vendredi 23 septembre 2011

dimanche 25 septembre - cocktail diatonique et cocktail diatonique

C'était pendant les "nuits de nacre", au cours du déjeuner du dimanche. On s'échangeait nos coups de coeur. Par exemple : Bruno Maurice. Unanimité ! Et ce disque d'accordéonistes bretons, "Cocktail diatonique" ? Ah non, je ne connais pas. J'ai le vague souvenir d'avoir lu un article ou une chronique à leur sujet, mais rien de précis.

Bon ! Dès notre retour à Pau, je me rends chez Amazon pour commander le cd. Surprise ! Il existe deux cds du même nom. L'un, neuf, de 2010 ; l'autre, proposé en un seul exemplaire d'occasion, enregistré en 1992. Regardons ça de plus près : le cd de 1992 mentionne qu'il s'agit de quatre accordéonistes, Jacques Beauchamp, Patrick Lancien, Yann-Fanch Perroches et Ronan Robert, et, plus surprenant, la participation de Richard Galliano. Evidemment, je n'hésite pas trente secondes à commander ce dernier exemplaire disponible en occasion.

Pour l'anecdote, je note que ma commande du mardi arrive le jeudi à midi, délai plus que court, qui s'explique par le fait que le vendeur habite à quatre kilomètres de chez moi. De Pau à Pau via Amazon.



Quant au cd de 2010, il est la création d'un trio : Yann-Fanch Perroches, Fanch Loric, Ronan Robert. On retrouve donc, dix-huit ans plus tard, deux des accordéonistes du premier "Cocktail diatonique". Je reconnais en particulier le nom de Yann-Fanch Perroches dont j'avais tant admiré son album produit par Cinq Planètes et distribué par L'Autre distribution. Un coup de coeur de l'académie Charles Cros.


Plutôt qu'un long discours, mieux vaut sans doute aller sur Deezer écouter quelques morceaux de ce dernier opus.

http://www.deezer.com/fr/#/search/cocktail%20diatonique

Pour paraphraser une collection musicale, je dirais volontiers que "le trad', j'aime pas trop, mais ça j'aime bien". En fait, souvent le trad' m'angoisse quand il se donne pour but de faire danser les gens et qu'il s'y affaire sans limite de temps. Cette impression de musique interminable m'oppresse. De même, un certain diatonique, répétitif comme la chute des feuilles en automne, y compris les feuilles d'impôts, et acide comme un fruit cueilli avant maturité, ce diatonique me laisse perplexe sur le bord du chemin ou au bord du parquet de danse. Si j'y ajoute le poids des comportements ritualisés et la mécanique des sauts en tous genres, la coupe est pleine.

Mais justement, avec les deux "Cocktail diatonique", on est loin de ce tableau. Je trouve bien mon compte dans la durée des morceaux ; j'aime leur enchaînement et, plus que tout, l'audace et la liberté des interprètes. On a des racines profondes, on connait la tradition, mais on connait d'autres mondes aussi et ça se sent.

Quant au premier album, je me suis régalé à écouter les interventions de Richard Galliano ; quant au plus récent, il faut écouter "Roms de Saint-Vincent". Pour ma part, je l'ai reçu comme une ouverture musicale qui annonce, dans la voie ici esquissée, de bien belles oeuvres à venir... Et puis, comment dire, il y a cette façon qu'ils ont, ces quatre ou trois diatos, de tisser leurs mélodies comme de la dentelle délicate ou des tapis flamboyants.

C'est sûr, maintenant, pour moi aussi, ce sont des coups de coeur.

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