vendredi 11 décembre 2009

vendredi 11 décembre - d'un trio à l'autre : onze photonotes

- Allo ! Bonjour ! J'espère que tu écouteras ce message d'ici ce soir, car c'est une invitation à l'apéro. Il reste du Banyuls et j'ai fait une première sélection de onze photonotes. J'aimerais te les montrer et que tu me donnes tes impressions. Le choix n'a pas été facile, car j'ai essayé de retenir les photographies qui "disent quelque chose" d'une part des situations, des faits, et d'autre part de nos sensations, de nos états d'âme, si j'ose dire. C'est cette qualité, que j'appellerais un mixte d'objectivité et de subjectivité, qui m'a servi de critère de choix.

Il y a donc onze photonotes, réparties en quatre volets : trois pour le concert d'hommage à Barbara du vendredi 4 ; trois pour celui du samedi 5 ; une pour garder trace de la rencontre avec un duo d'accordéonistes de rue ; trois du concert d'Oloron, le mardi 8.

Vendredi 4 : les trois photonotes ne sont pas dans l'ordre chronologique. Elles correspondent à une image du trio, une image du duo "chanteuse / accordéoniste" et une autre de Bruno.




Samedi 5, milieu de l'après-midi. En sortant du magasin Virgin, un son que nous reconnaissons entre mille bruits de la rue attire notre attention. C'est un duo d'accordéonistes venus, selon toute probabilité, de Roumanie ou d'un pays limitrophe. L'un des deux joue sur un Weltmeister. Il est content de voir que je souhaite le photographier et il est ravi de me donner l'autorisation que je lui demande. L'autre, imperturbable, regarde l'objectif "droit dans les yeux". Sa main droite me fascine. Une impression de souplesse et de puissance. Nous restons un moment avant de les remercier et de continuer notre déambulation. J'ai gardé cette photographie, car cette rencontre fait partie de l'environnement des concerts en hommage à Barbara et de la réussite de notre séjour à Bordeaux. au même titre que notre visite au musée des beaux-arts et de la découverte des peintures de Dilasser.


Samedi 5, second concert. J'aime bien cette image du trio. Elle restitue bien l'espace qu'il investit.



Celle-ci aussi, je l'aime bien. La chanteuse et l'accordéoniste. Ils ne cherchent pas à passer pour des clones de Barbara et de Romanelli ou de Baselli ; ils sont présents avec toute leur personnalité et c'est bien.




Bon, je me répète, mais celle-ci aussi me plait. Plus qu'un long discours, elle exprime l'extrême concentration de Bruno, sa détermination ; elle montre l'une de ses postures habituelles et son allure d'adolescent définitif.



Bon, celle-ci est plus étrange. Au milieu du concert, Bruno se lève, s'étire, prend une bouteille de vin, la débouche avec un claquement sec, sert trois verres... et les voilà qui trinquent sous nos yeux.


Mardi 8, Oloron. "Acoustic Trio" dans ses oeuvres. D'emblée, une homogénéité exceptionnelle. Je ne trouve pas les mots pour dire la perfection de ce concert. Avec Françoise, nous notons l'espèce de décontraction ou, plus exactement, de confiance du trio. Oui, c'est ça... Ils sont en confiance dans ce magnifique espace Jeliote. Ils multiplient les dialogues et, fait qui me parait significatif, Richard Galliano annonce chaque titre. Parfois avec un petit commentaire. Souvent, je l'ai vu plus tendu que ce soir et nous avons toujours noté que, dans ces cas-là, les morceaux s'enchainent sans être nommés. Pour nous, l'annonce ou non par Richard Galliano des titres est un critère certain de son état d'esprit, de l'état de confiance où il se trouve.










Une attitude caractéristique de Richard Galliano. Tête un peu penchée sur sa droite ; contre son ventre, son accordéon comme un poumon supplémentaire, comme une forge d'où jaillissent des formes incandescentes.







Pour le plaisir, un morceau à l'accordina, ce produit du croisement entre un accordéon et un harmonica. Pour notre plaisir et pour celui, manifeste, de Richard Galliano. Même plaisir pur que lorsqu'il joue l'Aria après avoir demandé un peu de réverbération pour que ça sonne comme dans une église.


Tu vois, j'ai essayé de mettre un peu d'ordre dans mes impressions, mais finalement j'ai plutôt fabriqué un dispositif pour m'immerger dans le délicieux désordre de mes souvenirs et de mes émotions. Et c'est bien ! Il me reste à relire mes autres photographies et à essayer d'en choisir quelques autres... pour le plaisir. Sans autre alibi, sans autre intention que de faire fonctionner une machine à multiplier les plaisirs.









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