vendredi 15 février 2013

dimanche 17 février - après avoir écouté "twin brothers"

Je viens d'écouter in extenso et en continuité "Twin Brothers", le dernier album de Ludovic Beier et Samson Schmitt.  Un album composé de seize titres et d'une durée de 53:39. Il s'agit donc d'un duo qui associe une guitare de style manouche et un accordina. En fait, la présence de cet instrument, mi-accordéon mi-harmonica, suivant l'expression même de Marcel Dreux, qui s'y connait en accordinas, me fait percevoir cet album comme un exercice de style. Disons un exercice de virtuosité où Ludovic Beier donne la mesure de sa maîtrise technique.

Admiration donc pour cette virtuosité, dont Ludovic Beier a déjà donné maintes preuves à travers tous ses disques. Mais, en même temps, cette présence d'une maîtrise technique exceptionnelle "fonctionne" pour moi comme un filtre qui m'empêche d'éprouver à l'écoute des différents morceaux la moindre émotion. Bien entendu, je le regrette. Je pense qu'un jour, un déclic, comme on dit, se produira, qui me fera percevoir une intériorité que je ne sens pas aujourd'hui.

De ce sentiment, je ne donnerai qu'un exemple, à savoir l'interprétation de la célébre valse :"Indifférence". Sans doute l'instrument, avec ses limites, contribue-t-il à mon jugement, mais il est évident pour moi que je préfère le jeu de Johann Riche et Beltuner ou celui de Murena lui-même à l'interprétation donnée ici. Je n'y retrouve pas en effet cette impression de tournoiement ou de vagues, caractéristiques de la valse, qui justement sont le trait dominant des interprétations de J. Riche ou de Murena, qui était bien placé pour savoir comment "fabriquer" cette impression.  

1 commentaires:

Anonymous Art a dit...

I have the same double feeling with Mister Beier. Without any doubt he plays the instrument very well, but in a way he focusses too much on techniques. That may be the reason why he releases so many CDs, too many if you ask me. I have stopped buying them. I wish he would produce less and take some time for real expression. It is not always virtuosity that makes the great masters. Fortunately Ludovic Beier is still young, so hopefully a more expressive way of playing will come with age.

20 février 2013 à 15:13  

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