samedi 13 août 2011

samedi 13 août - feria de dax : des rites sociaux

A côté des rites familiaux, dont je donnais deux exemples dans mon post daté d'hier, je note aussi des rites sociaux. Le premier d'entre eux, c'est le bal gascon, au coeur de l'après-midi du premier jour. Un orchestre gascon traditionnel, un maître de cérémonie pour organiser les danses et, forcément, trois diatos, fidèles au poste et à leur mission. L'accordéon comme sacerdoce et engagement, sinon politique, du moins culturel et identitaire.




Et puis il y a l'initiation à la course landaise, un véritable sport fait d'écarts sur des vaches quasi sauvages et déterminées à culbuter tout ce qui se dresse devant leur passage ou sur leur site. Camille est passionnée par ce jeu et, chaque année, elle épuise l'entraineur qui pilote la vache d'exercice montée sur une roue de vélo. elle fait des progrès et elle ne manque ni d'audace, ni de style. De là à descendre dans une arène, il reste quelques pas. En tout cas, la course landaise, c'est de toute évidence un rituel à l'intersection des sphères sociale et familiale. 


Autre rituel respecté avec un scrupule qui peut surprendre : pendant la feria, la ville est en rouge et blanc. Tout le monde se plie à la règle et c'est un spectacle pour moi étrange et émouvant de voir ce monde qui garde tant de variété dans son uniformité assumée et revendiquée. Il y a là quelque chose de fusionnel qui, je l'avoue, me touche. Un lien social, qui perdure au-delà du temps de la feria.


Rituel des rituels : l'ouverture de la feria. Discours du maire, remise des clés de la ville aux bandas et puis cérémonie des foulards. Chacun déplie son foulard rouge et, après l'avoir exhibé en cadence à bout de bras, le noue autour de son cou. Il y restera le temps des fêtes. C'est un signe d'appartenance et de ralliement.


Enfin, autre rituel, à l'intersection encore des rites sociaux et familiaux : le dîner dans l'un des innombrables restaurants ouverts en plein air. On mange entre vingt et une heure et minuit ou une heure. Par exemple, chez Roger et Martine Bergara, près de la cathédrale, on a le choix entre trois entrées : salade de morue, jambon serrano ou gaspacho andalou ; trois plats chauds : axoa de veau au piment d'Espelette, piquillos farcis à la morue ou daube de toro ; trois desserts : millas coulis de fruits rouges, gâteau basque crème anglaise, fromage blanc avec son coulis de fruits rouges. On boit un peu et on finit par un café bien serré.
  

Mais il est temps d'aller dormir en rêvant déjà à demain.

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