jeudi 13 janvier 2011

samedi 15 janvier - 1/8, 9/9, 2/10, 8/23

J'ai dit, dans mon post en date du vendredi 14, comment j'avais profité d'une offre de réduction, consentie par Paris Jazz Corner pour fêter ses dix ans, pour commander quatre disques. Commande en partie chargée d'incertitude dans la mesure où la présentation de chaque disque comporte la liste des musiciens, mais sans préciser, si j'ose dire, le ratio de "participation". On connait le nom du leader, celui qui a signé le disque, mais tous les autres musiciens apparaissent sous la catégorie "participation", laquelle peut se réduire à un seul morceau, ou s'étendre à tous les morceaux. Mais, je l'ai déjà dit, cette incertitude me plait, ne serait-ce que parce qu'elle m'incite à prendre le risque d'écouter autre chose que de l'accordéon et que, jusqu'ici, ces découvertes ont toujours été pour moi synonymes de plaisir et d'ouverture vers des musiciens toujours talentueux et surprenants.

Parmi les quatre disques que j'avais commandés, sur deux d'entre eux, je connaissais déjà l'accordéoniste : Azzola et Venitucci. Quant aux deux autres, l'accordéoniste m'était inconnu : Marcos Nimrichter et Myriam Lafar.

1/8.

1/8, c'est la participation de Marcel Azzola au disque "Söyle" du Murat Öztürk Trio : piano, contrebasse, batterie. Et c'est un moment rare. On imagine, je pense, le jazz de ce trio d'après sa composition. Assez froid, plutôt cérébral ou intellectuel, comme on voudra. Assez distancié. Et Marcel Azzola qui intervient comme s'il effleurait les touches de son accordéon. Donc, plaisir de retrouver Marcel Azzola tel qu'en lui-même ; plaisir d'écouter un style de jazz que j'affectionne.

9/9. 

 9/9, c'est la participation de David Venitucci au disque de Denis Leloup, "A trois temps". Très présent sur l'ensemble des morceaux. Toujours cette amplitude et, comme Azzola, un toucher délicat, l'air de ne pas y toucher. Un quartet assez original : Trombone, tuba, accordéon, percussions (cajon, tambours Bata, shaker, tambourin). La rencontre du trombone et du tuba : le swing d'un éléphant et d'un hippopotame. Un vrai bonheur. J'apprécie de plus en plus ces instruments et les musiciens qui en jouent : Massot, Godard, Bargeron, Leloup, Thuillier, sans compter plusieurs membres du Brussels Jazz Orchestra.

L'ensemble du disque est traversé par un humour potache, très réjouissant : "1. Valse slave / juste le temps d'une salve" ; " 3. De Marcel à Zola / A l'accordéoniste trois étoiles" ; etc... Et puis, il faut écouter l'interprétation d'"Indifférence", où comment le quartet en huit minutes construit/déconstruit/reconstuit ce chef-d'oeuvre. Respect, mais pas trop ! Donc, plaisir de retrouver Venitucci ; plaisir d'avoir affaire à un beau moment d'humour musical.

2/10.

2/10, c'est la participation de Marcos Nimrichter - nom inconnu pour moi jusqu'ici - au disque de Chico Batera, "Lume". Piano, contrebasse et Chico Batera, batterie, percussions, vibraphone, suivant les morceaux. Marcos Nimrichter intervient en particulier sur le titre 7 avec Chico Buarque et c'est un moment délicieux de musique brésilienne. Pas de surprise, mais le Brésil tel qu'en lui-même l'éternité le change. J'ai essayé d'en savoir plus sur cet accordéoniste, mais, sauf erreur, n'apparaissent dans sa discographie que trois cds produits et distribués au Brésil. J'essaierai d'ici peu de pousser un peu mon enquête.

8/23

8/23, c'est la participation de Myrial Lafar au disque signé Gilles Apap : "No piano on that one". Le personnel pour chaque morceau est à géomètrie variable. Apap, violon ; Myriam Lafar, accordéon, Ludovit Kovac, cymbalum, Philippe Noharet, contrebasse : tous les trois jouant avec G. Apap sous le nom de "Colors of Invention" ; et puis Corey Jamason, clavecin, Marie-Pierre Langlamet, harpe. J'avais entendu parler de Gilles Apap, jamais de Myriam Lafar. L'album est une sorte de feu d'artifice de virtuosité, comme on sait le faire chez les violonistes. De manière générale, je suis plutôt réticent face à la virtuosité, mais là il s'agit, si j'ose dire, d'hyper-virtuosité. Gilles Apap est hors-normes. Ce n'est pas par hasard si l'un des morceaux : "Variations on a Theme by Corelli" comporte la mention :"In the Style of Tartini".

Beaucoup de pièces admirables. Avec, en ce qui concerne l'accordéon, un solo :"Sonata in sol majeur" de Domenico Scarlatti. Mais aussi "Melodie" de Gluck ou "Zapateado" de Sarasate avec accordéon, violon et contrebasse ; ou encore "Scherzo-Tarentelle" de Wieniawski avec le même trio.

Du coup, je suis allé commander au Parvis le dernier opus de Gilles Apap et Colors of Invention et comme le responsable des disques m'a montré que le disque de Myriam Lafar - intitulé tout simplement "Myriam Lafar" -, que je croyais récent, datait de 2000 et surtout qu'il était épuisé chez Universal Music, je l'ai commandé sur Amazon au prix modique de 4,99 euros (7,48 avec le port).

Pistes... On trouve encore quelques cds de M. Lafar sur Amazon. On trouve moult vidéos d'Apap et  Colors of Invention sur YouTube. Plusieurs sont médiocres quant à la qualité du son. Reste l'image.

On peut aussi consulter une biographie fort bien faite des quatre musiciens : G. Apap, L. Kovac, M. Lafar et Ph. Noharet sur le site ci-dessous :

http://www.jim-howe.net/gilles-apap/bios.html


Enfin, à partir du site de G. Apap, en cliquant sur l'image de couverture de son dernier opus : "Sans Orchestre", on peut prendre connaissance de la liste des titres qui le composent et même écouter quelques extraits :

https://www.gillesapap.com/cd_dvd.html#

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