dimanche 22 janvier 2012

mardi 24 janvier - où il est question de " the last balkan tango"

J'ai déjà dit dans deux posts précédents, le vendredi 13 et le mardi 17 de ce mois, mon goût pour le disque de Boris Kovac & Ladaaba Orchest "The Last Balkan Tango". Sous-titré "An Apocalyptic Dance Party". J'avais en particulier donné, dans mon post du mardi, plusieurs liens vers des morceaux joués par cet ensemble, dans l'intention de partager mon plaisir ou, si l'on veut, d'en montrer le bien fondé.  Je rappelle que "Ladaaba" est le sigle de "La Danza Apocalypsa Balcanica". Tout un projet ! Tout un programme !

Mais, si j'ai la chance d'écouter beaucoup de disques avec un grand plaisir, en l'occurrence, dans le cas de celui-ci, ce plaisir a une tonalité particulière, qui m'intrigue. Comme s'il était à double fond. Comme si quelque qualité déterminante, mais latente, s'y trouvait cachée.

Pour essayer de comprendre les raisons de mon enthousiasme, un petit travail d'analyse s'imposait. Eh bien, à la réflexion, il me semble que ma première impression à l'écoute de l'ensemble de l'album est une certaine impression de décadence ou de monde finissant. Pour ainsi dire, la fin des années folles. Le dernier voyage de l'Orient-Express. Nostalgie, luxe. Et puis tombe le rideau. Les acteurs vont bientôt se disperser. C'est pourquoi chaque morceau est interprété avec une intensité toute particulière.

L'Orient-Express ! Comment faire la part de la réalité et du mythe ? "Il était une fois...". Oui, mais cette fois, c'est la dernière. Fin de l'histoire ! Fin d'un monde : bois précieux, fauteuils en cuir, lourds velours aux fenêtres, vaisselle de porcelaine et verres en cristal. Etc... etc...

Et puis, ce dernier voyage traverse l'Europe centrale, les territoires de l'ex-Yougoslavie, les Balkans... Un monde dont les désastres et les horreurs sont encore présents dans nos têtes, un monde de musiciens de génie. Phénix ! Je ne peux m'empêcher de penser à ces mots de Bobby Lapointe :"Mon coeur pleure, mais ma bouche rit !", mots que l'on aurait tort de prendre pour une simple boutade. Cette musique en effet, c'est bien de cela qu'il s'agit : d'insoutenables souffrances, mais, à la fin, ce sont le saxophone, la clarinette, l'accordéon et tutti quanti qui renaissent de ces cendres.

Je suis loin d'être arrivé au bout de ces associations d'idées, mais déjà je comprends un peu mieux mon goût pour ce disque...

  

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