jeudi 22 septembre 2011

vendredi 23 septembre - nuits de nacre : du concert en duo de chango spasiuk à la carte blanche de marcel azzola

Ce vendredi, on avait un petit problème de temps ou, si l'on préfère, de coordination à résoudre. Le concert de Chango Spasiuk en duo avec le guitariste, Marcelo Dellamea, était programmé à 19 heures à l'espace Richard Galliano, en fait le foyer du théâtre, et la carte blanche à Marcel Azzola l'était à 20h30, sous le chapiteau Albert Hamann.

Comme il fallait trancher, on avait prévu d'assister au concert de Spasiuk de 19 heures à 20 heures, puis, quittant la salle en toute discrétion, de rejoindre en courant le chapiteau avant 20h10. Et tout en effet s'est passé comme prévu.

Pour le concert de Spasiuk donc, nous nous sommes installés au dernier rang, près de la sortie. Une salle de quelques gradins et de quelques dizaines de places. Une atmosphère intime avec quelque chose d'une cérémonie magique. Plus que jamais, Chango Spasiuk se comporte comme une sorte de sorcier ou de grand prêtre du chamamé. On retrouve avec bonheur des morceaux que l'on connait bien, d'autant plus qu'on les a écoutés maintes et maintes fois en vue de préparer et de savourer au mieux ce concert.




Cette photographie me semble restituer assez bien la posture de Spasiuk. Souvent la tête un peu penchée, les yeux clos. il est dans son monde. D'ailleurs, il parait toujours venir d'ailleurs quand à la fin des morceaux il est tiré de ses rêveries par le crépitement des applaudissements.


C'est dans un espace plein à ras-bord - plusieurs centaines de spectateurs -, seuls sur une scène immense, éclairés par une lumière mate et pâle, que Marcel Azzola et Lina Bossati ouvrent le concert. D'emblée le ton est donné : le piano de Lina Bossati est d'une précision rare ; quant à Marcel Azzola, il a une manière bien à lui de tisser ses mélodies sans avoir l'air d'y toucher. Juste effleurer les nacres.
  

Le concert est mené sur un rythme d'enfer. On voudrait qu'il n'arrive jamais à son terme. Les prestations se succédent et on en voudrait encore et encore. L'énergie de Sanseverino en special guest galvanise le jeu de ses collègues. Ker Ourio impose son harmonica comme un instrument majeur parmi les accordéons. Ludovic Beier, égal à lui-même, est d'une redoutable virtuosité. Marcel Loeffler joue manouche. Daniel Mille m'enchante quand je reconnait son univers si poétique, celui de "L'attente" ou d' "Après la pluie". Et quand sa voix vient se mêler à celle de l'accordéon, c'est l'émotion à tout coup. Je découvre Gérard Luc, que je ne connaissais pas. Mais il ne faudrait pas oublier la section rythmique. Exceptionnelle ! Sylvain Luc, guitare, Diego Imbert, contrebasse et André Ceccarelli, batterie. Ce dernier, sur l'un des rappels, se lève et vient tirer une photo de famille, comme pour garder trace de ce moment mémorable.


On sort heureux et, si je puis dire, sidérés. On reste là, on cherche les mots pour traduire notre plaisir. Mais ils sont difficiles à trouver. Jean-Marc nous rejoint. On s'avise qu'on a une petite faim. Justement, place des frères Maugein, il y a le Bal à Bistan, qui se présente comme du bal folk déterritorialisé et une association qui propose des assiettes charcuterie-crèpes au sarrazin. J'ai une telle fringale que j'en engloutis deux à la suite avec deux demis.

Après ? Après, j'ai passé la nuit à digérer mes deux assiettes, mais bon, le lendemain matin, après un petit déj' copieux, j'étais à nouveau d'attaque.

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