jeudi 17 mars 2011

vendredi 18 mars - david venitucci à orthez

Mercredi, à 20h30, au théâtre Francis Planté, à Orthez, dans le cadre du festival Jazz Naturel, Linea del Sur Quartet, autrement dit Renaud Garcia-Fons, contrebasse à 5 cordes, David Venitucci, accordéon Fisart, Kiko Ruiz, guitare flamenca, Pascal Rollando, percussions. Une heure et demie de concert : le son du quartet, qui tient forcément beaucoup à la contrebasse de Garcia-Fons, mais aussi à la présence discrète et efficace de Kiko Ruiz ou à la précision sans rien d'inutile de Pascal Rollando, mais encore et surtout au jeu de David Venitucci et à son sens mélodique si sûr.

D'entrée, nous observons que, par rapport à Toulouse, dans la période de lancement du disque, le quartet a changé de disposition. David Venitucci est passé de la gauche à la droite. Il nous confirmera, après le concert, que cette disposition a l'avantage de ne pas écraser la guitare entre l'accordéon, en surplomb, et la contrebasse, imposante. Nous avons eu en effet l'occasion de discuter un long moment avec David Venitucci à l'issue du concert, où nous avons pu échanger sur ses impressions quant au concert lui-même, tel qu'il l'avait vécu, mais aussi sur d'autres disques auxquels il avait participé, comme "A trois temps", avec Denis Leloup - un grand merci, David, pour la dédicace amicale ! -, avant de nous donner rendez-vous à Trentels, début juin.

On aime tellement cet album, "La Linea del Sur" que l'on a savouré avec gourmandise chacun des morceaux, en particulier la longue introduction solo de Renaud Garcia-Fons avant "Veré", "La Linea del Sur", évidemment, mais aussi "La gare Saint Charles", "Valseria" - fusion de buleria et de valse -, "El Agua de la Vida", sans oublier, solo de Garcia-Fons en rappel, une "Ballade irlandaise".




Mais évidemment mon intérêt pour l'accordéon m'a conduit à observer plus particulièrement la prestation et la posture de David Venitucci. J'ai observé plusieurs choses : d'abord, que sa position excentrée est pour ainsi dire un poste d'observation un peu surélevé - il est assis sur une chaise haute - d'où son regard se porte alternativement vers le public et vers ses collègues ; ensuite, qu'il bouge très peu, qu'il est économe de ses gestes : pas de grands mouvements de soufflet, pas de déplacements debout ; enfin, que son jeu est à la fois précis et plein de charge émotive.

J'ai choisi ci-dessous six photographies, qui me paraissent significatives de son comportement et de ses attitudes.

                                                                              20:57.
                                                                              20:58

20:58
                                                                              21:29
22:07
                                                                              22:08

On le voit, plusieurs de ces images sont semblables, au point de paraitre identiques. Ce n'est pas un parti pris de ma part, c'est l'expression fidèle de sa manière de se comporter. Pour qualifier celle-ci, une expression me vient à l'esprit : une présence distanciée.  

ps - Françoise vient d'écrire quelques mots sur ce concert. Franchement, je trouve vraiment bien ; ça vaut un détour... 






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