jeudi 21 octobre 2010

jeudi 21 octobre - jazzèbre suarez biondini

Françoise avait repéré l'information depuis plusieurs semaines : "22ème festival Jazzèbre, Final au théâtre. A. Minvielle / L. Suarez et Rabih Abou-Khalil Trio invite Ricardo Ribeiro". Théâtre municipal de Perpignan, samedi 16 octobre 2010, 20h30.

Nous avions prévu de longue date de retrouver "les petits" à Toulouse le vendredi, puis de rejoindre Perpignan dans la matinée de samedi ; de déjeuner à "l'Arago", de parcourir les rues autour du théâtre et, le placement étant libre, de prendre place dans la file d'attente dès 19h30. Vendredi : hésitation. Déjà quelques stations service sont en rupture de carburant. On réussit cependant à faire le plein. En route. En arrivant à Toulouse, on fait à nouveau le plein. On a de quoi rejoindre Perpignan et revenir. Samedi matin, temps magnifique. Après l'embranchement de l'autoroute vers Perpignan, la Méditerranée qui nous éclabousse de sa lumière. On attend toujours cet instant. C'est chaque fois un nouvel émerveillement. Le vent souffle en rafales : c'est le prix à payer pour avoir un ciel sans nuages.

On a mis moins de deux heures pour arriver à Perpignan. Il nous faudra une heure pour parcourir les derniers dix kilomètres pour cause de déviations en raison des manifestations contre la réforme des retraites. J'apprécie bien les indications de Tom-tom qui doit sans cesse modifier son parcours. Françoise a retenu une chambre à l'hôtel "de la loge", au pied du Castillet. Un hôtel à l'ancienne, tenu par un couple attentionné et sympathique. Architecture et décor classés. On est loin des hôtels de chaines internationales. On y reviendra.

Après le déjeuner à "l'Arago", comme prévu, quelques pas jusqu'au théâtre municipal par des ruelles vivantes, commerçantes, chaleureuses. Beaucoup de gens sont attablés, tranquilles, malgré le soleil qui tape fort et le vent qui souffle en rafales avant de d'engouffrer dans les rues adjacentes.


 Le soir, comme prévu, nous arrivons au théatre à 19h30. Evidemment, on commence la file d'attente. On engage la conversation avec deux personnes fort aimables de l'organisation, qui nous offrent un café. Sympathique. A l'image de ce festival. De la même manière, avec gentillesse, un autre organisateur m'autorise à prendre des photographies. Je l'assure de ma discrètion. On trouve place au premier rang. A côté de nous, un dessinateur qui fera croquis sur croquis rehaussés d'aquarelle. Tout ça dans l'obscurité.

Emblématique du festival, le zèbre regarde la salle et la scène depuis son balcon à l'talienne.


Grosso modo, Minvielle et Suarez ont joué de 20h30 à 22h00. Leur complicité est évidente. Humour et tchatche du côté de Minvielle. Rigueur et créativité du côté de Suarez. Je note que Minvielle est face au public et que Suarez est tourné vers lui, tout à son attention. C'est un beau concert : je suis fasciné par le travail de langage de Minvielle, mais aussi par sa voix, qui pour moi est authentiquement une voix de jazz. Le scénario est très au point, ce qui lui permet d'improviser ou, plus exactement, de broder sur une trame maitrisée. Quant à Suarez, outre ses qualités d'accompagnateur hors pair, il est capable d'improvisations magnifiques. J'ai déjà écrit, je crois, qu'à mon sens il sera le successeur de Galliano. Je le pense de plus en plus. De 22h00 à 22h30, entr'acte.


De 22h30 à 00h, le trio de Rabih Abou-Khalil avec Ricardo Ribeiro au chant. Du point de vue de l'organisation spatiale, il y a, de gauche à droite, Jarrod Cagwin à la batterie, Rabih Abou-Khalil, plein centre, et Ricardo Ribeiro.  En arrière plan, Biondini. En arrière plan du point de vue spatial, car, du point de vue sonore, sa présence est majeure. Curieusement, au cours du concert, il apparait de plus en plus nettement, il prend de plus en plus de place.

Les morceaux sont tirés du disque "Em Português", Enja, 2008. Humour de Rabih dans sa manière de les présenter. En écoutant le trio et son invité, on pense à un swing arabo-portugais, par analogie avec le swing manouche. La structure des morceaux est souvent identique avec une accélération continue orchestrée par l'oud, l'ensemble a quelque chose d'hypnotique.

Après le rappel, on s'attarde un peu, si bien que Biondini, venu récupérer son accordéon, nous signe le disque. On échange quelques mots. On est bien content.

Le lendemain, dimanche, un pique-nique final était prévu avec la fanfare du festival avant un concert final donné par le Gueorgui Kornazov Quintet, place de la République, à partir de 12h00. Las, la tramontane est déchainée. Pas de pique-nique. Concert repoussé à 15h00. Nous reprenons la route de Toulouse. Le vent de face, plutôt fou, nous accompagne jusqu'à Toulouse.


On peut retrouver Rabih Abou-Khalil sur son site myspace :

http://www.myspace.com/rabihaboukhalil

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