lundi 31 mars 2014

lundi 31 mars - inventaire

Après avoir consacré quelques articles au festival "Bouteille en bretelles", histoire d'en prolonger le plaisir et d'en garder quelques traces précieuses, il me reste à faire l'inventaire des disques que nous avons achetés et/ou fait signer à cette occasion.

Il y a l'album dédicacé d'Alain Pennec : "Fabulations sonores". Occasion d'échanger quelques mots sur ses fabulations à l'intersection de la réalité et de l'imaginaire. En tout cas, éloge des bistrots. Plus qu'un monde, un univers...
  
Il y a la dédicace de Jean-Louis Matinier au dos du livret du disque ECM : "Les pas du chat noir". Rencontre autour d'un petit déjeuner partagé au Prieuré. On a parlé accordéon, mais aussi peinture et photographie. Il nous dit qu'il admire Braque et qu'il aime beaucoup comme nous la photo signée A. Kertesz en couverture de l'album édité par ECM... Une référence ! On parle de son album "Confluences", d'A. Brahem, de R. Garcia-Fons, de F. Couturier...

Il y a "The Italian Album" de Janne Rättyä. On ne l'a pas encore écouté... Il nous tarde. On espère le retrouver à travers cet album de 2007.

Il y a une dédicace en anglais de Janne Rättyä en dernière page du livret de son album consacré aux "Variations Goldberg". On l'avait emporté avec nous ; on le lui fait signer quelques minutes avant son récital. On fait quelques pas dans les allées du couvent où aura lieu sa prestation. Il est chaleureux. Il ne situe pas Pau, mais on parle de Biarritz...

Il y a la dédicace d'Olivier Manoury sur la couverture de son album "Solo" de la collection Signature / Radio France, 2002. Collection prestigieuse. On est content d'échanger quelques mots sur cet album dont il est manifestement très fier. Quelques mots aussi sur son DVD "Olivier Manoury Quartet / Live at the New Morning", 27 février 2007.


dimanche 30 mars 2014

dimanche 30 mars - youn sun nah quartet avec vincent peirani à odyssud

J'ai dit dans un précédent article quelle fut notre surprise, à notre retour de Bourg-Saint-Andéol, de trouver sur notre ordinateur deux invitations pour le concert de Youn Sun Nah, le lundi 24, à Odyssud. Surprise d'autant plus grande et fondée que nous n'avions pu obtenir aucune réservation autre qu'au rang W malgré nos tentatives multiples depuis des semaines.

Si la discrétion m'interdit d'en dire plus, que l'ami qui nous a fait ce superbe cadeau soit remercié pour sa générosité. Mille mercis ! Cadeau superbe en effet. Un concert exceptionnel. Quatre artistes magnifiques ! Un son tellement pur ! Que dire de plus ? Rien ! Pour comprendre notre enthousiasme, ce ne sont pas les mots qui conviennent.  Ci-dessous donc deux documents YouTube :

- "Lento"

http://www.youtube.com/watch?v=ScfIqEdLx0Q

- "Lament"

http://www.youtube.com/watch?v=csOhhHSQ1H4

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [6] : cinq photonotes d'olivier manoury

Dimanche matin. Olivier Manoury : récital de bandonéon à l'Hôtel Digoine. Un hôtel particulier. La salle est petite, les murs de couleurs vives : une bonbonnière ! De grandes fenêtres laissent entrer la lumière crue du soleil de 11 heures, la surface du Rhône scintille : ce sera un récital en contre-jour. Une estrade tient lieu de scène. Olivier Manoury a une allure de baroudeur. Sympathique. Il sait bien en particulier contextualiser chacune de ses interprétations. Quelques mots pertinents.

Son programme évoque Carlos Gardel ("El Dia Que Me Queras"), Juan Carlos Cobian, Di Caro ("Loca Bohemia"), Astor Piazzolla -forcément -, disons les icônes du tango, mais aussi Thelonius Monk ("Round About Night", "Introspection") ou Bill Evans ("Turn Out The Stars"). En prime, quelques compositions personnelles comme "Al'Che", à la demande de Maurice Béjart pour un ballet, etc...

Au fur et à mesure du déroulement du récital, je suis de plus en plus frappé par la gestuelle d'Olivier Manoury, une gestuelle liée à l'ergonomie des claviers du bandonéon, à la forme même de l'instrument et, si j'ose dire, à la fluidité de son soufflet. Un instrument, à ces égards, fort différent d'un accordéon. D'une certaine façon, on pourrait parler de la gestuelle du bandonéon, tant les mouvements que lui impose Olivier Manoury semblent animés d'une vie propre.

A la fin, je me dis que jouer du bandonéon, c'est pratiquer un art martial. Aïkido, judo, karaté, taekwondo, bandonéon... Même combat !

 11h29.


11h31.

11h37.

11h43.

11h44.
 
Et puis, vers 12h30, comme le devoir de Papou-Mamou nous appelle à Toulouse, nous prenons la route pour rallier Toulouse sans prendre le temps de déjeuner. Au revoir ! Merci pour tout ! On en reparlera ! A l'année prochaine ! Bises !

Ce festival... Une belle réussite !

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [5] : cinq photonotes de jean-louis matinier et marco ambrosini

Samedi, en soirée, Jean-Louis Matinier et Marco Ambrosini au Palais des Evêques. Ils se présentent sous le nom de Duo Inventio. Ils jouent respectivement de l'accordéon et du nyckelharpa. Cet instrument, que je découvre ici, est un instrument à cordes, du type violon, avec des touches. Sauf erreur, il est d'origine italienne, on le trouve dès le Moyen-Age, mais c'est en Suède qu'il s'est implanté jusqu'à nos jours au point d'être devenu le symbole de la musique traditionnelle de ce pays. Et Marco Ambrosini en est un virtuose.

Le concert a lieu dans une salle monumentale du Palais des Evêques, le grenier d'abondance. Impressionnant par ses dimensions, parfait quant à son acoustique. Les deux musiciens sont installés sur une estrade étroite et de faible hauteur. Si l'on observe les photos, on peut noter leur disposition : ils se font face, se présentant de profil par rapport au public. Cette disposition montre a priori ce que sera leur dialogue. Le son du nyckelharpa est d'abord surprenant, mais tout de suite son accord avec l'accordéon est des plus harmonieux. Une musique venue d'ailleurs.

Le programme alterne des compositions originales de J.-L. Matinier et/ou de M. Ambrosini  avec des œuvres de Bach, de Pergolèse ou de Biber. Pour finir, une œuvre d'A. Astier. Il est en tout cas évident que l'on a affaire à des musiciens de formation classique qui ont su s'aventurer sur le territoire du jazz.

Leur concert passe pour moi comme un instant. Je me dis qu'un album en bonne et due forme serait le bienvenu, non pour ressusciter ce moment, mais pour bien m'assurer que je n'ai pas rêvé. En attendant le son, je me contenterai de l'image pour évoquer cet événement.

20H55.


20h57.

20h57.

20h57.

21h11.

samedi 29 mars 2014

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [4] : cinq photonotes de janne rättyä

Samedi, milieu de l'après-midi : récital de Janne Rättyä. Le lieu est beau. Sobre. Les murs et le plafond blancs immaculés. La salle de réunion d'un couvent. Le son s'y déploie en toute liberté. On connaissait ce virtuose finlandais par l'un de ses disques consacré aux "Variations Goldberg". C'est pourquoi son inscription au programme du festival nous avait réjoui et excité notre curiosité. De plus, on l'a découvert juste avant sa prestation, il est très chaleureux. En toute simplicité. Son programme suffit à prouver ses intérêts et, si l'on peut dire, son "niveau" : Terry Riley, Domenico Scarlatti, Johannes Brahms, Kalevi Aho, etc...

Mais, à son écoute, une expression me vient à l'esprit spontanément et quasi inconsciemment : " Une frontière de verre".

Cela mérite quelques éclaircissements, d'abord pour moi-même, et quelques explications aussi. Je me rappelle avoir eu un sentiment analogue, la première année, à l'écoute de Claudio Jacomucci et, l'an dernier, au cours du concert de Medianik. Sentiment renforcé dans les deux cas par les échanges d'après récital, un verre à la main. En assistant à de telles prestations, évidemment je perçois bien qu'il s'agit d'œuvres et d'interprètes du plus haut niveau. Je sens bien intuitivement que l'on a affaire à une maîtrise exceptionnelle qu'il s'agisse des compositions ou des interprétations, mais mon plaisir est plus d'ordre intellectuel (studium) qu'affectif (punctum) et surtout j'ai bien conscience que tout un fonds culturel me fait défaut. J'admire, mais je n'ai pas la chair de poule comme il m'arrive en écoutant Peirani ou Ithursarry ou Suarez ou Bruno Maurice, sans compter forcément Galliano. J'attribue ce manque aux limites mêmes de ma culture musicale. Ce sont ces limites qui me font penser que je me heurte à une frontière de verre.

Ces limites, il suffit d'une discussion avec des professionnels de l'accordéon, pour que j'en prenne conscience. Elles sont difficiles à réduire, mais en écoutant beaucoup les jugements des dits professionnels, j'apprends un peu à chaque fois. Humilité !

Mais, au cours du récital, comme j'observais attentivement Janne Rättyä, une autre expression m'est venue à l'esprit : "La mimique comme contrepoint". J'ai essayé d'en donner une idée avec les photos que j'ai choisies. On peut y voir l'expressivité du visage de cet artiste. A l'observer, on a l'impression, si je puis dire, de deux lignes mélodiques juxtaposées : celle qu'il crée avec son instrument et ses doigts, celle qu'il exprime avec ses mimiques. Une sorte de gestuelle à deux niveaux, comme un discours et son double. Fascinant !  

17h30.


17h30.

17h31



17h43



18h02.

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles [3] : cinq photonotes d'alain pennec

Samedi matin, à la Cascade, une vaste salle dédiée aux arts du cirque, récital d'Alain Pennec : "Fabulations sonores".

Rencontre énigmatique. Art modeste. Eloge du bistrot breton.

J'ai essayé, dans l'article précédent, de justifier pourquoi je qualifiais l'art de Pascal Contet d'énigmatique. Ici, pour d'autres raisons, c'est évident : pendant que la salle se remplit, les spectateurs ont en effet la surprise de découvrir, absolument immobile, Alain Pennec, le visage masqué, tenant fermement en mains son diatonique. On ne peut pas évidemment ne pas s'interroger sur la physionomie de celui qui ainsi se cache.

La salle est vaste, le public est installé sur des gradins et l'artiste est assis au niveau du parterre. Pas de scène surélevée. Malgré les dimensions du lieu, une impression de proximité et presque d'intimité. D'entrée, toujours masqué, Alain Pennec, avec son diatonique, nous introduit dans son univers. Une partie de l'énigme est ainsi dévoilée.

A propos de diatonique... Il y a, à Sète, un musée que l'on affectionne : le musée des arts modestes. Il s'agit essentiellement d'objets populaires et de tableaux ou de sculptures proches des œuvres dites de l'art naïf. Pas de musique, pas d'instruments de musique. Eh bien, justement, dans mon musée imaginaire de l'art modeste, je place en bon rang le diatonique et tout particulièrement celui d'Alain Pennec. Avec, tout à côté, les masques qui l'entourent et dont, au cours de son concert, il narre la vie.

Une narration qui prend naissance dans les bistrots de son enfance. Bistrots réels ? Bistrots rêvés ? Peu importe ! Les réels nous font rêver et les imaginaires sont si réalistes qu'un jour, dans quelque bistrot, ils se réaliseront "pour de vrai". Bref ! Les histoires d'Alain Pennec ont leurs racines dans d'autres bistrots des accordéons... C'est en ce sens que l'on peut parler d'éloge du bistrot.  


11h16. Une présence énigmatique ! 


11h18. Six masques en quête d'auteur !


11h30. Alain Pennec à visage découvert.



12h02. L'artiste dans ses pensées...

 
12h07. La dégustation annoncée aidant, il commence à faire soif... Le récital se termine avec un mini-diato. Pour peu, on penserait à Fellini.

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [2] : cinq photonotes de marie-christine barrault et pascal contet

Vendredi soir. Premier concert. Salle municipale : un volume vaste, haut de plafond. Une scène large et profonde. Un espace aux murs sans décorations. Marie-Christine Barrault et Pascal Contet sont venus y évoquer la musique de Chopin, ses mazurkas, et sa relation avec George Sand. Sur cette scène nue, ils sont exposés, elle, à gauche, disant son texte tout en faisant quelques pas, lui, à droite, assis, à l'exception d'un ou deux moments où il se lève et se rapproche d'elle. Sobriété. Je dois dire que j'aime beaucoup cette rigueur, cette absence totale d'esbroufe et d'effets faciles.

Ce qui d'emblée me frappe c'est la diction de M.-C. Barrault, non pas la diction au sens de l'articulation comme technique, mais la diction comme ligne mélodique qui introduit l'auditeur à la saisie de la signification du texte. Une certaine manière de donner au texte toute sa résonance. Je suis frappé aussi de voir comment ses mouvements sont réglés. Tout en simplicité. Le sens coule de source.

Quant à Pascal, vêtement noir, accordéon noir, plus je l'écoute en récital ou en concert, plus je suis sensible à ce que j'appellerais la dimension énigmatique de sa présence et de son jeu. De ce point de vue, les photos ci-dessous illustrent bien ce que je veux dire. Mais il faut que je m'explique sur ce terme: "énigmatique". Je veux dire que ses improvisations, genre où il excelle, ici sur la trame ou sur des thèmes de mazurkas, sont pour moi comme des énigmes dont le sens se manifeste peu à peu. Qu'il s'agisse de propositions lapidaires, avec une certaine fulgurance, ou de propositions développées et complexes, chaque fois j'ai affaire à l'exposition d'un problème et à sa résolution. C'est en cela que son jeu me parait fascinant car toujours surprenant.

Fascination aussi pour sa posture. Mais je n'en dis pas plus ; il me semble que les images ci-dessous manifestent assez bien qu'il s'agit d'un art sans concessions. C'est une affaire entre l'accordéoniste, son instrument et son inspiration.

20h59.


20h59.

21h01.

21h14.


21h17
 
post scriptum - " regards croisés" : je découvre à l'instant l'article de Françoise sur ce concert. Je trouve que nos deux points de vue sont tout à fait complémentaires. Qu'en pensez-vous ?
 
 
 
 
 
 
 
 

vendredi 28 mars 2014

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [1] : quelques réflexions préalables avant un compte-rendu... et cinq photonotes de patrick guillot

Rendre compte du festival "Bouteille en bretelles" n'est pas un exercice facile. Du moins pour moi. au point de départ, il y a l'évidence du plaisir éprouvé en assistant aux différents événements. Il y a aussi cette fatigue qui résulte de l'attention que chaque concert ou récital exige. Mais comment traduire cette évidence en mots ? Je ne dispose pas en effet des notions et du vocabulaire musicologique nécessaires pour en faire l'analyse. Et d'ailleurs, est-ce d'analyse qu'il s'agit ? A mon sens, non, car l'analyse est toujours mise en pièces, décomposition d'une totalité en ses éléments. Une fois qu'on a bien distingué toutes les pièces et morceaux, c'est la vie même qui s'est évaporée. Plus on analyse un objet, moins on est à même d'en comprendre l'âme. C'est l'analyse ou la vie. Le scalpel ou la compréhension intuitive.

Mais si l'on ne prend pas ce chemin, alors quoi ? On peut essayer de trouver les mots pour dire les sensations éprouvées. C'est la voie de la subjectivité, par opposition à la voie de l'analyse, i.e. de l'objectivité. Mais cette voie a ses limites, en particulier le risque de manquer de précision au plan psychologique. Le risque de cette approche, c'est de ne disposer que d'un vocabulaire général pour traduire ce qu'il y a de plus personnel : la subjectivité de chacun. Bref ! Suivant le vocabulaire philosophique, me voilà en pleine aporie. En d'autres termes face à deux chemins sans issue : l'analyse objective et l'expression subjective de ce qui s'est passé, de ce qui a eu lieu et que j'ai vécu intensément et de façon unique. Mais, bon ! On ne va pas se morfondre en attendant une improbable solution.

Tout au contraire, on se met en route... On verra bien ce qu'il adviendra... En paraphrasant le poète Antonio Machado, je dirais que s'il n'y a pas de chemin tout tracé, c'est en marchant qu'on le tracera... Et qu'on saura ce que l'on veut dire.

En route donc et d'abord cinq photonotes de Patrick Guillot en charge de l'animation musicale de l'ouverture et de son buffet. Un rôle pas si facile que cela. Les gens se retrouvent ou se découvrent. L'air bruisse des conversations des petits groupes qui se forment et se défont spontanément. Les échanges vont bon train. Enjoués ! On apprécie ce moment du buffet. On entend sans l'écouter vraiment l'accordéon de Patrick Guillot. C'est comme une présence subliminale, à la frange de la conscience et cependant déterminante pour lancer le festival sur de bons rails.

Quant à nous, Françoise et moi, nous y retrouvons le triumvirat des organisateurs, les bénévoles et  Pascal Contet ; nous y croisons Jean-Louis Matinier : on découvre que nous logeons au même hôtel, on décide de prendre le petit déjeuner ensemble. Une rencontre immédiatement amicale. On quitte le buffet pour rejoindre la salle municipale où doivent se produire Marie-Christine Barrault et Pascal Contet... Le temps est froid et pluvieux, mais l'on ne s'en rend pas compte.

18h58.    


18h59.


19h00.

19h10.

19h11.

jeudi 27 mars 2014

vendredi 28 mars - alerte agenda ! le festival de trentels

... reçu ce matin le courriel ci-dessous... De beaux moments en perspective... Pour tout savoir sur ce festival et tout prévoir pour y assister, il suffit de cliquer sur l'adresse ci-dessous...

 Association Plein Vent       Maison des Loisirs
 Lustrac 47140 Trentels
     05 53 41 60 05




From: accordeons-nous47@live.fr
Subject: Festival # 11
Date: Thu, 27 Mar 2014 11:33:24 +0100



 
 

C'est au week-end de l'Ascension... la 11ème édition du festival
"Accordéons-nous à Trentels"

Des concerts
Des stages.
Un bal gratuit le dimanche.
Un plus : la conférence de Patrick Lavaud sur l'accordéon diatonique dans les Landes de Gascogne.

Toutes les informations sur le site: tarifs, réservations, dates et horaires... Réservez en prévente vos places avant le 20 mai.
Et n'oubliez pas d'en parler autour de vous...

Excusez les doublons

  Association Plein Vent
       Maison des Loisirs
 Lustrac 47140 Trentels
     05 53 41 60 05

vendredi 28 mars - bouteille en bretelles : organisation et environnement

Après "Bouteille en bretelles"... Je me donne un peu de temps pour mettre de l'ordre dans mes impressions. Ce n'est pas une tâche facile tant celles-ci ont été multiples et intenses. Pour avancer un peu, je m'appuie sur les photos que je sélectionne, ce sont de bons déclencheurs de mémoire, mais aussi sur nos interminables discussions et échanges, ce sont d'efficaces activateurs de souvenirs, et encore sur les programmes de chaque concert ou récital.

Ces programmes, on les voit ci-dessous. Ils sont distribués à l'entrée de chaque événement. J'y attache une grande importance car ils représentent bien pour moi toute la qualité de l'organisation du festival. Chacun de ces programmes est composé de quatre pages : la page-titre présente le ou les artistes, le titre du concert ou récital, la date, le lieu. Avec le sigle Adara. La page 2 situe le ou les artistes en quelques mots. La page 3 donne le détail du programme prévu et des indications historiques sur le lieu d'accueil. La page 4 fait la liste des partenaires et des domaines viticoles proposant une dégustation à l'issue du concert ou récital. C'est une bonne manière de créer des attentes positives.

J'ai souvent insisté, dans ce blog, sur cette idée qu'un concert ou un festival est indissociable de son environnement. Le plaisir qu'on y prend est, pour moi, inséparable de cet environnement : moment, lieu, respect des horaires, organisation. De ce point de vue,  l'organisation de ce festival est remarquable. De l'horlogerie de précision ! Avec un sens aigu de la convivialité en prime. Je note d'ailleurs à ce sujet - je pense que c'est un bon critère - que plusieurs des artistes ont été présents pour écouter leurs collègues et pour échanger avec eux. Tout le contraire d'une attitude qui consiste à faire sa prestation et puis s'en va... Ils étaient manifestement contents de se retrouver et, un verre à la main, d'échanger quelques mots avec leur public. Nous aussi !  

   

mercredi 26 mars 2014

jeudi 27 mars - chantiers : bouteille en bretelles à bourg saint andéol, youn sun nah à Odyssud...

"Bouteille en bretelles", puis, dans la foulée, Youn Sun Nah en quartet à Odyssud, ça fait beaucoup à assimiler. Bref ! On a la tête pleine de bonnes sensations et il est vraiment trop tôt pour mettre un peu d'ordre entre les bons moments que nous avons vécus. C'est pourquoi, pour l'heure, je m'en tiens à quelques points de repères factuels.

Jeudi. Pau-Toulouse. On va chercher Charlotte au collège et Camille à l'école et puis, la soirée durant, on joue Papou-Mamou.

Vendredi matin, lever à 6h45. Vers 7h30, on conduit les filles au collège et à l'école. On prend la rocade ; on la quitte au péage vers Montpellier. Arrivée à Bourg Saint Andéol vers 12h30. Déjeuner. On rejoint l'hôtel : le patron nous reconnait. Troisième festival, troisième séjour au "Prieuré", au bord du Rhône. On y croise Jean-Louis Matinier. En fin d'après-midi, ouverture du festival par les trois organisateurs en chef : Agnès, Caroline, Dominique.



"Bouteille en bretelles", c'est un festival qui se fonde sur trois piliers culturels : l'accordéon, le vin, le patrimoine architectural. Il met aussi en jeu trois instruments proches parents : l'accordéon chromatique, le diatonique, le bandonéon.



Décidément, on est sous le signe du chiffre "3" : organisateurs, axes culturels, instruments. Discours, buffet. On retrouve Jean-Louis Matinier et Pascal Contet. Echanges agréables. On reconnait plusieurs bénévoles. Echanges sympathiques. Un accordéon Roland nous accompagne : Patrick Guillot.

En soirée, Marie-Christine Barrault et Pascal Contet évoquent Chopin et Sand. Lecture de poèmes, lecture de lettres de George Sand. Pascal Contet alterne mazurkas et improvisations.

Samedi... Encore "3"! En "1", le matin, Alain Pennec, sa verve, ses histoires de bars bretons, ses masques et son diatonique. Evidemment "l'autre bistrot des accordéons" est plein de sympathie pour ces récits de comptoirs, plus ou moins imaginaires. En "2", l'après-midi, Janne Rättyä : du grand art. Alternance de pièces académiques et d'œuvres contemporaines. En "3", en soirée, "Duo Inventio" : Jean-Louis Matinier et Marco Ambrosini, nyckelharpa. Un duo qui fonctionne à merveille. Pour moi, le moment où j'ai éprouvé la plus forte intensité d'évocation.

Dimanche matin, Olivier Manoury, bandonéon, en un lieu surréaliste : l'hôtel Digoine.

Le festival continuait l'après-midi, mais comme le devoir nous appelait à Toulouse auprès de Charlotte et Camille, il a bien fallu quitter ces lieux magiques.   

Arrivée donc en milieu d'après-midi à Toulouse. On a prévu de rentrer à Pau dès demain matin. Mais, une surprise de taille nous attendait parmi nos courriels : une invitation au concert de Youn Sun Nah, à Odyssud, ce lundi soir 24 mars. Youn Sun Nah s'y produit en quartet ave Vincent Peirani, Ulf Wakenius à la guitare et Simon Tailleu à la contrebasse. Imaginez notre surprise et notre joie. Les réservations sont closes depuis des semaines et, alors qu'on avait téléphoné dès le premier jour des réservations, on avait renoncé car il ne restait des places qu'à partir de la rangée W.

Bien sûr, je reviendrai sur cette soirée. Ce qui est certain, c'est qu'elle fut exceptionnelle. inoubliable !



Evidemment, toute prise de vue, tout enregistrement sont strictement interdits. Pour l'instant, les instruments attendent les musiciens. A côté de nous, l'ingénieur du son. Position stratégique du point de vue du son. Position stratégique aussi pour voir et comprendre le jeu de signaux entre celui-ci et Vincent Peirani.



Et puis, mardi matin, lever à 6h45. On accompagne Charlotte et Camille, qui au collège, qui à l'école. On prend la rocade. On la quitte non plus au péage de Montpellier, mais tout simplement en sortant vers Pau. La vie de tous les jours, le train-train quotidien. On déjeune à l'Ombrière, notre cantine. L'après-midi je rends visite à ma mère en sa maison de retraite : elle est très faible, ses propos sont quasi inaudibles et, en tout cas, incohérents. Un crève-coeur. En soirée, visite rituelle à l'hypermarché... On ne peut pas vivre en permanence sur un petit nuage. 

mercredi 26 mars - actualité du duo intermezzo

... reçu ce matin un courriel du Duo Intermezzo... C'est un vrai plaisir de le répercuter...

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mercredi 19 mars 2014

vendredi 21 mars - spécial copinage

Spécial copinage ! Je viens de recevoir le courriel ci-dessous par lequel Florian Demonsant relaie une information transmise par Jean-Luc Amestoy, que je relaie à mon tour sans délai.  
 
Salut les accordéonistes!
 
Une info de Jean-Luc Amestoy...
 
Florian Demonsant67 avenue de Castres
315
00 Toulouse
+33 6 15 25 72 42
florian.demonsant@yahoo.fr
http://my.zikinf.com/floriandemonsant

http://www.pulcinellamusic.com

----- Mail transféré -----
De : Jean-Luc Amestoy <jeanlucamestoymic@gmail.com>
À
Envoyé le : Mercredi 19 mars 2014 16h16
Objet : Stage d'accordéon
Je vous fais passer l'info sur l'organisation d'un stage à Pâques avec Regis Gizavo, dans le Vercors : j'en ai fait un là-bas, le site est magnifique et l'accueil super : 
 
N'hésitez pas à faire tourner 

La bise
JLuc

jeudi 20 mars - ofofof

"Ofofof" est le titre d'un album du Jerez Le Cam Quartet, publié sous label Manana en 2012. Ce quartet est composé de Jerez Le Cam au piano, Iacob Maciuca, violon, JuanJo Mosalini, bandonéon, Mihai Trestian, cymbalum. On retrouve bien dans cette composition le projet de Jerez Le Cam, qui est de créer un tango ballkanique. Piano et bandonéon, cymbalum et violon.

Ci-dessous, un lien vers un document vidéo tout à fait intéressant, qui est une bonne introduction au projet de Jerez Le Cam. Je m'en tiens là pour l'instant, car je manque de temps pour écouter "Ofofof" avec toute l'attention nécessaire et plus encore pour en rendre compte correctement. J'y reviendrai plus tard.

 https://www.youtube.com/watch?v=TkAaBkWjtIU

J'ai déjà dit dans mon article précédent comment je restais perplexe devant cette évidence que je manquais de temps pour écouter tous les albums que je souhaiterais écouter. Où passe mon temps ? En tout cas, la retraite n'est pas ce farniente que ceux qui n'en font pas partie imaginent. Un début d'explication cependant : si un retraité a toujours besoin de plus en plus de temps pour faire ce qu'il a à faire, évidemment ça explique qu'il passe son temps à manquer de temps. Et puis il faut dire qu'avec les années le temps s'accélère. A dix ans, une année est un dixième de la vie d'un individu ; à soixante ans, c'est un soixantième... Pas besoin d'être très fort en arithmétique pour comprendre ça...

jeudi 20 mars - aqustico

J'ai dit dans un précédent article comment j'avais découvert l'album "aQustico" dont Luca Aquino à la trompette est le leader. Un album publié en 2013 par Tük Music, le label fondé par Paolo Fresu, ce qui suffit pour en situer la couleur. Avec Luca Aquino, l'accordéoniste Carmine Ioanna.

Comme je manque de temps pour écouter les sept titres de ce disque, en tout cas comme je manque de temps pour une écoute attentive, je m'en tiens aujourd'hui à en donner le lien vers Deezer.

luca http://www.deezer.com/album/7046063

On y reviendra.

Quant à ceux qui, me sachant à la retraite, se demandent comment je peux ainsi manquer de temps pour faire ce que j'ai envie, qu'ils sachent que moi-même je ne comprends pas comment c'est possible.

mardi 18 mars 2014

jeudi 20 mars - nigel kennedy et richard galliano st prex classics festival 2013

... reçu cet après-midi un courriel amical de Thierry C. avec le lien ci-dessous.

https://www.youtube.com/watch?v=XGIx7o2E8u8

Il s'agit de l'enregistrement d'un concert donné par Nigel Kennedy, violoniste, et Richard Galliano dans le cadre du St Prex Classics Festival 2013. Le 31 août 2013 précisément. Le document dure 1:32:52. Et c'est exceptionnel.

Nigel Kennedy d'abord, accompagné par une formation d'une dizaine de musiciens (violons, contrebasse, guitare (il me semble avoir reconnu J.-M. Ecay), piano, flûte, etc...)) pour un morceau d'environ quinze minutes. Puis un solo de Richard Galliano. Puis N. Kennedy et R. Galliano à l'accordina. Et puis je vous laisse découvrir le reste où l'on rencontre du tango rock, selon le vœu de C. Nougaro, et in fine la frénésie cajun. Que dire, sinon que si le mot improvisation a un sens c'est exactement le terme qui convient ici pour définir la prestation de ces deux artistes d'exception.

Bonne écoute... Merci Thierry !

lundi 17 mars 2014

mercredi 19 mars - peirani & parisien duo art : "belle époque"

Je me souviens que j'avais essayé en son temps de dire toute notre admiration pour le duo formé par Vincent Peirani et Emile Parisien. J'avais alors fait deux articles datés du 14 janvier pour rendre compte de leurs concerts du 9 et du 10 janvier à l'espace Croix-Baragnon à Toulouse. Et voilà que vient de sortir un album :"Belle Epoque", 2014 ACT Music.  Un label qui suffit pour situer ce disque au plus haut niveau. D'ailleurs, "Choc Jazz Jazzman", c'est une référence. Et déjà les revues ou émissions spécialisées se sont fait, par leurs éloges justifiés, l'écho des qualités de cet opus.

Incidemment, je note que Françoise, elle-même, avait alors dit, dans son blog, le talent de Vincent Peirani pour les duos. Salque, Portal, Parisien...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2014/01/vincent-peirani-aussi-le-talent-des-duos.html

Mais, revenons à "Belle Epoque"... D'abord, la couverture. Je note au dos de la pochette : Cover Art (Detail) by Philip Taaffe / ACT Art Collection. Très classe. Minimaliste. Une épure. Quant au titre, Vincent et Emile en donnent la clé dans le paragraphe suivant. Je cite :"La création de ce répertoire nous a plongés dans un état d'euphorie, de légèreté, mélangeant nos influences allant de la musique populaire aux compositeurs du début du XXème en passant par le jazz bien sûr ou encore les musiques du monde. Tous ces éléments réunis ont fait écho à un état d'esprit, un temps où les gens s'amusaient, étaient insouciants, curieux, heureux de découvrir de nouvelles choses. En d'autres termes : La Belle Epoque ! "

Dans ce répertoire, on trouve donc S. Bechet, H. Lodge, M. Irving ou D. Ellington mais aussi des compositions originales, parce que la vie continue...



Mais, finalement, pour que chacun comprenne notre enthousiasme,  j'ai trouvé un document YouTube qui me parait plus démonstratif et convaincant que mon discours. Il s'agit d'un enregistrement du duo à l'Olympia, à Paris, le 16.12.2013. La durée est de 8:03. Le titre ? "Song of Medina [Casbah]" de Sidney Bechet.

https://www.youtube.com/watch?v=oBJfKzX8oCE

ps : je dois ajouter, même s'il ne s'agit que d'une considération subjective et très personnelle, que de voir Vincent et Emile se référer à Bechet, Ellington ou Lodge pour en faire leur "chose", c'est assez réjouissant. C'est pour nous comme se baigner dans une source de jouvence...

dimanche 16 mars 2014

mardi 18 mars - jacques pellarin : "my french cinema"

Jacques Pellarin fait partie de ces accordéonistes dont je suis le travail de création avec intérêt et disons-le avec une certaine gourmandise. Je pense à Bruno Maurice, à Philippe de Ezcurra, à Lionel Suarez, à Vincent Peirani, à Daniel Mille, à David Venitucci, à Tuur Florizoone, à Manu Comté, à Pascal Contet, etc... C'est dire qu'il est en bonne compagnie dans ce panthéon personnel.

Pour le connaitre un peu plus concrètement et, éventuellement pour lui commander l'un de ses albums, un clic suffit sur le lien ci-dessous.

http://www.jacquespellarin.fr/

De manière un peu simpliste, j'en conviens, je classe les accordéonistes en deux grandes catégories : ceux dont la carrière se déroule comme une trajectoire déjà tracée et ceux pour qui la carrière se construit comme un parcours en partie imprévisible. Les premiers, pourrait-on dire, avancent en mettant leurs pas dans les traces déjà-là, qui les guident, les autres ouvrent leur chemin hors des sentiers battus. Inutile d'insister, c'est à ceux-ci que va toute ma sympathie. Et Jacques Pellarin, justement, est de ces défricheurs. Pour s'en convaincre, il suffit de suivre son parcours, de Baïkal Duo à "My French Cinema". On voit bien qu'il ne s'inscrit pas dans une ligne continue, mais plutôt dans une ligne faite d'essais, parfois de voies sans issue, en tout cas toujours écrite sous le signe de la prise de risques.

Pourquoi donc ai-je pris tant de plaisir à l'écoute de cette dernière création ? Deux raisons me viennent immédiatement à l'esprit : d'une part, le son si spécifique de son accordéon, un son singulier, qui est sa signature, que je reconnaitrais entre mille, même si les mots pour le décrire me font défaut. D'autre part, la manière dont il décline son idée organisatrice ou, si l'on veut, son concept, à savoir proposer les douze titres de l'album comme autant de musiques de film. C'est comme si l'écoute de ces douze bandes-son suscitait spontanément chez nous, auditeurs, autant de films, autant de récits en images... presque comme des scénarios de nouvelles en images. De ce point de vue, c'est une vraie réussite : j'écoute et je vois défiler les images correspondantes. Chacun sans doute se fait son film, mais nul n'échappe à ce travail d'imagination. C'est en cela que je parle de réussite.

Après, je noterais volontiers une autre qualité transversale à tous les morceaux, je veux dire une certaine tonalité, une certaine couleur. Pour exprimer ma pensée, ce sont des notions comme clair-obscur, demi-teinte, sucré-salé, mezza-voce,  doux-amer qui me viennent à l'esprit. Une sorte d'alliance de contraires, mais surtout un univers tout en nuances. Ce qui, entre parenthèses, implique une belle maîtrise technique...    

lundi 17 mars - eric bijon quintet : "isles"

"Connaissez-vous Eric Bijon ?"

A cette question, il y a quelques jours encore, j'aurais répondu "non". Mais, depuis, j'ai eu l'occasion de l'écouter sur son soundcloud et, actuellement, je découvre l'album qu'il a créé avec son quintet : "Isles", Isles-Records, enregistré en février 2011. Aujourd'hui, je répondrais "oui".

Son quintet est formé par lui-même, composition, arrangements, accordéon ; François Laizeau, batterie ; Jean-François Michel, saxophone alto ; Patrice Bailly, trompette et Yves Torchinsky, contrebasse.

Pour mieux le connaitre, le lien ci-dessous mène à son site.  On peut écouter trois titres qui donnent une idée bien conforme à son style. On peut aussi facilement commander l'album. On ne le regrettera pas.

http://www.ericbijon5.com/

On trouvera la pochette de son album dans mon article daté du samedi 15 et intitulé "chantiers..."

Bon ! Après trois écoutes des dix titres, j'ai décidé de me donner un peu de temps avant d'essayer d'approfondir mes impressions, mais, en attendant, quelques notes synthétiques sur l'ensemble et analytiques sur chaque morceau. A l'écoute donc d'"Isles",  deux impressions me sont venues à l'esprit ou plus exactement une image et une notion. L'image, c'est celle des pièces d'un puzzle qui se construit peu à peu ; la notion, c'est celle de variations, comme si chaque titre se développait à partir d'une inspiration unique et profondément personnelle. Comme si chaque morceau était une manière de "tourner autour" d'une idée, comme s'il s'agissait de composition en composition de lui donner une forme.

Autre impression générale : j'ai été sensible au son de la trompette, que j'ai bien apprécié. Grosso modo en effet je distingue des trompettes extraverties, par exemple L. Amstrong ou D. Gillepsie, et des trompettes intimistes ou introverties, comme M. Davis ou D. Douglas. Disons des trompettes solaires et des trompettes crépusculaires. Celle de Patrice Bailly relève de la seconde catégorie et d'une certaine manière elle donne sa couleur à l'ensemble de cet opus. En tout cas, c'est ainsi que je l'ai ressenti.

Maintenant, quelques mots pour garder trace de mes premières impressions d'écoute.

- "Instabile". Entre ballade et déambulation méditative. La trompette trace le chemin. L'accordéon et la batterie, particulièrement suaves.
- "Altaïr". C'est comme si, à la suite du morceau initial, on s'engageait dans une deuxième étape. On prend son temps... Le temps de quoi ? Le temps ! On prend son temps... c'est tout ! Et c'est bien !
- "Sorekara". Il s'agit bien d'installer un climat, de suggérer une histoire. A charge pour chacun de "se" l'imaginer sur la trame proposée. C'est comme un tissage noué entre les instruments autour de la trompette.
- "Marre de cristal".  Une intro fragile qui prépare l'attention à ce qui va suivre. Un certain suspense. "Il était une fois..."
- "Farö". Pour le coup, j'ai perçu comme quelque chose d'oriental, non quant au son, mais quant au rythme.
- "Dig". La batterie donne le ton ou le temps et entraine le reste de la troupe à sa suite.
- "Shima". Je ne saurais ni analyser, ni argumenter mon sentiment, mais ce morceau m'a frappé encore plus que les autres. Disons que, pour l'heure, il serait pour moi emblématique de l'ensemble. Si le mot n'était pas galvaudé, je dirais qu'il y a quelque chose d'envoûtant. En ce sens en effet, il est bien emblématique de cet opus.
- "Main dans la main". La présence de l'accordéon m'a particulièrement frappé. Je trouve qu'il donne beaucoup de profondeur au jeu des autres instruments. Profondeur que je reconnais d'ailleurs dans plusieurs autres morceaux, donnée par l'accordéon ou par la batterie ou par la contrebasse.
- "La femme des sables". Un morceau spécifique ou du moins que je perçois comme tel par rapport à l'ensemble de l'album. Entre frémissement, ligne claire obstinée et explosion joyeuse. Moins intimiste et introverti que les autres morceaux.
- "Ok ciao". La trompette et le saxophone, un dialogue plein d'intensité. Pas de tension. D'intensité. Je retrouve bien dans ce dernier morceau l'inspiration crépusculaire que j'associais plus haut au son et au phrasé de la trompette. Une inspiration qui m'évoque souvent cette atmosphère qui définit cet entre deux que l'on nomme "entre chien et loup". Comme cette expression a déjà été utilisée par Daniel Mille, on lui en laisse la propriété. Mais, pour moi qui admire profondément l'accordéon de celui-ci, le rapprochement n'est pas fortuit.

Voilà ! Tout ça est encore bien superficiel. Tout ça demande approfondissement. En tout cas, ce qui est sûr, c'est que c'est un beau disque, très attachant.  





dimanche 16 mars - alerte agenda ! festival de trentels

La programmation du festival "Accordéons-nous" à Trentels est consultable sur le site ci-dessous.

http://accordeon.catfamilie.com/programme-2014/

Une fois encore, c'est du haut niveau... Pour s'en convaincre il n'est que de jeter un coup d'œil sur le programme ci-dessous.

Programmation de la 11ème édition

du Festival Accordéons-nous à Trentels

 

Jeudi 29 mai – Eglise de Ladignac :

DUO BILIKA – 21h00

avec Didier Ithursarry (accordéon) et Kristof HIRIART (chant)

Vendredi 30 mai – Salle des fêtes de Trentels :

TRIO S-TRES – 20h30

avec Didier Laloy (accordéon), Pascal CHARDOME (guitare, piano), Frédéric MALEMPRE (percussions)

TEREM QUARTET - 22h30

avec Andrey Konstantinov (domra soprano), Alexey Barshchev (domra contralto), Andrey Smirnov (accordéon), Mikhail Dzyudze (balalaïka basse)

Samedi 31 mai – Salle des fêtes de Trentels :

GORKA HERMOSA TRIO  - 20h30

avec Gorka HERMOSA (accordéon), Alberto Vaquero (trompette), Javier Mayor (contrebasse)

TITI ROBIN TRIO – 22h30

avec Titi Robin ( ‘oud, guitare, bouzouq), Francis Varis (accordéon) , Ze Luis Nascimento (percussions)

samedi 15 mars 2014

samedi 15 mars - chantiers...

Chantiers... Juste une petite mise au point. Quatre albums (*) que j'ai hâte d'écouter.

Dimanche soir, "les petits" débarquent de leur semaine à Cauterets, bronzés et chargés de leur matériel de ski. Lundi matin, après une étape à Pau : dîner, coucher et petit déjeuner, ils repartent pour quelques jours à Hossegor. Avec eux, le chien et le lapin qui vont s'oxygéner au bord de l'océan. Françoise part avec eux. C'est l'assurance de bien manger. Je reste à Pau pour faire quelques rangements. J'écoute Minvielle en boucle et j'y trouve à chaque fois de nouvelles raisons de m'extasier.

Mardi, entre deux moments de mise en ordre, un petit tour au Parvis. Je fouille parmi les disques de jazz à la recherche de quelque nouveauté. C'est le hasard qui me guide. Il ne me déçoit jamais. C'est ainsi que je finis par tomber sur une pochette plutôt minimaliste. Mais qui, telle quelle, attire mon attention. En couverture, Luca Aquino, "aQustico". Aucune information. Au verso, Luca Aquino, trompette et bugle, Carmine Ioanna, accordéon. A ce duo s'ajoutent piano, contrebasse et batterie-percussions. Comme je veux découvrir ce disque avec Françoise, j'attendrai d'avoir rejoint la tribu, mercredi après-midi , pour l'écouter. A découvrir donc...


Mercredi matin. Le facteur dépose dans la boite à lettres un colis : "Belle Epoque" de Vincent Peirani et Emile Parisien, et "Ofofof" du Jerez Le Cam Quartet.  En fait, l'occasion fait le larron, le port était gratuit à partir de 25 euros de commande. J'en ai profité pour ajouter cet album à ma commande de "Belle Epoque". Jerez le Cam est en effet un musicien, compositeur, interprète  et leader, dont on suit le projet avec beaucoup d'intérêt. Il me tarde évidemment de les écouter, mais, bon, un peu de patience, j'attendrai d'être à Hossegor.

... En fait, la vie à Hossegor, c'est plutôt communautaire, du coup, on n'a même pas eu l'occasion ni le temps de découvrir "Ofofof" et de retrouver "Belle Epoque", que l'on avait découvert cet hiver à Toulouse, à l'espace Croix-Baragnon.  On préfère attendre de bonnes conditions...


Retour à Pau, vendredi, un peu avant minuit. On dépose les bagages dans l'entrée, on vérifie que tout va bien, on vide la boite à lettres. Des pubs et du courrier sans importance. Et un colis : "My french cinema" de Jacques Pellarin.

Rien ne pouvait nous faire plus de plaisir. Un cd, quelques lignes amicales, le titre 10 :"Le bistrot des accordéons"... Une attention qui nous touche beaucoup. Jacques Pellarin, c'est beaucoup plus qu'une carrière, c'est un projet... Et pour nous c'est un vrai bonheur de le suivre dans son parcours... Forcément, il nous tarde de l'écouter.


En attendant, cet après-midi, je rends visite à ma mère en sa maison de retraite...

Mais, comme je consultais le contenu de la boite à lettres avant d'aller manger un morceau chez "le chinois" (qui est d'ailleurs cambodgien), une bonne surprise m'attendait : "Isles", un album de dix titres su Eric Bijon Quintet. D'emblée, sa facture minimaliste me plait. J'ai hâte de découvrir ses compositions. D'autant plus que j'en ai eu déjà un aperçu par son soundcloud et que j'apprécie...


 
(*) Finalement, avec celui-ci, c'est bien de cinq albums qu'il s'agit.

lundi 10 mars 2014

lundi 10 mars - petits compléments à "suivez minvielle... if you can !

J'ai dit dans mon article daté de dimanche comment j'avais découvert le double album d'André Minvielle titré "Suivez Minvielle if you can !", un opus enregistré en direct, en 2013, au cours de deux concerts, dont "Tandem" avec Lionel Suarez et "Abcd'erre de la vocalchimie" en solo.

J'ai essayé de dire aussi mon admiration d'une part pour Lionel Suarez et d'autre part pour André Minvielle, chacun dans son registre. Mais j'ai bien conscience de manquer de mots pour traduire le plaisir que je trouve à les écouter. C'est pourquoi je me contenterai ici de joindre trois liens vers  des moments qui, me semble-t-il, sont de nature à faire comprendre ce que je veux dire et à faire partager mon enthousiasme.  En tout cas, je l'espère. Avec, peut-être, une mention toute particulière pour "Juliette et Lucie". 

http://www.youtube.com/watch?v=8UWbL0BOg0w

http://www.youtube.com/watch?v=u6SqHbW26Wc

http://www.dailymotion.com/video/xof26s_lionel-suarez-et-andre-minvielle-un-tandem-detonnant_music

dimanche 9 mars 2014

dimanche 9 mars - suivez minvielle if you can ou quousque tandem...

Charlotte, qui est au ski avec ses parents et Camille durant cette première semaine de vacances, doit faire un exposé sur Pompéi le mardi de la rentrée. Je me suis dit que ça serait une aide précieuse pour elle de pouvoir consulter un bouquin sur cette ville antique détruite par une éruption du Vésuve. De l'intention à l'action : je suis donc allé faire un tour au Parvis où j'ai trouvé en effet le doc ad hoc : "Pompéi, la ville oubliée", collection Les grands mystères de l'archéologie, Tatiana Pedrazzi, 2010, éditions Eyrolles, Paris, 189 pages.

Mais, forcément, avant de passer à la caisse, j'ai fait un détour par le rayon des disques. Et là, surprise, en tête de gondole, une colonne d'albums immédiatement reconnaissables à l'image d'André Minvielle sur la couverture. Les cds sont sous enveloppes, mais les couvertures recto et verso suffisent déjà à me donner plusieurs informations. Le titre ? "Suivez Minvielle if you can !" L'expression "If you can !" fait écho à un autre album du même André Minvielle, intitulé "Follow Jon Hendricks... If Fou Can !!!"

Mais à y regarder de plus près, on peut lire, en bas, à gauche, "La vocalchimie" [I'fout l'camp] et en bas, à droite, "Le Tandem avec Lionel Suarez". Dans l'un et l'autre cas, allusion directe à deux albums : en duo, "Tandem", évidemment, et en solo "Abcd'erre de la vocalchimie". Et, en haut, à droite, cette mention :"2 directs".

Le vendeur n'est pas capable de me dire s'il s'agit d'enregistrements originaux ou de l'édition nouvelle de ces deux albums. Mais, un rapide coup d'œil sur la quatrième de couverture suffit pour comprendre que l'on a bien affaire à deux enregistrements récents, ce que me confirmera la lecture du livret joint : "Abcd'erre..." enregistré le 14 mars 2013 et "Tandem" enregistré le 12 juillet. Mais avant même de pouvoir lire ces indications, j'avais déjà noté des différences notables entre les programmes des deux concerts où furent faits les enregistrements en direct et les programmes des albums. Bref ! Il s'agit bien d'œuvres originales, non d'une simple compilation.


A l'intérieur du triptyque où se trouvent les deux cds, un livret très intéressant où les titres sont commentés et où André Minvielle nous en dit plus sur son projet et son histoire.  Sur sa passion du collectage, du langage et des langues.


Ainsi donc, comme l'illustre la photographie ci-dessous, si les trois albums se recoupent quant aux titres, ils sont différents ne serait-ce que parce qu'ils procèdent d'enregistrements différents, réalisés dans des conditions différentes.

 
Bien plus, outre ces trois albums, on trouverait encore des recoupements entre ce dernier album d'André Minvielle et d'autres non cités explicitement sur la couverture de celui-ci.
 
 
Mais, bon ! Vous allez me demander ce que j'en pense. Je n'en pense que du bien. "La vocalchimie" confirme la puissance poétique d'André Minvielle, la force créative de sa vision du monde. Un jazzman authentique sans arrêt en train de prendre des risques. Quant au "Tandem", il confirme la complicité entre André Minvielle et Lionel Suarez, qui allie si bien finesse et puissance, rigueur et créativité. Vraiment ! Du grand art !
 
Un dernier mot enfin. Je ne m'étonne pas de trouver des différences importantes entre le programme de l'album "Tandem" et celui de "Suivez Minvielle if you can", car un tandem, c'est un vélo et un vélo ne saurait faire du surplace. Un tandem se doit d'avancer sans cesse sous peine de jeter au sol ses pilotes. Donc, on l'a compris, le terme "Tandem" annonce simplement la présence du duo A. Minvielle-L. Suarez, mais ne dit rien quant au programme, sauf qu'il ne sera ni celui de la veille, ni celui du lendemain. C'est pourquoi je me suis permis de titrer cet article, à l'instar de Cicéron dans les "Catilinaires", "Quousque tandem ?"... "Jusqu'où (iront-ils ?)". Question qui éclaire d'une lumière un peu moqueuse le sous-titre de l'album :"If you can !". Comme un défi... En tout cas, pour ma part, je suis prêt à me mettre en route.

jeudi 6 mars 2014

jeudi 6 mars - après avoir écouté "bilika"

Quand on ouvre la pochette de "Bilika", on trouve, au verso de la couverture, un texte d'une douzaine de lignes signées Frank Bergerot. Un texte plein d'intelligence, qui dit en quelques phrases toute la singularité de cet album du duo Kristof Hiriart-Didier Ithursarry. Il y est question de tradition, de chants basques, de générosité, du soleil, de sommets et de vallées, de la voix de K. Hiriart et du soufflet de D. Ithursarry. Tout ce qu'il fallait dire d'essentiel est dit. Et puis, il y a cette dernière phrase en conclusion. F Bergerot écrit ceci :"J'aimerais pouvoir écrire à cet instant comme Colette dans le quotidien Gil Blas du 2 février 1903, "les gens de métier vous diront pourquoi c'est beau. Moi, je ne suis que Claudine et le plus souvent je subis la beauté avec accablement, sans analyse." Pour ma part, je ferais deux remarques à propos de ce texte qui exprime assez bien mes sentiments à l'écoute de "Bilika". La première, c'est que je ne parlerais pas d'accablement mais plutôt d'étonnement ou d'ébahissement en ce qui me concerne. La seconde, c'est que je vais essayer de dépasser ce premier niveau d'impression pour tenter, sinon une analyse, du moins d'en donner une première expression, comme une sorte de traduction.

D'abord, je note que 7 titres sur les 10 sont identifiés comme "trad." Je n'en connais pas la version traditionnelle, mais tout me porte à croire, à leur écoute, qu'ils ont fait l'objet d'un "sacré" travail d'arrangement, tant est patente leur modernité. D'autre part, je dirais qu'à mon sens les textes me font plus penser à des récitatifs qu'à des chansons à proprement parler. Je qualifierais donc K. Hiriart plus de récitant que de chanteur. Enfin, de même que je ne connais pas les versions traditionnelles des titres notés "trad.", je n'entends rien à la langue basque, si bien que la voix est plus pour moi le second instrument du duo que l'instrument de transmission d'un sens. Et c'est bien.

J'en viens maintenant à quelques impressions après une première série de quatre écoutes des dix morceaux de "Bilika" d'une durée totale de 42:46 avec un minimun de 3:04 et un maximum de 5:48.

1.- "Les lavandières". Ce titre était aussi le titre 1 de l'album "Oboreades". D'emblée, on est dans la mélopée. L'accordéon suggère le mystère avec ses jeux de soufflet et brosse une sorte de paysage sonore à grands traits. Par contraste avec la voix, linéaire, l'accordéon est tout en glissements.
2.- "La bouche". Texte en français. La parole et l'accordéon jouent une sorte de jeu de miroirs. Comme deux compagnons de voyage.
3.- "Xarmegarria zira". L'accordéon comme un fil rouge, avec des accents ou des envolées très jazzy. Et une grande créativité mélodique.
4.-  "Ama". Un bel accompagnement, discret mais bien présent. En tout cas, quelque chose de très mélancolique, voire triste, jusqu'à l'extinction du soufflet, dont je note qu'il a une présence forte sur plusieurs titres de cet album.
5.- "Lurraren pean." Des secrets chuchotés ; l'accordéon entre orgue et stridences à fleur de peau. Et toujours ce soufflet qui connote un monde mystérieux.
6.- "Urtxapal bat". Une histoire triste, voire tragique, avec l'accordéon qui pose, ici ou là, ses notes de couleurs, juste pour esquisser et suggérer des interprétations.
7.- "7 Jauziak". Des percussions sombres comme une nuit sans lune. Avec, en récitatif, un texte à la voix blanche et plutôt intrigante. Et encore ce soufflet annonciateur d'orage à l'horizon.
8.- "Zapur". La voix, comme un fil trop tendu, prêt à se rompre. Mais bien vite l'accordéon vient en soutien en esquissant, ici ou là, quelques pistes mélodiques. Ce morceau est le plus long. 5:48.
9.- "Pays faits de glace".  L'accordéon, avec des accents d'orgue d'église, soutient le texte en lui donnant de la profondeur et de la gravité. Comme une sérénité crispée...
10. "Berterretxen kantua". Le soufflet, encore ! Mystère ! La voix qui se dresse face à la tempête qui s'avance. Je pense à ce que l'on pourrait appeler de la monophonie basque par différence avec les polyphonies basques, corses, bulgares, etc...

Que dire de plus ? Rien ! Il est temps maintenant d'écouter "Bilika".

Bonne écoute !

jeudi 6 mars - avant d'écouter "bilika"

Il y a quelques jours... Françoise, attentive et silencieuse derrière son ordinateur, lève la tête.
"Tiens, Didier Ithursarry sort un nouveau disque..."
"Comment tu le sais ?"
"Facebook"
"Il faut le commander. Tu as l'adresse ?"
"Oui !"
"On fait un chèque ?"
"Oui ! Tu notes ?"
"Oui !"

"Bilika". 12 euros + 1,65 de frais de port ; bénéficiaire : Lagun Arte ; adresse postale : Compagnie Lagun Arte, maison Darrieux, 64240 Labastide-Clairence.

C'est ainsi que par retour du courrier on a reçu l'album et...



 ... qu'on s'est empressé de l'écouter illico. Mais pour l'instant, même si d'évidence il s'agit d'un beau disque, on se contente de faire connaissance avec ses dix titres. La mise en mots de nos impressions demande un peu de temps. C'est pourquoi, tout de suite, je donne ci-dessous deux documents qui permettent de se faire une idée de cet opus.

Le premier décrit le projet de "Bilika" et propose des extraits :

http://www.lagunarte.org/concerts/bilika/

Le second, d'une durée de 4:41, permet d'écouter le dernier morceau :"Berterretxen kantua", adaptation d'un air traditionnel.

http://www.youtube.com/watch?v=AGi_0QAC7QY

ps : Si l'on s'est précipité sans délai pour commander l'album de Kristof  Hiriart et Didier Ithursarry, c'est que celui-ci fait partie de nos accordéonistes de prédilection et que nous savons a priori que tout opus qu'il signe sera une réussite. Nous le savons en effet d'expérience, d'une part par ses disques, d'autre part par quelques concerts qui nous sont restés mémorables.

Ses disques ? Sans chercher à les mettre dans l'ordre chronologique, je note "Oboreades" en duo avec Jean-Luc Oboman Fillon, "Fiesta Nocturna" avec l'orchestre de Jean-Marie Machado, "Rebond" avec Serge Luc, "Accordina Jazz" en trio avec Jauvin et Bras, "Jazzarium" et "Polis" avec le sextet de G. Saint-James. Excusez du peu. On comprend notre a priori favorable et plein de confiance.



Mais, ce n'est pas tout... Cet a priori est encore renforcé par le souvenir de quelques rencontres. Par exemple, la présence de Didier Ithursarry sur la scène du théâtre de Tulle avec Spasiuk, Suarez, Amestoy et Peirani. On croit rêver !  Ou encore un duo avec J.-L. FIllon dans une église aux murs immaculés, à Bourg Saint Andéol. Ou encore, sans doute le souvenir le plus vif, un concert à Labstide-Clairence, au cœur du Pays basque... Labastide-Clairence ? On l'aura noté, ce n'est pas un effet du hasard, c'est l'adresse de la maison d'édition, Lagun Arte, qui a produit "Bilika".

Bon ! C'est promis ! Si "tout se passe bien", dans le prochain article, j'essaierai de dire nos impressions à l'écoute de cet album.