dimanche 27 octobre 2013

dimanche 27 octobre - jazz sur son 31. David Venitucci avec Isabelle Olivier Quintet

J'ai de l'admiration pour David Venitucci en tant qu'accordéoniste. J'aime son style tellement épuré. Tout en nuances et en fluidité. L'exact contraire de l'accordéon aux dents blanches et tout à l'opposé des excités du soufflet. D'ailleurs, il n'y a qu'à voir son Fisart pour comprendre que son style est plutôt exigeant. Je suis surtout fasciné par sa posture, debout, appuyé sur un siège haut. D'un calme impressionnant avec un toucher tellement subtil. Et puis, quelle main gauche ! Je n'irais pas jusqu'à dire que je ne vois que lui, mais, c'est sûr, son écoute mobilise l'essentiel de mon attention, quelle que soit la formation avec laquelle il se produit. Par exemple le quartet de "La linea del Sur" de Renaud Garcia-Fons ou la formation Hradcany.

Je suis son parcours depuis  son album solo : "Cascade" en 2003.Cette année, il se produit avec Isabelle Olivier, à la harpe, dans la formation de celle-ci :"Isabelle Olivier Quintet", dans le cadre de Jazz sur son 31, à Toulouse, le jeudi 24 octobre à l'Automne Club. Déjà, en 2009, lors de la sortie de l'album d'Isabelle Olivier : "My Foolish Harp", j'avais découvert le talent original de celle-ci et j'avais fait des vœux pour les écouter ensemble en direct live. Depuis qu'on a vu que nos vœux étaient exaucés, ce 24 octobre est marqué d'un surlignage rouge sur notre agenda des concerts. D'autant plus que Charlotte a fait le projet de venir avec nous... avant, le lendemain, d'aller écouter et voir le spectacle d'Olivia Ruiz à Muret, accompagnée par Françoise.

J'ai aussi beaucoup de sympathie pour David Venitucci en tant que personne : il est attentif, attentionné, serein, généreux et, pour tout dire, gentil, ce qui pour moi est une qualité qui manifeste toujours une grande force. On a toujours le plus grand plaisir à échanger avec lui quelques mots à l'issue de ses concerts ; on suit la réalisation de ses projets avec la plus grande attention.

Le concert est programmé à 18h30. Forcément, on arrive une heure avant. C'est le prix à payer pour être placé à notre convenance et, pour moi, pour faire des photos... qui sont évidemment strictement interdites. Je note que le lendemain Françoise et Charlotte arriveront aussi plus d'une heure avant le concert d'Olivia Ruiz, ce qui leur permettra d'y assister au pied de la scène et de faire quelques photos magnifiques... Charlotte a déjà approuvé et assimilé notre stratégie : elle est plus que fière des images qu'elle a rapportées du concert.

Mais revenons à l'Automne Club...


18:11. La salle se remplit peu à peu. Les instruments sont sagement installés à leur place : de droite à gauche, la harpe, une contrebasse, une batterie, un accordéon Fisart et le pupitre de la chanteuse. Dans l'ordre viendront donc s'installer Isabelle Olivier, Marc Buronfosse, Fabrice Moreau, David Venitucci et Brigitte Jacquot.


18h28. Peu avant le début du concert, Isabelle Olivier vient réveiller en douceur son instrument et lui expliquer à l'oreille comment il va devoir se comporter. Quelques notes. Elle semble satisfaite. Je note au passage qu'elle s'est révélée magnifique dans son rôle de leader et comme interprète. Bien sûr, je connaissais son style et son talent par son album "My Foolish Harp", mais le direct live, c'est encore autre chose. Et le quintet avec donc la harpe comme clé de voûte produit une musique pour le moins atypique. En tout cas envoûtante...


18h44. David tout à son jeu. Une attitude caractéristique. Concentré, tout en densité. Quelque chose qui s'apparente à une attitude d'introversion.


18h48. Sur le devant de la scène, Brigitte Jacquot, la chanteuse. Elle me fait penser, par la voix et par sa gestuelle, à Brigitte Fontaine. Elle donne une couleur surréaliste au quintet, tant par le timbre de sa voix que par les paroles qu'elle interprète. Elle renforce l'étrangeté de certains morceaux.


18h56. Cette photo, je l'aime bien. David écoute ses collègues ; il ne joue pas, mais sa présence est manifeste.


19h14. Une autre image, une autre attitude de David. Une même intensité d'attention.


19h54. Autre image de la chanteuse, Brigitte Jacquot. Une atmosphère surréaliste.


20h53. Après la fin du concert, quelques mots échangés avec David, quelques impressions échangées avec Brigitte Jacquot, une hésitation à rencontrer Isabelle Olivier, avant d'y renoncer car les circonstances ne s'y prêtaient pas - et à cette heure je le regrette -, on a comme une petite fringale. Charlotte, qui a toujours de bonnes propositions, suggère que nous allions manger un morceau à Capitole. Comprendre :"manger un plat et un dessert dans l'une des brasseries plutôt chicos qui se trouvent sous la galerie face au Capitole". Pourquoi pas ? L'expérience  nous montrera que c'était une bonne idée. Déjà, les couverts et les verres et la nappe et les serviettes... tout cet environnement ravit Chacha... C'est un bonheur de la voir déguster son tartare de bœuf puis sa tarte au citron avec sa meringue. Forcément, on parle du concert. On est content.

 
 
On essaie de se souvenir de quelques titres. On en oublie, mais tout de même on se rappelle "Pêle-Mêle", une composition de David, "Tango", "GPS / grand poète silencieux", "Dodecasongs", une pièce inspirée du "Baron perché" d'Italo Calvino, un autre morceau qui commence dans le noir complet et se termine en phrases mélodiques, une chanson de B. Jacquot... Voilà, pour l'instant, c'est tout...
 
ps1 : on peut écouter un duo d'Isabelle Olivier et Daniel Venitucci à l'Ecoutille. C'est un document YouTube.
 
 
ps2 : on peut aussi les écouter en trio avec un batteur à Grignan.
 
 
... et, à partir de là, d'autres documents encore !

1 commentaires:

Blogger brigitte jacquot a dit...

Je découvre par hasard ce joli écho de notre concert à Toulouse !
Merci pour le partage
Amitié
Brigitte

6 mai 2014 à 02:14  

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