mercredi 31 juillet 2013

mercredi 31 juillet - connaissez-vous rémi geffroy...



... reçu hier un courriel de Jyl qui me fait découvrir un accordéoniste diatonique dont je n'avais jusqu'ici aucune connaissance. Son nom : Rémi Geffroy. Ci-dessous, trois liens qui permettent de mieux le connaitre et de se faire une idée de son style.

- En premier lieu, son site personnel

http://remigeffroy.wix.com/site

ou celui-ci :

http://www.orgetcom.net/artistes/remi-geffroy/

- Ensuite, un morceau : "Un jour en Normandie"

http://www.deezer.com/fr/track/62903295

ou celui-ci, "Elle", valse à 5 temps, sur YouTube

http://www.youtube.com/watch?v=ZrnNAOc82iU

- enfin, sur Deezer, son album "Entre-deux", en trio accordéon, guitare et violoncelle

http://www.deezer.com/fr/album/6174151

En fait, si j'en juge par ce que j'ai pu écouter sur Deezer, c'est-à-dire les titres de son album "Entre-deux", Rémi Geffroy se situe dans ce que je qualifie de mélodies en demi-teinte. En ce sens, la notion d'entre-deux me parait bien choisie pour caractériser les créations de cet accordéoniste. L'évocation d'un monde un peu incertain entre sensations fugaces et rêveries en forme d'aquarelles. En première impression, je trouve cette musique très attachante.

Si j'en juge d'après son agenda, il est basé à Toulouse et son territoire, si je puis dire, est le sud-ouest autour de cette ville rose, dont la couleur correspond assez bien à son répertoire et à son inspiration. C'est pour moi une bonne nouvelle, car c'est une bonne possibilité pour nous de l'écouter en concert.  On le voit par exemple, sur son site, en trio, à la maison occitane, à Toulouse, au même endroit où, il y a quelques semaines, nous avions écouté Gilles Cuzacq en duo dans sa formation accordéon et cajon, dans le cadre des pauses musicales, et tout me porte à croire qu'il y sera invité à nouveau. A suivre...  

dimanche 28 juillet 2013

lundi 29 juillet - en écoutant "13" de damien mullane

Samedi après-midi. Il fait chaud, mais sans que l'on puisse parler de canicule. D'abord, parce que la température, bien qu'aux alentours des 30°, reste supportable, ensuite parce que les nuits sont étonnamment agréables, plutôt fraiches et sans vent, si bien que l'on peut dormir toutes fenêtres ouvertes et que du coup les sommeils sont régénérateurs.

Samedi après-midi. Les volets baissés, la pénombre règne dans la villa. Une atmosphère propice à la rêverie. La troupe est partie à la plage, histoire de "prendre les vagues" que la météo locale annonce  quelque peu agitées. Resté seul avec le chien des filles et - j'allais l'oublier - leur lapin, qu'il faut surveiller comme lait sur le feu tant il est prompt à creuser des trous pour passer sous sa cage, resté donc quasiment seul, je décide d'écouter "13" de Damien Mullane.  J'ai le souvenir d'un beau son irlandais? J'ai envie de vérifier mon souvenir.

Une information cependant avant de mettre à jour mes impressions : ci-dessous, le lien vers une vidéo où il interprète "Emma's Waltz".

http://www.youtube.com/watch?v=D1IHW0nTt8w

On peut dire que Damien Mullane s'inscrit dans la tradition irlandaise. Sa musique sent le pub, la bière et la fumée de tabac. Et la chaleur humaine communicative. Lui-même, qui joue de l'accordéon diatonique et du mélodéon, est entouré de plusieurs collègues : guitare et mandole, contrebasse, cordes, keyboards... et de quelques invités : banjo, mandoline, voix, etc... En fait, en l'écoutant, je note trois observations :

- la première, c'est qu'hormis "The Melodeon Driver", un titre que j'affectionne particulièrement, les morceaux que je préfère sont des valses : "Emma's Waltz", Damo's Waltz", "Siobhan's Waltz".

- la deuxième, c'est que, comme pour la tarentelle, et même si j'apprécie et le style irlandais et les tarentelles italiennes, mon attention ne peut dépasser le quart d'heure. Je n'arrive pas à faire des distinctions suffisantes entre les morceaux pour que leur singularité propre me soit perceptible. Mais ce n'est pas un problème. Il suffit d'intercaler tout autre chose, deux ou trois morceaux et c'est reparti.

- la troisième, c'est que, parfois, Denis Mullane me fait penser à la richesse des rythmes et des harmonies de Stéphane Delicq ; dans mon esprit, c'est dire en quelle estime je le tiens.

dimanche 28 juillet - "rage", premier album du spiritango quartet

Suite à un article paru dans le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes", j'avais commandé au Parvis en début de ce mois l'album du SpiriTango Quartet intitulé "Rage". Un opus consacré à la musique de Piazzolla. Samedi, comme j'étais revenu à Pau, un sms m'informait que ma commande était arrivée. C'est ainsi que j'ai découvert, hier soir, les neuf titres de l'album, dans ma voiture, sur l'autoroute, puis la route, entre Pau et Hossegor. Mais avant de dire mes premières impressions, deux documents fort intéressants à consulter :

- D'abord, le site du quartet, fort bien fait tant du point de vue informatif qu'esthétique ou ergonomique. Avec plusieurs vidéos. Assez pour se faire une idée juste du style de ces quatre musiciens : Thomas Chedal, accordéon, Benoit Levesque, contrebasse, Fanny Gallois, violon, Fanny Azzuro, piano.

http://www.spiritangoquartet.com/

- Ensuite, une vidéo de 6:40, "Invierno porteno". Elle aussi bien significative de ce que crée cette formation de jeunes interprètes plus que talentueux.

http://www.dailymotion.com/video/xjzn1d_spiritango-quartet-invierno-portena-d-astor-piazzolla_creation

Bref, j'ai donc découvert "Rage" en roulant dans une circulation assez dense mais fluide entre Pau et Hossegor. Neuf titres ; 68 minutes. En mettant le disque dans le lecteur, je lis que les quatre instrumentistes sont diplômés du CNS de Paris et que c'est leur passion commune pour la musique argentine qui les a conduits à créer leur quartet : SpiriTango Quartet. Quant au titre : "Rage", il fait allusion à ce propos d'Astor Piazzolla disant que le tango, c'est la rage. Bien plus, le quartet se réfère à cette notation que ce compositeur révolutionnaire mettait parfois au-dessus des portées : "Rabbioso". Avec toute la rage du monde.

Première impression : énergie, maîtrise et créativité. Une lecture originale de Piazzolla. Je dirais une lecture de fort caractère. Avec des choix revendiqués : un vrai style. En tout cas, à plusieurs reprises, la puissance même de la musique m'a fait sursauter sur mon siège. Je pense par exemple à l'introduction du titre 3. "Camorra I". Un vrai tour de force aussi, le titre 7. "Contrabajisimo". 12:42 minutes, qui vous tiennent en haleine de la première à la dernière seconde. Mais aussi beaucoup de subtilité dans l'interprétation du dernier titre, "Adios Nonino". Parmi tous ces morceaux, peut-être pourrait-on retenir comme emblématique du style du quartet le titre 1. "La Muerte des Angel", violence certes, mais aussi retenue et pour ainsi dire pudeur.

Mais, pour traduire mes impressions, je sens bien que les mots me manquent et qu'il m'est difficile de sortir d'un vocabulaire de généralités. C'est pourquoi je voudrais plutôt dire ici l'association d'idées qui m'est venue à l'esprit en écoutant cet album. Dans la tension entre des moments de condensation et des moments d'explosion, dans la dialectique entre calme ou détente et rage ou désespoir, j'ai pensé à ce qui se pratique dans les arts martiaux, comme le karaté, où la durée est structurée de manière antagoniste entre le repli sur soi et la fulgurance de l'énergie qui se déploie dans l'instant. Le minéral et le feu.

Ce ne sont qu'analogies, mais pour l'heure elles me conviennent assez. Surtout si j'y ajoute l'image de la calligraphie chinoise ou japonaise, qui peuvent à bon droit être assimilées à des arts martiaux si l'on veut bien observer les gestes qui tracent les signes idéographiques. Si l'on veut bien  observer comment l'artiste est capable de se concentrer et de réduire à rien son monde environnant avant de projeter sur son papier de riz quelques traits irréfutables comme un coup définitif. Analogie forte avec le jeu du quartet. Surtout si à l'image précédente j'ajoute cet autre élément : il y a peu, je regardais à la télé un reportage sur un jardin à Pékin où des calligraphes de haute compétence, disons des maîtres, viennent tous les matins tracer des idéogrammes avec des pinceaux qu'ils trempent dans de l'eau claire, si bien que leurs signes, quelques minutes après avoir été tracés sur les dalles de pierre, s'évaporent comme un rêve ou une illusion. Reste le plaisir d'avoir assisté à quelque chose de rare. Reste le plaisir. De même pour ce disque "Rage". J'écoute les morceaux de toute mon attention, mais les notes, à peine entendues, s'effacent déjà, laissant place à d'autres. Je me demanderais presque si je n'ai pas rêvé. Un doute... Reste la certitude du plaisir éprouvé. Irréfutable.

Merci à ce quartet plein d'avenir.



vendredi 26 juillet 2013

vendredi 26 juillet - écoute d'été : quelques précisions...

J'ai dit dans mon post précédent comment j'avais été amené à me faire une petite sélection de huit albums pour la première quinzaine de juillet. De l'avantage de la solitude, volontaire ou involontaire. En tout cas, tout me porte à croire que sans ce goût pour la solitude, je me serais dispersé agréablement dans moult activités : marche, baignade, achats compulsifs, mais que je serais passé à côté de bien des plaisirs.

Je voudrais à présent revenir un peu sur le choix de cette sélection. Non point que j'ai beaucoup réfléchi aux raisons du dit choix, mais tout simplement parce que j'ai essayé intuitivement de saisir ce qui dans chacun de ces albums a attiré et retenu mon attention. Disons, ce qui m'a frappé, ce que j'ai perçu comme l'identité même de chacun d'entre eux. Ce qui m'a frappé, c'est-à-dire, suivant l'analyse de Roland Barthes, ce qui en constitue le punctum. On écoute, on apprécie plus ou moins et tout à coup, comme traversé par une flèche, on est saisi par l'évidence d'une beauté singulière.

C'est ainsi que les deux albums de Francis Varis, le cd 2 de "Cordes et lames", d'une part, les "Suites pour violoncelle 1, 5 et 6", d'autre part, me touchent par leur rapprochement même. D'un côté, la complicité de Dominique Cravic et Francis Varis, avec une sorte d'amicale émulation, sans compter la présence amicale de biens d'autres artistes. L'accordéon chaud et distancié de F. Varis, une certaine présence mais comme un peu décalée. De l'autre côté, du côté de chez Bach, une musique profonde, méditative, non point froide, mais formelle. Un même accordéoniste.

J'ai retenu aussi les deux albums siamois ou miroirs de Marc Berthoumieux : "Jazz No Jazz", volume 1 et 2. L'entreprise en tant que telle est remarquable ; sa réalisation aussi. Je lis : " Les deux albums commencent exactement de la même façon. après quelques mesures où l'introduction s'est installée, la musique évolue vers deux directions. Les albums racontent deux histoires différentes. Marc Berthoumieux exprime la dualité qui est en lui. pour certains thèmes, il propose un "original" sur un disque et sa "reprise" sur l'autre. Mais où est l'original ?". On est au cœur de la notion même d'interprétation. Ces deux albums forment un ensemble rare.

Autre disque : "Les 4 saisons du Tango". Le quartet Tang'Hêlios donne une lecture de Piazzolla, qui me parait lumineuse d'intelligence et en même temps je crois savoir qu'il n'existe plus pour cause d'incompatibilité d'agenda. Reste cependant Sébastien Authemayou au bandonéon et Marielle Gars au piano. Un duo dont je garde une impression forte. C'était à "Bouteille en bretelles", en mars de cette année. 

Encore un autre : "Boris Kovac et Ladaaba Orchest / the Last Balkan Tango - An Apocalyptic Dance Party". Le charme même de la décadence de l'aristocratie et de la bourgeoisie dorées dans les années trente. Le dernier voyage de l'Orient-Express avant l'apocalypse. Clarinette, saxo, accordéon, il faut les écouter et se laisser emporter dans le luxe des bois précieux, de la vaisselle de porcelaine, des couverts d'argent et des verres de cristal. Champagne ! Champagne ! Champagne !

En ce qui concerne "La fête à Boby", disons qu'il fallait s'appeler Jean-Marie Machado et André Minvielle, avec la complicité de Didier Ithurssarry à l'accordéon, pour tenter un tel hommage à Boby Lapointe. Pari réussi. Les arrangements de J.-M. Machado, luxuriants comme une forêt vierge, la voix et le phrasé d'André Minvielle - c'est du Boby et c'est autre chose que Boby -, tout cela nous donne un disque improbable mais une réussite sans faiblesses. C'est Boby qui doit être content !

Enfin, pour terminer cette revue de détail, "Balades Ephémères" de Massot / Florizoone / Horbaczewski. On a la plus grande admiration pour Tuur Florizoone et l'écoute de ce disque ne peut que renforcer notre opinion, mais cette même écoute nous convainc aussi du talent immense de Michel Massot et de Marine Horbaczewski. On retrouve en effet dans cet album la qualité que l'on avait tant appréciée un soir de Jazzèbre à Prades, puis le lendemain à Elne. Ce souvenir est inséparable de ces "Balades Ephémères" et c'est pur plaisir.  

Bien entendu, je n'écoute pas chacun de ces albums in extenso avant de passer au suivant. J'écoute un ou deux morceaux, je passe à un autre, encore un ou deux morceaux, ainsi de suite... Cette méthode provoque encore d'autres rencontres plus ou moins inattendues et c'est bien... Par exemple enchaîner une suite de Bach, "Ta Katie t'a quitté"et "Lumière Tango" de "La fête à Boby" avec "Piazza Valdo Fusi" de S. Authemayou, interprété par le Quartet Tang'Hêlios...

mercredi 24 juillet 2013

mercredi 24 juillet - écoute d'été

Comme tous les ans, les "petits" ont installé leur quartier d'été à Hossegor. Et Françoise avec eux. Ils y trouvent en effet tout ce qui est nécessaire à la réalisation de leur passion : l'eau, les vagues, l'océan. Avec, de surcroît, des chemins dans la forêt de pins, des pistes cyclables sans limites, des courses pédestres à l'occasion des ferias comme celles de Bayonne, de Dax ou autres, et surtout des magasins d'usines pour les fringues façon surfeur. Quelque chose qui pourrait ressembler à un pays de cocagne.

Pour ma part, je ne partage pas ces passions ni ces occupations ; j'ai plutôt le goût de la solitude et c'est bien ainsi car, lorsque toute la troupe est occupée à prendre les vagues ou à faire des courses, ce qui consomme une bonne partie de ses journées, seul à la villa, avec pour seul compagnon le chien de Charlotte et Camille : Miro, je peux tout à loisir écouter de l'accordéon.

Mais ce n'est pas la seule circonstance favorable à l'écoute de mon instrument de prédilection. J'ai décidé en effet, bien que nous soyons installés à Hossegor, de rendre visite à ma mère deux fois par semaine, à Nay, à la maison de retraite Saint Joseph. Le plus souvent, je pars le soir. A Pau, j'ouvre la maison, je passe le balai sur les terrasses et j'arrose les plantes. Le lendemain, je vais voir ma mère, à partir de 14 heures, environ une heure et demie, et puis, après avoir fermé portes et fenêtres de la maison, à Pau, je retourne à Hossegor. Un aller-retour que je trouve parfois un peu long - 2 x 140 kilomètres - car dans un sens comme dans l'autre mon moral n'est pas des plus brillants. Mon père est mort en effet il y a un an et ma mère, semblant d'abord indifférente, ne s'est jamais remise de ce deuil. Depuis, au fil des jours, sa voix est devenue quasi inaudible, ce qui rend les échanges difficiles ; sa pensée est comme pleine de trous et son monde parait peuplé d'hallucinations, de peurs, d'angoisses et autres fantasmes. On peut ainsi passer l'heure et demie de ma visite à compter ses mouchoirs, à les déplier puis à les plier, ou encore, comme la dernière fois, à préparer une commande de vin... fictive, évidemment. D'autres fois, je n'arrive pas, malgré tous mes efforts, à la persuader qu'on ne la descend pas à la cave, la nuit, parce que sa chambre est occupée par d'autres personnes. Qui ? Difficile de le savoir. Tout au plus ai-je compris que ces personnes, je ne les vois pas, forcément, parce qu'elles sont mortes. Mourir... c'est d'ailleurs le seul désir de ma mère. Son obsession. Et, je dois le dire, je la comprends.

Bien sûr, ces parcours Hossegor-Pau-Nay et Nay-Pau-Hossegor sont le plus souvent un peu lourds à assumer, mais c'est aussi une chance, car seul dans la voiture je peux, tout à loisir, écouter de l'accordéon. Ainsi donc, seul dans la villa, seul en voiture, durant de longues heures, je me suis fait ces jours-ci un petit programme qui me plait beaucoup. Il résulte de choix déterminés et de hasards, d'envie de redécouvrir un album un peu oublié et d'envie d'écouter encore et encore tel ou tel de mes "indispensables" jusqu'à saturation.

 A toutes fins utiles, ci-dessous ma sélection de la première quinzaine de juillet :






Huit albums, sans aucun ordre préférentiel. Huit albums livrés à mon butinage et à l'humeur du moment.

- "Cordes et lames", Cravic/Roussin/Varis. Jazz in Paris
- "Bach - Suites pour violoncelle 1, 5 et 6", 2012, Francis Varis
- "Jean-Marie Machado / Danzas / André Minvielle / La fête à Bobby", 2012, Cantabile, 2012, Bee Jazz Records
- "Massot - Florizoone - Horbaczewski / Balades Ephémères", 2013, Aventura Musica
- " Boris Kovac & Ladaaba Orchest / The Last Balkan Tango", 2001 Piranha Music Berlin
- "Les 4 saisons du tango", Tang'Hêlios quartet", 2010, Les musiciens d'Hêlios
- "Marc Berthoumieux / Jazz - No Jazz, vol. 1", 2004, Sous la ville
- "Marc Berthoumieux : Jazz - No Jazz, vol. 2", 2004, Sous la ville

dimanche 21 juillet 2013

vendredi 19 juillet - le duo lionel suarez andré minvielle en tandem

On avait noté depuis plusieurs semaines la présence de Lionel Suarez et André Minvielle, un soir, le vendredi 19, dans le cadre du festival de création en pays basque : Errobiko Festibala. Et donc on avait depuis aussi longtemps réservé quatre places, pour Françoise et moi, pour Nadja et Charlotte qui, comme nous, apprécient cette manifestation, son site, sa convivialité et ses acteurs.

Plutôt et mieux qu'un discours descriptif, ci-dessous le site du festival qui suffit à en suggérer la qualité.

http://www.errobikofestibala.fr/wp-content/uploads/2013/05/ef2013pre.pdf

Lionel  Suarez et André Minvielle en duo, c'est pour ainsi dire leur configuration "Tandem". Un album que l'on connait par cœur, un programme que l'on a déjà écouté à plusieurs reprises, toujours avec le même plaisir renouvelé. Après ce concert justement, comme nous discutions quelques minutes avec Lionel, il me demanda si l'on n'était pas lassé de les retrouver encore une fois, ce qui me donna l'occasion de lui dire que justement leur prestation de ce soir était plutôt de nature à nous redonner envie de ne pas manquer leur prochaine prestation.

Ce que j'aime dans le "travail" de ce duo, c'est d'abord une complicité évidente, de longue date : ils se connaissent par cœur, mais ils continuent de nous étonner et de se surprendre. D'où parfois le sourire de Lionel aux trouvailles d'André. J'aime aussi la fête verbale d'André, ses délires contrôlés, son verbe coloré et explosif, ses improvisations construites comme un puzzle avec des morceaux polis comme des galets. J'aime encore la présence de Lionel, qu'il s'agisse d'accompagner son collègue ou de se lancer dans une improvisation magistrale. C'est alors que je suis fasciné par le jeu de ses doigts sur ses claviers et aussi par la beauté même de son accordéon, un objet d'art en lui-même.

Bon ! Quelques photonotes pour essayer de donner une idée de cette soirée du vendredi 19.

20h40. Le début du concert est prévu pour 21h30. En attendant, sur l'herbe devant la salle Atharri, des groupes se sont formés pour déguster les galettes bien chaudes garnies de ventrêche et de fromage et pour boire le cidre du pays. Certains ont choisi un repas complet. Le temps est délicieux, sans un souffle de vent ni risque d'orage.  Par chance, Françoise repère une table avec ses quatre chaises. On s'installe. On laisse le temps passer.


21h55. La salle Atharri est un vaste espace, sans scène surélevée, bordé par trois gradins plutôt inconfortables, mais finalement, au fil du concert, on oubliera cet inconfort. C'est un signe qui ne trompe pas. Les trois premiers rangs du public sont investis par des gens assis, au plus près des deux artistes.

21h57. Ces deux photos ont été prises dans la même minute. Je les ai choisies car elles sont caractéristiques pour moi de deux postures de Lionel : la première, c'est l'improvisateur, tout entier faisant corps avec son instrument  ; la seconde, c'est l'accompagnateur tout entier attentif à son collègue.



21h58. A nouveau, la posture de l'improvisation.



22h05. Outre la posture de Lionel, je suis fasciné par la beauté de l'accordéon, par sa couleur et par cette vie propre qui semble l'animer. La qualité visuelle ou encore plastique de tels moments est inséparable pour moi de la qualité musicale. C'est un tout complexe dont les deux dimensions sont inséparables.


22h20. Les premiers rangs sont toujours là, à deux mètres des deux artistes. L'absence de scène donne à ceux-ci une présence extraordinaire qui ira en augmentant au fil du concert et des feux d'artifice langagiers d'André Minvielle. Sans oublier un bel hommage à Marc Perrone. L'amitié et l'admiration ne sont pas des vains mots.


22h25. "Tandem", ce sont aussi des chansons pleines de douceur et de poésie.  Je les retrouve dans cette image, pleine de calme, de sérénité et de maîtrise de Lionel. Notez, sur la jambe droite de celui-ci, la tache blanche : une serviette éponge qui finira à tordre...


22h59. Voilà ! C'est fini ! Quelle chaleur !


Il est facile de retrouver le duo "Tandem" sur internet. Pour ma part, je vous suggère d'écouter "Juliette et Lucie", quatre minutes d'un plaisir rare, où les deux collègues montrent ce qu'ils sont capables de faire pour notre plus grand bonheur. Avec cette chanson, on comprend ce que valse et douceur signifient. Modernité et tradition !

http://www.youtube.com/watch?v=8UWbL0BOg0w












mercredi 17 juillet 2013

mercredi 17 juillet - à vos agenda... du 12 au 15 septembre, les nuits de nacre à tulle

Déjà, alors que l'on vient de franchir la mi-juillet, il est temps de penser à l'horizon de la rentrée et, en particulier, aux Nuits de nacre, à Tulle, du 12 au 15 septembre.

Pour s'informer, un site à consulter en priorité : www.nuitsdenacre.com

On y trouve toutes les informations utiles, notamment la programmation, le prix des billets et les modalités d'achat, et la date d'ouverture de la billetterie : jeudi 25.07.

Le titre de l'édition 2013 des Nuits de nacre sera Invitations plurielles, un intitulé qui suggère qu'il sera question de métissage et d'ouverture culturelle. On reconnait bien là la tradition du festival.

Si l'on veut entrer un peu plus dans le détail de la programmation, on note, outre l'habituelle abondance de formations de tous styles, qui animent les bistrots, les rues et les places de la ville jusqu'au cœur des nuits - 90 animations sont prévues ! -, des noms talentueux et prestigieux comme Yves Jamait, Hiroko Ito, l'artiste fil rouge, F. Vicens, le Waltz Club de Didier Lockwood,avec Marcel Azzola, J.-M. Ecay et, comme invitée, Iroko Ito, ou encore, pour une soirée tango, J.-J. Mosalini, O. Manoury, W. Sabatier. Et d'autres encore comme Sonia Rekis, que nous avions découverte à Tulle justement, ou Laurent Derache Trio que nous avons hâte de rencontrer en direct live.

On en saura plus dans les jours à venir, mais d'ores et déjà on sait que les Nuits de nacre, du 12 au 15 septembre, c'est une priorité. A vos agenda !




 
 
 

mardi 16 juillet - y a pas que l'accordéon, y a aussi le miam à sète.

Le Miam, c'est le musée international des arts modestes, 23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny, 34200, Sète.

http://www.miam.org/publications.htm

http://www.sete.fr/index.php/Miam?idpage=32&afficheMenuContextuel=true

"Le Musée International des Arts Modestes fondé par les artistes Hervé Di Rosa et Bernard Belluc a ouvert ses portes à Sète en novembre 2000.
...
Le MIAM abrite les collections de ses deux fondateurs. Ce fonds est constitué de milliers d’objets emblématiques de l’art modeste, objets aimés et collectionnés, manufacturés ou artisanaux. Ce sont pour l’essentiel des jouets, des figurines, des gadgets et toutes sortes de " bibelots " qui participent de "l'archéologie de l'enfance " et nous touchent par leur force visuelle.
Souvent clinquants et bariolés, ils proviennent des périphéries de l'art brut, de l'art naïf ou de l'art populaire".


Je ne me rappelle plus comment nous avons eu connaissance du Miam, mais je sais que depuis des années nous avions un fort désir d'aller à Sète voir ce qu'il en était. Le projet nous paraissait plein d'intérêt et de surprises. A plusieurs reprises, à l'occasion de nos allers-retours vers le sud-est, nous avons donc eu l'intention de faire un détour en quittant l'autoroute vers Béziers pour rejoindre cette Venise et son cimetière marin. Et son Miam. A chaque fois, nous avons dû renoncer pour telle ou telle raison.

Mais, cette fois, comme nous consultions sur Michelin Itinéraires le parcours entre Toulouse et Quarante, Françoise me dit : "Tu as vu... Il n'y a que 150 kilomètres entre Toulouse et Quarante... Par l'autoroute, il y a 223 kilomètres de Toulouse à Sète... On pourrait facilement descendre jusqu'à Sète, aller voir le Miam, déjeuner, aller visiter le musée Paul Valéry, où il y a une exposition temporaire de peinture impressionniste absolument remarquable... et puis, la tête pleine de belles images et de belles sensations, on remonterait jusqu'à Quarante, en fait Capestang, où nous avons réservé une chambre d'hôte... On peut facilement y être pour 18 heures et faire une petite promenade le long du canal du Midi".

J'ai trouvé que c'était un bon plan. Maintenant, on sait ce que c'est que le Miam et on est encore sous le coup de la richesse des expositions permanente et temporaire du musée Paul Valéry. Et on a pris un pot au bar du musée face au cimetière marin. C'était vraiment un bon plan !

Au retour, simplement, on avait oublié qu'en circulant dans cette région un vendredi 12 juillet, après-midi, on risquait de rencontrer un peu de circulation et quelques bouchons. On a donc roulé au pas sur l'autoroute : trop de véhicules et un accident. On l'a donc quittée à hauteur de Béziers pour contourner la ville par la rocade nord. Plus qu'encombrée, avec deux accidents et les bouchons correspondants. En arrivant, on était contents et surpris... Le trajet nous avait paru interminable, alors qu'en fait nous n'avions mis que 3 heures pour parcourir 80 kilomètres...

Mais revenons au Miam... Au bord d'un canal, en plein centre ville, un espace énorme, aux murs très hauts et peints en noir. Une exposition temporaire de peintures venues des Philippines : attention les fantasmes ! Deux étages d'inconscient mis à nu. Le ça dans tous ses états.

Et puis, plus haut, au deuxième niveau, les vitrines de l'exposition permanente. Un espace sombre avec des vitrines violemment éclairées. Un espace quelque peu hypnotique. Des objets du quotidien mis en scène comme des rêves. Pour s'en faire une idée, quelques photographies ci-dessous.

Ici, des figurines représentant les moments et les acteurs de la corrida. Dans une lumière vive et brutale comme un flash.



La mob, objet mythique s'il en est : fantasme d'adolescent en quête de liberté, moyen de transport utilitaire pour l'ouvrier. Il n'est pas encore question de parcmètres.


Le cinéma, sa star : B.B. Ses mariages.


Comme une nuée de poissons, la masse colorée des coureurs du peloton.


L'épicerie et ses merveilles : Banania, Pschitt, Yop, Végétaline, etc... etc... Et La Vache qui rit...  Mais chacun peut retrouver ses objets-culte. A chacun son parcours et ses souvenirs d'enfance.


Ici, dans une lumière de soleil couchant, le totem Kub.


L'été. Le ciel bleu, le parasol, le marchand de glaces : un vrai chromo.


Autre image de rêve : il était une fois... le chat botté et un escarpin de vair. Une citrouille attend !


Et puis, enfin, trois images pieuses tirées de l'exposition temporaire. On y retrouve des vierges et des christs, expression de la religiosité des Philippines... On se dit que Miam justifie bien le "i" de son nom et l'on se prend à imaginer une exposition reprenant au plan mondial la création de vitrines mettant à jour un inconscient populaire universel...




Si vous passez par là, faites le détour, ne manquez pas le Miam et ses objets à rêver...  

lundi 15 juillet 2013

lundi 15 juillet - bruno maurice et jacques di donato : concert en l'abbatiale de quarante

Quarante est un village de l'Hérault situé grosso modo à l'ouest de Béziers et à l'est de Carcassonne. On peut dire qu'il est au milieu des vignes. C'est dire aussi qu'il est un environnement de choix pour la musique, tant il est vrai que le vin et la culture, la création artistique ou l'émotion esthétique, sont intimement liés. Et donc, le samedi 13, nous étions en l'abbatiale de Quarante pour assister au concert en duo de Bruno Maurice et Jacques di Donato entre 19h15 et 20h30. En fait, quelques minutes avant pour le plaisir d'échanger quelques mots et de se retrouver et quelques heures après pour participer, à l'invitation de Bruno à une réunion, suivant ses propres mots, amico-familiale. Réunion infiniment chaleureuse et sympathique.

Mais... petit retour en arrière... C'est le 24 mai, à Marmande, que Bruno nous avait informés de son projet de concert à Quarante où il a des attaches familiales. C'était à l'occasion de la création de son double concerto pour accordéon et clarinette : "Turbulences". Restait à fixer la date. Ce qui fut fait peu après, le temps pour nous de retenir un hébergement dans une maison d'hôtes à Capestang : "Les seringas". Très bon accueil, très attentif, très attentionné. Séjour très agréable.

Mais il faudra bientôt que je vous raconte aussi comment, arrivant de Toulouse, nous avons fait un détour par Sète où nous avions le projet depuis longtemps de visiter deux musées : le Miam et le musée Paul Valéry, juste au-dessus du cimetière marin. Un petit détour, mais interminable... Il est vrai que, circulant le vendredi 12 juillet dans cette région, on pouvait imaginer... on aurait pu imaginer facilement que la circulation serait plus que difficile. Une succession de bouchons qui n'avaient rien à voir avec le monde vinicole, mais beaucoup avec les transhumances estivales. J'y reviendrai. Mais pour l'heure, parlons d'abord du concert.

Bien entendu, lorsque nous nous précipitons à un concert de Bruno et Jacques, c'est d'abord pour le plaisir de l'écoute, pour le plaisir de savourer ce temps suspendu où la fidélité scrupuleuse au texte de la partition se combine, sans contradiction ni paradoxe, avec la prise de risque de l'improvisation. Moment dialectique dirait un philosophe, où le même et l'autre sont indissolublement liés. Le même car je reconnais bien tel ou tel morceau déjà entendu, mais aussi autre chose, ici et maintenant, qui me surprend, même si j'attendais plus ou moins ces surprises. Magie de l'interprétation.


19h20. Tout de suite, c'est la dimension visuelle du duo qui me frappe. Ou, plus exactement, le contraste entre les deux instruments. Deux instruments à anches certes, ce qui leur est une caractéristique commune, mais invisible, mais surtout deux instruments contrastés : la clarinette est verticale, l'accordéon se déploie à l'horizontale ; il est de forme variable alors que la clarinette est de forme fixe, sauf quand Jacques entreprend de la démonter. Quant à la posture de Jacques et de Bruno, leurs différences aussi me frappent : un regard très focalisé à l'horizon de sa clarinette pour Jacques, une grande économie de mouvements ; un regard parfois lointain, parfois très attentif à son collègue pour Bruno, en tout cas plus mobile. Pour les deux, un sérieux et une maîtrise qui n'excluent pas, ici où là, un trait pince-sans-rire.

Autre chose en ce qui concerne l'environnement : l'espace très dépouillé et vertical des murs de l'abbatiale, espace très vaste où le son circule sans échos et sans se perdre dans les voûtes ; la couleur grise ou rose de la pierre. Et, sur l'autel très géométrique, de forme très simple, un bouquet de fleurs dont les couleurs explosent autour de la tête de Bruno. Contraste avec les murs, contraste avec les instruments eux-mêmes, noirs.

19h22
19h22
19h24
19h33
19h38

Je n'ai certes pas noté par écrit les titres des morceaux du programme qui pourtant ont tous été nommés et présentés scrupuleusement soit par Bruno soit par Jacques, et puis Françoise, dont la mémoire est en général plus fidèle que la mienne, est partie rejoindre "les petits" à Hossegor, c'est dire que la liste que j'ai pu établir est pleine de manques.

Je retiens en introduction le premier mouvement de "Turbulences" auquel s'enchaine dans la continuité "Maria de Buenos Aires" de Piazzolla. Je trouve assez "gonflé" de commencer ainsi par une pièce très contemporaine. J'y vois une vraie considération pour le public présent. Un public nombreux et averti si j'en juge par ses réactions. Quant à "Maria", rarement, je dois le dire, j'ai éprouvé semblable émotion. La chair de poule ! Idem, plus tard, pour "Oblivion".

Parmi les autres titres, je me rappelle, dans le désordre, "Nuages" de Bruno, la "Valse à Hum" de Tuveri, la "Valse Dombelle" de Marc Perrone, "L'homme qui marche" de Jacques, ainsi qu'une pièce du même intitulée, je crois, "Slap". Et, toujours de Jacques, un morceau dédié à une amie clarinettiste.

19h38
19h39
19h48

20h18. Cette photo, je l'aime bien, à cause du regard de Bruno. Je parlais plus haut de sérieux et de comportement pince-sans-rire. Eh bien voilà !


20h19. Pour finir, en rappel, une succession de chansons. On écoute, on reconnait, on fredonne... etc... etc... Ils s'amusent, on est content !

20h24
 
 

dimanche 14 juillet 2013

dimanche 14 juillet - actualité de fanny vicens

Je me rappelle que nous avions découvert Fanny Vicens lors de la première édition du festival "Bouteille en bretelles", en 2012. C'était dans le cadre des "Jeunes Talents" et c'est toujours un excellent souvenir. C'est pourquoi j'ai plaisir à répercuter dans mon blog quelques informations relatives à son actualité, qu'elle m'a fait parvenir aujourd'hui. Je cite librement ci-dessous son courriel.

D'abord, l'adresse de son nouveau site : www.fannyvicens.com

Ensuite, principales prestations :

- Festival Messiaen le 30 juillet. Une première pour l'accordéon !
- Nocturnes de Carpentras le 3 août
- Festival de Villelongue dels Monts, le 10 août ( Perpignan)
- Résidence dans le Larzac jusqu'au 16 août
- Festival lyrique des pays catalans, près de Perpignan, les 21 et 29 septembre
- Récital lors des Nuits de Nacre à Tulle, le 13 septembre, Variations Goldberg de Bach et créations contemporaines. Je commente : puisque Fanny, à l'instar de la quasi totalité des accordéonistes, ne vient pas à Pau, on ira à Tulle... En tout cas, c'est notre projet !

Enfin, autres informations :

- On peut écouter Fanny sur Soundcloud : https://soundcloud.com/fanny-vicens
- On peut aussi consulter le site de son ami : http://jesotty.wix.com/jeanetienne-sotty
- ... et l'écouter sur Soundcloud aux adresses suivantes : en solo, https://soundcloud.com/jean-etienne-sotty et, en duo, https://soundcloud.com/giocoduo-1

Voilà ! A noter sur vos agenda ! Bonne écoute ! Prévoyez un bon moment pour écouter les morceaux proposés ainsi sur souncloud. Vous noterez aussi le caractère très professionnel de ces sites, qui sont  agréables à explorer aussi du simple point de vue esthétique. Pour le plaisir des yeux...



mercredi 10 juillet 2013

mercredi 10 juillet - quand accordéon rime avec marathon

Le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes" consacre sa Tête d'affiche de la Gazette du musette à Michel Pruvot. Pages 52-54. Je sais qu'il fait partie des accordéonistes à succès, mais, si je l'ai entendu à la télé, je ne l'ai jamais vraiment écouté. Il faudrait que j'analyse les raisons de mon comportement, par exemple pourquoi n'ai-je jamais acheté ni eu envie d'acheter l'un de ses disques, mais pour l'heure je préfère m'en tenir à ce que l'article le concernant m'a appris sur cet artiste talentueux.

J'ai donc appris d'abord qu'à l'instar d'Yvette Horner il participe à la caravane du Tour. Une vraie prouesse physique : lever à 5 heures, l'étape d'un bout à l'autre en jouant de l'accordéon, retour à l'hôtel vers 23 heures... Du 29 juin au 21 juillet. Marathon Man !

Et puis il y a aussi la tournée "Age tendre et têtes de bois". Et puis encore une croisière du 27 février au 7 mars 2014. Et puis les Etats-Unis, la Belgique, l'Autriche... Tout ça en voiture et en avion. Marathon Man !

Mais encore la télévision. Avec cette information qui m'a laissé perplexe : " Toujours "sportif", Michel enregistre dorénavant "Sur un air d'accordéon" par série de cinquante émissions en cinq jours". Si j'ai bien compris : dix émissions par jours pendant cinq jours. Sans compter peut-être entre temps quelques galas ? Marathon Man !

A quoi il faut ajouter bien sûr des thés dansants... Comme le dit le rédacteur : "En voiture...". Serait-il le recordman du monde du nombre de kilomètres parcourus par un accordéoniste en une année ? Durant sa carrière ? De surcroît, Michel Pruvot en est à son trentième album personnel. Le titre ? "Michel Pruvot, le roi de l'ambiance".  Marathon Man !

... et puis ses activités de producteur, d'écrivain avec son livre de mémoires et d'anecdotes intitulé "L'enfant du bal", etc... etc... Sans oublier l'essentiel, à savoir qu'il détient toujours le "Record du monde d'endurance à l'accordéon" : 177,5 heures en continu. Marathon Man !

Comme on le voit, un article fort intéressant. Peut-être, à mon goût, trop focalisé du seul point de vue quantitatif sur les performances de Michel Pruvot. Pour le point de vue qualitatif, pourquoi pas un autre article expliquant son style, ses choix esthétiques, voire sa philosophie de l'accordéon... On peut penser aussi à un livre-témoignage de son accordéon ou de ses accordéons. Je suggère un titre : "Michel Pruvot : mon accordéon, sa vie, son œuvre, ses records".





samedi 6 juillet 2013

dimanche 7 juillet - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

"Accordéon et accordéonistes", n° 132, juillet-août 2013, est arrivé. 84 pages, 7 euros. Un numéro pour les mois d'été, à déguster en prenant son temps. En Tête d'affiche, Vincent Peirani. Beau portrait en couverture, photo de Marc Rouvé. Pages 12 à 16, un article très bien documenté, très complet, bien fait pour mieux faire connaitre le parcours et les projets de Vincent Peirani. Signé Francis Couvreux. Je me rends compte, en consultant la discographie de ce musicien "poly-zique", suivant sa propre expression, que pour l'instant j'ai là toute sa production. Y compris le disque de Youn Sun Nah, "Lento". Tout un programme d'écoute !


Parmi les Echos, le concert de Richard Galliano à Saint Eustache pour la sortie de son "Vivaldi" et le programme de ses concerts jusqu'à la mi-août. Yvette Horner était venue assister au concert, une photo en fait la preuve.

Page 10, le texte et les images toujours délicieux de la rubrique "Accordéons, d'antan, accordéons lointains". Il y est question d'un accordéoniste albinos.

Page 17, l'annonce du 1er salon de l'accordéon, les 5 et 6 octobre. Une affiche illustrée par R. Crumb. A noter sur nos agenda.

Pages 20-21, Entretien avec Christian Maes : rencontre du diatonique avec les musiques orientales. Mais aussi il est question de diatonique électrifié... Une piste intéressante.

Pages 22-23, Entretien de Christian Toucas avec Françoise Jallot. Comme on apprécie et l'un et l'autre, chacun dans sa spécialité, cet entretien est pour nous plein d'intérêt et de souvenirs de rencontres.

Du cahier Pédagogie, où l'on retrouve les informations habituelles, toujours intéressantes, je retiens pour cette livraison trois pages, 37-39, sous le titre générique "Découverte du répertoire", qui sont consacrées à la partition de "Pater Noster", une création de Gorka Hermosa.

La Gazette du musette montre en couverture un portrait de Michel Pruvot. Il en est la Tête d'affiche, pages 52 à 54. Un Portrait présente sur trois pages, 55-57, l'accordéoniste et chanteur corrézien Fabien Veyriras.

Plusieurs pages annoncent des festivals et des concerts. Page 64, ça me fait plaisir de voir une photo de "Jac & Co" qui se produiront le 5 septembre au "3ème festival de l'accordéon Beaufortin".

Parmi les Chroniques, je retiens le disque "Accordéon Jazz", Frémeaux et Associés, un bel objet où il est question de jazz à l'accordéon avec Gus Viseur, Tony Murena, Charles Verstraete et Emile Carrara. Enregistrements des années 1941-44, remasterisés. Excitant !

Enfin, l'improbable rubrique "Le meilleur pour la fin" présente un quartet qu'on a envie d'écouter : SpiriTango qui vient de sortir son premier album : "Rage". Je viens de le commander au Parvis.

Pour la rentrée, en Tête d'affiche, rencontre avec Marc Perrone et Jean Corti. Belle perspective...

vendredi 5 juillet 2013

samedi 6 juillet - riccardo tesi : "cameristico"

Riccardo Tesi fait partie des accordéonistes que j'apprécie beaucoup. Il joue du mélodéon, de l'accordéon diatonique ou de l'organetto diatonique. J'aime la nature profondément italienne de sa musique, mais aussi son esprit d'exploration qui lui fait multiplier les collaborations tout en rassemblant autour de lui plusieurs fidèles compagnons, que l'on retrouve d'album en album. Ancrage dans une tradition immémoriale, prise de risques à chaque nouveau disque.

Parmi ces prises de risques, l'album "Accordion Samurai" avec quatre autres accordéonistes ; parmi les projets qui se développent dans la continuité, les albums "Banditaliana". Ci-dessous, une partie de la production de Riccardo Tesi. Ce sont tous des albums qui valent le détour.


Pour en savoir plus sur cet artiste, ci-dessous son site :

http://www.riccardotesi.com/

... et aussi le lien vers Deezer où l'on trouve un choix intéressant, même s'il est limité, de ses créations :

http://www.deezer.com/fr/artist/401697

Quant à moi, je viens de découvrir "Cameristico" qui est sorti en juin. Déjà, a priori, le projet m'a paru intéressant. A la base, un quartet et, suivant les titres, quelques invités. Avec l'organetto diatonique, un piano forte, un violoncelle et une clarinette. On serait tenté de dire : un trio classique et un organetto diatonique. Celui-ci fonctionne comme un exhausteur de notes, de même que le citron, de sa pointe acide, fonctionne en cuisine comme un exhausteur de saveurs. On retrouve bien l'ancrage italien, mais sous la forme de compositions très modernes. Chacun des instruments : pianoforte, violoncelle, clarinette apporte une profondeur particulière. Sans entrer dans une analyse titre par titre, disons que j'ai particulièrement apprécié le titre 1. "La valse de Pierre", notamment le piano qui entraine les trois autres dans son mouvement. Une valse comme entrée en matière, c'est évidemment une bonne idée. En 3. "Taranta Samurai"... Tiens, tiens... Samurai. Avec cajun et tamburello. C'est frais comme un air sarde. En 4. "Istanbul" en deux moments : une introduction au piano. Magnifique ! Puis "Istanbul" à proprement parler, qui fait rêver. Présence du oud, très heureuse. En 6., une valse en demi-teintes : "Ciclamino". Un air faussement simple. une belle présence aussi du piano, puis de la clarinette, puis du violoncelle. En 8. "Pragga la Note" : Beaucoup de profondeur, C'est le violoncelle qui mène la danse. En 9. "Mazurkazione", l'exemple même de l'organetto comme note d'acidité dans un quatuor improbable qui fonctionne à merveille. Enfin, en 10., un titre "Il Funnambolo", qui est pour ainsi dire emblématique du travail de Riccardo Tesi : on avance sur un fil, on prend des risques, mais on ne le montre pas. On avance comme si c'était naturel.

Bref ! J'espère vous avoir donné envie d'écouter Riccardo Tesi, avec différentes formations, en solo ou encore avec ses collègues de "Samourai"...
 




jeudi 4 juillet 2013

vendredi 5 juillet - petite mise au point semestrielle

Avant d'écouter "Cameristico", "Kabila", avec Otto Lechner, ou "A Thousand Evenings", avec D. Douglas et G. Klucevsek, ou encore de lire "Accordéon et accordéonistes", suivant un rituel bien établi, un point sur le semestre me parait nécessaire.  Moins par souci de classification ou de mémoire chronologique que pour le plaisir d'évoquer, de date en date, des moments intenses.

09.01. 2013. -Trio Bruno Maurice, Jacques di Donato, André Minvielle au Pont tournant, à Bordeaux.
10.01.- idem
18.01.- André Minvielle au Show Case, à Pau.

09.03.- André Minvielle à Billère, ABCD'ERRE de la vocalchimie
11.03.- Thierry Capdeville, Collégiale Saint Salvy à Albi.
12.03.- Richard Galliano Quintet, Hommage à Nino Rota, Carmaux
21.03.- Pulcinella invite D. Casimir et P. Vaillant, Croix Baragnon à Toulouse
22.03.- Bourg Saint Andéol, Lionel Suarez Trio
23.03.- idem, Jeunes Talents : Pierre Cussac, Duo Joerger-Koerper
23.03.- idem, Yuri Medianik
23.03.- idem, Duo Intermezzo
24.03.- idem, Duo M et Nou avec François Heim
24.03.- idem, F. Jallot et le duo Mam
24.03. - idem, Bal Adroite Gauche

07.04.- M. Berthoumieux et J. Favreau, Salut Brassens, à Oloron
18.04.- Carte blanche à Marcel Azzola à Orthez, avec L. Suarez, G. Luc, Ker Ourio, à l'accordéon, et D. Imbert et  A. Ceccarelli

04.05.- Philippe de Ezcurra, Hendaye, château d'Abbadia
08.05.- Trentels, Jean-Luc Amestoy et "Bardak"
08.05.- idem, Michel Macias solo
08.05.- idem, Michel Macias, concert-bal
09.05.- idem, les Blouzayeurs
09.05.- idem, Bruno Maurice, quatuor Schubert-Cavanna
10.05.- idem, Lavach'
10.05.- idem, Martin Lubenov Jazzta Prasta
10.05.- idem, Régis Gizavo Trio
11.05.- idem, Danças ocultas quartet
11.05.- idem, Richard Galliano solo
12.05.- Richard Galliano, trio Mare Nostrum, Toulouse, Halle aux grains
24.05.- Bruno Maurice et J. di Donato, impro et "Turbulences", Marmande

27.06.- Gilles Cuzacq, accordéon, et Aurélien Arjo, cajon, "accordion y cajon project", Toulouse
29.06.- Pascal Contet, Tons voisins, Albi


  

mercredi 3 juillet 2013

jeudi 4 juillet - 5 photonotes de pascal contet à albi

Je l'ai déjà dit maintes fois, j'ai une grande admiration pour le jeu de Pascal Contet. Pas question donc de manquer son passage à Albi dans le cadre du festival "Tons voisins", lieu de rencontres internationales de musique de chambre, dédié cette année à la musique des Amériques. Et l'on n'a pas été déçus en dépit d'un temps hivernal, d'un crachin obstiné et d'un vent plutôt faible, mais incessant. J'ai retrouvé à cette occasion toute la maîtrise de Pascal et surtout cette impression qu'il me rend lumineuses les pièces qu'il interprète. Ici Piazzolla.

Après le concert, qui s'était déroulé de 11h30 à 13h00, et après avoir déjeuné à Albi, nous avons profité de notre retour à Toulouse pour accompagner Pascal jusqu'à la gare Matabiau. On a parlé de tout et de rien, on a bu un café avant le départ du train et ce fut un vrai plaisir.

Au tout début, quand j'ai découvert Pascal Contet, j'ai trouvé son jeu difficile, mais immédiatement j'ai eu l'intuition que cette impression venait de mon manque de culture musicale et donc j'ai décidé de l'écouter encore et encore jusqu'à comprendre, sinon intellectuellement du moins intuitivement, son style et peut-même son projet. Je l'avais connu par un disque de la prestigieuse collection "Signature" dont le titre était "Electrosolo". Aujourd'hui, je pense avoir écouté et réécouté une dizaine de ses albums et parmi ceux-ci je peux identifier ceux qui ont contribué à mon apprentissage, qui m'a conduit à cette admiration pour Pascal, que j'évoquais plus haut. Il y a ainsi (sans souci de l'ordre chronologique) "Night's Dream" avec  Marianne Piketty, "Bouts de souffle" avec Andy Emler, "Iceberg" avec Wu Wei, sans compter "Karl Koop Konzert" de Bernard Cavanna. Chacun de ces albums fut pour moi comme le passage d'un seuil ou, plus exactement, un saut à un stade supérieur de perception et de compréhension de son jeu. A quoi il faut ajouter deux concerts qui m'ont fortement marqué : l'un avec Wu Wei à Toulouse, à l'espace Croix Baragnon. En fait je devrais parler de deux concerts puisqu'il fut joué deux jours de suite. L'autre, c'est un récital donné à Trentels, peut-être mon plus vif souvenir et si je puis dire un moment de véritable révélation.

Du concert d'Albi, je retiens cinq photonotes prises en moins de cinq minutes, autour de 11h35. Je les retiens car j'y retrouve la posture de Pascal Contet. Des gestes mesurés, précis et en même temps pleins de force d'expression. Exactement ce qui convient à l'interprétation de Piazzolla.  





jeudi 4 juillet - accordion y cajon project à toulouse : 1 + 4 + 4 photonotes

De Gilles Cuzacq et Aurélien Arjo, j'ai finalement décidé de garder neuf photonotes : une de leur formation à la maison de l'Occitanie, à la pause musicale, au moment du déjeuner. Une cour intérieure très toulousaine. Un environnement chaleureux, un public nombreux d'habitués, qui manifestent leur plaisir à chaque morceau et à la fin du concert. Pour beaucoup, une heureuse découverte. Je retiens "Tango pour Claude", "Oblivion", "Fiesta" de Chick Corea, peut-être mon morceau préféré.  Bien sûr, je n'ai pas noté par écrit les différents morceaux, même si Gilles a pris la peine de les présenter. En fait, pour pallier ce manque et vérifier tout le plaisir que j'ai pris à écouter ce duo, j'ai surtout envie de retrouver une occasion de l'écouter à nouveau.


J'ai choisi les deux photos ci-dessous parce que je les trouve caractéristiques de la posture de Gilles et surtout de sa concentration sans failles dans son jeu propre et dans son attention à son jeune collègue.

 

Le soir, au Mandala, changement d'atmosphère. Ambiance cabaret. Un public averti apprécie à sa juste mesure la prestation du duo. Je vérifie que l'alliance accordéon - cajon fonctionne vraiment bien, avec une complémentarité et une complicité manifestes.



Ci-dessous, vers la fin du concert de midi, une attitude caractéristique d'Aurélien.


Vers la fin du concert, Aurélien prend des sortes de maracas et l'on sent bien que son jeu préfigure l'exploration d'autres pistes. Charlotte trouve qu'il a beaucoup de charme.


Le soir, au Mandala, l'ambiance cabaret ou club de jazz donne une autre tonalité et une autre présence au jeu d'Aurélien. Forcément, comme je l'ai dit plus haut, je n'ai qu'une envie, c'est de pouvoir dans un délai raisonnable écouter à nouveau "accordion y cajon project".


mercredi 3 juillet - du pain sur la planche

Du pain sur la planche, oui... Qu'on en juge ! Du travail en perspective pour classer et essayer de décrire en quelques mots tous ces bons moments : concerts, disques, etc... de ces derniers jours. Essayons d'y mettre un peu d'ordre et pour cela le plus simple, c'est la chronologie.


Mercredi 26 juin, 12h30, à Pau. On est sur le point de prendre la route vers Toulouse. On jette un coup d'œil à la boite à lettres. Un paquet envoyé par Paris Jazz Corner est là :




- "Marwan Abado / Kabila" : un quartet percussions, violon, oud et voix, accordéon. A l'accordéon, Otto Lechner. Tout de suite, je me rends compte que nous avons déjà ce disque. Je le reconnais immédiatement. Je l'avais oublié. Comment ai-je pu ne pas vérifier sa présence parmi nos cds suivant l'ordre alphabétique ? Il faudra songer à mettre de l'ordre dans tout ça...
- "Dave Douglas / A Thousand Evenings". Un quartet que je connaissais par un autre disque de Dave Douglas : "Charms of the Night Sky". Dave Douglas, trompette, Mark Feldman, violon, Guy Klucevsek, accordéon, Greg Cohen, basse. Au même titre que Fresu, Douglas fait partie de ces trompettistes que nous avons découverts par le truchement de l'accordéon et que nous apprécions au plus haut point. Douglas fait d'ailleurs partie du "Nino Rota" de R. Galliano. Une référence !

Jeudi 27 juin, Toulouse. Gilles Cuzacq s'y produit avec son collègue, Aurélien Arjo. Une belle journée en trois volets : pause musicale à la maison de l'Occitanie entre 12h30 et 14 heures, balances au Mandala, entre 17h30 et 18h30, un intermède apéro-concert avec un duo de jazz guitare-violon ( au violon, Héloïse Lefebvre, du trio Elbassan, une belle surprise !), concert au Mandala, 21h30-23h30. Un duo étonnant : accordéon-cajon. L'association parait a priori improbable. En fait, ça fonctionne parfaitement. Leur nom "Du flamenco à Flamengo / Accordion y Cajon Project" dit assez le style et l'inspiration de cette formation.





Samedi 29 juin, Albi, 7ème édition du festival Tons voisins, rencontres internationales de musique de chambre. 11h30, cour intérieure de l'hôtel de Gorsse. L'intitulé de ce concert : Buenos-Aires, New York, Paris. Histoire du tango. Les formations, du duo au quintet, sont à géométrie variable. Le programme comprend des œuvres de Piazzolla, de Finzi, de Previn, de Ginastera, de Milhaud et de Ravel. Une bruine persistante. Le fond de l'air est plus que frais : hivernal. Mais il y a Pascal Contet. J'ai beaucoup d'admiration pour Pascal, pour sa posture de recherche permanente, pour ses prises de risques, pour les collaborations multiples qu'il provoque. Ce jour, en l'occurrence, la manière dont il interprète Piazzolla a pour moi une sorte d'évidence. Une lecture sans effets faciles, sans couleur expressionniste ; quelque chose comme :"Piazzolla, c'est ça !"



Dimanche 30 juin. Arrivée à Pau à 22h30. Dans la boite à lettres, un paquet Amazon : "Cameristico" de Riccardo Tesi. Un quartet : R. Tesi, organetto diatonique, D. Biagini, pianoforte, D. Puliti, violoncelle, M. Marini, clarinette... et plusieurs invités. La rencontre de l'organetto diatonique avec le trio classique : pianoforte, violoncelle, clarinette, j'ai hâte d'écouter ça.



Sous le paquet, le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes", n° 132, juillet-août, avec, en Tête d'affiche, Vincent Peirani. Un numéro à déguster petit à petit vu qu'il est double. Mais en effet le programme parait plein de choses intéressantes.

Lundi 1er juillet. Un disque envoyé par Sonia : "Effi / Ma bande". Des textes doux-amers, un ton et une inspiration immédiatement attachants. Dans la vie, y a des hauts et des bas, quand y a des bas, on fait avec et l'on veut croire malgré tout que c'était bien ou que ça sera mieux. Et puis, il y a l'accordéon de Sonia Rekis sur trois titres. Je ne peux m'empêcher d'évoquer ses prestations à Tulle. Ce souvenir est un vrai plaisir, l'écoute de son accompagnement aussi. Et il y a aussi l'accordéon de Thierry Montagne, et encore celui d'Arnaud Van Lancker.



Bref, tout le monde comprendra pourquoi je parle de pain sur la planche.