samedi 30 novembre 2013

samedi 30 novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi jan lundgren

Françoise et moi, nous avons découvert Jan Lundgren comme pianiste du trio "Mare Nostrum" avec Richard Galliano et Paolo Fresu. Le concert de sortie de l'album à la salle Gaveau : un souvenir inoubliable !

Depuis, nous l'écoutons régulièrement et Françoise suit fidèlement son parcours. C'est ainsi qu'elle a repéré la sortie de son album solo : "Jan Lundgren / piano solo / Man in the Fog". Et donc, forcément, on l'a commandé.


C'est un album BEE JAZZ 059, 2013 ; distribution : Abeille Musique Distribution.

Parmi les dix titres, je note en 1.- "The Maids of Cadiz", un arrangement d'après Léo Delibes ; en O3.- "Après un rêve de Gabriel Fauré" ou encore en 08.- "Theme from Chinatown" de Jerry Goldsmith et en 09.- "AsVitrines" de Chico Buarque.

C'est un disque dont on ne perçoit pas toutes les subtilités à première écoute, mais d'emblée je suis frappé par la pertinence du titre. Il traduit parfaitement cette impression d'un parcours tâtonnant et en même temps très déterminé.

Ci-dessous, le lien vers une bande-annonce pour présenter l'album en 1:46.

 http://www.youtube.com/watch?v=WiWIPvqQhQs

samedi 30 novembre - winston mc annuf et fixi : a new day

Il y a quelques jours, Sébastien me téléphone : "Je suis en train d'écouter un accordéoniste sur Deezer. Il s'appelle Fixi... Tu le connais ?"
- Pas vraiment. En tout cas je n'ai encore rien écouté de lui. Simplement, je me souviens avoir lu à son sujet un très bon article dans la revue "Accordéon et accordéonistes". Il était "Tête d'affiche". Je me souviens que son nom était en fait un diminutif, qu'il était passionné d'une part par les accordéons en tant qu'instruments et d'autre part par les rencontres qu'il pouvait faire avec des musiciens venus d'autres pays et d'autres cultures. Je me rappelle aussi qu'il a fait partie de Java et que le sous-titre de l'article - ça m'avait frappé - était "le transmusette". Encore autre chose : à l'époque de l'article, il jouait beaucoup à la Réunion, notamment du maloya. Il avait en projet un album avec le chanteur jamaïcain Winston Mc Anuff. Tu connais le titre de ce que tu écoutes actuellement ?"
- Oui ! "Winston Mc Anuff et Fixi / A new Day".
- Ben voilà ! Il a donc mené à bien son projet. Ton impression première ?
- J'aime bien. je pense que ça devrait te plaire.
- Je te fais confiance. Je jette un œil vers Amazon et, si c'est possible, je le commande.

...

Quelques jours ont passé. Ci-dessous, l'objet...  Envoyé par Amazon ; label Chapter Two, 2013.




Les textes sont de Winston Mc Anuff, les musiques de Fixi. Tous les titres sont en anglais. L'ensemble, très homogène, s'écoute avec plaisir. Disons qu'on peut l'identifier comme la rencontre du musette et du reggae.

Un dernier mot pour terminer : sur la photo de couverture, je suis frappé par la ressemblance entre Mc Anuff et René Lacaille : du maloya au reggae par le truchement du musette... Un disque à écouter dans un hamac ou dans un fauteuil moelleux à souhait. A portée de main, un verre de rhum...

Pour se faire sa propre opinion sur cet album, on peut aller sur Deezer...

http://www.deezer.com/artist/4639336

jeudi 28 novembre 2013

jeudi 28 novembre - daniel mille sextet invite jean-louis trintignant

... reçu un courriel de Daniel Mille qui donne le lien vers le site Culturebox où l'on trouve la captation du concert "Daniel Mille sextet  invite Jean-Louis Trintignant", qui a eu lieu le 14 novembre de cette année au Train-Théâtre.

Evidemment, pas question de garder l'information pour moi. C'est tout au contraire un grand plaisir de m'en faire l'écho. Que chacun d'entre nous, amateurs d'accordéon, en fasse son miel... Le document dure 1:30:28. Prévoir sandwiches, bière ou autre boisson stimulante ; couper la sonnerie de vos téléphones ; régler le chauffage à 20°. Prévoir aussi un siège confortable et des chaussons douillets.


Le concert est disponible jusqu'au 24 novembre 2014. On pourra donc l'écouter et le réécouter à loisir.

mercredi 27 novembre 2013

mercredi 27 novembre - une interview de vincent peirani

... reçu de Jean-Yves L... un article sur Vincent Peirani tout à fait intéressant. Disons, éclairant. Après l'avoir lu, on connait mieux cet accordéoniste aux talents multiples tant en ce qui concerne ses choix musicaux et sa pratique qu'en ce qui concerne sa vie et les interactions entre son histoire personnelle et ses projets artistiques (par exemple, les relations avec son père ou encore les incidences de ses accidents de santé sur sa culture musicale). En tout cas, c'est l'interview la plus intéressante que je connaisse, c'est pourquoi je ne saurais la garder pour moi. C'est un plaisir de m'en faire ici l'écho.

http://culturebox.francetvinfo.fr/rencontre-avec-vincent-peirani-accordeoniste-tout-terrain-138899

Alors ?  Une personnalité attachante, un accordéoniste qui affirme sa marque à chaque concert davantage et avec qui il faut compter de plus en plus. Merci Jean-Yves !

dimanche 24 novembre 2013

dimanche 24 novembre - à propos de l'album de bruno maurice : "mitango" [2]

Après avoir dit, il y a quelques jours, mon enthousiasme pour l'album de Bruno Maurice : "Mitango", j'ai essayé hier d'approfondir mes impressions en m'appuyant sur le livret de présentation qui accompagne chaque titre, sans pour autant m'engager dans la voie d'une analyse qui me parait inadéquate. Il s'agissait en quelque sorte de garder trace de mes impressions immédiates, d'abord parce que c'est ma manière de "fonctionner", ensuite parce que d'écoute en écoute ces impressions se  modifient et que, si l'on ne les note pas, on ne retrouve plus ensuite leur spontanéité, même si l'on y gagne en complexité.

Mais Françoise ne "fonctionne" pas comme moi. Elle est plutôt du genre "ruminant". C'est ainsi que depuis quelques jours, elle posé sur son bureau un carnet à spirales sur lequel elle prend des notes tout en écoutant "Mitango" encore et encore. Un lent travail d'élaboration, d'assimilation, de vérification, de composition méticuleuse d'une durée variable et imprévisible.

Et puis, ce soir, après un détour par le bureau, elle m'a dit : "Huit heure et demie, c'est bien, le film n'est pas commencé, je vais revoir "Les femmes du 6ème étage"... Ah ! oui... C'est fait : j'ai publié un texte sur "Mitango" et sur Bruno..."

Toutes affaires cessantes - en fait débarrasser la table des restes du dîner et remplir le lave-vaisselle - je suis allé voir ce qu'elle avait mijoté... Je vous laisse le plaisir de la découverte.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/11/mitango-bruno-maurice-en-solo.html


samedi 23 novembre 2013

samedi 23 novembre - à propos de l'album de bruno maurice : "mitango" [1]

J'ai dit il y a quelques jours tout mon enthousiasme pour l'album de Bruno Maurice : "Mitango". J'ai essayé d'expliciter de mon mieux les raisons de cet enthousiasme. Mais, à la réflexion, je ne vois pas l'intérêt d'approfondir cette analyse et de traduire mes émotions en discours, ne serait-ce que parce que je pense que si cet album est une création artistique, c'est très précisément à cause du fait qu'il est irréductible à une analyse discursive. En d'autres termes, sa qualité esthétique tient à mon sens essentiellement à ce je-ne-sais-quoi indicible qu'il ne faut pas vouloir traduire en termes abstraits ou en mots.

Ce qui ne nous interdit pas cependant de repérer dans le texte de Bruno Maurice lui-même des indications sur ses propres intentions. Considérons par exemple les textes qui accompagnent le titre 1, "Petit orgue" et le 9, "Mitango", qui a un statut particulier, que l'on peut supposer emblématique de l'album puisqu'il est le nom du titre.

Je cite, ci-dessous, les textes mêmes de Bruno Maurice, mais j'ai relevé en caractères gras les expressions qui me semblent significatives de ses intentions, telles qu'il les exprime, sans doute pour préparer notre attention, sans la contraindre.

1. - "Petit orgue".  8:14. "Tel un chant grégorien, la voix douce et flûtée de l'accordéon chante avec méandres, libre et nuancée, incitant à la méditation. Repris et harmonisé comme un harmonium, le thème se développe avec plus de rigueur, se déployant peu à peu dans un choral tutti (plein jeu). Un jeu plus libre et improvisé s'en suit, avec par moments des accents hispanisants et des registres du bayan rappelant les sonorités des grandes orgues, contrastant entre puissance et douceur nostalgique. Le thème transformé finit par s'élever petit à petit dans une métamorphose harmonique avec une densité sonore de plus en plus fournie tel un grand orgue".

9.- "Mitango". 14:33. "Troisième mouvement de mon concerto "Cri de Lame" dédié à mon père disparu, Mitango prend naissance autour de la note Mi, dans les registres sombres de l'accordéon. Un rythme "tango" (disons plutôt Mitango) vient scander l'improvisation qui se gonfle par des jeux mélodiques de plus en plus fournis et rythmés d'accords. Le thème du Mitango apparaît bientôt, répétitif, accentué et insistant. Sa dissolution brutale amène à un passage méditatif, où le thème du Mitango se métamorphose en thème du "Cri de Lame" (1er mouvement du concerto), triste et nostalgique. Les variations improvisées reviendront peu à peu à la thématique free jazz tango du début de la pièce".

Je le répète ici, il ne s'agit pas pour moi de réduire mes sensations, impressions ou émotions à une analyse rationnelle. Mais il me semble aussi plutôt intéressant de relever des expressions-clés qui sont comme des fils rouges traversant les deux morceaux et, on peut le supposer, d'autres encore. Je note ainsi :

- méditation / passage méditatif
- le thème se développe / le thème transformé... métamorphose / le thème du... se métamorphose en thème du...
- jeu plus libre et improvisé / variations improvisées
- nostalgique / nostalgique

Quatre fils rouges : méditation, nostalgie, métamorphose, improvisation.





vendredi 22 novembre 2013

jeudi 21 novembre - à propos de l'album du balluche de la saugrenue : "train fantasque"

On connaissait "Le Balluche de la Saugrenue" par son album :"Root's Musette". On avait aimé d'emblée. On avait retrouvé la formation à Tulle, au Magic Mirrors. On avait alors trouvé confirmation de notre intérêt et de notre goût pour leur musique. Des musiciens pleins de talents et une voix; Nina la Brume. De plus, vu notre attirance pour l'accordéon, le plaisir d'écouter Flo la Bretelle au piano... à bretelles justement.

Sans oublier les autres : chant, flûte, guitare, contrebasse, batterie... Un bel ensemble, déjanté juste ce qu'il faut.

Et puis, on avait reçu une demande de contribution à une souscription organisée par La Saugrenue. Forcément, on avait répondu favorablement.

Et puis, il y a quelques semaines, comme je l'ai dit alors dans un article, voilà qu'on reçoit l'objet de tous nos désirs, dont j'ai écrit, je crois, que c'était un bel objet : "Train fantasque".  

Bon ! Pour en savoir un peu plus sur cette équipe, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :

http://www.leballuche.com/index.php/fr/

Bon ! On a donc écouté les quatorze titres de cet album et tout de suite ça nous a plu. D'abord un son original. Quelque chose que l'on pourrait qualifier de post-musette. Il y a du Vacher et du Privat dans l'air. Plus une inspiration à la mode chanson réaliste. On pense immédiatement à Belleville. Et toujours cette distance qui signe l'humour de la balluche. Pour ma part, j'aime particulièrement "J'ai le cafard", "Jahva", "Jean Jean la Taxe", "Triple patte", "Tango stupéfiant", "Femmes fatales" et "Jalousie Dub".

Mais je ne doute pas qu'une autre écoute réussisse à me faire apprécier au même niveau les autres titres.

En tout cas, j'ai retrouvé avec plaisir "Jalousie Dub", "J'ai l'cafard !" - orthographié "J'ai le cafard" dans le présent album - et "Jahva". Dans "Root's Musette", on croisait "Soir de dispute", "Les triolets" ou encore "C'est un petit bal musette". Avec "Train fantasque", on croise Eddy Marnay ou Emile Vacher. C'est dire que cette formation s'inscrit dans une tradition clairement revendiquée à laquelle elle insuffle une âme nouvelle. C'est pourquoi je qualifie leur inspiration de post-musette.


mardi 19 novembre 2013

mardi 19 novembre - pulcinella à l'astrada

Samedi, 16 novembre, Pulcinella se produisait à l'Astrada, à Marciac. En fait, la soirée se décomposait en trois parties ou, suivant les mots de F. Doumerc, le leader du quartet, en trois sets. Premier set, Pulcinella ; deuxième set, Troyka, un trio anglais : guitare, claviers, batterie ; troisième set, Pulcinella invite Troyka pour jouer ensemble quelques compositions créées à l'occasion d'une résidence commune dans la semaine précédente.

On est arrivé de Toulouse vers 18h30. On se gare sur la place principale de Marciac, c'est-à-dire en plein centre-ville de cette cité en forme de bastide, organisée suivant un plan strictement orthogonal. Il fait froid. Il pleut. Quelques rares bistrots sont ouverts. On prend place sur la banquette confortable de l'un de ses bistrots, on commande deux portos et on regarde le match de rugby France-Tonga. On jette un coup d'œil sur la carte. Il est 18h43.


On décide d'aller dîner dans un restaurant à deux pas de la place centrale. Il a changé de propriétaire. Il a pour nom :'Les filles de Claude". Ambiance, service, plat, vin, café, tout est impeccable. On y reviendra à la prochaine occasion. Il est 19h34.


21h57. Les photos sont interdites. Une fois encore me voilà contraint de voler quelques images. Le quartet a démarré en trombe : "Grand Hôtel", "Vox populi", "Maladroite", "Vie et mort du platane de Prugnanes"... On reconnait plusieurs morceaux. On trouve que le style de Pulcinella s'est affiné et épuré. On a plaisir à retrouver leur jeu de présentation, déconstruction et reconstruction de chaque morceau. C'est une belle mécanique.


22h32. Troyka. D'entrée, une guitare électro-hystérique nous bousille les tympans. Trop fort, trop... trop... trop... Les sons sont tordus, distordus, électrifiés ou électrisés, à, moins qu'ils ne soient électrocutés. En un mot, on en prend plein la gueule. Une éclaircie : ça démarre comme un blues traditionnel, mais bien vite il est broyé, émietté, disloqué par la guitare électrique, comme on parle de chaise électrique.


22h57. J'ai peine à y croire, mais il faut se rendre, de bon cœur, à l'évidence : la rencontre avec Pulcinella a civilisé les Troyka. Ils "font" de la musique, même si le guitariste continue ses bidouilles affinant ses réglages d'instant en instant. Mais, bon, je vous le dis : c'est bien de musique qu'il s'agit. Grâce en soit rendue à Pulcinella et à F. Doumerc en particulier. Mes tympans ont du mal à le croire, mais ils se sont remis à fonctionner et c'est bien...


23h03. Le troisième set avance. La musique de Pulcinella a intégré et assimilé les audaces de Troyka tout en réduisant sa puissance sonore. Je suis heureusement surpris de découvrir ce que le septet nouvellement formé est capable de proposer comme créations.


Vers la fin du concert, une photo de Florian Demonsant, une des rares acceptables. Je suis content d'avoir pu "voler" cette attitude. On note, devant lui, les partitions des morceaux créés en cours de résidence. J'imagine que sur cette base le quartet va sans doute explorer des pistes nouvelles...


Après une longue discussion avec F. Doumerc d'abord, puis F. Demonsant ensuite, vers minuit on quitte l'Astrada. Retour vers Pau dans la nuit noire. Arrivée à la maison vers 1 heure / 1h15. La tête pleine de de belles sensations.
 

mardi 19 novembre - dez et manoeuvre asocial band à toulouse

Dez et Manœuvre Asocial Band est un sextet de rap, dont on apprécie bien les créations. On les suit autant que possible. C'est pourquoi, quand on a su qu'ils devaient se produire le vendredi 15 au "Samba résille" à Toulouse, on n'a pas hésité une minute. On aime en particulier trois de leurs titres emblématiques : "Requiem", "Le rap est mort... Vive le rap", "Du hip hop j'ai l'âme". On les a retrouvés avec plaisir au cours de ce concert et, autre plaisir, différent mais aussi intense, on a découvert plusieurs nouveaux titres.

Sur le site ci-dessous, on peut écouter plusieurs morceaux, dont ceux que j'ai cités.

http://www.manoeuvre-lesite.com/index.php

Sur la page bio du site, on trouve l'identité des membres du sextet :

http://www.manoeuvre-lesite.com/biographie.php

- MC Raphaël Fernandez alias  Dez
- guitare Santiago Diaz
- basse Anthony Duvalle
- batterie Federico Diaz
- accordéon Pierre Crispel
- clarinette Renaud Poincloux



Donc, on apprécie bien ce sextet, d'abord eu égard à la qualité de ses textes, ensuite parce que la voix voilée et sombre de Dez nous touche, ensuite parce que sa musique a une couleur klezmer - évidemment due à la présence de la clarinette, enfin parce que pour des raisons diverses on est sensible à la guitare de Santiago Diaz, à la basse d'Anthony Duvalle et, forcément, au jeu, tout en intériorité, de Pierre Crispel.

Fidèles à notre habitude, on est arrivé très en avance. On a bien fait. Le groupe en était aux balances. C'est l'occasion de faire quelques photos et d'assister à ce moment de tâtonnement où petit à petit un puzzle se met en place.

Il est 19h55.


19h59, Dez entre dans son rôle. En un sens, je dirais qu'il change de visage.


Après, ce sont les balances pour un trio de rock, puis sept voix féminines qui chantent des chansons assez décapantes et marquées au sceau de l'humour, puis le set du groupe de rock... Tout ça nous conduit tranquillement vers 22h50... Bien entendu, on est debout. On a les vertèbres qui sont comme emboitées les unes dans les autres et les pieds un peu fourbus . Tout de même, trois heures de surplace, ça use les souliers...

Mais ça valait le coup.

22h51. Pierre Crispel, seul au monde, malgré l'agitation qui l'entoure, peaufine sa partie.
 

Je publie les deux photographies ci-dessous parce qu'elles sont, à mon sens, très significatives. La première a été prise à 23h07, début du set de Manœuvre. Les gens, qui étaient sortis fumer une cigarette et boire une bière ou un coca commencent à revenir en entendant le premier morceau du sextet.


23h41. Pas besoin de se demander si leur prestation a du succès. Il suffit de constater le nombre d'auditeurs attentifs et le nombre des rangs qui se sont formés.

 
Plus tard, on remonte la rue Roquelaine vers les boulevards. On marche vite parce qu'il, fait froid et que le vent est violent, et qu'on ne veut pas rater le dernier métro. On est vachement content. Décidément ce rap nous plait.

mardi 19 novembre - "mitango" de bruno maurice

"Mitango", l'album solo de Bruno Maurice, qui sort actuellement, c'est d'abord, si je puis dire " à première vue", un bel objet. Une belle présentation en triptyque. J'ai plaisir à le découvrir, à le regarder, à le déplier. A l'intérieur, quelques lignes de présentation de l'album, synthétiques et poétiques. Très personnelles. Mais aussi, pour chacun des dix titres, un texte introductif de 2 à 6 lignes. Il s'agit bien en effet d'un texte d'introduction, pas un commentaire ni une analyse, car on reste, les ayant lues, libre de son écoute. Simplement, il s'agit pour chaque titre, d'une manière amicale d'attirer l'attention de l'auditeur sur son origine, sur l'intention dominante et parfois sur tel ou tel point technique ; par exemple pour "Petit orgue", pour "Saumur pétillant" ou pour "Mitango".




Pour dire la vérité, plus j'écoute "Mitango", l'album, plus il m'apparait difficile, voire impossible, de traduire mes impressions en mots. L'attitude la plus pertinente pourrait être le conseil suivant à un ami :" Donne-toi une bonne heure et quart, assure-toi que tu ne seras pas dérangé, pose le disque sur le lecteur... C'est tout, rien d'autre... Ecoute !" De toute évidence, c'est d'une très belle œuvre qu'il s'agit. De celles qui laissent sans voix et sans mots.

En fait, si j'essaie malgré tout de donner forme à mes impressions, ce sont trois notions qui me viennent à l'esprit : amplitude, précision et fluidité. Trois notions qui sans être incompatibles sont du moins quasi exclusives entre elles. Trois notions qui le plus souvent sont déséquilibrées au seul bénéfice de l'une ou l'autre.

Puis, tout de suite après, trois autres notions : perfection de l'instrument, maitrise technique et inspiration poétique. Ce que j'écoute ici et maintenant, en cet instant, et qui m'apparait comme une perfection, résulte de l'adéquation ou, mieux, de l'interaction parfaite entre ces trois éléments. Un accord exceptionnel entre des idées et des moyens et leur mise en œuvre.

Et puis, au fil de l'écoute des dix titres, tout en parcourant les textes associés à chacun, je perçois deux fils rouges reliant entre eux deux séries de morceaux. D'une part, ceux que j'appellerais les hommages, d'autre part les météores au sens de phénomènes qui se manifestent dans l'atmosphère et qui sont souvent fugitifs. 

Hommages, les titres 2, "Saumur pétillant", qui fait le portrait d'un vin comme s'il s'agissait d'une personne ; 4, "Monsignore", dédié à un ami ; 5, "Omaggio", évocation du tango et d'Astor  Piazzolla" ; 7, "Sur les quais", version libre de la mélodie "Sur les quais du vieux Paris", décrite par Bruno comme l'évocation d'une histoire humaine d'entraide et d'amitié ; 9, "Mitango", dédié par Bruno à son père, hommage encore au tango et à Piazzolla. Un exercice de style de 14:33 à partir et autour de la note Mi ; 10, "Chanson pour toi", improvisation en hommage au public "que j'aime tant et que j'ai croisé furtivement".

Météores, les titres 3 "Nuage", 6 "Soleil levant" et 8 "Matin Hanoï".

Quant au titre 1, "Petit orgue", c'est pour moi d'évidence une allusion à la description de l'accordéon comme "orgue portatif". Ce titre initial, c'est en quelque sorte une défense et illustration de l'accordéon, un hommage que Bruno adresse à son Bayan Appassionnata, capable de traduire si bien les inspirations de celui qui l'anime, lui donne vie, lui donne une âme, capable aussi sans doute de lui suggérer des idées.

Bref ! Un album d'exception.  


dimanche 17 novembre 2013

dimanche 17 novembre - une fin de semaine bien remplie : du rap de dez et manoeuvre asocial band au jazz de pulcinella ; de pulcinella et troyka en trois sets à "mitango" de bruno maurice

Une fin de semaine bien remplie ! J'y reviendrai en détail pour rendre compte de nos impressions, mais pour l'heure je m'en tiens au récit des faits.

Vendredi, en début d'après-midi, départ pour Toulouse où un concert nous attend le soir. Françoise conduit. Dès le passage du péage, un avertissement nous indique de sortir de l'autoroute avant Tarbes : circulation bloquée par un accident de poids lourds. Mais, déjà, avant même d'atteindre la première sortie possible, un accident, non signalé, nous retarde. On prend la nationale jusqu'au delà de Tarbes. On reprend l'autoroute pour entendre radio trafic signaler qu'il neige autour de Saint-Gaudens. Françoise se régale... Arrivée à Toulouse, courses diverses et autres courses diverses... Peu avant 20 heures, on arrive au "Samba résille" par le métro (Jeanne d'Arc). Le groupe de rap que l'on est venu écouter : Dez et Manœuvre Asocial Band en est aux balances. Un zeste de retard ! On apprend alors qu'un groupe de rock qui doit passer aussi ce même soir a lui aussi à faire les balances. Bref ! Je reviendrai dans un prochain article sur cette soirée : sept femmes a cappella, un quartet de rock et en troisième partie le rap pour lequel on est venu prioritairement. On suit en effet très attentivement le groupe Dez et Manœuvre Asocial Band, qui est un sextet : basse, clarinette, guitare, accordéon, batterie  et voix. Après leur passage, on prend le métro un peu après minuit. Il fait froid sur les boulevards.

http://samba-resille.org/site/2013/09/16/concert-soiree-rock/

http://www.manoeuvre-lesite.com/index.php




Samedi matin, courses diverses et autres courses diverses... On essaie d'alléger le travail de Nadja et Sébastien en contribuant à garnir le réfrigérateur et en participant à la confection du repas... Vers 16 heures, en route pour Marciac, plus précisément l'Astrada. Pluie incessante. La nuit tombe vite. A mon tour de conduire ; c'est Françoise qui lit le GPS. Arrivée à Marciac : dans un premier temps, apéro dans un bistrot où l'on peut suivre le match de rugby France-Tonga. On boit un porto. A 19 heures, direction "Les filles de Claude". Bonne cuisine, bon vin, bon service. C'est un excellent resto. Je vous le recommande ! 20h30, hall de l'Astrada : on prend place. D1 et D2, c'est bien. La soirée se décompose en trois sets : le quartet de Pucinella, puis Troyka, un trio anglais, un tiers de jazz, un tiers de rock, un tiers d'électro et, si j'ose dire, un grand tiers de bidouille, puis à l'invitation de Pulcinella les deux formations se regroupent pour la création de quatre ou cinq morceaux.

http://www.jazzinmarciac.com/spectacles/lastrada

http://www.pulcinellamusic.com/#




Vers minuit, on discute encore avec Ferdinand Doumerc et Florian Demonsant... On ne voit pas le temps passer. On finit par se faire virer du hall d'entrée. Il pleut, il fait froid. On rentre. Les routes du Gers sont noires, humides, les virages vicieux, les bas-côtés boueux avec ici et là des zones de brouillard... Bref ! A 1h15, nous voilà devant la maison. On dépose les bagages, on vide la boite à lettres. On s'attend à y trouver quelque(s) factures(s). Eh bien non ! Surprise : une lettre de Bruno Maurice avec un mot tellement amical qui accompagne son dernier opus : "Mitango".  Avant même de l'écouter, comme on pouvait s'y attendre, on constate que c'est un bel objet, soigné. De la belle ouvrage !

http://www.brunomaurice.com/





On a comme une petite faim... Bayonne, fromages du pays, muscat, un verre de vin pour Françoise, une bière pour moi. Tisane pour tous les deux. Il est tout juste 2h00.

mardi 12 novembre 2013

lundi 11 novembre - richard galliano solo à conilhac-corbières le 9 novembre [3]

J'ai déjà fait deux articles à propos du récital de Richard Galliano au festival de jazz de Conilhac-Corbières. Deux articles, c'est bien peu pour rendre compte de ce moment d'exception et des émotions y afférentes. Mais voilà que Françoise, à son tour, ajoute son commentaire en s'interrogeant :"Richard Galliano, jazz or not jazz ?"

Pour en savoir plus sur sa réponse, il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/11/richard-galliano-en-solo.html

lundi 11 novembre - richard galliano solo à conilhac-corbières le 9 novembre [2]

J'ai publié dans mon article précédent, où j'ai essayé de rendre compte du récital donné par Richard Galliano, six photographies qui me paraissaient significatives de son attitude et de nature à illustrer mes propos. Il ne s'agissait certes pas de donner une vision objective de cet événement, mais plutôt de justifier mes appréciations forcément subjectives, d'essayer d'en montrer le bien fondé. Le choix a été difficile. J'étais tenté de tout garder, chaque image me paraissant nécessaire. Finalement, j'en ai donc retenu six. Un peu frustré cependant.

Du coup, j'ai eu envie d'en publier une septième. Je vais essayer en quelques mots d'expliciter mes raisons. Mais d'abord, voici l'image :

 
En fait, suivant le cadre conceptuel proposé par Roland Barthes, auquel je me réfère souvent dans ce blog, je trouve qu'il y a du studium dans cette photographie. Quand je la regarde, elle me montre quelle est la situation et quelle est la posture de Richard Galliano. Il doit créer de l'émotion esthétique en "faisant avec" un appareillage de micros qui bornent son espace. Il doit aussi maitriser physiquement son instrument. Jouer de l'accordéon - on le voit bien ici - c'est du sport, c'est du corps à corps. On voit aussi comment il se tient debout et quelle est l'amplitude du soufflet qui donne une respiration si personnelle à toutes ses interprétations. On peut voir "le physique" de son accordéon et que cet instrument est de marque Victoria. Le même depuis des décennies.

Mais il y a aussi du punctum dans cette image. C'est-à-dire quelque chose - d'abord un je ne sais quoi - qui me touche ; qui, si j'ose dire, m'hypnotise. Ce qui me touche ainsi, immédiatement, avant tout début de réflexion et d'analyse, c'est ce triangle lumineux formé par la main droite, la main gauche
et le front de Richard Galliano. Ce triangle est certes à géométrie variable : il ne cesse de se former, de se déformer et de se reconstituer même et autre. Il s'impose à mon regard comme une structure. Une structure invariante sous la multitude des variations de son jeu.

Quand j'évoque tel ou tel concert de Richard Galliano auquel j'ai assisté, c'est toujours ce triangle lumineux qui me vient à l'esprit.

lundi 11 novembre - richard galliano solo à conilhac-corbières le 9 novembre [1]

Il y a déjà plusieurs mois, Françoise avait repéré la date du 9 novembre : festival de jazz de Conilhac-Corbières, Richard Galliano solo. Il y a donc plusieurs semaines, nous avions, dés l'ouverture des locations, réservé deux places. Conilhac-Corbières se trouve à l'est de Carcassonne, à 320 kilomètres de Pau. Un village en pays de vignes, donc un pays de passion pour la culture, un festival de jazz renommé, un public averti et chaleureux. Richard Galliano y revient ce soir pour la quatrième fois.

La soirée du 9 novembre est composée de deux parties :

- 21 heures, Rique Pantoja Leite Quartet : piano, saxophone, basse/contrebasse, batterie.
- 22h45, Richard Galliano solo.

La première partie est donc assurée par un quartet dont le jazz nous plait : un piano plein de mélodies, de rigueur et d'inventivité, qui entraine ses collègues avec lui. Des morceaux bien calibrés et propices à des improvisations bien réglées. Un bon moment. On apprend, chemin faisant, que Rique Pantoja a joué à Paris, dans les années fin 70 / début 80, avec Chet Baker. Cette information, on le verra, n'est pas sans importance quant au déroulement de la soirée.

En deuxième partie, Richard Galliano solo, accordéon et, pour un morceau, accordina.

D'entrée de jeu, Richard Galliano frappe fort. "Tango pour Claude" puis, sans prendre la moindre pause, "Fou rire". Du coup, il semble lui-même surpris par une telle entrée en matière et, amusé, tout en reprenant son souffle, il dit quelques mots sur ces deux titres et ajoute sans y croire qu'il va bien falloir ménager un peu sa respiration pour aller jusqu'au bout du concert. Evidemment, il n'en fait rien et repart de plus belle entrainant avec lui tout le public attentif, averti et prompt à s'enthousiasmer. A juste titre. Bien sûr, nous n'avions ni stylo, ni carnet pour noter les titres ; d'ailleurs, Richard Galliano ne les a pas tous nommés. C'est donc de mémoire que l'on en a  reconstitué la liste dans le désordre : "Opale concerto / New York Tango", "Barbara", "Habanerando", "Bébè" d'Hermeto Pascoal, "Sertao", "Odéon" de Nazareth, "Libertango" avec une improvisation multiple, foisonnante, pleine de suspense et de surprises, "Oblivion", "Chat pitre", "La valse à Margaux" et... j'y reviendrai, "Inaïa" de Rique Pantoja Leite.  Et pour finir, forcément, comme dernier rappel, "La Javanaise" que le public reprend en chœur mezza-voce...

L'énoncé de cette liste suffit à suggérer ce que fut la richesse de ce récital. Une énergie, une maitrise incroyables. Des rappels à n'en plus finir. Et toujours, du début à la fin, cette même créativité, cette même manière d'inventer sans cesse de la mélodie et de l'inattendu. Je me disais, en écoutant cet accordéon unique, que décidément Richard Galliano était hors classe. Et je me faisais cette réflexion que sans doute son style exceptionnel tenait en grande partie à sa posture, debout, sans aucun appui. C'est à mon sens cette posture qui lui permet de maitriser le soufflet comme il le fait et d'en tirer une puissance et une amplitude pleines de nuances qui sont son apanage.

Comme on pouvait s'y attendre : éteindre les téléphones, pas de photos, pas d'enregistrement sonore... Résultat, je n'ai pu "voler" qu'une quarantaine d'images, moins que j'aurais souhaité et surtout sans possibilité de régler mon Nikon, pourtant si discret, ni de cadrer au mieux. Bref ! On se contentera de ce que l'on a... Tout en regrettant que les photographes agréés puissent, eux, faire claquer en rafales leurs reflex.

22h49. Le récital de Richard Galliano est commencé depuis quelques minutes : "Tango pour Claude", une ouverture classique, puis, enchainé sans la moindre pause :"Fou rire".  Une formidable présence !


22h50. Je ne sais pourquoi mais, ce soir, je suis fasciné par la performance physique de Richard Galliano. Debout, les pieds comme enracinés, avec une mobilité incroyable des bras et du haut du corps. Toujours cette présence. Je pense à telle ou telle sculpture de Rodin.


22h51. Et cette façon de rejeter la tête en arrière...


22h52. Bon ! J'aime bien ce portrait : la géométrie, les doigts, les yeux clos derrière les lunettes. Une lumière pas trop forte, pas aveuglante.


Au cœur de son récital, Richard Galliano s'arrête pour nous raconter qu'il y a un peu plus d'une trentaine d'années, alors qu'il commençait à jouer dans des boites brésiliennes, à Paris, il avait fait la connaissance de Rique Pantoja Leite et de Chet Baker. Rique Pantoja et lui-même avaient alors participé à la réalisation d'un album sous le titre "Chet Baker and the boto brazilian quartet". On reconnait Richard Galliano à sa coiffure afro, à sa barbe noire et à son rire, sur une photo, ci-dessous.
Pendant que Richard Galliano évoque cette rencontre, Rique Pantoja monte sur la scène et s'installe au piano. Richard Galliano prend alors son accordina et le duo interprète "Inaïa", titre 4 de l'album en question. Tout en douceur, en nuances et en complicité. Un moment émouvant.



23h22. "Inaïa".

23h37. Une dernière photo pour le blog... On a du mal à croire que ça va s'arrêter. D'ailleurs on n'y croit pas...




vendredi 8 novembre 2013

dimanche 10 novembre - connaissez-vous le dernier opus du balluche de la saugrenue : "train fantasque" ?

Il y a quelques mois, on avait répondu - favorablement bien sûr - à un appel à souscription du Balluche de la Saugrenue. Depuis, on attendait patiemment avec, de temps en temps, une information sur l'avancée du projet, dont on se doutait bien qu'il n'allait pas tout seul.

...

Ce midi, j'entends claquer la porte de la boite à lettres : deux appels à dons d'associations humanitaires, un dépliant publicitaire de Linvosges, une facture... et - surprise ! - une enveloppe au nom de François (!) Rebinguet avec, au verso, cette adresse : "La Saugrenue", 244 rue Auguste Chevalier, 37000 Tours. A l'intérieur, un cd, deux auto-collants et deux "trucs" un peu bizarres pour moi avec ce nom "thaumatrope" et un mode d'emploi :" faites tourner le thaumatrope avec les fils tendus". Toutes choses visibles ci-dessous.    


 
Pour l'heure, moult impedimenta m'empêchent d'écouter cet album avec toute l'attention requise. Même s'il me tarde d'en découvrir la musique, je préfère attendre des meilleures conditions. En attendant, je note le titre "Train fantasque", promesse de voyages un peu rétro. Quatorze morceaux qui donnent envie... Quant aux instruments, je note : chant, batterie/chant, accordéon, guitares/banjo, contrebasse. Mais aussi toute une liste de musiciens invités avec ces spécialités : chant, guitare manouche, violon, violoncelle, trompette, trombone.
 
La couverture montre un train à vapeur, des rails, une grande roue, la tour Eiffel, un pont métallique et un immeuble collectif, de ceux où se logeaient les cheminots. Des couleurs chargées de nostalgie. Déjà, avant la première note, on se prend à rêver de locomotives avec, comme on dit, leur panache de fumée , et de voyages embrumés par les fumées de charbon.   

samedi 9 novembre - l'accordéon dans les musiques du monde

Ayant commencé une petite recherche sur la notion de musique du monde et sur la place de l'accordéon dans cette catégorie musicale, je viens de trouver tout de suite deux sites qui sont pour ainsi dire quasiment des encyclopédie et dont je sens bien qu'ils vont m'occuper quelque temps. C'est pourquoi sans plus attendre, j'en donne les liens.

1.- D'abord, Wikipédia, l'incontournable :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail%3AMusiques_du_monde

L'intérêt de ce site, c'est, me semble-t-il, de poser d'emblée des définitions claires, même si peut-être elles sont encore à discuter et à affiner. On lit ainsi que les musiques du monde désignent "l'ensemble des musiques traditionnelles, savantes, populaires, régionales, folkloriques, voire actuelles, propres à toutes les régions du monde".

A quoi s'ajoutent les précisions suivantes. Comme l'expression "musique du monde" peut englober tout type de musique, l'article exclut a priori les types suivants : la musique occidentale classique, le jazz, le blues, le rock, le reggae, la soul, les musiques de variétés, électronique et contemporaines.  Et encore, autre précision : seuls sont pris en compte les genres musicaux incluant des instruments acoustiques traditionnels, "dont la world music, qui n'en est qu'un aspect récent".

Ce site vise à recenser les diverses musiques du monde avec les instruments et les musiciens correspondants.

D'ores et déjà je vois bien qu'il me faudra préciser quelque peu la notion de world music ici évoquée de façon très lapidaire. D'autre part, il faudra comprendre pourquoi le blues et le reggae sont exclut a priori de ce champ musical, car cela m'étonne.

2.- En second lieu, sur le site des bibliothèques de Paris, un document "hénaurme" sous le titre "l'accordéon dans les musiques du monde". Une véritable encyclopédie, très à jour. Un document absolument remarquable. On croirait parcourir un atlas. Et comme tout atlas aux multiples cartes, ça fait rêver. Curieusement, sauf erreur de ma part, on ne trouve dans cette somme aucune définition formelle de la musique du monde. Une liste empirique donc, mais qui fonctionne...

http://b14-sigbermes.apps.paris.fr/userfiles/file/Bibliographies/accord/accordeon-monde.pdf

vendredi 8 novembre - à propos d'accordéon et de musique du monde...

Dans mon article d'hier je disais en quelques mots comment je m'étais interrogé sur la notion de musique du monde en parcourant les rayons du Parvis et, sans pousser plus loin la réflexion - ce que je compte bien faire d'ici peu - je proposais un lien vers un document que je trouvais amusant et intéressant. Puisqu'on met aujourd'hui la pédagogie à toutes les sauces, disons que c'est de la pédagogie distrayante, suivant l'expression de Bobby Lapointe ; ou encore, suivant une expression à la mode, de l'accordéon du monde pour les nuls

Depuis, un commentaire, signé Jyl, est venu compléter mon article et, du coup, je me suis rappelé cet autre document ci-dessous qui, entre autres pistes, que j'explore toujours avec plaisir, propose un choix de morceaux qui illustrent la catégorie des musiques du monde.

http://laval.ma.free.fr/accordeon.htm

Un dernier mot : j'évoquais ci-dessus les multiples pistes que l'on trouve dans ce document. Chacun pourra vérifier qu'en effet c'est une véritable mine...



jeudi 7 novembre 2013

jeudi 7 novembre - musique du monde et accordéon

Il y a quelques jours, alors que je parcourais les rayons 'musique" du Parvis à la recherche d'un éventuel disque d'accordéon ou de bandonéon, mon attention fut attirée par l'étalage d'un certain nombre de disques aux couleurs vives avec cette inscription :"world music". Cette accroche, commerciale de toute évidence, me donna cependant à réfléchir et je pris conscience que, si j'avais maintes fois rencontré cette expression, je n'étais pas pour autant certain d'en connaitre bien la notion.

De retour à la maison, jetant un coup d'œil sur Wikipédia, je vérifiai qu'en effet la notion, en tant que telle, n'était pas si simple et que son sens était multiple. Un autre coup d'œil du côté de chez Amazon m'apprit qu'il existait chez ce distributeur plus de 73000 références sous le titre générique "musique du monde". Il y a là deux chantiers à explorer.

Mais, tout de suite, j'ai interrogé Google :"musique du monde / accordéon". Peu de choses, contrairement à mon hypothèse eu égard aux premières informations glanées sur Wikipédia et sur Amazon. Pourtant, j'ai trouvé une vidéo d'un peu plus de 5 minutes. Je l'ai trouvée amusante ; elle mérite bien d'être partagée.   

http://www.dailymotion.com/video/x16pzsk_l-accordeon-dans-le-monde-petit-tour-d-horizon-en-musique_music

J'ai noté aussi, sauf erreur de ma part, quelques "manques", qui sont peut-être bien significatifs en ce qu'ils nous montrent comment "notre" accordéon est perçu de l'autre côté de l'Atlantique ou même tout simplement hors de nos frontières.

lundi 4 novembre 2013

lundi 4 novembre - à propos d'ygranka... un appel à contributions...

Hier soir, Françoise, surfant sur Facebook, m'appelle pour me montrer, sur le site de Laurent Derache, l'annonce d'un appel à contribution pour un nouvel album d'Ygranka. Cette formation nous est inconnue, mais Laurent Derache, lui, fait partie des accordéonistes que nous apprécions. On a encore en tête sa prestation avec son trio, à Tulle, au Magic Mirror. C'est dire qu'on n'hésite pas une minute à apporter notre obole à son projet.

Mais, si vous voulez en savoir plus sur ce projet, ci-dessous deux liens, d'une part vers Kisskissbankbank pour la procédure de la souscription, d'autre part vers le soundcloud où l'on peut écouter quelle est la musique, quel est le style du quintet. Il s'agit en effet d'un quintet : M. Dragomirovic, saxo soprano, clarinette, compositions ; C. Baldzuhn, trompette, bugle ; Laurent Derache, accordéon ; A. Caillet, euphonium ; M. Gandon-Erard, batterie.

Ce nouvel album d'Ygranka, "Le tacot de Jeremia", se place sous le signe du Balkan Jazz Groove. Il devait être enregistré à Toulouse, au studio Elixir, du 21 au 25 octobre, et sortir dans sa version "physique" au cours du premier trimestre de 2014, après la version "à télécharger". On espère que tout se déroulera suivant les prévisions et, forcément, on souhaite au quintet toute la réussite qu'il mérite. Pour notre plus grand plaisir !

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/nouvel-album-d-ygranka?utm_source=critsend&utm_medium=email&utm_campaign=

https://soundcloud.com/lasaugrenue-ygranka

Bon ! Si vous avez écouté les titres du soundcloud, j'imagine que, vous aussi, vous aurez à cœur de participer à cette création.






dimanche 3 novembre 2013

dimanche 3 novembre - david venitucci, annick cisaruk, léo ferré : avec le temps

Depuis plusieurs jours, j'avais remarqué que Françoise écoutait en boucle l'album dAnnick Cisaruk et David Venitucci : "Léo Ferré, l'âge d'or". Et comme, dans le même temps, elle prenait sur son carnet à spirales notes sur notes, je me disais qu'elle était en train de nous mitonner quelque réflexion personnelle. J'avais vu juste. La dite réflexion est tombée cet après-midi, vers 15h30.

Il suffit d'un clic pour en prendre connaissance. Et franchement, ça vaut ce clic :

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/11/avec-le-temps-david-venitucci-et-annick.html

vendredi 1 novembre 2013

samedi 2 novembre - on n'arrête pas l'accordéon...

J'emprunte ce titre à un texte de Sylvie J., dont il constitue la conclusion, car je le trouve on ne peut plus pertinent. Mais d'abord de quoi s'agit-il ? Je cite en substance ci-dessous le courriel de Sylvie :

On va voir, dit-elle, si France 3 accepte ou pas sur son site mon commentaire à propos de l'émission de ce soir ;-) : Une historienne invitée sur le plateau de "Ce soir ou Jamais" (Débat 3 sur Homère) a cité l'accordéon pour illustrer quelque chose qui pouvait s'arrêter à tout moment sans que cela ait d'importance. Frédéric Taddei, le journaliste-animateur, a réinterprété son propos en le comparant à la Danse des Canards qu'on peut arrêter à tout moment sans que cela importe.

Le commentaire de Sylvie :

Bonjour,

Juste en réponse à la phrase "c'est comme l'accordéon, on l'arrête quand on veut", quelques liens vidéos d'accordéonistes d'aujourd'hui :

- Concert d'inauguration de l'école d'accordéon de Pierre Laval : http://www.youtube.com/watch?v=nRr5T_o3Y8s

- Domi Emorine et Roman Jbanov : http://www.youtube.com/watch?v=sS6VaK6LZRE

- Aude Giuliano : http://www.youtube.com/watch?v=JFMKxSG-9ME

- Dimiri Bouclier interprétant "Goulag" : http://www.youtube.com/watch?v=sS6VaK6LZRE
 et http://www.youtube.com/watch?v=xpgfQemEyeo

- Claudio Jacomucci : http://www.youtube.com/watch?v=ZAhH0km9oiE

- Amélie Castel : http://www.youtube.com/watch?v=CZLM7LnSO00

... et bien sûr Monsieur Richard Galliano : http://www.youtube.com/watch?v=ew0omCRYmVE&list=RD02mAhebGhFCzc


Mais il y en a plein d'autres. On n'arrête pas l'accordéon ;-)

On comprend mieux maintenant l'expression "On n'arrête pas l'accordéon" et on en mesure la pertinence. Peut-être même une certaine impertinence.

Ce texte de Sylvie m'a paru exprimer une saine réaction et m'a donné à réfléchir. Je trouve en effet fort agaçant, pour ne pas dire irritant ou désolant, le commentaire de Frédéric Taddéi. Il reprend en effet ici un stéréotype éculé concernant l'accordéon et cette manière de faire a un nom : il s'agit de démagogie, une façon d'obtenir son petit succès à peu de frais. Mais si cette attitude a tout pour me déplaire, je dois avouer qu'elle n'est pas entièrement fausse et non fondée. Il est vrai en effet qu'il y a tout un monde de l'accordéon qui se présente comme un flux interminable. Une longue théorie de tubes, à perte de vue comme un pipe-line, une noria de morceaux enfilés comme des perles et qui sont comme autant de copies les uns des autres. Il est alors vrai qu'en l'occurrence l'accordéon peut s'arrêter ou continuer, c'est toujours de soupe qu'il s'agit. Pour moi, ce monde n'est pas moins démagogique que le propos du journaliste. En ce sens, cette caractéristique - la démagogie - justifierait le propos - démagogique - de F. Taddéi. Mais justement, ce monde aujourd'hui très vivant, ce dont je prends acte volontiers, n'est pas tout l'accordéon. Sylvie cite plusieurs représentants d'un accordéon autrement exigeant et artistique, en un mot, d'un accordéon créatif. Je ne compléterai pas cette liste ici car tous les articles de ce blog sont précisément destinés à témoigner de cette exigence artistique. Les exemples sont multiples.

Ce que je reproche à F. Taddéi, c'est moins son propos en tant que tel que la dérive démagogique qu'il recèle. Ce serait bien que, dans une prochaine émission, il montre qu'il est bien informé, qu'il a tiré parti des références données par Sylvie et que d'une manière ou d'une autre il a à cœur d'informer ses téléspectateurs en rectifiant le tir, c'est-à-dire tout simplement en rendant compte, en journaliste, de la réalité. Déjà, le rappel de la reconnaissance accordée à R. Galliano ou a P. Contet par les très médiatiques Victoires de la Musique aurait pu suffire pour modérer son propos.

D'une certaine façon, arrivé au terme de ce billet d'humeur, je me rends compte qu'à l'instar de Sylvie je pense, moi aussi, que l'on n'arrête pas l'accordéon et que celui que nous aimons finira bien par se faire reconnaitre. F. Taddéi pourrait contribuer à cette juste reconnaissance... Il suffirait qu'il s'informe.  



vendredi 1er novembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi olivia ruiz... et de l'accordéon

Je me rappelle que, dans un article daté du 6 octobre, j'avais dit quelques mots sur une émission de télévision intitulée, je crois, "Piaf, hymnes à la môme". Il y était question de la présence magnifique de Lionel Suarez tout au long de cet hommage à Piaf et, en particulier, de son duo avec Olivia Ruiz où l'un et l'autre montraient le meilleur d'eux-mêmes.

Mais il se trouve d'autre part que notre Charlotte est fan d'Olivia Ruiz. C'est ainsi que le vendredi 25 nous l'avons accompagnée à Toulouse, plus précisément à Muret, pour assister à un concert de son idole. Plus exactement, j'ai accompagné Charlotte et Françoise jusqu'à la file d'attente, une heure avant le début, selon notre pratique habituelle ; j'ai grignoté avec elle les sandwiches que nous avions préparés, puis elles sont entrées, elles se sont installées au premier rang, appuyées aux barrières et je les ai attendues, unique spectateur d'un match de foot entre deux équipes locales. 

Je les ai retrouvées vers 22h45. Charlotte qui a le sens des formules lapidaires m'a dit : "C'était trop bien !". Inutile d'en rajouter. Tout est dit ou presque. Pour en savoir plus sur ce concert, il faut lire le compte-rendu qu'en a donné Françoise sur son blog. Texte et photographies... Comme on dit sur les réseaux sociaux :"J'aime"...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2013/10/olivia-ruiz-partages.html