mardi 6 novembre 2012

mardi 6 novembre - sortie de l'album "soledad plays soledad"

J'ai reçu il y a quelques jours un courriel de Manu Comté annonçant la série de concerts donnés par Soledad, en sextet, pour la sortie de leur dernier album : "Soledad plays Soledad".  Les Belges, les habitants de Bruxelles en particulier, ont bien de la chance. On peut retrouver Manu Comté et Soledad sur les deux sites ci-dessous.

http://www.imust.info/manucomte/site/news-_soledad_plays_soledad_the_new_album_-310-999-310-1464-fr.html

http://www.imust.info/soledad/site/


Le titre annonce, si j'ose dire, la couleur. Soledad prend le risque de jouer ses propres compositions. Certes quatre morceaux sur les douze de l'album ont pour compositeurs des musiciens qui n'appartiennent pas à cette formation, mais on sent bien qu'ils ont fait l'objet d'un travail d'appropriation qui les fait sonner Soledad. Un morceau s'intitule "Baile Funk" ; il est signé Boris Gaquere. Les trois autres sonnent brésiliens ; ils sont signés Tom Jobim, Egberto Gismonti et Hermeto Pascoal. Pour ce dernier, il s'agit du magnifique "Chorinho Pra Ele".

J'avais déjà eu l'occasion d'écouter cet album à plusieurs reprises. Je viens de recevoir le courriel auquel je faisais allusion ci-dessus. Forcément, il m'a donné envie de l'écouter à nouveau. Comme nous sommes actuellement à Hossegor et que la vie en famille est peu compatible avec une écoute attentive, je suis allé cet après-midi me promener en voiture, autour du lac, aux alentours du casino, puis je me suis garé aux abords de la place des Landais, histoire d'aller respirer l'air de l'océan. J'étais dans un autre monde, tout à mon écoute... Une heure de ballade hors du temps.

La table et les chaises du salon de jardin, malgré des bourrasques de vent et même un peu de tempête, sont restés sagement en place. Ils attendent le retour des beaux jours. Temps suspendu...



Au fronton du casino, près duquel je me gare, un joueur de pelote s'entraine, seul, chistera à la main. Une partie du sol est inondée, mais peu importe : il claque balle sur balle contre le mur rose. Hors du temps...


A quelques pas du fronton, la piscine qui reste en eau tous les jours de l'année. Pour accueillir d'improbables nageurs ? Je ne sais. En tout cas, cette surface d'eau limpide, entourée de murs modern style, typique d'Hossegor, c'est étrange. Ailleurs, hors du temps.


Et puis enfin la place des Landais, avec ces tables vides, alignées comme des petits soldats, n'est-ce pas encore un fragment de temps et d'espace hors de l'espace et du temps commun ? On croirait un rêve.

 
Un rêve ! C'est exactement l'impression que j'ai eu à l'écoute de "Soledad plays Soledad". Les repères spatio-temporels, comme disent les pédants, sont mis entre parenthèses. Il est bien vrai en effet que Soledad joue sa propre musique. Même quand il emprunte certains titres à d'autres compositeurs. Je ne sais pourquoi les mots de contemporain et classique me viennent à l'esprit. Sans doute parce que leurs compositions sont influencées par la musique contemporaine, mais aussi parce que leur jeu est classique. Au-delà de la virtuosité, une maîtrise individuelle et collective sans failles, surtout sans effets faciles. Des compositions dont l'architecture s'impose dès le magnifique morceau introductif : "Rebound", qui est pour moi emblématique de l'ensemble de l'album.
 
Quelques mots encore pour ajouter que j'ai bien apprécié la présence du percussionniste dans le groupe. Il apporte une couleurs particulière très intéressante. Et pour dire à quel point j'admire "Moonmist", une composition de Manu Comté.   
 
La rencontre plus ou moins fortuite de "Soledad plays Soledad" et d'un tour du lac d'Hossegor hors saison, ça ressemble à un moment de bonheur... Donc, hors du temps. 

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