à outils... Et justement on pourrait faire la même analyse quant à la nécessité de l'accordéon ou d'une sacoche pour porter un tel instrument. Un étui à violon ? A peine de quoi mettre quelques côtes. Un étui à clarinette ? A peine un petit filet mignon. Un violoncelle ? Une bonne contenance, mais mal commode. Bref, inutile de continuer, seul l'accordéon convient.
- On pourrait dire, comme pour le cochon, que dans l'accordéon tout est bon.

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