samedi 14 avril 2012

lundi 16 avril - dernier opus d'anne niepold : terrain vague

J'ai dit, il y a quelques posts, comment un courriel amical m'avait incité à commander le dernier opus d'Anne Niepold : "Terrain vague". J'ai dit aussi pourquoi j'avais différé cette décision. En tout cas, vendredi, à midi, un bruit familier venu de ma boite à lettres m'a alerté. Il était là, expédié dans les meilleurs délais par MusTraDem.

D'abord, ce qui m'a frappé , c'est la qualité graphique de l'objet. Tout en contrastes de noir et blanc. Une pochette fort bien finie. Un livret de photographies d"Anne Niepold et de ses collègues, sans oublier l'ingénieur du son. Recto blanc éclatant ; verso noir lumineux. En couverture un dessin faussement naïf. Un graphisme de ligne claire. Tout cela donne envie d'écouter.


L'ensemble est constitué de quatorze titres, composés et/ou arrangés par Anne Niepold elle-même. Qui a su s'entourer d'invités talentueux et dont les instruments "apportent" toujours une dimension singulière, un son particulier. Je les cite : F. de Rycker, théorbe ; N. Garnier, hautbois ; J. Hermans, bugle ; J. Mignotte, flûte ; J. Vanvinckenroye, basse ; A. Paz et S. Sansévérino, chant.

Cet ensemble est, pourrait-on dire, assez éclectique : on passe du morceau initial, une sorte de ballade faussement simple, à Bach, de celui-ci à une chanson "Les chercheurs d'or", puis à une autre "Ces petits riens" de S. Gainsbourg, à une seconde version de "Volver", celle-ci instrumentale, la première étant chantée, sans oublier "Loop", "Slowmotion" ou "Cataplasmes", qui sont pour moi comme des signatures de ce disque.

J'ai parlé ci-dessus de l'éclectisme du choix des morceaux, mais en fait tout ce cd a une grande unité qui tient, selon moi, au son du diatonique d'A. Niepold. Un son que j'ai du mal à définir techniquement, mais immédiatement reconnaissable. Un son chaud et, si je puis dire, en demi-teintes. Aquarelle ou encre de chine plutôt que peinture à l'huile ou acrylique. Le mot pastel pourrait assez bien décrire la tonalité de ce disque. En tout cas, il ne s'agit pas de grandes fresques, mais d'un cheminement apparemment modeste, en fait très élaboré. J'ai bien aimé le jeu du soufflet et ces parties où l'accordéon se fait accompagnateur attentif.

Bref, je n'ai pas hésité à faire confiance au conseil amical qui attirait mon attention sur "Terrain vague" et je m'en félicite. Un titre poétique, que j'entends comme "Terrain vague / vague à lames" ou "Terrain vague / vague à l'âme"... Sans oublier que le premier sens de l'adjectif "vague", c'est "errant, vagabond" et qu'un terrain vague, c'est d'abord un lieu, riche de possibilités, où tout est à construire...

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