jeudi 16 décembre 2010

samedi 18 décembre - de libertrio à libertango

Cet après-midi, le temps est sec, le ciel est plombé comme avant des chutes de neige, il fait froid. On a donné du grain aux oiseaux ; on a accroché des boules de gras aux branches nues du prunier. Il est temps de commencer à préparer la venue des "petits" pour les fêtes. Demain, on installe le sapin, ses guirlandes et ses boules multicolores ; on sort la crèche et ses santons, que Charlotte et Camille disposent solennellement avec le plus grand soin.

En attendant, Françoise m'a confié deux tâches : les torchons et l'argenterie.

Les torchons, ça consiste à monter des piles les moins encombrantes possibles, pour faire de la place dans les placards pour les affaires des "petits". Je les sors donc des étagères, je m'installe par terre, je les classe par catégories et je les range comme des soufflets d'accordéons déstructurés.



L'argenterie, ça consiste à nettoyer et faire briller les couteaux, fourchettes, cuillères et autres ustensiles, qui s'alignent sagement toute l'année comme les soldats d'une armée en ordre de bataille, qui se préparent aux rudes combats des réveillons. Je m'applique, car je sais que ces objets fascinent Charlotte et Camille. Les couverts en argent sont indispensables au plaisir des fêtes. C'est un héritage de ma grand-mère maternelle, à qui ils avaient été offerts pour son mariage en 1905. Nous avons toujours le coffre en bois de santal qui contient ce trésor familial.



Pendant que je m'acquitte au mieux des tâches que Françoise m'a confiées, de son côté elle prépare le lit des uns et des autres, elle chasse la poussière, etc... etc... Vers quatre heures, elle me dit :"Plus je les écoute, plus je trouve de la finesse dans leur jeu". "Exactement ! J'avais déjà écrit quelque chose comme ça à leur sujet, mais, je suis bien d'accord avec toi, ça se confirme". Il s'agit de Libertrio et de leur album, "Du vent dans les cordes".

Mais, quatre heures, c'est le moment de s'octroyer une petite pause. On visionne sur le magnétoscope du séjour le DVD du concert du Richard Galliano Sextet, enregistré le 17 mai 2010 au Théatre de l'Odéon à Paris en ouverture du dixième festival Jazz à Saint-Germain-des-prés. Un moment de plaisir, forcément. Un moment un peu court : 37 minutes, mais la durée n'est pas l'essentiel. On écoute avec une attention extrême l'allegro et l'adagio du "Concerto pour haubois, violon, cordes et basse continue en ut mineur, BWV 1060".  On reconnait "La Sicilienne en mi bémol majeur". Puis, "Le Menuet et la Badinerie" et enfin, solo, l'"Aria" de R. Galliano et "Libertango" de Piazzolla.

Le thé était délicieux. Le concert nous a rappelé ceux auxquels nous avons eu le bonheur d'assister, Odyssud à Blagnac, Saint-Martin de Crau, mais aussi Tangaria à Carcassonne et combien d'autres, dont le souvenir est toujours aussi vif. 

Bon, il est temps de reprendre le cours de nos activités. Et Libertrio tourne...  


1 commentaires:

Anonymous philippe a dit...

Bigre, c'est sérieux vos après-midi ! Maintenant que nous connaissons votre blog, nous y allons faire un tour de temps à autre..et..surprise..constatons que nous occupons votre temps entre les "torchons-accordéons déstructurés", l'argenterie familiale et...Richard Galliano. C'est trop d'honneur, notre petite entreprise ne se sent plus de joie d'être entendue, écoutée plutôt, entre les plages du maître. Merci encore, cela nous va droit au coeur et nous motive pour la réalisation de notre seconde galette.
Excellentes fêtes en compagnie de vos accordéons et de Camille et Charlotte.
Pour le Liber..Philippe

20 décembre 2010 à 07:21  

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