mercredi 18 décembre 2013

mercredi 18 décembre - y a pas que l'accordéon... y a aussi des concepts mutiques et des concepts prolixes... mais pas que (ouf !)...

Comme je l'ai dit dans mon article précédent, nous sommes allés à Bordeaux écouter la présentation de "Mitango" par Bruno Maurice, dimanche 15, entre 16h et 18h. Dans un premier temps, nous avons pensé faire l'aller-retour entre Pau et Bordeaux dans la journée. Et puis, réflexion faite, nous nous sommes dit qu'il serait plus intéressant de tirer parti de cette occasion pour aller voir quelques expositions.

C'est ainsi que samedi après-midi, nous sommes allés au Capc où se tenaient trois expositions temporaires : des installations de l'artiste américain Michael E. Smith ; une rétrospective de Sigma, un festival qui a eu lieu dans les dernières années 60 et au début des années 70, qui a explosé à Bordeaux comme un vrai cataclysme et qui encore aujourd'hui a gardé toute sa charge subversive ; une présentation du travail d'un architecte et urbaniste japonais, une machine à rêver l'habitat du futur.

- La photographie ci-dessous illustre l'œuvre de Michael E. Smith. Un art très conceptuel et hyper minimaliste. Voilà ! Deux choses posées sur le sol gris foncé à quelques centimètres d'un mur plus clair. A droite, en bas, on aperçoit un angle de la pièce. Je l'ai inclus dans la photo comme un signe de fantaisie ou d'audace. J'ose ainsi une interprétation en m'appropriant l'installation de ces deux choses. A part ça, pas de texte auquel se raccrocher. Du conceptuel mutique. Je veux dire "qui n'a rien à dire".


- L'espace central destiné aux expositions est occupé par une rétrospective des années Sigma. Des écrans en veux tu en voilà et puis des textes, des textes, encore des textes... C'est de l'art conceptuel prolixe. Si l'on a l'esprit de finesse, on pourrait aussi dire bavard ou verbeux, voire risquer le néologisme "baveux".


Après, en fin d'après-midi donc, on est allé voir l'exposition de l'architecte japonais. Des constructions fragiles : déposer ses vestes et manteaux au vestiaire, déposer aussi les appareils photos. C'est beau, c'est aérien, ça fait rêver. Il s'appelle Junya Ishigami et le site de l'exposition, dans le cadre du Capc, s'appelle "Arc en rêve".

http://www.arcenreve.com/Pages/pages.html

Dimanche matin, on est allé au Musée d'Aquitaine, superbe lieu pour mieux connaitre Bordeaux, lieu plein de souvenirs pour nous puisqu'il fut autrefois fac de Lettres et que, Françoise et moi, nous y avons fait nos études supérieures. Mais, en ce mois de décembre, il y avait surtout une exposition temporaires consacrée à l'art aborigène australien. Une exposition magnifique ! Interdiction de prendre des photos. Dommage, mais compréhensible. On peut toujours se faire une idée de cet art avec l'aide de Google. En tout cas, peut-être par différence, voire opposition avec les œuvres présentées au Capc, on a vraiment eu le sentiment d'avoir affaire à des œuvres d'art authentiques. De celles qui illuminent le monde et nous aident à mieux le comprendre. Ci-dessous, le lien vers le catalogue de l'exposition. On consulte les pages une à une d'un simple clic.

http://www.editionsdelamartiniere.fr/ouvrage/m-moires-vives/9782732462486

On est sorti du musée vers 13 heures, il était temps de penser à déjeuner. Beaucoup de restaurants étaient fermés. Beaucoup d'autres n'avaient plus de places libres. Tout à coup, on a repéré un bistrot... A travers la vitre, on apercevait un escalier en colimaçon, qui nous fit immédiatement penser à une photographie d'André Kertesz que nous admirons au plus haut point.


Il s'agit d'une photo prise chez Mondrian dans les années 20. Sans avoir à se concerter, on a pensé, Françoise et moi, que dans un bistrot muni d'un tel escalier, sans doute épuisant pour les serveurs, on ne pouvait mal manger. On est entré, on a déjeuné. C'était bon ! On a bu coup sur coup deux cafés. On pensait déjà au récital de Bruno...

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