dimanche 19 décembre 2010

dimanche 19 décembre - richard galliano sextet : dvd bonus

J'ai déjà eu l'occasion de dire quelques mots de l'édition du Bach de Richard Galliano en sextet, présentée comme une édition de luxe limitée et composée du cd déjà publié, augmenté d'un dvd bonus de 37 minutes, enregistrées en concert au théâtre de l'Odéon le 17 mai 2010. Je n'ajouterai rien à mes propos quant au plaisir que nous a procuré ce document vidéo, plaisir qui ne faiblit pas au fil des écoutes, mais je voudrais les compléter par deux considérations indissolublement nouées, bien que de natures différentes, l'une relative à la réalisation, l'autre relative au comportement des six musiciens.

La réalisation a été assurée par Marie Guilloux de Morgane Production. Françoise et moi, nous avons beaucoup apprécié son travail, disons son oeuvre. Le cadrage est serré, même pour les plans d'ensemble, les zooms sont lents et fluides. Les mouvements de caméra et les cadrages orientent l'attention sans effets inutiles. Quelque chose de très classique, particulièrement réussi. De manière générale, je n'accorde aucune supériorité aux documents vidéos par rapport aux documents audios, car je considère que le son seul est plus propice à exciter l'imagination et à focaliser l'attention. Plus le document donne à voir des images, moins il sollicite l'imaginaire. Mais en l'occurence, la qualité de la prise de sons et de vues ajoute une dimension émotive spécifique : on sent la tension des interprètes, on respire presque au rythme de leur respiration, au rythme de leur jeu. On est forcément pris par l'intensité de leur regards, que ceux-ci se portent sur les partitions ou qu'ils se croisent à la fin de chaque morceau. Regard exorbité de Phillips ; yeux clos de Logerot. Il y a aussi un moment, que nous nous accordons à trouver émouvant, où Richard Galliano fait un pas pour serrer la main de Jean-Marc Phillips et puis continue son mouvement vers Sébastien Surel et puis, finalement, vers Apap, Logerot et Pidoux. On pourrait noter aussi comment de morceau en morceau les visages se détendent et comment les sourires sont de moins en moins crispés.

Avant de terminer ce commentaire, je voudrais ajouter que cette même réalisation traduit au mieux l'émotion, la créativité et la virtuosité de Richard Galliano quand il termine le concert en solo. Il me semble qu'on retrouve alors l'esprit du jazz, maîtrise, cadre et créativité.

Derniers mots : je n'ai cité, à propos de la réalisation, que le nom de Marie Guilloux, mais évidement c'est à toute la chaine des ingénieurs et des techniciens de l'image et du son qu'il faut, en la citant, rendre hommage.    
  

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