mercredi 28 novembre 2012

mercredi 28 novembre - "en vous attendant", le dernier opus de jacques pellarin

... reçu, il y a quelques jours, un courriel de Jacques Pellarin annonçant la sortie en album digital de son dernier opus : "En vous attendant".

" Les Editions Parsiparla et Jacques Pellarin productions présentent l'album digital " En vous attendant", dernière réalisation du compositeur Jacques Pellarin dès à présent disponible sur CD Baby et bientôt sur I tunes , Amazon , ect ...

- téléchargeable sur http://www.cdbaby.com/cd/jacquespellarin2

 Une production musicale qui est tournée vers un Accordéon de l'Image . " Cinematic Accordion Sound "
(Accordéon solo, Harmonica et Accordéon, Bandonéon et Accordéon , Accordéon et orchestre à cordes ...)

- http://soundcloud.com/jacques-pellarin/sets/futur-new-album-2013-jacques

"When you need to create an atmosphere of love and romance, when you need to invoke the mood of a smoky Parisian café, when you need to capture the sounds of mystery, journeys, and found and lost loves, turn to the music of accordion virtuoso Jacques Pellarin" - Mike Dias ( Music supervisor for Ultimate Ears )"


Je n'ai pas un goût immodéré pour le standard mp3 et j'ai donc demandé à Jacques Pellarin s'il était prévu une sortie de son album en format cd. Réponse : "Pas dans un avenir immédiat". Je me suis donc rendu sur le site de CD Baby et j'ai téléchargé l'ensemble des titres d' "En vous attendant" pour une somme fort modique : moins de 10 dollars. Eh bien, je vous le dis, n'hésitez pas : c'est un bel album. Fort homogène. Un vrai style, tout en nuances et glissements.

Sur Cd Baby, on peut écouter 30 secondes de tous les titres ; sur Soundcloud, on ne peut écouter que sept titres, mais en totalité. On peut donc se faire une idée juste de cette oeuvre. Pour l'instant, je n'en suis qu'à la deuxième écoute. La troisième est en cours...

En fait, d'écoute en écoute, je suis frappé par l'unité de cet album. C'est comme su une même inspiration animait chacun des différents morceaux. Chacun de ceux-ci a certes son originalité mélodique, mais l'ensemble se déploie sous une même couleur. Si je devais la définir, je dirais volontiers qu'il s'agit, dans des tons pastels, de compositions mauves, violettes, parmes, avec des pointes fuchsia. L'expression d'états d'âme en demi-teintes. Une belle évocation ; qui donne à rêver.

dimanche 25 novembre 2012

lundi 26 novembre - réponse à christelle à propos de galliano à arcachon

Je viens de prendre connaissance d'un commentaire fort sympathique à mon post daté du samedi 17 novembre au sujet du concert de Richard Galliano et son septet dédié à Piazzolla, à Arcachon. Message signé Christelle.

"Merci Michel pour ce beau message et ces photos. J'étais aussi à ce concert pour moi c'était la première fois que je voyais Galliano "en vrai". C'était super. J'avais pourtant mon appareil photo dans le sac à main mais je n'ai pas osé le photographier. J'ai fait juste 60 kms pour le voir après le travail, je viens de Bordeaux...
Dommage qu'il n'y avait pas de programme pour qu'on sache exactement de quel morceau il s'agissait. Je me posais la question si sur le CD on pouvait retrouver tous ces titres, je vais me l'offrir pour Noël. Une belle soirée, Merci encore pour ces photos souvenir. Christelle"

- En ce qui concerne l'interdiction de photographier, pour ma part, je procède de la manière suivante : j'attends les tout derniers morceaux (disons après une heure vingt-trente de concert) et surtout les rappels. Je fais le pari qu'on ne viendra pas alors me rappeler l'interdiction. Et je fais attention aux réactions éventuelles de mes voisins. Souvent en effet les organisateurs m'ont dit, alors que les musiciens n'objectaient aucun droit à l'image, que c'étaient un ou quelques personnes du public qui s'estimaient dérangées.

- Quant aux titres, en fait ils appartiennent pour certains au cd "Piazzolla Forever Septet", pour d'autres au "Bach" publié par Deutsche Grammophon. Ce que j'explique, je crois, dans mon blog. Mais, à ce sujet, j'ai mis un lien dans mon post du 22 novembre vers un post écrit par Françoise, où elle essaie de son côté de reconstituer le programme.

- Enfin, concernant le cd, il me semble qu'aujourd'hui l'éditeur de Richard Galliano a mis en vente un pack cd + dvd, qui n'est pas plus cher que le cd ou le dvd initiaux. On y retrouve les titres joués, mais pas tous, notamment à cause de l'introduction de titres tirés du "Bach"

- Environ 5 minutes de "Libertango" (Galliano solo) sur YouTube
http://www.youtube.com/watch?v=quZuGOcmVQ0

- Si vous souhaitiez me joindre : michel.rebinguet@wanadoo.fr

Cordialement

lundi 26 novembre - chapeau, monsieur galliano

Françoise m'a transmis une vidéo YouYube où l'on peut voir et écouter Richard Galliano improvisant sur "Libertango". Un document amateur de 6:24. Le titre ? Richard Galliano Live @ Suoni Delle Dolomiti 2012 - San Martino di Castrozza - Prati Coi - Libertango.

Le lieu et l'atmospère sont champêtres. Pique-nique en famille sur l'herbe grasse des alpages. Assis le cul à même le sol. Torses nus offerts aux coups de soleil. De 7 à 77 ans. Et Richard Galliano qui joue "Libertango".

Pour comprendre mon titre, "Chapeau, monsieur Galliano", il suffit d'un clic.


http://www.youtube.com/watch?v=xHcbdGxrDB4&feature=g-vrec

samedi 24 novembre 2012

dimanche 25 novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi la vie politique

Samedi, 8h45. En buvant notre premier thé de la journée, on dresse la liste des courses à faire à l'hypermarché. Tout à coup, un coup de vent, bref. Des bruits insistants attirent notre attention. On dirait qu'il pleut, mais le ciel est sans nuages ; on dirait des oiseaux cognant les vitres de leur bec. Mais il n'y a nul oiseau frappant aux carreaux. Par contre, une multitude de feuilles sèches tournoie au-dessus du jardin. Et puis, elles tombent sur les terrasses et dans l'herbe. Comme un tapis jaune, rouge, marron, vert. Une infinité de nuances. Tout en douceur. Le silence est revenu. Pas le moindre souffle d'air.

On n'a pas besoin de se parler. L'été est loin, très loin, l'automne est déjà bien avancé dans son cours. On sent bien que l'hiver est déjà là. En tout cas, on y va...



On fait le tour du jardin. Les feuilles craquent sous nos pas. L'air est doux, mais c'est comme si, tout à coup, la vie s'était retirée.

On reprend le cours de notre petit-déjeuner. J'allume le poste de radio : France Info. Il est question de l'élection de son président organisée (sic) par l'UMP. Les mots sont toujours les mêmes : crise profonde, fracture, écoeurement, vol de victoire, mafia, etc... etc... Inutile d'en dire plus. Tout le monde a entendu jusqu'à saturation tous les commentaires suscités par ce fiasco démocratique. Il est difficile en effet pour un parti de tradition bonapartiste - le chef providentiel - de désigner un leader par un dispositif et un processus fondé sur un authentique vote individuel. Passons...

Ce qui me frappe dans la noria des commentaires plus ou moins autorisés, plus ou moins objectifs, plus ou moins intelligents, c'est cette unanimité autour de l'idée que les deux candidats - aujourd'hui, les deux ennemis - ont perdu dans l'aventure toute crédibilité et tout espoir pour la prochaine élection présidentielle. Je pense le contraire. Je m'explique. Pensons au précédent que constitue le congrès de Reims du parti socialiste. Magouilles, trucages, manipulations diverses. On ne peut y croire. Un désastre ? Mais non. La preuve : c'est bien un socialiste qui est aujourd'hui Président de la République. Pourquoi ? Parce que les gens, étant ce qu'ils sont, ont bien compris que less socialistes se comportaient comme eux, comme des gens ordinaires. Ils ont reconnu leurs propres comportements dans ce ramassis de pratiques tordues et foireuses. D'ailleurs, le Président ne se présente-t-il pas comme un homme normal ?

Eh bien, de cette observation je déduis que les deux hommes politiques en question, qui ont déjà une longue carrière et une longue expérience de la trahison, se sont beaucoup rapprochés du peuple des électeurs grâce à cet épisode que la plupart des gens estiment catastrophique. Non ! Cette dernière semaine a montré qu'ils étaient des hommes ordinaires, très ordinaires, tout à fait à même de nous représenter fidèlement. La vie politique n'est pas un long fleuve tranquille. Il y a des hauts et des bas. Mais, au bout du compte, l'avenir leur appartient.

vendredi 23 novembre 2012

samedi 24 novembre - exposition de tableaux, concert, écoute d'un cd : trois modalités du temps vécu

Depuis les premiers balbutiements de mon goût esthétique jusqu'à il y a une douzaine d'années, mon art de prédilection était la peinture. Depuis, par le truchement de l'accordéon, pour lequel j'ai décidé de me passionner, la musique a rejoint l'art pictural au sommet de mes préférences. Ce que j'aime dans la peinture, c'est la formidable présence de l'oeuvre exposée. Une présence énigmatique, dont le sens n'est jamais donné, sauf dans les commentaires souvent abscons et tarabiscoté, faussement philosophiques, des peintres. Plus communément appelés artistes plasticiens. Mais si le sens est fourni en amont de l'oeuvre et comme préalable à toute contemplation, c'est tout le tableau qui se vide. Les mots, la pensée discursive, tuent toute recherche de sens, or c'est cette recherche qui est essentielle. Et, en tant que telle, elle demande du temps. Au bout du compte, au bout de ce temps où l'on parcourt une peinture dans tous les sens, où l'on épuise à cette tâche son énergie et son intelligence, au bout du bout, il reste encore, entière, l'énigme de la présence. Présence arbitraire, qui aurait pu ne pas être-là ; présence nécessaire, qui de toute évidence ne pouvait être autre. Chercher à comprendre comment ça tient, cela demande du temps. Beaucoup de temps. En tout cas, indéfini. Ainsi, dans la peinture exposée, l'espace appartient à l'artiste, mais le temps - au sens de durée, non de temps chronométrique - appartient au spectateur. Ce temps, c'est toujours de l'attention, de la tension, de la fatigue. Contempler vraiment les tableaux d'une exposition, c'est épuisant.

Le concert, au contraire, c'est toujours un moment qui appartient au musicien. L'espace lui est compté ; il n'en maitrise pas entièrement la disposition. La qualité du son, la qualité de la lumière échappent en partie à sa volonté. Telle salle sonne bien, telle autre absorbe les sons et gomme tout relief. Tel éclairage est trop mou, tel autre trop dur, tel autre encore souligne exagérément la couleur  des morceaux, comme si l'on avait besoin d'un commentaire ou de sous-titres. Mais si l'espace est difficile à contrôler, le temps, la durée est l'apanage du musicien. Et ce temps est dramatiquement irréversible. On peut le dire linéaire. Un instant chasse le précédent avant de s'effacer à son tour. Chaque instant d'inattention est perdu à jamais. C'est pourquoi l'écoute attentive d'un concert est épuisante. C'est pourquoi aussi cet instant de silence après la dernière note est nécessaire à chacun pour reprendre son souffle et émerger de son rêve.  C'est aussi une manière de prendre conscience que la vie est fragile. Un vrai miracle, si l'on veut bien y réfléchir. Contrairement à la peinture où le spectateur maîtrise le parcours par lequel il s'efforce de donner sens à l'oeuvre contemplée, dans un concert, le parcours échappe totalement à l'auditeur.

Peinture, musique, deux modalité du temps vécu.

Par différence avec le concert live, on pourrait se dire que l'écoute d'un cd  redonne à l'auditeur la maîtrise du temps. En un sens, oui... Mais pas entièrement. Ecouter un cd, c'est se donner l'illusion que la répétition à l'identique est possible. Mais en fait, quand on écoute un morceau, on n'écoute pas la même chose qu'à l'écoute précédente, ne serait-ce que parce qu'on a une autre attente. Et puis, l'on se dit qu'on pourra toujours y revenir, reprendre tel ou tel passage choisi, mais c'est encore une illusion. La seconde écoute se définit toujours par comparaison avec la précédente. Il s'agit toujours d'attentes qui ne sont jamais les mêmes. En fait, l'écoute d'un cd est pour ainsi dire spiralaire : on passe et repasse par les mêmes points, mais pas au même niveau.

Parcours de la contemplation d'un tableau, écoute d'un concert, écoute d'un cd : trois manières de vivre le temps, trois modalités du temps vécu personnel.

vendredi 23 novembre - à propos du balluche de la saugrenue

Françoise a reçu le courriel ci-dessous du Balluche de la Saugrenue. Forcément, j'ai plaisir à m'en faire l'écho. Forcément, c'est une formation qu'il faut connaitre et faire connaitre

"Le concert du Balluche de la Saugrenue en LIVE!!!

 Bonjour chers amis, nous avons la joie de vous permettre de visionner le concert du Balluche de la Saugrenue, filmé à l'occasion de la sortie de résidence, au Nadir (Emmtrop, Bourges), en avril 2012... reservé aux professionnels, nous vous l'enverrons ...

Lire la suite : http://fr.ulule.com/saugrenue/news/-concert-balluche-saugrenue-en-live-9416/

Et n'hésitez pas à faire connaître ce projet autour de vous !

http://fr.ulule.com/saugrenue/promote


Merci et à bientôt.
 
A bientôt,
 
L'équipe Ulule" http://fr.ulule.com/


ps : le Balluche de la Saugrenue a lancé une souscription. La dernière ligne droite est entamée. Il faut les soutenir. Tout est bien indiqué pour ce faire en suivant les liens ci-dessus.

jeudi 22 novembre 2012

jeudi 22 novembre - piazzolla forever à arcachon... richard galliano au présent

J'ai dit, il y a quelques jours, notre plaisir d'avoir pu écouter Richard Galliano et son septet à Arcachon. Le programme annonçait "Piazzolla Forever Septet". Un programme que nous ne connaissions que par les cd et dvd correspondants. Une formation que nous n'avions jamais encore eu l'occasion de voir et d'écouter. En fait, cette rencontre à Arcachon fut un bonheur et une surprise. Surprise, la composition du septet dont quasiment tous les membres ont changé : un ensemble à géomètrie variable ; surprise, le programme qui inclut des pièces de Bach absentes du cd et du dvd.

Ce fut en effet un vrai bonheur de pouvoir sentir ainsi ce que j'appellerais la continuité et les discontinuités du parcours de Richard Galliano. On est loin de la simple répétition à l'identique d'un programme fixé une fois pour toutes. La vie ne s'accommode pas de l'identique. En même temps, on sent bien, par exemple avec la présence inattendue de Bach, qu'il y a une sorte de nécessité à celle-ci. Depuis Piazzolla Forever, il y a eu Bach, bientôt peut-être Vivaldi, entre temps Nino Rota, à la fois distincts et inséparables comme les mailles d'un réseau. Richard Galliano reste fidèle à lui-même parce qu'il change sans cesse. Son identité, c'est de n'être jamais le même, tout en restant lui-même.

Mais, bon, Françoise dit fort bien cela et bien d'autres choses. Le plus simple, c'est de faire un tour sur son blog. Il suffit de suivre le lien.   

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2012/11/piazzolla-for-ever-richard-galliano-au.html

Alors ? Intéressant, non ?

lundi 19 novembre 2012

dimanche 18 novembre - le travail de richard galliano

Le numéro de novembre de la revue Sciences Humaines est consacré principalement au travail. Avec, comme sous-titre : du bonheur à l'enfer. Un dossier fort intéressant. Et, dans ce dossier, un article, pages 32-39, signé Achille Weinberg, qui examine la question d'un point de vue psycho-sociologique : "Pourquoi travaille-t-on ?" Une bonne synthèse.

Trois raisons fondamentales expliquent pourquoi l'on travaille. On travaille pour gagner sa vie, pour être reconnu socialement, pour avoir une activité intéressante et, ce faisant, se réaliser. Disons que l'on travaille par nécessité matérielle, pour subvenir à ses besoins, pour satisfaire ses désirs, pour "faire du fric" ; on travaille d'autre part pour avoir un statut social, pour avoir sa place, pour tenir son rang dans la société où l'on vit ; on travaille enfin pour le plaisir, pour la satisfaction de faire des "choses" dont on est fier, pour avoir le sentiment de réaliser ses potentialités. Dans ce dernier cas, on parle de motivations intrinsèques (ce que je fais, je le fais parce que ça me plait) alors que dans le premier et le deuxième cas on parlera de motivations extrinsèques ; grosso modo, des motivations liées à la recherche de récompenses indirectes.

Notons que ces trois raisons sont étroitement liées et en interaction réciproque : on peut ainsi renoncer à un boulot lucratif parce que le milieu où on l'exerce est invivable tant les tensions sont insupportables ; on peut accepter un travail peu rémunérateur parce qu'on "s'éclate" en le faisant ; on peut être plutôt mal payé eu égard à ses diplômes, mais s'en satisfaire parce qu'on est reconnu, voire admiré, par son milieu social.

Je venais donc de lire cet article : "Pourquoi travaille-t-on ?" quand nous sommes allés à Arcachon assister au concert de Richard Galliano, Piazzolla Forever Septet. Après le concert, séance de signatures. On boit un dernier verre. L'atmosphère est détendue. Les musiciens discutent et s'attardent. Richard Galliano semble ne pas vouloir quitter les lieux. Disons qu'il parait heureux d'être là. Je suis d'ailleurs frappé par le fait qu'il ne semble pas fatigué alors même qu'il vient d'accomplir une vraie performance physique, sans compter la tension nerveuse qu'implique un concert.

Et je me dis que cette absence de traces de fatigue tient peut-être au fait que son activité n'est pas, pour lui, du travail. Disons qu'elle n'est pas vécue comme relevant du travail. Son "travail" en effet ne relève pas de la nécessité matérielle. Il est, je suppose, à l'abri du besoin et ce n'est pas la nécessité de "faire bouillir la marmite", qui l'oblige à accepter le nombre de concerts qu'il donne ou à enchaîner album sur album. Peut-être, par contre, que la reconnaissance sociale est une motivation plus fondamentale de son activité. Reconnaissance qu'il obtient, concert après concert, sans la moindre faille. Paradoxalement, j'imagine d'ailleurs que cette reconnaissance peut induire chez Richard Galliano un trac et une tension de plus en plus intenses. Chaque succès a pour conséquence que l'enjeu du prochain concert sera augmenté. Impossible de s'arrêter et de savourer sa réussite. J'imagine enfin que la motivation la plus puissante qui pousse Richard Galliano à jouer encore et encore, c'est le sentiment de réaliser ses potentialités, de faire ce qu'il est capable de faire. Ainsi s'explique pour moi sa passion de "monter" sans cesse de nouvelles rencontres ou d'explorer des terrains nouveaux : Bach, Nino Rota, Vivaldi chez Deutsche Grammophon. La passion de créer comme désir d'aller au-delà de ses limites.

En fait, Richard Galliano ne travaille pas. Il joue.  

  

dimanche 18 novembre 2012

samedi 17 novembre - richard galliano septet à arcachon : piazzolla forever

Il y a plusieurs mois, Françoise : "Viens voir ! Le 15 novembre, Richard Galliano, Piazzolla Forever Septet ".
- Où ?
- A Arcachon.
- Il faut réserver...
- Tout de suite...

Françoise téléphone au théâtre Olympia. Il y a beaucoup d'abonnés. Nous sommes parmi les tout premiers à vouloir réserver, mais au mieux on a deux places au rang H : H21 et H23. C'est déjà bien. Jusqu'alors, on n'avait pas eu l'occasion d'écouter live ce Piazzolla Forever Septet. Pas question de  laisser passer celle-ci.

Plusieurs mois ont passé... Jeudi, fin de matinée, en route pour Arcachon. D'abord, plein nord, l'autoroute Pau-Bordeaux, puis, sortie au péage de Roquefort et la route nationale à travers les landes landaises et girondines jusqu'au bassin d'Arcachon. On fait une pause déjeuner. Le paysage porte encore les traces des dernières tempêtes. Des troncs brisés à trois mètres de hauteur, des souches renversées qui interdisent de faire ne serait-ce que quelques pas hors de la route. Et puis, on repart. Paysage plutôt désertique avec ici ou là une habitation loin de tout. Et puis, pour finir, on rejoint la voie rapide Bordeaux - Espagne, saturée de camions et rendue dangereuse par les travaux qui en feront bientôt une vraie autoroute. Enfin, Arcachon. Il fait chaud. Le ciel est sans nuages. On se gare devant l'hôtel : 250 kilomètres. L'hôtel est en face du théâtre. Juste en face. Commode.

On dépose nos bagages. On va pedibus voir le bassin. On prend le temps de déguster deux cafés. On revient à l'hôtel. On reprend la voiture. On fait le tour des plages jusqu'au Pyla et à sa célèbre dune. On est étonné par la taille de la ville. Une grosse sous-préfecture.

Le soir, à 19 heures, on mange un bar grillé, encore face au théâtre. Il est 19h14 quand le maître d'hôtel, fort stylé, nous sert en amuse-bouche un velouté de tomate. Délicieux ! Sur le coup de 20 heures, Françoise décide de finir son repas avec une île flottante. Avec sa dentelle de caramel. Et puis, forcément, on termine par un café bien serré.




A 20h45 précises, les lumières s'éteignent dans la salle. "Pour la bonne tenue du concert, il est interdit de prendre des photographies avec ou sans flash". Depuis que j'ai remplacé mon Samsung par un nouveau Nikon, chaque fois, c'est la même interdiction. Conditions difficiles.

Je profite donc du concert... J'attends patiemment jusqu'aux rappels et je vole quelques images. Il est 22h00. Au centre, avec son bandonéon, Richard Galliano. en partant de la gauche en regardant la scène, Sébastien Surel, violon 1, Bertrand Cervera, violon 2, Jean-Paul Minalli-Bella, alto, Eric Levionnois, violoncelle, Stéphane Longerot, contrebasse, Dimitri Naïditch, piano. Du septet initial, reste donc seulement S. Longerot.


22h02.

22h09.
22h10.


22h19. Après trois rappels, Richard Galliano revient, seul. Il a repris son Victoria.

 
Après le concert, les musiciens se mêlent au gens admiratifs qui prennent un dernier verre et achètent l'album cd/dvd avant de le faire signer. Ils sont disponibles, accueillants, tout disposés à discuter. Quant à Richard Galliano lui-même, après maintes signatures, il semble que la nuit lui appartienne. Demain, il sera dans le sud de l'Italie, mais pour l'instant, il est là, à Arcachon. En toute simplicité ; en toute disponibilité.
 
Vendredi matin, départ de l'hôtel vers 11 heures. On refait le tour du bassin. On prend quelques photos. On repère le phare du Cap Ferret... Et puis, comme on s'engage sur la route du retour, Françoise me dit :"On devrait en profiter pour aller chez Raphaël... J'ai besoin d'une coupe... Toi aussi tu as les cheveux un peu trop longs". Raphaël, c'est notre coiffeur... à Hossegor. D'abord surpris, je reconnais que la proposition est intéressante. C'est juste un détour de 50 kilomètres. Ce sera l'occasion aussi d'aérer la villa. Un coup de téléphone... Raphaël nous donne rendez-vous à 17h30. C'est comme ça qu'on a déjeuné à Saint Vincent de Tyrosse au Bosphore, "notre" Kebab, qu'on a bu "notre" café au Mar y Sol sur la place des Landais, à Hossegor, et qu'après être passé chez Raphaël on est rentré à Pau vers 21 heures. Où l'on a trouvé dans la boite à lettres les publicités, réclames, appels à dons et autre courrier habituels.
 
Au compteur, 600 kilomètres. La tête pleine des sensations et émotions du concert...
 
Ce concert, je l'ai vécu comme un moment rare. Vous me direz qu'avec Richard Galliano, ce n'est pas une surprise. C'est sûr. Reste que le savoir et le vivre sont deux choses différentes, radicalement différentes. D'abord, la maîtrise des sept musiciens ; l'homogénéité de l'ensemble ; l'impression  d'évidence. L'impression de maîtrise est telle que tous les morceaux me paraissent se dérouler en un temps très court. D'abord, des oeuvres de Piazzolla, puis, très vite quelques morceaux de Richard Galliano avant - ce qui est plus inattendu - des pièces de Bach. En effet, depuis la sortie de l'album et  la tournée "Piazzolla Forever Septet", il y a une dizaine d'années, il y a eu Bach en 2010. Pour finir, retour à Piazzolla, puis quatre rappels...
 
On sait que pour Ricard Galliano il est quasiment incompatible de jouer et de faire quelques commentaires entre les morceaux. Question de concentration. Ce soir, sans aucun doute, il n'était question que de jouer. Tout au début, le nom des musiciens. Et puis, l'enchainement des titres. Juste, tout à la fin, un mot pour dire, avant un rappel, que le septet va interprèter "Adios Nonino" pour la première fois. La musique, rien que la musique.
 
Avec Françoise, avec pas mal de tâtonnements, on a esayé de retrouver les titres joués. On est loin d'avoir tout noté. On a retenu, sauf erreur :"Tango pour Claude", une saison, on pense à "Invierno Porteno", un morceau superbe non identifié de Piazzolla, joué à l'accordéon, "Michelangelo" ; puis Bach, "Concerto pour haubois", les trois mouvements ; "Chat pître", qui m'évoque toujours autant Satie. Puis, Richard Galliano a pris son bandonéon :"Concerto pour bandonéon", "Escualo", "Libertango". On a reconnu aussi une valse non identifiée, puis "La valse à Margot", mais encore une autre saison de Buenos Aires elle aussi non identifiée. "Adios Nonino" donc joué pour la première fois par ce septet. En rappels, "Fou rire", "La Javanaise", reprise en choeur par le public, et un medley en solo.  


mercredi 14 novembre 2012

mercredi 14 novembre - l'accordéon et la photographie

J'ai une très grande admiration pour les ingénieurs et les techniciens du XIXème siècle. Les ponts, les canaux, les locomotives et le chemin de fer, les mines, etc... etc.... Les grands travaux. Que sais-je encore ?

Parmi les inventions nées au cours de ce siècle, je note :

- Le 19 août 1839, François Arago, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, révèle publiquement le procédé de fixation de l'image mis au point par Daguerre. On considère cette date comme la date officielle de l'invention de la photographie. [1]

- Le 6 mai 1829, Cyrill Demian, fabricant d'orgues et de pianos d'origine arménienne, dépose un brevet pour l'invention de l'accordion. [2]

Ces deux inventions ont certes connu de multiples développements, mais leur principe a pris forme dans cette décennie 1829-1839 ; on peut les considérer comme quasi contemporaines. C'est pour ça aussi que j'admire la créativité technique de ce XIXème siècle. Qui a certes, au plan social, bien des aspects moins admirables.

[1] "François Arago", Photopoche Histoire, n° 9
[2] source Wikipedia, article "accordéon".

lundi 12 novembre 2012

mardi 13 novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi les carburateurs...

Il faut que je vous dise ça : je viens de commencer la lecture d'un bouquin a priori plus qu'intéressant. Son titre ? Eloge du carburateur - essai sur le sens et la valeur du travail. Editeur ? La Découverte. L'auteur ? Matthew B. Crawford. La quatrième de couverture le présente comme philosophe et réparateur de motos ; il vit à Richmond en Virginie. Brillant universitaire, bien payé  pour travailler dans un think tank à Washington, mais très déprimé par la conscience de son inutilité, il démissionne vite pour ouvrir un atelier de réparation de motos.

En quelques mots, disons que ce livre, qui mêle anecdotes et réflexions intellectuelles, montre que le "travail intellectuel", dont tout le monde semble admettre la supériorité, se révèle pauvre et déresponsabilisant. A contrario,  l'auteur essaie de restituer l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets, une activité qui a quasiment disparu dans un monde qui ne sait plus rien faire qu'acheter, jeter, remplacer. Il montre que le travail dit manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant du point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de la nouvelle économie dite du savoir.

Forcément, ça donne envie de lire ce bouquin... Particulièrement quand on a gagné sa vie - dans une vie antérieure - comme enseignant et que l'on s'est bien amusé - tout en feignant le plus grand sérieux - à fabriquer des audits d'organisation, plutôt bien payés ma foi...

Bon ! Je compte bien, chemin faisant, vous reparler de ce bouquin, mais d'ores et déjà vous pouvez, si vous voulez en savoir plus, lire une analyse critique fort bien faite en cliquant sur ce lien :
 http://lectures.revues.org/1351



lundi 12 novembre - des nouvelles du duo intermezzo

... reçu ce matin un courriel du Duo Intermezzo. Pour connaitre leur actualité, il suffit d'un clic : http://www.duointermezzo.com/cariboost3/

Et, en parcourant la liste de leurs concerts, surprise ! Je lis que le 23 mars ils sont programmés à Bourg Saint Andéol, au festival "Bouteille en bretelles". Une heureuse surprise.

dimanche 11 novembre 2012

dimanche 11 novembre - éléments pour une histoire et une sociologie de l'accordéon...

Il y a quelques semaines, j'ai eu le plaisir de découvrir, grâce à Sonia Rekis, un ouvrage sur l'accordéon intitulé "Au Nord... c'était l'accordéon !"

Son auteur : Roland Dewaele, lui-même acteur important de l'histoire de cet instrument dans la région du Nord. C'est un ouvrage des éditions "La Voix du Nord". Il date du 4ème trimestre 2000.

Ce livre, remarquablement illustré, m'a intéressé, disons au plan documentaire, et touché par une sorte d'humanisme modeste, mais profondément authentique. Il m'a en effet intéressé par la beauté de certains instruments, en particulier du XIX ème. Certains accordéons sont, en tant que tels, déjà des oeuvres d'art. J'ai découvert aussi la variété de cet instrument qui semble pouvoir se décliner et se différencier à l'infini. Intérêt aussi pour l'esquisse d'une histoire et d'une sociologie de l'accordéon, instrument bourgeois et aristocratique d'abord, puis instrument populaire, puis instrument de mauvaise réputation et enfin son apogée avec les orchestres de bals populaires, sa disparition et sa renaissance aujourd'hui. J'ai reconnu au passage la liste d'instrumentistes prestigieux issus de ce pays du Nord : V. Marceau, A. Deprince, E. Duleu, A. Verchuren, Aimable, J. Baselli, etc...

Mais j'ai été touché aussi par l'évocation en texte et en photographies des "Harmonies d'accordéons". Impressionné à la fois par le nombre de ces formations d'éducation populaire et par le nombre d'accordéons dans chacune d'entre elles. J'ai été touché aussi par l'importance des immigrés. Une importance, tant au plan quantitatif que qualitatif, qui donne à réfléchir sur la notion et la réalité de l'identité française. Touché par ces quelques lignes où l'auteur raconte qu'en 1938 - il était âgé de dix ans -, comme il était fasciné par l'accordéon, ses parents n'avaient pas hésité à lui offrir un Scandalli (un modèle 96 basses belges, 4 rangs) pour la somme de 4100 francs. Il faut savoir qu'alors son père, modeste employé de bureau, gagnait 900 francs par mois. C'est assez dire l'effort financier... On comprend dés lors l'attachement suscité par un tel instrument.

Enfin, dans la dernière page, Roland Dewaele livre deux réflexions qui m'ont surpris et qui m'ont donné à réfléchir. Il écrit qu'il attend et espère des progrès techniques apportés à l'accordéon. Je le cite :"Il est en effet grand temps d'apporter à l'accordéon ce qui lui manque encore, et de manière essentielle : la chaleur des timbres. De favoriser l'émission des graves, de valoriser les aigus, d'équilibrer les claviers, bref, d'harmoniser un instrument qui attend cela depuis des décennies et qui y a droit". Et encore :" De concevoir des modèles sopranos, altos, ténors et basses..."

J'ajoute que le style en est fort agréable. Forcément, ça donne envie d'aller faire un tour dans ce Nord tellement imprégné par la pratique et la culture de la musique, particulièrement de l'accordéon.

    

vendredi 9 novembre 2012

vendredi 9 novembre - connaissez-vous jacques bolognesi ?

La dernière livraison de la revue "Accordéon et accordéonistes" consacre sa "Tête d'affiche" à Jacques Bolognesi. La page de couverture avec une belle photographie de Marc Rouvé, directeur de publication de la dite revue.  Une autre belle photo page 12. Un article de trois pages, 13, 14 et 16, la page 15 présentant le label de production de son dernier album. Label créé par le Laurent Jarry en grande partie pour diffuser les créations de Jacques Bolognesi.

Celui-ci est reconnu par ses pairs comme un musicien de jazz assez éclectique. Il est improvisateur, il joue du trombone, il joue du piano et aussi de l'accordina. Pour ma part, je le connais par son dernier opus de 2011 : "Accordéon(S)". Un album solo. Je le connaissais aussi par sa participation au projet "Paris Musette" et surtout par l'admirable "Ivry Port" en trio avec Francis Varis et Pierre "Tiboum" Guignon. Mais aussi par son disque "Hermetico", 2007, en trio avec Marc Fosset et, en alternance, Jean-Luc Ponthieux ou Pierre-Yves Sorin. C'est un disque Frémeaux et Associés. C'est tout dire !

L'article que j'évoquais ci-dessus raconte sa vie, si j'ose dire, et montre à quel point Jacques Bolognesi a multiplié rencontres et expériences. On l'imagine sympathique et prêt à se lancer dans toutes les aventures musicales. Une expérience hors du commun, qui s'exprime avec évidence et simplicité. Comme si ça allait de soi.

On peut le connaitre un peu mieux en parcourant le site ci-dessous. Artisanal, foutraque et plein de surprises.

http://jacques.bolognesi.free.fr/Monsiteweb/index.html

On peut aussi écouter dix morceaux sur son myspace.

http://fr.myspace.com/jacquesbolognesi












mardi 6 novembre 2012

mardi 6 novembre - sortie de l'album "soledad plays soledad"

J'ai reçu il y a quelques jours un courriel de Manu Comté annonçant la série de concerts donnés par Soledad, en sextet, pour la sortie de leur dernier album : "Soledad plays Soledad".  Les Belges, les habitants de Bruxelles en particulier, ont bien de la chance. On peut retrouver Manu Comté et Soledad sur les deux sites ci-dessous.

http://www.imust.info/manucomte/site/news-_soledad_plays_soledad_the_new_album_-310-999-310-1464-fr.html

http://www.imust.info/soledad/site/


Le titre annonce, si j'ose dire, la couleur. Soledad prend le risque de jouer ses propres compositions. Certes quatre morceaux sur les douze de l'album ont pour compositeurs des musiciens qui n'appartiennent pas à cette formation, mais on sent bien qu'ils ont fait l'objet d'un travail d'appropriation qui les fait sonner Soledad. Un morceau s'intitule "Baile Funk" ; il est signé Boris Gaquere. Les trois autres sonnent brésiliens ; ils sont signés Tom Jobim, Egberto Gismonti et Hermeto Pascoal. Pour ce dernier, il s'agit du magnifique "Chorinho Pra Ele".

J'avais déjà eu l'occasion d'écouter cet album à plusieurs reprises. Je viens de recevoir le courriel auquel je faisais allusion ci-dessus. Forcément, il m'a donné envie de l'écouter à nouveau. Comme nous sommes actuellement à Hossegor et que la vie en famille est peu compatible avec une écoute attentive, je suis allé cet après-midi me promener en voiture, autour du lac, aux alentours du casino, puis je me suis garé aux abords de la place des Landais, histoire d'aller respirer l'air de l'océan. J'étais dans un autre monde, tout à mon écoute... Une heure de ballade hors du temps.

La table et les chaises du salon de jardin, malgré des bourrasques de vent et même un peu de tempête, sont restés sagement en place. Ils attendent le retour des beaux jours. Temps suspendu...



Au fronton du casino, près duquel je me gare, un joueur de pelote s'entraine, seul, chistera à la main. Une partie du sol est inondée, mais peu importe : il claque balle sur balle contre le mur rose. Hors du temps...


A quelques pas du fronton, la piscine qui reste en eau tous les jours de l'année. Pour accueillir d'improbables nageurs ? Je ne sais. En tout cas, cette surface d'eau limpide, entourée de murs modern style, typique d'Hossegor, c'est étrange. Ailleurs, hors du temps.


Et puis enfin la place des Landais, avec ces tables vides, alignées comme des petits soldats, n'est-ce pas encore un fragment de temps et d'espace hors de l'espace et du temps commun ? On croirait un rêve.

 
Un rêve ! C'est exactement l'impression que j'ai eu à l'écoute de "Soledad plays Soledad". Les repères spatio-temporels, comme disent les pédants, sont mis entre parenthèses. Il est bien vrai en effet que Soledad joue sa propre musique. Même quand il emprunte certains titres à d'autres compositeurs. Je ne sais pourquoi les mots de contemporain et classique me viennent à l'esprit. Sans doute parce que leurs compositions sont influencées par la musique contemporaine, mais aussi parce que leur jeu est classique. Au-delà de la virtuosité, une maîtrise individuelle et collective sans failles, surtout sans effets faciles. Des compositions dont l'architecture s'impose dès le magnifique morceau introductif : "Rebound", qui est pour moi emblématique de l'ensemble de l'album.
 
Quelques mots encore pour ajouter que j'ai bien apprécié la présence du percussionniste dans le groupe. Il apporte une couleurs particulière très intéressante. Et pour dire à quel point j'admire "Moonmist", une composition de Manu Comté.   
 
La rencontre plus ou moins fortuite de "Soledad plays Soledad" et d'un tour du lac d'Hossegor hors saison, ça ressemble à un moment de bonheur... Donc, hors du temps. 

samedi 3 novembre 2012

samedi 3 novembre - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Le numéro 124 de la revue "Accordéon et accordéonistes" est arrivé. Novembre 2012. 7 euros. 84 pages. Je retrouve avec plaisir la maquette désormais bien en place : "tête d'affiche", "nous y étions", "échos", "entretiens", "pédagogie", "la gazette du musette", etc... C'est sûr, pour qui s'intéresse à l'accordéon dans tous ses états, la lecture d' "Accordéon et accordéonistes" est indispensable.

Je retrouve donc avec plaisir les comptes-rendus d'événements, en particulier ceux qui sont présentés par Françoise Jallot : qualité de l'écriture et enthousiasme communicatif. Et toujours l'accordéon dans des entreprises pleines de risques et de talents.

La "Tête d'affiche" est consacrée à Jacques Bolognesi. J'apprécie bien cet artiste. J'aime beaucoup par exemple son disque avec F. Varis et "Tiboum" : "Ivry Port", mais aussi son disque solo : "Accordéon(s)" sorti en 2011 sous label "Ctenboite", le label de Laurent Jarry. A qui justement pourrait être consacrée un jour prochain une "Tête d'affiche".

Un entretien intéressant signé F. Jallot avec Kristina Kuusisto, qui joue du bandonéon, et dont j'ignorais l'existence jusqu'ici. Une furieuse envie de l'écouter. De même, l'entretien d'Anne Girard avec Régis Huiban donne envie d'en savoir et d'en écouter plus sur cet accordéoniste. Je retiens par exemple cette idée : "Rien ne sert de faire une démonstration avec plein de notes. Il faut choisir la simplicité : un air de danse fluide, quelques accents bien placés". Exactement ce que je pense. Autre entretien : propos de Julin Padovani recueillis par la même A. Girard.

Toujours aussi délicieux, page 26, le texte et l'image d' "Accordéons d'antan, accordéons lointains". Ici, il s'agit du commentaire d'une carte postale représentant des nomades kirghizes en 1904 à l'entrée de Kazan. Avec un accordéoniste.

La Gazette du Musette consacre sa "Tête d'affiche" à Aimable. Dix pages avec plein de photos. Un hymne à la culture populaire : catch, football, cyclisme, cinéma :"Les fous du stade", les Charlots...

Page 81 enfin, insubmertsible, "Le meilleur pour la fin". Il y est question de Didier Ouvrard. Le lecteur est prévenu : les quatre-vingts pages précédentes, c'est moins bien... Au cas où vous ne l'auriez pas vu, on vous le dit explicitement. Un titre de rubrique plein de délicatesse.