dimanche 31 mars 2013

lundi 1er avril - un jour avant bourg saint andéol, pulcinella invite...

Jeudi 21 mars. Nous avions prévu de faire étape à Toulouse sur la route de Bourg Saint Andéol. On peut dire que ça tombait bien, puisque, quelques jours avant, Florian Demonsant nous avait informés que Pulcinella proposait une création à l'espace Croix-Baragnon, dans la salle bleue. Titre de cette création : L'Eloge de la Folie. Deux concerts : le 21 et le 22. D'habitude, nous retenons deux places pour chacun des deux jours, histoire de découvrir d'abord de nouvelles sensations, puis de les modifier ou de les conforter dans un second temps. Mais, là, il nous a fallu nous contenter d'une seule "prise de son". Pour de bonnes raisons.

Pulcinella est un quartet que nous suivons depuis des années et que nous apprécions au plus haut point. Sa musique est à la fois marquée par une grande continuité et par une créativité sans cesse en éveil. Un jazz très original et spécifique, vivant en diable et très élaboré, très construit. Avec des morceaux, souvent longs, très composés. Une armature qui ne s'affiche pas avec ostentation mais qui, par sa force même, permet toutes les audaces et tous les "déjantages"... Pour l'occasion, Pulcinella - saxophones, flûtes, métallophone, mélodica ; accordéon, kaval ; batterie, métallophone, glockenspiel ; contrebasse -, Pulcinella donc a invité deux musiciens de talents, assez atypiques. Daniel Casimir, trombone, Patrick Vaillant, mandoline. Le premier est un tromboniste allemand qui exerce ses talents dans le jazz et la musique contemporaine, mais aussi comme chercheur pour développer son instrument. Le second est connu pour sa relecture des musiques traditionnelles et son infatigable militantisme pour faire connaitre et promouvoir son instrument en jazz, en musiques improvisées, etc...

La photographie ci-dessous montre en action Ferdinand Doumerc, leader du groupe, au saxophone, entouré par Daniel Casimir et Patrick Vaillant. Image symbolique : le quartet, sans rien perdre de son son ni de son identité a su se donner une couleur nouvelle, voire une nouvelle palette sonore avec ses deux invités. Pour nous, une vraie réussite. Un changement qui est une vraie évolution.


Je note que Florian, comme ses collègues, ne lache pas la partition des yeux. Florian qui, à l'issue du concert, nous dira sa tension et sa fatigue. Tension pour ne pas s'écarter d'un texte très écrit et donc fatigue ; mais aussi fatigue découlant des moments d'improvisation.


Depuis quelque temps, Florian qui joue avec d'autres formations et en solo, me semble avoir gagné en présence dans le quartet Pulcinella, mais aussi dans ce sextet. C'est en allant voir ailleurs que l'on revient meilleur.


Bref ! Une soirée de pur plaisir. Sans regret de ne pouvoir assister au concert du lendemain, puisque nous avions projeté de rejoindre Bourg Saint Andéol et son festival, qui nous est si cher. Que n'avons-nous de don d'ubiquité ! Quelle chance aussi de se trouver devant de tels choix !

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