samedi 4 août 2012

samedi 4 août - ... y a pas que l'accordéon... y a aussi l'happy art... et peut-être l'happy accordion...

Jeudi après-midi. Le matin, Françoise et moi, nous sommes allés consulter notre notaire, à Tarbes, en vue de régler la succession de mon père. J'en ai profité pour rendre visite à ma mère, en sa maison de retraite, à Nay. Sa santé est précaire. Son moral est au-dessous... Au-dessous de quoi ? Au-dessous... Sa pensée flotte entre raisonnement cohérent, confusions et fantasmes, presque des cauchemars éveillés. Beaucoup de ses compagnes sont mortes en deux semaines : elle a perdu ses repères. Et que dire de la mort de mon père... C'est pourquoi, en fin d'après-midi, nous éprouvons l'impérieux besoin de contempler quelque chose de beau, faute de pouvoir assister à un concert d'accordéon.


Or, il se trouve justement que le musée de Pau propose une exposition intitulée "Happy Art". On découvre qu'il s'agit d'un collectif d'artistes, pas une école, encore moins une chapelle, tout juste une mouvance, un courant. La spontanéité décomplexée semble être le moteur de leur inspiration. Je devrais dire : leurs inspirations, tant leur diversité est manifeste et joyeuse. Un courant apparemment figuratif, en fait je parlerais volontiers de réalisme onirique ou d'onirisme objectif. Leurs matériaux s'inscrivent dans le cadre du bric-à-brac foutraque et c'est réjouissant. Comme une bouffée d'air pur et revigorant qui vous saisit à l'improviste.

C'est gai, c'est surprenant, c'est ludique à souhait... On retombe en enfance et c'est pur délice.

Je ne connaissais aucun de ces artistes, à l'exception d'Hervé di Rosa qui expose avec le collectif présent ici, à Pau. Il joue le rôle d'une sorte de parrain bienveillant. Parmi les noms affichés, je relève ceux de Claudie Liotard, de Bertrand Thomassin, d'Yves Dubeau, de Guy Sénécal, de Philippe Balayn, de Madeleine Ossikian, de Frédérique Fenouil, de Caro... Un grand merci à eux !

Quelques exemples. Les trois images ci-dessous montrent un tableau dont les couleurs se modifient en boucle en permanence.  




Ici, la représentation d'un bar où les clients sont façonnés dans des tubes vides. Les sièges sont en bouchons de liège. On rêve...


Sans commentaire. Humour garanti.


Cette "chose", c'est ma contribution à l'exposition. J'intitule cette photographie : "Le fauteuil roulant de l'homme invisible".


On a tout de suite pensé devant cette peinture qu'elle avait tout à fait sa place parmi les oeuvres d'art naïf ou, plus exactement, dit naïf.


 On est sorti de l'exposition tout heureux. On n'a pas fini d'en parler. On a envir d'y revenir dès que possible.

... Et puis, petit à petit l'idée m'est venue à l'esprit qu'il existait dans le monde de l'accordéon quelque chose d'analogue à cet happy art. C'est une sorte de courant informel où je situe volontiers Beltuner et son égérie façon Botéro. Je note que cette inspiratrice du quatuor est une sorte d'écuyère et je me dis qu'en effet on doit retrouver l'esprit happy art à l'intersection du cirque et de l'accordéon. Mais je pense aussi à un trio plutôt déjanté : "FreeBidou". L'happy accordion existe bien... Sans doute même bien plus que je ne le pense en raison de ma méconnaissance du monde du cirque et des spectacles de rue.

Tout un monde à explorer. Un joli projet !

- Beltuner album 1 et 2. Bientôt, en septembre, l'album 3. Un petit tour sur leur site s'impose...



Quant à FreeBidou, on trouve quatre titres sur leur site myspace. Pour se faire une idée...

http://www.myspace.com/freebidou/music

En attendant d'autres références...

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