lundi 3 octobre 2011

mardi 4 octobre - pulcinella graffitis

Hier, lundi, le temps continue de se maintenir au beau fixe. Les feuilles tombent des arbres, tellement sèches, qu'elles craquent en touchant le sol de la terrasse. On se demande s'il ne fait pas trop chaud pour manger dehors tant l'air est sec et immobile. Finalement, on décide de déjeuner sur la terrasse arrière, protégée du soleil par les charmes.

Pour accompagner notre repas, évidemment on décide d'écouter le dernier opus de Pulcinella : "Travesti". Jusqu'ici en effet on n'a pu l'écouter que par morceaux de quatre, cinq, six minutes, suivant la durée des titres, mais pas encore in extenso et en continu.  La durée totale du cd est de 50:20. Au menu, rôti de porc, piperade, compote de pommes, un verre de Graves et trois cafés arabica du Guatemala (commerce équitable). Premier titre : "Médiation", puis "Titus Pulo", qu'on découvre sur disque, "Grand Hôtel", qu'on connaissait, "Train ukrainien" et "La Belle-Isloise", qu'on découvre, "Vox populi", qu'on connaissait, "Regancho", "Maladroite" et "Acab", qu'on découvre. Comme pousse-café, si j'ose dire, on y ajoute "Les loups sortent de la bergerie" et le magnifique et émouvant "Vie et mort du platane de Prugnagnes", qui sont sur le cd "Clou d'estrade".

Tout en échangeant et commentant nos impressions, morceau par morceau, on revient sur cette idée que la musique de Pulcinella est décidément inclassable. Bien sûr, l'influence du jazz est manifeste, et même du free-jazz ; mais, on croit reconnaitre aussi une inspiration nourrie par la musique contemporaine. Peut-être aussi faudrait-il pouvoir reconnaitre les saxophonistes qui ont influencé Ferdinand Doumerc. On se dit, et cette idée nous amuse, que la rencontre de Pulcinella et Bernard Cavanna pourrait donner des "choses" intéressantes. On en rêve.

Et, tout à coup, au milieu de notre discussion, une intuition me traverse l'esprit, comme une évidence, incongrue mais irréfutable : la musique de Pulcinella, c'est l'analogue sonore des fresques des graffeurs sur les murs des villes. Il y a une dimension "jungle sonore urbaine" dans leurs morceaux, qui me fait penser sans aucun doute à la "jungle graphique urbaine" des graffitis. C'est une intuition, c'est une évidence. Difficile à argumenter, tant la force de cette évidence s'impse à tout essai d'argumentation.

Plutôt que d'essayer de justifier mon idée, je me contente donc de donner ci-dessous deux photographies de graffitis prises à Pau en mai 2010. Si vous arrivez à fabriquer dans votre tête, entre vos deux oreilles, un équivalent sonore de ces images, vous aurez une bonne idée musicale du monde de "Travesti". Après, en écoutant "Travesti", vous pourrez comparer l'imaginaire et le réel.





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