dimanche 11 avril 2010

lundi 12 avril - hora cero : neuf photonotes

J'ai un goût particulier pour cet instant où un frémissement dans les coulisses annonce l'arrivée sur scène des musiciens et le début du concert. Les projecteurs ne sont pas allumés. Ils vont l'être d'un instant à l'autre. Les instruments sont déjà installés dans la pénombre. On devine déjà comment les instrumentistes seront disposés. Il est 20:33.

20:38. J'ai essayé de saisir les attitudes caractéristiques de Juan Jo Mosalini. Elles sont peu nombreuses. Concentration, rigueur : la posture en découle. Je suis toujours fasciné par la beauté du bandonéon, souple comme un animal du genre reptile.

20:38


20h38

20:42. A plusieurs moments, le pianiste m'a fait penser à Glen Gould. L'image ci-dessous illustre bien ce que je voulais dire.




20:44. Autre attitude de Juan Jo Mosalini : le regard d'un oiseau de proie fixé sur la partition. Le visage d'un chevalier à la longue figure.






21:20. Cette photographie décrit assez bien la disposition des cinq membres du quintet. Un axe central, avant-arrière : bandonéon / piano. A gauche, la contrebasse ; à l'extrême-gauche, la guitare. A l'extrême droite, le violon.



21:20. Pour le plaisir de l'image. J'en aime assez la composition, qui montre bien l'horizontalité du bandonéon. Et aussi les éclats multiples de son soufflet.



21:38. Le concert va se terminer. Peut-être est-ce déjà le rappel. Le pianiste annonce le dernier titre. Je ne me le rappelle plus, mais je l'imagine décalé, comme la plupart des précédents. Le sérieux et l'humour font bon ménage. Je pense par exemple à l'interprétation du standard "Le plus beau de tous les tangos du monde". En tout cas, on perçoit bien que les musiciens sont fatigués. Juan Jo Mosalini écoute son collègue. Je me dis qu'il est déjà un peu ailleurs.















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