lundi 8 octobre 2012

lundi 8 octobre - y a pas que l'accordéon... y a aussi la vie à pau...

Pau, c'est notre port d'attache. C'est notre adresse postale. C'est là qu'on pose nos bagages entre deux séjours à Toulouse, où l'on joue "Papou-Mamou", entre deux festivals ou entre deux concerts. C'est le travail qui nous a fait nous installer en cette capitale du Béarn, Françoise qui était originaire de Dax et moi de Bordeaux. On vit bien à Pau, même si l'on s'y sent toujours quelque peu étrangers. Mais sans doute est-ce un sentiment et un rapport à notre environnement que nous cultivons. Etre d'ici tout en étant d'ailleurs.

Souvent, j'ai cité Pau dans ce blog comme point de départ vers Toulouse, Bordeaux, Hossegor, le Sud-Est, Trentels, Tulle, Paris, etc... Point de départ vers des lieux où résonne l'accordéon, ce qui n'est certes pas le cas, ou alors très rarement, en cette région, le Béarn, que je qualifie de triangle des Bermudes de cet instrument qui nous est si cher. On regrette ce vide, mais on sait aussi que les voyages forment la jeunesse et l'on veut croire qu'ils entretiennent la vieillesse.

Souvent, en prenant un pot à l'occasion d'un concert, en partageant un repas avec des amis amateurs d'accordéon ou tout simplement en discutant dans une file d'attente, j'ai été interrogé sur la vie à Pau et sur sa localisation. Jusqu'à ce jour où l'un de nos interlocuteurs me demanda : "Mais, voyons, Pau, c'est de quel côté du Ventoux ?". Je me suis dit qu'il fallait faire quelque chose.

Et donc, quelques mots sur la cité d'Henri IV, capitale du Béarn, préfecture des Pyrénées-atlantiques et deuxième ville du sud-ouest du point de vue démographique. Grosso modo, Pau compte 85000 habitants ; l'agglomération environ 150000 et le campus universitaire plus de 12000 étudiants. Une ville de retraités, qui savent bien les vertus du climat palois, plutôt humide, mais sans vent, plutôt doux, surtout l'hiver où il tombe peu de neige. Une ville d'étudiants avec leurs bars, leurs bistrots, Ampli, le Show Case et la Centrifugeuse... Une ville de fonctionnaires, d'ouvriers et d'employés plutôt tranquille. Un quartier dit chaud, mais finalement bien intégré à la ville avec ses groupes d'hommes qui discutent sur des petites places, des femmes voilées ou pas voilées, des jeunes gens à trois ou quatre dans des grosses voitures allemandes... La diversité, quoi !

Géographiquement, Pau est à 200 kms de Bordeaux, quasiment plein Nord ; à 200 kms de Toulouse, quasiment plein Est ; à 100 kms de Bayonne-Biarritz, plein Ouest ; à 150 kms d'Hendaye et la frontière espagnole ; à 80 kms de Dax et sa feria ; à 60 de Marciac ; à 110 kms d'Hossegor et de ses plages landaises infinies... Et, j'allais oublier, à 50 kms des stations de ski, françaises et espagnoles. Pau, avec son boulevard des Pyrénées long d'environ 1,5 km offre une vue magnifique sur la chaine et sur le Pic du Midi de Bigorre. Pau est planté de palmiers et personne ne s'en étonne.

C'est à Pau, à la fin du XIXème, que les Anglais ont installé le premier golf continental. Leurs médecins avaient bien vu en effet la qualité du climat palois. C'est à Pau que l'aviation naissante a fait des progrès déterminants. C'est à Pau que les Anglais ont contribué à implanter un hippodrome apprécié de tous les entraineurs l'hiver, sans compter un parcours de concours complet international 4 étoiles. Et bien sûr, le Grand Prix automobile en ville et le tout nouveau stade en eaux vives pour le canoë-kayak. Succès olympiques obligent !

Quand on parcourt les rues de la ville on est forcément frappé par l'importance des zones vertes, mais aussi par le grand nombre de villas dites anglaises entourées d'arbres centenaires. On a pu parler ainsi de Pau, ville anglaise.

Aujourd'hui, au Nord de la ville, entre les limites de la commune et l'autoroute, dans une zone où Total a installé son centre de recheche mondial, la municipalité a ouvert une cité multimedia. C'est une entreprise qui marche bien. Beaucoup d'entreprises sont venues s'y mettre au vert profitant du très haut débit et d'espace. Comme on est plutôt pudique à Pau, comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, on ne fait guère étalage de ses réussites.


Pour trouver la direction de la cité multimedia, il faut vraiment la chercher...



Et quand on y arrive, on trouve au pied de bâtiments à l'architecture futuriste, en tout cas écolo et audacieuse, des panneaux à l'entrée d'immenses parkings. J'en compte sept, de A à G. Mais regardons de plus près les noms des entreprises...


Regardons bien...

Regardons...

Non, vous ne rêvez pas... La tradition "Pau, ville anglaise" est respectée. Ville anglaise ou, on n'arrête pas le progrès, ville anglo-saxonne.

Volà ! C'est là qu'on vit entre deux festivals ou deux concerts... ou un petit séjour à Hossegor... J'espère que ma description donnera envie à quelques groupes musicaux - avec accordéoniste, c'est impératif - de venir y jouer. Comme Richard Galliano il y a peu ou comme Daniel Suarez et André Minvielle, à Billère, cité de l'agglomération.

1 commentaires:

Blogger sister for ever a dit...

Jolie déclaration d'amour à cette ville, que je n'ai vue qu'en ....1964! lors d'un séjour de 2 semaines en Vallée d'Aspe. Et ou je ne désespère pas de retourner un jour...

9 octobre 2012 à 15:12  

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