vendredi 31 janvier 2014

vendredi 31 janvier - y a pas que l'accordéon... y a aussi l'urbotanique

J'ai dit dans plusieurs articles mon intérêt pour un bouquin que j'ai découvert en août 2012, intitulé "Carnet d'une urbotaniste" par Lullie, édition Plume de carotte.  Comme le titre le suggère, il s'agit du carnet d'observation d'une botaniste en milieu urbain. C'est intelligent, rigoureux, plein d'humour D'une certaine manière, je dirais que ce carnet a changé mon regard sur mon environnement. En tout cas, sa lecture assidue m'a donné un sens et un cadre d'observation qui ont formé mon attention au monde urbain où je me déplace et du coup mon environnement, qui pourrait n'être que banal, m'émerveille.

Ci-dessous, une adresse où l'on peut s'informer sur ce qu'est l'urbotanique...

http://lavillebotanique.free.fr/

... D'autre part, on peut retrouver quelques articles que j'ai consacrés à ce sujet en cherchant les occurrences du terme "urbotanique" ou encore le 30 août 2012, le 5 septembre 2012, le 9 septembre 2012 et le 22 janvier 2013. J'essaie d'y rendre compte de mes propres observations, à Toulouse et à Pau, et, modestement, d'apporter ma contribution à cette science nouvelle mais déjà florissante.

Bref ! J'ai profité d'un séjour à Toulouse pour faire le tour du quartier des "petits", entre le faubourg Bonnefoy et La Roseraie, et ramener quelques photos dans mon épuisette. ou dans mon filet à papillons, comme l'on voudra.

Ce qui d'emblée m'a frappé, c'est la quantité de "choses" identiques les unes aux autres, visibles entre les pavés des caniveaux. On croirait voir les restes d'une invasion de bestioles venues d'on ne sait où...


A y regarder de plus près, on peut distinguer trois parties.


Une partie jaunâtre, une partie, blanche et plus courte, une mince bague noirâtre au bout extérieur de la partie blanche.


Ci-dessous, on voit nettement une sorte de chenille sortant de la partie blanche. J'ai alors compris qu'il s'agissait de chrysalides, de cocons abritant ou ayant abrité des chenilles destinées à se transformer en papillon. On voit bien en effet que ce que j'appelais une bague noire, c'est la tête ou la capuche de la chrysalide. Ce que l'on voit ici, c'est ce qui reste après l'envol du papillon, léger comme de la fumée de cigarette. De cigarette ? Mais, oui, c'est bien sûr... Il ne s'agit pas de papillons, il ne s'agit que de mégots négligemment jetés dans les caniveaux par des fumeurs invétérés. De simples mégots : un filtre en ouate, du papier à cigarette et un boudin de tabac noir comme du goudron.


Bon, continuons notre enquête. Le nez au vent.. Une grue immense domine le carrefour du métro de la Roseraie. Forme pure qui lacère le ciel comme un coup de scalpel. Mais, en bas, à droite, une étrange forme pend à un fil.
 

Un zoom avant permet de mieux discerner qu'il s'agit de deux choses qui pendouillent entre l'épicerie Casino, d'un côté de la rue, et le salon de coiffure de l'autre.


Encore un peu plus de zoom. J'hésite : une paire de tongs ou deux chauve-souris qui s'aiment d'amour tendre ? Il ne peut s'agir de tongs. Comment en effet ces chaussures seraient-elles venues s'accrocher ainsi entre ciel et terre ? Mais... Deux chauve-souris, en ce lieu, en plein après-midi, est-ce plausible ?


A suivre... Mais, en attendant, n'est-ce pas que l'urbotanique nous donne à observer et à rêver ?

mardi 28 janvier 2014

mardi 28 janvier - "utopian wind", un opus de pascal contet

J'ai dit, dans un article daté du samedi 18 de ce mois, quelles furent nos impressions à l'écoute du récital d'improvisations de Pascal Contet donné à Toulouse à l'espace Lieu commun dans le cadre des manifestations de "Pavé dans le Jazz".

Un beau récital prolongé agréablement par une discussion amicale où il fut question, entre autres échanges, de ses projets, de ses activités d'enseignement et de sa présence fin mars avec Marie-Christine Barrault au festival "Bouteille en bretelles" à Bourg Saint Andéol, et où l'occasion nous fut donnée d'acquérir un exemplaire de son album "Utopia Wind" enregistré au cours de "Journées de l'Utopia" qui se tenaient en mai 2013 en Autriche.

Déjà, le titre intrigue et donne envie d'écouter cet album tout de sobriété dans la présentation. Il s'agit d'un album solo d'improvisations créées sous l'inspiration de ces journées de l'utopie. Vent d'utopie ! On sait que l'utopie désigne un monde imaginaire, rêvé parfait, mais qui n'existe en aucun lieu. Pour certains dictionnaires, ce monde n'existe pas parce qu'il est impossible en soi ; pour d'autres, il n'existe pas parce qu'il décrit une organisation tellement parfaite qu'elle est quasi impossible à imaginer aujourd'hui... mais demain, peut-être ? Et pourquoi pas ? En tout cas, donner une sorte d'équivalent de l'utopie par la musique et spécialement par l'accordéon, voilà un beau défi pour un créateur de sons comme Pascal Contet.

Dès la première écoute de l'ensemble de l'album, je le situe dans la ligne d'un autre album que je trouve remarquable : "Icebergs"... Iceberg, utopie, des mondes incertains, improbables, mouvants... La couverture du disque montre un ciel nocturne traversé par des éclairs lumineux ; on peut, par analogie, penser à des icebergs traversés par des fissures énormes qui les disloquent ; de même, l'utopie qui émerge sur un fond sombre, noir, plein de confusions et d'éblouissements. Pour moi, ces deux albums vont ensemble.

En ce qui concerne précisément "Utopia Wind", j'en retiens pour l'instant deux idées :

- d'abord, la richesse harmonique de l'accordéon de Pascal Contet, en particulier cette sensation que son accordéon, avec sa maitrise des deux claviers, est vraiment un instrument stéréophonique. Soit dit en passant, même si ce n'est pas le but visé, toutes les improvisations qui composent cet album sont comme un exercice de style expérimentant les possibilités de cet instrument.

- ensuite, cet album est composé de treize titres, qui ont un nom commun :"Dialog" spécifié pour chacun par son numéro : 1, 2..... 13. De "Dialog 1", 7:01, à "Dialog 13", 7:59... en passant par "Dialog 2", 5;00, etc...  De cet ensemble de titres, je retiens d'une part qu'ils relèvent de ce que j'appelle une musique méditative, une musique qui donne à écouter et à rêver, et d'autre part qu'il fonctionne comme un système. Je m'explique : un système, par différence avec un ensemble mécanique, disons une simple collection formée d'unités indépendantes, un système donc se caractérise par le fait que l'ensemble est plus que la somme des parties. C'est très précisément ce qui se passe ici : d'écoute d'un titre en écoute d'un autre, puis de l'écoute de ces deux à l'écoute d'un troisième qui en modifie les effets, sans cesse un système se forme, se déforme et se reforme. Un système vivant donc : un organisme. Du coup, je comprends mieux la désignation de ces titres. Ces dialogues, ce sont ceux qu'ils entretiennent entre eux comme un jeu de miroirs ou, en termes plus abstraits, comme un jeu d'interactions. Une organisation rigoureuse et imprévisible.



samedi 25 janvier 2014

lundi 27 janvier - festival "bouteille en bretelles" : quelques informations importantes à noter sur nos agenda

J'ai déjà eu l'occasion à deux reprises au moins, dans deux articles en date du 16 décembre et du 12 janvier, de donner quelques informations sur le festival de Bourg Saint Andéol : "Bouteille en bretelles". Par exemple quant aux dates et au programme. Aujourd'hui, je voudrais m'en tenir à l'essentiel, à savoir :

http://www.bouteilleenbretelles.com/#!__accueil/infos-pratiques

- sur le site du festival, l'onglet "infos pratiques", ci-dessus,
- à partir des "infos pratiques", les téléchargements du plan d'accès, du plan de Bourg Saint Andéol et du dépliant du festival,
- sur le dépliant, trois types d'informations à noter : primo, les adresses de l'office de tourisme ; secundo, le prix des places pour chaque concert et le prix du "pass 6 concerts", soit 48 euros ; tertio, la date de début des réservations, soit le 27 janvier, c'est-à-dire ce lundi.

J'aurai l'occasion de rappeler encore courant février et début mars quelques informations sur ce festival, mais pour l'heure il me parait plus efficace de m'en tenir au strict essentiel.


dimanche 26 janvier - connaissez-vous émile vacher ?

J'ai déjà dit comment j'avais profité d'une opération de remise de 20% sur les commandes passées à Paris Jazz Corner jusqu'au 31 de ce mois pour me procurer un disque d'Emile Vacher, conçu par Philippe Krümm et publié après restauration en 1991 sous label Silex et Eclats de Silex : "Emile Vacher / créateur du genre musette / javas, polkas, valses / 1927-1939". Sauf erreur de ma part, ce disque n'apparait plus sur le catalogue de Paris Jazz Corner, mais il figure par exemple encore sur Amazon.


 
En fait, cet album a pour moi un double intérêt : d'une part, il permet d'écouter vingt-deux morceaux joués par Emile Vacher, avec mention de la date, du compositeur et de la durée (de 2:32 à 3:18 ; le plus souvent autour de 2:40), d'autre part on peut lire un livret en français et en anglais, illustré de photos émouvantes, façon "guinche à Gégène" ou bord de l'eau, façon front populaire. Ce livret est constitué d'une interview d'Emile Vacher conduite par Philippe Krümm. Sept pages très intéressantes, qui permettent de mieux connaitre cet accordéoniste et de mieux comprendre le contexte de sa carrière.
 
Du beau travail ! Comme aurait pu le dire Roland Barthes, le texte pour le studium, l'intérêt cognitif ; les photos et les morceaux restaurés pour le punctum, l'émotion esthétique : que demander de plus ?
 
       

vendredi 24 janvier 2014

dimanche 26 janvier - à propos d'un album de laurent marc : a.m.l.m.

Dans un article du vendredi 17 de ce mois, j'ai dit en quelques mots comment j'avais reçu de Paris Jazz Corner un album :"A.M.L.M." sous la signature de Laurent Marc. J'avais en effet profité de l'offre de remise de 20% de cette boutique, offre valable jusqu'au 31, pour commander et cet album et une compilation d'Emile Vacher, "créateur du genre musette". Vingt-deux morceaux créés entre 1927 et 1939.

A la vérité, le titre de cet album de 1995, comme le nom de Laurent Marc, ne me disaient rien. Je savais seulement que François Parisi et Michel Macias, que j'apprécie beaucoup, l'un et l'autre, y participaient. Depuis, je me suis renseigné. Je sais que Laurent Marc est un vibraphoniste de bonne notoriété, qu'il est de la région toulousaine et qu'il est ou a été professeur de vibraphone à Saint-Girons. Cela me suffit pour le situer.

Et puis, évidemment, j'ai écouté cet album. Beaucoup de collègues autour de Laurent Marc. Un style qui se rattache d'évidence à ce que l'on nomme le swing. D'ailleurs L. Marc a joué avec la formation Swing 39 et participé à des disques de celle-ci. Donc, bonne humeur et rigueur. Avec le son bien spécifique du vibraphone. Et puis, relativement à mon goût pour l'accordéon, un vrai bonheur :

- François Parisi sur les titres 2, 4, 7, soit "Roger le Vénitien", "A.M.L.M.", "L'alcantara"
- Michel Macias sur les titres 3, 5, 8, soit "Biguine à Léa", "Reflex", "Le nez de René"
- Rita Macedo sur le titre 9, "Paçoca".

Sans compter, car on n'y entend pas d'accordéon, "La Rabouine" de L. Ferrari.

Bref, un petit bonheur à déguster sans modération...

samedi 25 janvier - connaissez-vous avi avital ?

J'ai dit hier comment Françoise avait repéré de longue date la présence de Richard Galliano dans un album d'Avi Avital dédié à la mandoline et intitulé "Between Worlds". J'ai dit aussi quelle est la participation de Richard Galliano à cet opus, à savoir qu'il intervient sur quatre titres : "Aria" de Villa-Lobos, 5:17 ; "Fuga y Misterio" d'Astor Piazzolla, 7:41 ; "Csardas" de V. Monti, 4:32 ; "Freilach Ron", improvisation klezmer, 4:01.

Jusqu'ici, par l'intermédiaire de l'accordéon, nous avons fait quelques découvertes magnifiques. Par exemple, le trompettiste Paolo Fresu par "Mare Nostrum", le pianiste Jan Lundgren par le même album, le contrebassiste Renaud Garcia-Fons par J.-L. Matinier et D. Venitucci ou encore le pianiste D. Goyone par R. Galliano et l'album "Lueurs bleues". Sans compter M. Portal par ses duos avec R. Galliano sur "Blow Up" ou "Concerts". Comme je ne cherche pas à dresser une liste exhaustive, il se peut que j'en oublie, mais en tout cas je sais maintenant qu'à celle-ci s'ajoute un nouveau nom, celui d'Avi Avital. Je connaissais en effet la mandoline comme instrument privilégié de la musique de Vivaldi, je la connaissais aussi par Hamilton de Hollanda invité à Marciac par R. Galliano dans le cadre d'une carte blanche lors de la sortie de "Tangaria Quartet". Ce dernier, je l'ai toujours trouvé un peu speedé, si j'ose dire, peut-être trop virtuose à mon goût ; quant à la mandoline instrument de prédilection des œuvres de Vivaldi, elle ne m'a jamais vraiment touché, même si j'en trouvais le son agréable et, disons le, très vénitien, fêtes dans un palais vénitien.

Mais voilà que je viens de découvrir Avi Avital. Et c'est une révélation. Un son à la fois clair, lisible, lumineux jusqu'à la transparence et paradoxalement complexe. Sans compter l'intelligence et la fluidité des arrangements. Comme une évidence. Je pense, par exemple, aux danses de B. Bartók ou aux chansons de De Falla, mais je pourrais citer aussi les trois pièces de Sulkhan Tsintsadze, dont j'ignorais le nom jusqu'à hier.

En ce qui concerne les titres auxquels participe R. Galliano, j'ai beaucoup admiré la manière dont il se met au service de leur interprétation. Discrétion et efficacité. Mais, plus encore, j'ai apprécié les diverses textures des instruments, qu'il s'agisse de l' "Aria" de Villa-Lobos : mandoline, accordéon, contrebasse, ou du duo de la mandoline et de l'accordéon pour "Csardas" de V. Monti. Mais ce qui littéralement me fascine, c'est l'interprétation de "Fuga y Misterio", dont je connais plusieurs versions, souvent fort belles. Cette-ci est à nulle autre pareille : mandoline, clarinette, accordéon, contrebasse et percussions. La mandoline d'Avi Avital donne à cette pièce une sorte de fragilité, qui en fait toute l'originalité. Piazzolla, même et autre. Rien que pour ces 7:41, il vaut la peine de se procurer cet album. Surtout qu'on a alors tous les autres morceaux en prime.

jeudi 23 janvier 2014

vendredi 24 janvier - between worlds

Je reconnais volontiers qu'il y a encore quelques jours je ne connaissais même pas le nom d'Avi Avital. Jusqu'à ce que Françoise découvre l'annonce de la sortie d'un album de ce virtuose de la mandoline prévue le 20 de ce mois. En fait, ce qui avait tout de suite retenu son attention, c'était plus précisément la participation de Richard Galliano à cet opus. Depuis lors, chaque jour elle essayait d'en savoir un peu plus sur la place et le rôle attribués à celui-ci, mais le plus souvent les informations manquaient ou étaient floues. Tout au plus était-il certain qu'il n'intervenait pas sur la totalité des morceaux,  mais seulement sur quelques uns. Mais, depuis la sortie effective de l'album, les informations étaient encore plus rares, avec par exemple des possibilités d'écoute d'extraits qui avaient disparu.

C'est pourquoi, hier après-midi, alors que Françoise enchainait un cours de gym puis un cours d'espagnol, j'ai pris la décision d'aller jusqu'au Parvis avec l'espoir de trouver le dit album. Le responsable du rayon des cds se rappelait en effet l'avoir vu, mais il hésitait quant à savoir où il l'avait placé : classique ? jazz ? musique du monde ? Comme je lui rappelais qu'il s'agissait d'un disque sorti sous label Deutsche Grammophon, la mémoire lui revint aussitôt : "on l'a mis en classique".

Bien entendu je n'ai pas voulu écouter l'album en l'absence de Françoise. Nous le découvrirons ensemble après le dîner. Mais déjà, en parcourant la quatrième de couverture et le livret de présentation, on commence à avoir une idée de cette œuvre.

Ainsi, en quatrième de couverture, on peut lire ceci :"Avi Avital, mandoline ; featuring : Richard Galliano, accordéon, Catrin Finch, harpe, Giora Feidman, clarinette, Itamar Doari, percussions". En parcourant le programme, on note plusieurs autres invités, dont plusieurs cordes : violon, violoncelle, contrebasse, alto. Le nombre des morceaux est de 25. Les compositeurs sont Sulkhan Tsintsadze, qui m'est inconnu, Bela Bartók, Heitor Villa-Lobos, Astor Piazzolla, Manuel de Falla, Vittorio Monti, Ernest Block, Antonin Dvorak. On trouve aussi des airs traditionnels bulgare, klezmer, gallois.


 
Quand on entre dans le détail, on constate la présence de Richard Galliano sur quatre titres :
 
- "Aria (Cantilena)" extrait des "Bachianas brasileiras n°5" d'H. Villa-Lobos
- " Fuga y Misterio" extrait de "Maria de Buenos Aires" d'Astor Piazzolla
- " Csardas" de Vittorio Monti
- " Freilach Ron", une improvisation klezmer
 
Avant même d'aller préparer le repas, forcément on n'a pas pu résister. Une première écoute en survol avec priorité aux morceaux où figure Richard Galliano. Une première impression très favorable. On y reviendra...
 
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En attendant...
 
ps1 : le premier lien ouvre sur une présentation de l'album avec des moments d'intervention de Richard Galliano
 
 
ps2 : ce second lien, que j'ai découvert par hasard, conduit vers une rencontre entre Avi Avital et Martynas sur lequel j'ai fait tout récemment un article.  
 
 
   

mercredi 22 janvier 2014

jeudi 23 janvier - à propos du bey.ler.bey trio à croix-baragnon les 6 et 7 février

Il y a quelques jours, à l'issue de la "pause musicale" donnée à Toulouse par Ferdinand Doumerc aux saxos et Florian Demonsant à l'accordéon, nous avions échangé quelques mots avec celui-ci à propos du concert qu'il donnera avec Bey . Ler . Bey Trio à l'espace Croix Baragnon les 6 et 7 février et, à cette occasion, nous avions pu nous procurer l'album du dit trio. C'est ainsi que nous avons pu écouter par avance la musique que nous préparent les trois collègues : Laurent Clouet, clarinette, Florian Demonsant, accordéon, et Wassim Halal, percussions. Un album composé de huit morceaux,  titré "Bey . Ler . Bey Trio  - Jazz / Balkan" et édité par le Collectif çok malko. Ci-dessous, le lien vers ce site, qui décrit Bey . Ler . Bey Trio comme la rencontre de ces trois musiciens "autour d'un même intérêt : jouer une musique improvisée qui s'inspire des codes et couleurs des musiques des Balkans".

http://www.cokmalko.com/bey-ler-bey/

Pour écouter leur musique, on peut cliquer sur le premier lien ci-dessous qui ouvre sur leur titre n°1, "Vas y champion", 3:30. On peut aussi écouter le titre 3, "Soleil blanc", 4:04, avec le second lien. 

http://www.youtube.com/watch?v=tSu4Q2PQ03Q

http://www.youtube.com/watch?v=zj_JuJzm_Wc


Chacun pourra ainsi se faire sa propre idée du style du trio. Pour ma part, je trouve juste la double influence, d'une part des Balkans, et au-delà jusqu'à des accents iraniens, d'autre part du Jazz et de l'improvisation jusqu'au free-jazz, mais j'y ajouterais volontiers des accents klezmer et surtout une ligne mélodique souvent fragile mais obstinée. Celle-ci est caractéristique du style du trio ; elle est comme sa signature. En tout cas, une musique qui évoque pour moi des paysages désertiques et leurs mirages : réalité ou illusion ?

Du coup, on a encore plus envie d'écouter ce trio live à Croix Baragnon...

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ps1 : même si je n'ai pu comprendre exactement ce que signifie le nom du trio, j'ai noté cependant qu'un bey est un "chef de clan" ou même un "chef de chefs" dans la civilisation turque. Intéressant. A approfondir.

ps2 : je viens de découvrir, sur le site ci-dessous, une excellente présentation de la musique du trio, très bien documentée et très informative quant à son style même. Très intéressant.

http://www.cityvox.fr/concert_toulouse/bey-ler-bey-trio_453328/espace-croix-baragnon_95857/Profil-Eve

mercredi 22 janvier - à propos de "hürven" du mkf [trio]

Au point de départ, il y a, dans le numéro de janvier d'"Accordéon et accordéonistes", un entretien de Catherine Barray avec Norbert Pignol, l'un des trois membres du MKF [Trio]. J'ai déjà eu l'occasion, dans un article précédent, de dire que cet entretien m'avait sinon surpris du moins intrigué. On y trouve en effet plusieurs idées dérangeantes, en tout cas pour moi, c'est-à-dire de nature à remettre en question mes représentations et conceptions spontanées de l'accordéon.

Par exemple, quelques unes de ces idées : la rencontre avec des musiciens de rock qui conduisent, dit N. Pignol, "à remettre en question tout ce que l'on savait de la musique". Par exemple, l'introduction de l'électronique comme instrument privilégié de traitement des sons. Par exemple, cette idée, que je cite :"Nous avons mis l'accent sur le son, le rythme et les modes de jeu. Et avons arrêté de nous centrer sur la mélodie, le contrepoint et l'harmonie". Par exemple, cette profession de foi, si j'ose dire :"Nous sommes musiciens avant d'être accordéonistes... Aujourd'hui, nous ne sommes pas plus attachés que ça au rôle d'accordéoniste dans la musique. L'instrument n'est qu'une interface". On voit en quoi ce texte, dont je ne tire ici que quelques extraits, est dérangeant et donc digne d'intérêt et d'effort de compréhension.

Mais, d'abord, un petit détour épistémologique. Je dois au psychologue et épistémologue suisse Jean Piaget cette idée qu'apprendre découle de deux processus complémentaires. L'un, qu'il nomme assimilation, fonctionne quand des faits nouveaux trouvent naturellement leur place dans le cadre d'idées avec lesquelles on pense déjà. L'autre, qu'il nomme accommodation, fonctionne quand des faits nouveaux n'entrent pas dans nos cadres de pensée existant et nous obligent à modifier ceux-ci pour intégrer ceux-là. Le premier processus fonctionne comme un renforcement de ce que l'on pensait déjà alors que le second exige une mise en question, un dépassement de ce que l'on pensait jusque là. Ce second processus est dérangeant et c'est en cela qu'il est source de progrès. Cette conception piagétienne de l'apprentissage me parait tellement convaincante qu'elle me set de guide, d'autant plus qu'en m'y référant il me semble en effet apprendre encore et toujours, en particulier en ce qui concerne l'accordéon.

C'est ainsi que muni de cette méthode, j'ai commandé illico l'album "Hürven" du MKF [Trio] et que j'ai entrepris de l'écouter avec l'espoir de faire progresser ma représentation de l'accordéon. Une écoute donc en forme d'exercice. J'ai bien reconnu en effet la rencontre d'un accordéon trad', nourri de danses venues de très loin, avec des sons plutôt musclés, plutôt radicaux, souvent saturés, issus du rock, et des boucles et autres manipulations électroniques venues de quelque espace technologique.

Bon ! Et alors ? J'ai compris que, dans la voie explorée par MKF [Trio], l'accordéon n'est qu'un élément parmi d'autres, parmi tout un dispositif à l'intersection du trad', du rock et des manipulations permises par des machines électroniques sophistiquées. J'ai compris qu'il peut même être délibérément utilisé en contre-emploi dans le processus de recherche ainsi mis en œuvre.

Mais j'ai l'intuition que je comprendrai encore mieux le projet poursuivi par MKF [Trio] si j'arrive à éclaircir cette phrase de N. Pignol que j'ai citée plus haut : "L'instrument n'est qu'une interface". Interface, oui, mais entre quoi et quoi ? Entre qui et qui ? Entre qui et quoi ? Entre quoi et qui ? Et du coup, j'ai bon espoir, si je progresse dans ce travail d'éclaircissement, d'y gagner aussi le plaisir de l'écoute...    

ps : je signale que sur le site de la Fnac, qui diffuse "Hürven", on peut écouter des extraits de tous les titres et lire une phrase de Riccardo Tesi, une référence dans le monde du diatonique, qui dit son admiration pour le travail entrepris par MKF [Trio]. Dont acte. Riccardo Tesi, lui, il a tout compris !

http://www.amazon.fr/Hurven-Mkf-Trio/dp/B00ARL9QTI




mardi 21 janvier 2014

mardi 21 janvier - martynas

... reçu il y a quelques jours un message amical me signalant l'existence d'un jeune accordéoniste prodige lituanien, Martynas Levickis, et de son premier opus, édité en 2013 sous label Decca Music.

Avec ce message, deux liens pour en savoir un peu plus sur cet artiste.

http://martynasmusic.com/
 
... auxquels j'ajoute le lien ci-dessous vers son site.
 
 
Et justement, j'ai reçu samedi matin via Amazon son album, intitulé tout simplement "Martynas".
 
A première écoute, je situerais cet opus dans la tradition de l'école d'accordéon soviétique. Son Bayan de marque Pigini est impressionnant. Son répertoire, qui me fait penser à un programme de concours du plus haut niveau international, est lui aussi on ne peut plus traditionnel. On y retrouve les "Danses Hongroises" de Brahms, le thème de "La force du destin" de Verdi, "Por una cabeza" de Gardel, "Hava Nagila" ou encore des compositions de Bach, de Mozart, évidemment le "Rondo à la turque", de Beethoven ou de Vivaldi, évidemment l'une des quatre saisons, en l'occurrence "L'hiver".
 
D'une certaine façon, on peut écouter cet album comme un exercice de style, presque comme une carte de visite professionnelle. Certains arrangements font, à mon goût, trop de place aux cordes, mais je ne sais pourquoi cette musique, pleine de virtuosité et de sentiments, m'a réjoui. D'autre part, c'est pour moi un plaisir d'écouter un accordéon que je connais mal, un accordéon dans la ligne des grands maitres soviétiques ou russes, qui sont  l'objet d'une immense admiration, mais qu'il est difficile d'écouter sur disques.
 
Et puis, parmi les quinze morceaux, j'en retiens deux que je trouve exceptionnels à des titres divers : le thème de "La force du destin", lumineux, d'une pureté très émouvante, d'une part, et d'autre part un mélange plein d'humour de "la Habanera de Carmen" et de la Cumparsita. De la pure virtuosité !  
 
Réflexion faite, j'ajouterais volontiers "Parlez-moi d'amour"... Un accordéon solo, je veux dire sans présence de cordes, nostalgique et suave.
 
Mais, si vous voulez vous faire votre propre jugement quant au jeu de ce jeune prodige, le lien ci-dessous conduit vers un filon plein de richesses...
  
 
 
 
   

dimanche 19 janvier 2014

lundi 20 janvier - vincent peirani a aussi le talent des duos

Françoise, qui partage avec moi, une immense admiration pour Vincent Peirani, s'est rendu compte qu'entre autres qualités il avait le talent des duos. Je trouve qu'elle argumente son observation de manière bien convaincante. Vous pouvez vérifier, j'ai préparé le lien. Il suffit d'un clic.

 http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2014/01/vincent-peirani-aussi-le-talent-des-duos.html

lundi 20 janvier - lionel suarez à orthez

Quand on a reçu le programme des "Saisons d'Orthez" (40 kilomètres d'autoroute à l'ouest de Pau), Françoise a tout de suite noté le concert suivant : Toulouse Con Tour, samedi 18 janvier, 20h30, théâtre Francis Planté. Durée 1h30. distribution : trois chanteurs toulousains, Art Mengo, Yvan Cujious et Magyd Cherfi, accompagnés à l'accordéon par Lionel Suarez qui "réarrangeront à leur manière les grands classiques toulousains, parfois pudiques, parfois exubérants". A l'énoncé de ce programme, j'ai eu un instant de doute ou plus exactement de crainte que Lionel ne soit relégué au second plan. Mais comme Françoise avait très envie de savoir ce qu'il en était de ce spectacle par ses propres yeux et ses propres oreilles, on a tout de suite téléphoné au service culturel pour réserver deux places. Et comme on a été plutôt rapide, on a obtenu deux billets A16 et A17, premier rang, plein milieu.

On est arrivé vers 19h00 à Orthez ; on a grignoté quelques charcuteries au bistrot sur la place du théâtre ; on a bu deux portos et l'on a rejoint nos places. Prière d'éteindre les téléphones  mobiles ; interdiction de prendre des photos en cours de spectacle. Rien que de très classique. J'ai dû me contenter, en toute discrétion, de ne faire qu'une quarantaine de photographies. En un sens, c'est frustrant ; en même temps, prendre des images à la volée, c'est plutôt excitant, avec des résultats parfois inattendus.

Pour aller à l'essentiel, je dirais que Françoise avait eu du flair en pensant que ce concert serait un bon moment. Ce fut en effet une belle réussite. En ce qui concerne les chanteurs, j'ai bien apprécié la poésie de leurs textes, j'ai aimé leur humour et leur ancrage dans leur territoire toulousain. Ainsi ont défilé Carlos Gardel, Pierre Perret, Claude Nougaro, Francis Cabrel... J'ai aimé aussi leurs mélodies et la composition même de leur programme, bien équilibré quant à leurs permutations. Mais je dois dire qu'au delà de toutes ces qualités, déjà fort appréciables, j'ai admiré au plus haut point la prestation de Lionel Suarez. Une présence de tous les instants, du début à la fin. Et quelle présence ! Au point qu'en l'écoutant je me disais que, contrairement à ce que j'avais pu craindre, c'est bien lui qui était au premier plan. Tout de suite, m'est venu à l'esprit une expression :'Lionel tient la baraque", qui ne m'a pas quitté durant tout le concert. Je veux dire par là qu'il a, durant toute la soirée, balisé le terrain, soutenu ses collègues et donné à ce concert sa couleur, son rythme et sa structure. Cela n'enlève rien au talent des autres, mais exprime pour moi la qualité exceptionnelle de la prestation de Lionel. Fluidité, précision, énergie et virtuosité tranquille... Du grand art !

20h21. On vient de prendre place. On note l'installation : les micros des trois chanteurs au premier plan. Au second plan, l'accordéon de Lionel Suarez, mais aussi un cajon plutôt sophistiqué et une sorte de tambourin à clochettes, dont il fera grand usage. Bonjour la rythmique ! Ce que l'on ne peut deviner, c'est qu'il jouera aussi du piano, non visible ici, à gauche en regardant la scène. Et qu'il en jouera fort bien.


21h15. Une vue d'ensemble où il manque cependant à gauche Art Mengo.


21h16. Une vue de détail : zoom sur Lionel Suarez. Tranquille et rassurant.


21h49. Un accordéon magnifique ; une couleur entre rouge et orange. Contraste entre le bois, d'une part, et les claviers et le soufflet, d'autre part. Fête sonore ! Fête visuelle ! On a du mal à croire que l'accordéon est une chose mécanique et qu'il n'est pas animé par lui-même. En tout cas, ses mouvements me fascinent.

 
21h50. L'accordéon dans la lumière ; l'accordéoniste dans l'ombre.
 

21h54. Tous les deux, l'accordéon et l'accordéoniste, dans la pleine lumière.


22h22. Une attitude caractéristique de Lionel : un sourire plein de force tranquille.


22h28. C'est le moment du rappel : Lionel s'est levé ; il joue de l'accordéon debout. C'est bientôt la fin.
 
Minuit. Retour à la maison, à Pau. Une route un peu délicate car le brouillard est dense et les phares  ont du mal à le percer. On a comme une petite faim : œufs sur le plat, pain grillé, fromage de brebis des Pyrénées, clémentines, bière. Et pour Françoise, une tisane pour accompagner le visionnement d'un ou deux épisodes d'une série télé... Je ne saurais dire laquelle. Je vais me coucher.

samedi 18 janvier 2014

dimanche 19 janvier - premier rendez-vous toulousain du duo ferdinand doumerc - florian demonsant

Jeudi 16 janvier, 12h30,  concert d'une heure dans le cadre de la "pause musicale", maison du sénéchal, 17 rue Rémusat à Toulouse.

Ce rendez-vous, très estimé par les Toulousains, qui s'y pressent nombreux, de tous âges, est toujours l'occasion de beaux moments, ce qui aurait suffi à notre motivation d'y assister, mais de plus le concert de ce jeudi était le premier rendez-vous toulousain du duo formé par Ferdinand Doumerc et Florian Demonsant. Ferdinand aux saxophones et Florian à l'accordéon, deux éléments du quartet Pulcinella qui proposent en l'occurrence, avec ce duo, une version plus intime du jazz que joue cette formation.  On connait le goût de Pulcinella pour la prise de risques et pour la recherche de collaborations, qu'il s'agisse d'invités ou de rencontres avec d'autres formations ; forcément, on avait très envie de découvrir les propositions des deux compères pour ne pas dire des deux complices, terme qui sans doute traduirait mieux leur entente.

11h50. On cherche la meilleure place possible pendant que le duo fait ses balances et fixe ses marques.


12h35. Les positions ont peu changé, mais le concert est déjà commencé, comme le prouve le changement de look de Florian et Ferdinand. On sent bien d'entrée que ce sera un moment agréable : des morceaux du répertoire de Pulcinella en version duo, c'est-à-dire moins complexes mais plus lisibles. Mais aussi des compositions originales qui ont déjà belle allure. 


12h37.

12h38.

12h42.

13h03. Plus on avance dans le concert, plus on sent que la tension, disons le stress, diminue. Sourire en coin et une belle dose d'humour.


13h06. En plein milieu d'un morceau, voilà qu'un individu se lève, traverse la scène, enlève son pull et noue une cravate autour de son cou. Puis, ce changement à vue réalisé, il vient s'installer entre Florian et Ferdinand. Pas un mot, mais des gestes précis et efficaces. C'est le moment de sound painting avec participation et donc l'implication du public complice et ravi. Une autre facette de l'humour du duo. En tout cas, pari gagné !


13h15. On arrive à la fin du concert. Encore quelques notes pour la route... Déjà, on espère une prochaine rencontre. Ferdinand annonce une bonne nouvelle pour le 2 avril. Mais, bon, on en reparlera...

 
On sort bientôt de la maison du sénéchal. On a comme une petite faim. On est à deux pas de la place du Capitole. On déjeune au café des arcades. Et puis on rentre à la maison par le métro. On récupère nos bagages... En soirée, on se gare devant la villa, à Pau.

vendredi 17 janvier 2014

samedi 18 janvier - récital d'improvisations de pascal contet

Mercredi 15 janvier, 20 heures, à l'espace d'art contemporain Lieu commun, à Toulouse. Cet espace fait penser à un entrepôt vaste, mais plutôt spartiate. Murs en béton, brut de décoffrage. Des œuvres d'art plastiques sont exposées : c'est de l'art conceptuel. Au premier étage, un espace bas de plafond, mais également vaste et de bonne acoustique est partagé en deux par une paroi de bâches suspendues. Un tabouret est installé devant un panneau d'un blanc immaculé et éclatant qui contraste avec le noir des bâches.  Deux micros pour enregistrer le récital. Des chaises en demi-cercle. Rien qui soit de nature à distraire l'attention.

20h28. Pascal Contet s'avance, s'installe, salue le public et se lance dans une première improvisation, comme s'il dessinait ou écrivait sur une page blanche.



Tout en l'écoutant, attentif au processus d'improvisation qui se déploie ainsi en direct, je suis fasciné par ce panneau blanc sur lequel sa silhouette se détache et par les mouvements de son accordéon. C'est comme si ce panneau était destiné à recevoir les projections mouvantes de mon imaginaire provoqué, excité, mis au défi par le jeu improvisé de l'accordéon.

20h29. Plus j'assiste à des concerts ou à des récitals, plus s'impose à moi cette idée que ces événements sont bien évidemment musicaux, mais qu'ils relèvent aussi de la perception visuelle et, pourquoi pas, des arts plastiques ou, si l'on veut, des arts de l'espace et du mouvement. De plus en plus pour moi perception auditive et perception visuelle sont inséparables.



20h32. Je trouve qu'il y a quelque chose de fascinant dans la posture même de Pascal Contet. Une posture toute de rigueur, jusque dans la couleur de son instrument, une posture dédiée à la création de musique sur le vif.


20h36. Ces quelques photographies peuvent, me semble-t-il, donner une image assez juste d'une sorte de minimalisme gestuel qui est le propre d'une démarche classique : un maximum d'effet pour un minimum de moyens mis en œuvre. Un minimum qui est l'apanage d'un talent qui ne sacrifie à aucun effet facile. C'est pourquoi le travail d'improvisation de Pascal Contet a quelque chose de fascinant. Presque hypnotique.
 

20h42. Après une première improvisation, Pascal Contet propose une sorte de jeu. L'organisateur ayant distribué à chacune des personnes présentes une bande de papier et un stylo, il propose que l'on écrive individuellement un mot, une expression, une phrase qui nous vient spontanément à l'esprit. Il recueille les propositions et, après un temps d'inspiration, si je puis dire, il improvise...

A titre d'exemples, quelques énoncés que j'ai retenus : "Neige", "Le crépuscule était mauve", "Wagner monte à cheval surtout le dimanche", "Simplicité/plénitude"... Je dois dire qu'à chaque énoncé, je me suis efforcé de n'avoir pas, moi-même, d'attentes ou de représentations a priori. En fait, j'ai réussi en quelque sorte à faire le vide en ma tête pour être disponible à toute proposition de Pascal Contet. Et ce fut une suite de moments magiques tant en découvrant ses propositions au pas à pas j'ai eu l'impression de comprendre quelque chose de son processus créatif. Je parlais plus haut de fascination. C'est vrai pour la posture et les mouvements de l'accordéon ; c'est encore vrai quant au processus créatif.

21h07.

21h35. Le récital arrive à sa fin. Comme par symétrie avec le début, Pascal Contet imagine une nouvelle page blanche. Forcément, on  ne le tient pas quitte pour autant. On insiste...

 

21h38. Voilà ! C'est fini.

Après le récital, on a eu la chance de pouvoir passer plusieurs minutes avec Pascal. Echanges à bâtons rompus, projets, quelques mots qui m'éclairent sur l'improvisation, des propos où il est question de tout et de rien, et puis encore ce disque "Utopian Wind", dont il nous explique la genèse et que nous avons hâte de découvrir. Mais bientôt nous devons partir, lui invité par l'organisateur à aller se restaurer, nous soucieux de retrouver "les petits". Il est temps de se quitter. On se donne rendez-vous en mars à Bourg Saint Andéol...

vendredi 17 janvier - deux concerts, quatre albums et un courriel...

Une photographie vaut mieux qu'un long discours descriptif. Il me semble néanmoins nécessaire de commenter un peu celle-ci pour justifier sa publication. Disons que si j'avais dû la titrer, je l'aurais nommée :"chantiers..."

Voyons d'abord les éléments :


- à droite, en haut, le colissimo, expédié mercredi par Paris Jazz Corner, que la Poste vient de me remettre contre signature. Commande du mardi 14 au soir ; envoi mercredi matin ; livraison ce vendredi à midi. Merci PJC, service impeccable. Petite précision : j'ai profité d'une période de remises de 20% jusqu'au 31 janvier.
- à droite, en bas, la facture : 20,70, port inclus.
- en haut, les deux cds que j'ai commandés, à savoir l'un, à gauche, sous le nom de Laurent Marc, qui m'intrigue par son titre :"A.M.L.M.". Enregistré en février 1995, Laurent Marc étant son propre producteur. Ce disque m'intéresse par la présence de François Parisi sur trois titres, de Michel Macias également sur trois et de Rita Macedo sur un. L'autre disque, en haut, au milieu, s'intitule :"Emile Vacher / créateur du genre musette / javas, polkas, valses, 1927-1939". Forcément émouvant, comme G. Viseur ou J. Privat.
- en bas, au milieu, stabiloté en jaune, l'adresse du lieu où, ce mercredi soir, 15 janvier, nous sommes allés écouter Pascal Contet, à Toulouse. Un récital d'improvisations. Le lieu ? "Lieu commun", 25 rue d'Armagnac, 31500 Toulouse. L'heure ? 20h00. C'est dire que pour assister à ce concert, nous avons fait un aller-retour Toulouse-Pau un peu rapide. A peine les bagages vidés, il faut à nouveau les remplir. On commence à connaitre l'autoroute par cœur.
- en bas, à gauche, un courrier de F. Demonsant annonçant un concert d'une heure à la "Pause musicale" - entrée libre - le jeudi 16 à 12h30, Salle du Sénéchal, 17 rue Rémusat, 31000 Toulouse.  Forcément, après le récital de la veille, on a un peu prolongé notre séjour toulousain. On est revenu à Pau jeudi en début de soirée. Florian,  nous ayant prévenu que les "Pauses musicales" étaient suivies par un public nombreux de tous âges et nous ayant conseillé d'arriver tôt, nous nous sommes installés et nous avons assisté au moment des balances dès 11h30. Moyennant quoi, on était en effet idéalement placé après avoir essayé, une à une, toutes les places du premier rang. Vu notre âge, on se fout de savoir si ce comportement est ridicule. La situation de senior donne quelque distance par rapport au qu'en-dira-t-on. C'est délicieux. Quant au duo Ferdinand Doumerc (saxophones, flûte traversière) - Florian Demonsant (accordéon), ce fut - mais ce n'est certes pas une surprise - un moment musical plein de talent et d'humour.  Un beau succès. Mérité ! Après, il était environ 13h30, on est allé déjeuner au restaurant des Arcades, face au Capitole. On s'est régalé. Avec un verre de Fronton délicieusement corsé.
- en bas, à gauche, sur le courriel de Florian, un cd du trio auquel il participe et qui donne des concerts sous le nom :"Bey.Ler.Bey Trio". Je n'ai qu'une vague idée de la musique que ce trio propose, mais évidemment je fais une confiance absolue à Florian. Huit titres à écouter dès que possible.
- en bas, au milieu, sur l'annonce du récital de Pascal Contet, un album qui attend encore son distributeur. Diffusion confidentielle. Pascal nous en explique et commente l'origine et la genèse. Son titre ? "Utopian Wind / Pascal Contet / Akkordeon". Un disque créé lors de "Journées de l'Utopie" ["Tage der Utopie"] en Autriche, en mai 2013.  Cet album est composé de 13 pièces de durée variable intitulées "Dialog" de "Dialog 1" à "Dialog 13". J'ai hâte de l'écouter, surtout après le récital d'improvisations de ce mercredi.

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Et puis, en dehors de cet ensemble, il faut ajouter un élément absent de la photographie : un courriel amical, que je viens de recevoir et qui me signale l'existence d'un album réalisé par un jeune accordéoniste présenté comme un prodige. On peut trouver son cd, sous label Decca, sur Amazon. Les extraits que j'en ai écoutés donnent envie d'en savoir plus sur son jeu et sur son répertoire. Pour ce faire, il n'est que de se donner un peu de temps libre... C'est tout le problème.

 
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Bref ! Deux concerts, quatre albums, un courriel... Ecouter les albums et les extraits de l'album ci-dessus : "Martynas" ; trouver les mots et les phrases pour dire les impressions éprouvées lors du récital de P. Contet et du duo  F. Demonsant-F. Doumerc ; sélectionner des photos parmi les quatre-vingt-dix prises en ces deux occasions... Je vous le dis, ce n'est pas une sinécure... D'autant plus que je ne veux pas, en prenant trop de temps, perdre la vie de ces moments.  
 
Mais, forcément, la vie ordinaire continue, il est temps de faire la liste des courses. L'hypermarché nous attend.    






 

jeudi 16 janvier 2014

jeudi 16 janvier - actualité de fanny vicens

... reçu le courriel ci-dessous de Fanny Vicens. Inutile de le commenter : c'est une bonne nouvelle. C'est pourquoi j'ai plaisir à m'en faire l'écho. Chacun pourra s'en réjouir.


Chers amis et chers collègues
> En ce début d'année, j'ai la grande joie de vous annoncer la création du double concerto pour piano et accordéon de Chengbi An, que j'interpréterai en compagnie de Sae-Jung Kim et de l'Orchestre National de Lorraine sous la direction de Jacques Mercier ce vendredi 17 janvier à l'Arsenal de Metz.
>

> J'attire votre attention sur le fait que ce concert fera l'objet d'une captation vidéo qu'il sera possible de visionner en streaming ultérieurement sur le site de l'orchestre. 
>
En vous présentant à toutes et à tous mes meilleurs voeux de santé et de bonheur pour 2014!

>
Fanny Vicens


> www.fannyvicens.comhttp://orchestrenational-lorraine.fr/wp-content/uploads/2014/01/programme.17.janvier.pdf
>  
>
« Dun.Wu », l’Illumination subite, est un concept du bouddhisme chinois, exposé dans le Sutra de la plateforme du 6e patriarche du Chan, Huineng (638-713). À l’opposé des longues pratiques de purification ou de bienfaisance, sans attendre la juste rétribution des actions passées, il prêche la possibilité d’atteindre dans cette vie même l’état envié de bodhisattva, cet être dégagé des renaissances et des peurs, hors du monde de la douleur. Cette « conscience instantanée » ne s’atteint que par le détachement, sans but, sans projet, sans forme. Ce Double concerto, formule qui peut apparaître pesante dès son énonciation développe au contraire, un état de flottement léger dans un milieu sans pesanteur. Il propose un voyage vers les profondeurs, vers l'intérieur, là où les courants sous-marins, l’énergie pure, le mouvement au-delà de tout déplacement, libre de toute force et de toute attraction, abolissent les différences entre substance matérielle et idée, entre l'autre et moi, créant une harmonie sans confusion ni fusion, le libre jeu des sons dans le temps vécu comme espace. Ici, les classiques distinctions entre noir et blanc, comme pour les touches du piano, son percuté-résonant contre son tenu harmonique/inharmonique, Orient/Occident, sans être abolies, sont suspendues, voyageuses, incertaines, cousines croisées et non plus antagonistes, à l’image de l’accordéon, lointain parent de l’orgue à bouche chinois et de ses anches si joliment dites «libres». 
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mardi 14 janvier 2014

mercredi 15 janvier - "tango at night" du duo ronan baudry et guillaume hodeau

"Tango at Night", Ronan Baudry et Guillaume Hodeau, 2013, label Boîte noire et Bâton d'argent. C'est un bel album. Et si je suis bien incapable de justifier mon jugement, je vais essayer d'en suggérer le bien fondé.

Dans le texte succinct mais précis de présentation de l'album, on peut lire ceci :" Tango at Night, la nuit est tombée. Le brouhaha du jour s'en est allé et nous laisse enfin seuls avec les rêves, les ombres... face à nos émotions".

Le tango, musique nocturne : cela va sans dire et donc, comme on dit, ça va mieux en le disant. En le disant et en l'interprétant comme le fait ici le duo du saxophone de R. Baudry et du bandonéon de G. Hodeau. Duo. Dialogue.

D'entrée, "Volver". Tout est dit : ce sera du tango tout en nuances. Loin des versions expressionnistes, trop maquillées, qui croient que pour provoquer l'émotion, il faut forcer le trait. Ici, le tango est de l'ordre de la méditation, de la déambulation rêveuse et nostalgique. Sans tristesse. Il faut écouter la version donnée ici de "Chiquilin de Bachin". Trop souvent vociféré. Je ne saurais dire pourquoi, mais en écoutant ce titre c'est le mot intelligence qui m'est venu spontanément à l'esprit. Intelligence de cette interprétation. L'essence d'une composition, sans fioritures ni excès facile. L'émotion mezza voce.

Intelligence aussi du programme proposé qui nous entraine avec bonheur de Gardel à Piazzolla, de Beytelmann à J.-J. Mosalini, entre autres... Plus précisément, la suite des titres se présente comme un entrelacs de pièces composées par Gardel (2), Piazzolla (3), Beytelmann (3), G. Tomas (1), A. Villoldo (1), R. Mederos (1) et J.-J. Mosalini (1).

Ce que je ne saurais décrire avec précision et en termes techniques, c'est le son de cet album. D'une clarté et d'une transparence pour ne pas dire d'une pureté lumineuse. Le saxophone de R. Baudry comme la danse d'un funambule aérien, le bandonéon de G. Hodeau, dont le son étrangement pur et voilé à la fois, comme la voix des confidences partagées. En tout cas, une présence bien particulière, un son spécifique. On découvre au tango de nouvelles vibrations. A l'instar de Mallarmé à propos des mots, on pourrait dire que le duo réussit à donner un sens nouveau aux sons de la tribu du tango.

Un mot encore pour dire que j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver dans une version ici originale des titres que je connais bien, comme "Volver", "El Choclo" d'A. Villoldo, "Aller-retour" de J.-J. Mosalini ou "Chiquilin" et à en découvrir d'autres comme "Etude autour du tango" (1, 3 et 5) de G. Beytelmann, "Pumpa" de R. Mederos ou "Revirado" de Piazzolla.

Bref ! "Tango at Night", c'est un bel album, fidèle certes à l'esprit du tango, mais qui en même temps nous en révèle de nouvelles facettes. Moins expressionnistes que méditatives.

lundi 13 janvier 2014

mardi 14 janvier - le duo peirani parisien à l'espace croix baragnon le 10 janvier

Vendredi ! Notre plaisir est décuplé : Charlotte, malgré un rhume carabiné, est venu avec nous assister au concert du duo. On a encore la tête pleine d'images sonores et visuelles, pleine de sensations pour ne pas dire de bonnes vibrations. Tout le concert va se dérouler pour moi sur un double plan : c'est la même chose qu'hier et c'est tout autre chose. Même et autre : ça, je le reconnais, ça, je ne l'avais pas perçu ; ça, c'est pareil, ça, très différent. Pas de surprises nouvelles, mais, au sens d'Hitchcock, du suspense. On attend ce qui va se passer, mais, c'est tout le travail d'interprétation, on est là, tendu, attentif, en attente de comment ça va se passer. Le même programme qu'hier mais d'autres attentes et d'autres nuances d'interprétation.

Il est 21h35. Le duo joue depuis un peu moins d'une heure. Attitude caractéristique.


20h41. Ce qui me frappe, c'est de voir à quel point Vincent tout d'intériorité établit un contact plein de profondeur avec le public, précisément en ne cherchant pas à en capter l'attention. Il me semble que cette série de photos montre ou simplement suggère comment Vincent fait participer ce public à son interprétation. Disons au travail ou au processus d'interprétation, qui donne vie à sa création. En ce sens, par sa posture même, il nous fait partager quelque chose de ce processus auquel on participe sans aucune analyse ni discours.


20h42.

20h43.

20h45.

20h53.

mardi 14 janvier - le duo peirani parisien à l'espace croix baragnon le 9 janvier

Le jeudi 9 janvier, duo Peirani - Parisien à l'espace Croix-Baragnon. Le vendredi 10 janvier, duo Peirani - Parisien à l'espace Croix-Baragnon. Comment aurait-on pu manquer ce double événement ou plus exactement cet événement en deux volets ? Impensable ! On a donc réservé des semaines à l'avance ; on est arrivé une heure avant l'ouverture des portes et ainsi on a pu s'installer au premier rang, exactement à l'endroit où l'on voulait être. Un double concert magnifique avec un programme surprenant au premier abord mais bien construit entre S. Bechet, D. Ellington, Schubert, R. Schumann et des compositions originales de Vincent et d'Emile.  Un bel équilibre entre musique écrite et improvisations ; une belle complémentarité entre les deux instruments.

Avec Françoise et avec l'aide de Charlotte venue avec nous le vendredi, on essaie de retrouver les titres joués par le duo. On a déjà une petite liste, mais incomplète. Par ailleurs, mercredi, nous retournons à Toulouse, ce qui nous laisse peu de temps après avoir résolu tous les problèmes domestiques et autres impedimenta pour peaufiner ce compte-rendu. D'autant plus qu'il faut dire que nous sommes encore quelque peu submergés par nos sensations et autres émotions. C'est pourquoi j'ai décidé de conserver une première trace sous forme de six photographies prises le jeudi et de six autres prises le vendredi. J'aurais pu en sélectionner bien d'autres, mais ce choix, c'est déjà ça...

Ci-dessous, une photo du duo, prise à 20h55, soit vingt minutes environ après le début.


Ces cinq portraits de Vincent sont présentés ci-dessous dans l'ordre chronologique. J'aurais pu les regrouper par types d'attitudes ou de postures ; j'ai préféré finalement cet ordre "naturel" qu'est l'ordre chronologique.

20h51.

20h53.

20h59.

21h00.

21h26.

dimanche 12 janvier 2014

lundi 13 janvier - "accordina(s)" de jacques bolognesi

"Accordina(S)" est un album surprenant et attachant. C'est un disque d'apparence modeste, mais qui en fait est savamment élaboré, parfaitement réalisé et bien plus complexe qu'on ne le pourrait croire. Il se situe dans la droite ligne de l'album "Accordéon(S)", à la couverture aussi noire et sombre que celle d'"Accordina(S)" est blanche, lumineuse et souriante. Je note au passage que le disque précédent dédié à l'accordéon mobilisait pour sa réalisation plusieurs accordéons différents et déjà un accordina Laurent Jarry. De même, pour celui-ci, Jacques Bolognesi a utilisé plusieurs accordinas différents aux caractéristiques très typées. De plus il a fait appel à des collègues, plus exactement des complices de longue date, dont R. Romanelli à l'accordina, Pierre-Yves Sorin à la contrebasse et Marc Fosset à la guitare. Plus professionnels, c'est pas possible... Plusieurs accordinas, un enregistrement re-recording, plusieurs collègues hyper-professionnels, ça finit tout naturellement par faire un album complexe, plein de surprises et de charme.

"Accordina(S)" est composé de seize titres, dont dix sont des compositions de J. Bolognesi lui-même. Les autres compositeurs sont J.S. Bach pour "Badinerie", W.A. Mozart pour la "Petite musique de nuit", F. Mechali pour "Le souffle d'une corde", P.-Y. Sorin pour "La nonchalante", M. Fosset pour "Rio favela" et R. Romanelli pour "Bolonelli".

Ce qui m'a frappé d'emblée à l'écoute de cet album, à l'instar d'"Accordéon(S)" aux influences italiennes, antillaises, parisiennes et aux accents swing tango, etc...,  c'est la diversité des inspirations. C'est ainsi que l'on passe d'un "Tohu-Bohu" plutôt tonique à un blues de derrière les fagots :"Le blues des Touchards" et à la "Badinerie" de Bach. Laquelle "Badinerie" se trouve plus loin arrangée à la mode Bolognesi-Romanelli : titre 10, "Badinerie des deux B" [1].  Mais c'est aussi la "Petite musique de nuit" en titre 6, juste avant "Delirium" que l'on peut dire free. Souvent aussi, on avance sur un chemin entre ballade et blues et c'est touchant. Autre titre surprenant :"Bolonelli", un dialogue de haut vol entre deux accordinas. Et une manière de clin d'œil pour suggérer la complicité qui a présidé à l'enregistrement du morceau. Mais je me rends compte, chemin faisant, que tous les titres seraient à citer pour décrire le puzzle que constitue cet album.

Finalement, alors même que l'accordina est de plus en plus joué par des accordéonistes pour exécuter deux ou trois morceaux, ce disque pourrait bien, étant dédié en totalité à cet instrument, être considéré bientôt, sinon en quelque sorte comme son acte de naissance, du moins comme le signe de sa reconnaissance à part entière à côté de l'accordéon.

Avant de mettre un point final à cet article, deux ou trois mots encore : "Accordina(S)" est publié par Laurent Jarry sous label ctenboite ; l'ingénieur du son, Philippe Abadie, a sorti un cd remarquable du point de vue de sa qualité sonore ; enfin, je pense l'avoir fortement suggéré, "Accordina(S)" est un album surprenant, étonnant et plein de charme.

A toutes fins utiles, ci-dessous un lien vers le site ctenboite et un autre vers celui de J. Bolognesi :

http://www.ctenboite.com/crbst_28.html

http://jacques.bolognesi.free.fr/Monsiteweb/


[1] ... reçu ce jour, lundi 13, un courriel fort aimable de Jacques Bolognesi dont je voudrais citer ici une précision d'importance :

... "La Badinerie des deux B est une composition personnelle voulant rendre hommage au grand Jean-Sébastien BACH pour lequel j'ai une profonde admiration. Mon ami Roland Romanelli qui m'a fait l'honneur et le plaisir de répondre oui pour participer à ce cd en tant qu'invité ne joue pas dans ce titre...Pourquoi des 2 B : Bach et Bolo !
Je tiens à remercier Laurent JARRY pour sa  contribution essentielle" .

Post-scriptum : ce même message fait mention de sites que je n'avais pas su trouver. Je profite de ces compléments pour les donner ci-dessous.  Et j'y ajoute par la même occasion les liens vers des sites de Laurent Jarry que je n'avais pas publiés dans mon article.
 
bolo47@free.fr
jbtrio@free.fr

 
 
LA BOITE D'ACCORDÉON
Laurent JARRY,
facteur-restaurateur d'accordéon
Maître Artisan en Métier d'Art  
Expert de l'Union Française des Experts

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