samedi 29 mars 2014

samedi 29 mars - "bouteille en bretelles" [2] : cinq photonotes de marie-christine barrault et pascal contet

Vendredi soir. Premier concert. Salle municipale : un volume vaste, haut de plafond. Une scène large et profonde. Un espace aux murs sans décorations. Marie-Christine Barrault et Pascal Contet sont venus y évoquer la musique de Chopin, ses mazurkas, et sa relation avec George Sand. Sur cette scène nue, ils sont exposés, elle, à gauche, disant son texte tout en faisant quelques pas, lui, à droite, assis, à l'exception d'un ou deux moments où il se lève et se rapproche d'elle. Sobriété. Je dois dire que j'aime beaucoup cette rigueur, cette absence totale d'esbroufe et d'effets faciles.

Ce qui d'emblée me frappe c'est la diction de M.-C. Barrault, non pas la diction au sens de l'articulation comme technique, mais la diction comme ligne mélodique qui introduit l'auditeur à la saisie de la signification du texte. Une certaine manière de donner au texte toute sa résonance. Je suis frappé aussi de voir comment ses mouvements sont réglés. Tout en simplicité. Le sens coule de source.

Quant à Pascal, vêtement noir, accordéon noir, plus je l'écoute en récital ou en concert, plus je suis sensible à ce que j'appellerais la dimension énigmatique de sa présence et de son jeu. De ce point de vue, les photos ci-dessous illustrent bien ce que je veux dire. Mais il faut que je m'explique sur ce terme: "énigmatique". Je veux dire que ses improvisations, genre où il excelle, ici sur la trame ou sur des thèmes de mazurkas, sont pour moi comme des énigmes dont le sens se manifeste peu à peu. Qu'il s'agisse de propositions lapidaires, avec une certaine fulgurance, ou de propositions développées et complexes, chaque fois j'ai affaire à l'exposition d'un problème et à sa résolution. C'est en cela que son jeu me parait fascinant car toujours surprenant.

Fascination aussi pour sa posture. Mais je n'en dis pas plus ; il me semble que les images ci-dessous manifestent assez bien qu'il s'agit d'un art sans concessions. C'est une affaire entre l'accordéoniste, son instrument et son inspiration.

20h59.


20h59.

21h01.

21h14.


21h17
 
post scriptum - " regards croisés" : je découvre à l'instant l'article de Françoise sur ce concert. Je trouve que nos deux points de vue sont tout à fait complémentaires. Qu'en pensez-vous ?
 
 
 
 
 
 
 
 

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