jeudi 21 octobre 2010

vendredi 22 octobre - jazzèbre : quatre photonotes de minvielle et suarez

Je retiens cette photographie d'André Minvielle, car ce qui pourrait être un défaut technique - le bougé des mains - exprime à mon sens parfaitement son style. Il parle une langue spécifique, mélange de langues plus ou moins connues et inventées, il parle la langue des signes, il percute avec sa bouche, il percute avec ses doigts. Il s'agite en bon agitateur qu'il est. Il se dit béarnais, mais son malaxage idiomatique est universel. Il joue sur les ambiguités : squattant les langues, il scatte à sa façon. Est-ce du blues ? Est-ce du patois ? C'est une sorte d'Oulipo...  


Quant à Lionel Suarez, il passe de la valse la plus traditionnelle à l'improvisation gorgée de créativité. Le tout, suave comme un Sauternes ou un Jurançon. Il est 20:52.

 Quelques minutes plus tard, même posture. "La vie d'ici bas", "Zeta Chansong", "De dame et d'homme" - inoubliable -, Etc... etc... Sans oublier "Rocarocolo" et cette histoire de la rencontre improbable, sous la grotte de Lourdes, entre Lautréamont et Bernadette Soubirou, où il est question de champignons hallucinogènes.

 Présence de Perrone, de Lubat, de Nougaro, et puis, in fine , une intro d'"Indifférence" à couper le souffle.


Cette photo m'intéresse à deux titres : d'abord, parce que je note que lorsqu'il improvise, alors Lionel Suarez se tourne vers la salle, ensuite parce que le petit scintillement au sommet de son crane rasé m'amuse. Il est un peu plus de 22h00.

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