mardi 23 novembre 2010

mardi 23 novembre - motion trio en concert à carmaux

Motion Trio est une formation impressionnante. Leurs disques sont en tant que tels fort intéressants, mais il y manque leur présence sur scène. D'entrée, ils se déploient sur toute la largeur de la scène et à partir de là, par leurs postures et leurs regards croisés, ils tissent une sorte de toile qui enveloppe l'ensemble du public. Ils ne lâcheront plus leur emprise. Nous les avons vus et écoutés live trois fois - à Tarbes, à Trentels, à Carmaux -, et chaque nouveau concert a été l'occasion de constater un progrès. Progrès dans la maitrise, voire leur virtuosité individuelle, progrès dans la mécanique des rôles, progrès dans le répertoire. C'est ainsi qu'ils entament ce concert par une pièce de Chopin et qu'ils le terminent par une pièce déjà ancienne, "Game Over". N'ayant pas noté les titres, je retiens dans le désordre "Mazurka en Do majeur" de Chopin, "Prélude en Mi mineur" et "Waltz en Fa majeur", du même compositeur ; "DJ Chicken" du Motion Trio lui-même ou encore "You Dance" ; mais aussi "Little Story" et "Carrousel" de J. Wojtarowicz.  

Quelques images saisies au fil des morceaux...

Pawel Baranek, tout à droite. Faussement impassible. Parfois un air de Buster Keaton.

Au centre, blond-roux flamboyant, les lèvres en avant, Marcin Galazyn.

A plusieurs reprises, il utilise son instrument comme un cajon plein de nuances subtiles. L'accordéon comme instrument de percussions. De surcroît, il entraine les deux autres dans cette voie plus ou moins inattendue, mais qui d'évidence les réjouit.

Autre image du trio. On voit bien leur disposition, en triangle très étiré, presque frontale, Galazyn un peu en retrait.

Autre posture caractéristique de Baranek : l'échange de chaque instant avec ses deux collègues.

Baranek, quand il ne traite pas son accordéon comme un cajon.

J. Wojtarowicz, avec son Pigini-piano, il est tout à fait à gauche et c'est le leader du groupe. Son instrument est beau comme un camion, un de ces camions "hénaurmes" qui parcourent tous feux allumés et tous chromes étincelants les routes transcontinentales.

Comme une sorte de moine ou comme un ascète, il tire de son instrument des sons inouïs. Et les deux autres avec lui.


Bref, un concert impressionnant. Et puis, rapidement ils sont partis dans la nuit froide et noire. Juste le temps de demander à P. Baranek une signature sur leur dernier opus dédié à Chopin et sur leur album avec Nyman.

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