vendredi 27 juin 2014

samedi 28 juin - alerte agenda ! les nuits de nacre 2014 : thématique, visuel, musiciens, billetterie...

Je découvre à l'instant sur le site officiel des "Nuits de nacre" la présentation de l'édition de 2014. On y trouve la thématique : "Raconte-moi un Accordéon...", le nouveau visuel avec les noms et des photographies des musiciens présents et enfin, information essentielle, la date d'ouverture de la billetterie. Le lendemain de la fête nationale. Impossible de l'oublier. Mais en cas, à vos agenda !

http://www.accordeon.org/

samedi 28 juin - alerte agenda ! les nuits de nacre 2014 !

Hier, j'ai publié l'affiche des "Nuits de nacre 2014". Je suis en mesure, aujourd'hui, de publier cette autre affiche qui nous en dit plus sur les musiciens engagés, en tout cas les principaux d'entre eux. Dès que j'ai d'autres informations sur le programme, c'est promis, je les diffuse... En attendant, on fait un petit pas... On reste en veille...

samedi 28 juin - à propos du festival tangopostale à toulouse...

Françoise, Nadja et Charlotte ont profité d'un temps libre exceptionnel, de jeudi à samedi,  pour aller visiter Madrid et Le Prado. Sébastien travaille jusque tard le soir. Camille a ses journées rythmées par l'école. Je suis donc venu lui tenir compagnie à Toulouse.  Et voilà qu'un courriel de Florian Demonsant nous annonce un apéro-concert, le jeudi 26, sur la terrasse du Mandala à partir de 18 heures. Duo Musette : accordéon et batterie. Camille est enthousiaste. Le projet lui plait.

Après la sortie de l'école et un goûter rapide, direction le métro. Las, quand on sort de la station Saint Cyprien-République, une averse, d'ailleurs prévue par la météo, nous attend. Le parcours à pied est long ; il traverse la Garonne et le pont à franchir n'offre aucun abri. On se regarde. On a compris. On renonce.

Mais alors qu'on est sur le point de redescendre les marches de la station, une affiche sur le mur de l'espace Saint Cyprien attire notre attention. "Tangopostale / 27 juin - 6 juillet / 6ème festival international de Tango / Toulouse". On a bien compris le court-circuit : Toulouse, la ville de Carlos Gardel, capitale européenne du tango et l'aéropostale comme lien avec l'Amérique du Sud et l'Argentine. Et l'on aperçoit, sur les murs de l'espace, des peintures exposées qui semblent fort dignes d'intérêt. Le vernissage aura lieu dimanche, mais déjà il est possible de les contempler et même de faire des photographies.  L'exposition est un hommage aux musiciens et aux danseurs de tango ; mais tout particulièrement à  Anibal Troilo. Le peintre s'appelle Jorge Alio.

 J'aime beaucoup cette évocation du monde du tango.





 
Un dernier mot pour signaler que ce festival, que je découvre, me parait d'un très haut niveau. Vous pouvez en juger par vous-même :
 
 
Et si, par chance, vous habitez dans la région toulousaine, ce sont des moments à ne pas manquer !
 
 
 

jeudi 26 juin 2014

vendredi 27 juin - alerte agenda ! les nuits de nacre 2014 !

La programmation des Nuits de nacre vient d'être présentée officiellement. D'ici peu elle sera consultable sur le site du festival. Dès que possible, je m'en ferai l'écho. Mais... en attendant, et pour patienter un peu, ci-dessous, l'affiche...

jeudi 26 juin - coup d'oeil dans le rétro...

A quelques jours de la fin du premier semestre, je me suis dit que le moment était venu de jeter un coup d'œil dans le rétro pour faire le point sur les récitals, concerts et autres festivals auxquels nous avions eu la chance d'assister depuis le début de l'année.

- jeudi 9 janvier. Duo Peirani-Parisien à l'espace Croix Baragnon.
- vendredi 10 janvier. Idem.
- mercredi 15 janvier. Pascal Contet. Lieu commun, à Toulouse.
- jeudi 16 janvier. F. Demonsant et F. Doumerc. Pause musicale à Toulouse.
- samedi 18 janvier. Toulouse Con Tour à Orthez avec L. Suarez.
- jeudi 6 février. Bey Ler Trio avec F. Demonsant. Espace Croix Baragnon.
- vendredi 7 février. Idem.
- vendredi 21 mars. Festival "Bouteille en bretelles". Patrick Guillot.
- idem. Idem. Marie Christine Barrault-Pascal Contet.
- samedi 22 mars. Idem. Alain Pennec
- idem. Idem. Janne Rättyä.
- idem. Idem. Jean-Louis Matinier-Marco Ambrosini.
- dimanche 23 mars. Idem. Olivier Manoury.
- lundi 24 mars. Youn Sun Nah Quartet avec V. Peirani. Odyssud, Toulouse.
- mercredi 2 avril. Pulcinella, sortie de "Bestioles. Mandala, Toulouse.
- samedi 5 avril. Expreso Tango avec D. Binelli. Astrada, Marciac.
- dimanche 27 avril. Duo "A Tempo" : M. Sébastian-Ph. De Ezcurra. Urrugne.
- jeudi 29 mai. Festival de Trentels. Duo Bilika avec D. Ithursarry et Hiriart.
- vendredi 30 mai. Idem. Trio S-Tres avec D. Laloy.
- Idem. Idem. Terem Quartet avec A. Smirnov.
- samedi 31 mai. Idem. Gorka Hermosa Trio.
- idem. Idem. Titi Robin Trio avec F. Varis.
- mercredi 3 juin. Richard Galliano solo à Foix.

mardi 24 juin 2014

mardi 24 juin - tango hoy

Le numéro 140, avril 2014, de la revue "Accordéon et accordéonistes" avait consacré sa "Tête d'affiche" à JuanJo Mosalini. Et dans l'article correspondant, les lignes relatives à la sortie prochaine du dernier opus du Cuarteto Mosalini Teruggi nous avaient plus particulièrement intéressés. Depuis lors, notre désir était vif de pouvoir écouter cet album plein de promesses. C'est ainsi qu'à la suite d'un échange par Facebook entre Françoise et JuanJo, on vient de recevoir l'objet de tous nos désirs.

C'est un bel objet qui dit à l'évidence le souci de perfection de ses auteurs.



Mais plutôt que d'essayer d'argumenter notre plaisir dès la première écoute, je préfère citer ici les deux textes suivants qui traduisent bien les intentions qui ont présidé à la création de cet album.

1.- page 14. A la question "Que dire de l'album "Tango Hoy"  du Mosalini Teruggi Cuarteto qui sort en mai [en fait en juin] ?", JuanJo répond :" C'est une formation de musique de chambre composée de quatre musiciens : Sébastien Surel, violon, Romain Descharmes, piano, Leonardo Teruggi, contrebasse et moi-même. Avec Leonardo, nous avons revisité le tango classique grâce à des arrangements contemporains [et à des créations originales]. Et on a donné naissance à une musique qui va à la rencontre de nos quatre parcours artistiques. L'idée est de faire un tango différent tout en respectant la tradition. Ce sont de vraies "recompositions". C'est le tango d'aujourd'hui, le "Tango Hoy".

Nos premières impressions le confirment : pari réussi.

2.- A l'intérieur de la pochette, un dépliant de photographies des musiciens et de l'ingénieur du son, et ce commentaire :"Nous souhaitions que cet enregistrement reflète toutes nos intentions, qu'elles émanent de l'écriture, du jeu de chacun ou de la recherche d'une identité sonore propre au cuarteto. Dans cette quête, la mise en espace est pour nous essentielle. Ainsi, pour compléter votre écoute, nous vous proposons outre ces photos, la video disponible sur notre site internet www.mosaliniteruggi.com avec le bonus track "Milonga para Luis".

http://www.mosaliniteruggi.com/index.php/fr/

Ce souci de la mise en espace de la musique, d'une identité sonore du quartet et ce souci de l'auditeur : paris réussis.

Mais, assez de commentaires... Un dernier document...

https://www.youtube.com/watch?v=jA8YOIMFDGs


lundi 23 juin 2014

lundi 23 juin - un certain auto-portrait

Après avoir fait quelques courses nécessaires, l'envie m'est venue, avant de récupérer ma voiture au parking, de rendre une petite visite au musée des beaux-arts de Pau. Il s'y tient une exposition temporaire intitulée tout simplement :"Animal". Une exposition finalement riche en œuvres présentées, dont beaucoup appartiennent au fonds propre du musée, et dont j'essaierai de dire quelques mots dans un prochain article.

Mais en attendant, cet article a un autre objet, qui m'a surpris et étonné. Il s'agit d'un tableau que j'avais déjà croisé, mais sans m'attarder à sa contemplation. Cette fois, va savoir pourquoi, je me suis approché de la fiche descriptive et... Mais je vous laisse le plaisir de la surprise...



Si certains d'entre vous se sentent des talents de psychanalyste... Bon courage !

dimanche 22 juin 2014

dimanche 22 juin - fête de la musique à pau

Toute la journée, la chaleur avait été très lourde. On avait vécu dans la pénombre en essayant de maintenir dans la maison une température agréable. Et puis, en début de soirée, le ciel s'était assombri de menaces d'orage. Souvent, la fête de la musique est perturbée par quelque déluge autour de minuit. Mais, cette année, tout à coup, vers vingt et une heures, les nuages se dispersent et la lumière est telle que l'on se croirait en plein après-midi. On peut partir confiant à la fête de la musique.

Beaucoup de monde. On s'arrête devant un podium. On écoute un moment et puis on continue son chemin. En zig-zag. On s'arrête pour écouter un trio acoustique, dont on devine plus qu'on entend la musique tant les bars voisins débitent de décibels. Au bout d'un moment, on s'arrête à la terrasse d'un bistrot, le temps de boire une pression. Et puis on repart. Toujours en zig-zag. On passe et l'on repasse trois fois au même endroit.

C'est ainsi que, chemin faisant, on rencontre, sur le podium, place Clémenceau, un groupe de cinq musiciens qui jouent une musique de type sud-américain, qui nous fait penser au style de Manu Chao.



Tout de blanc vêtu, un accordéoniste, qui est aussi le chanteur de cette formation.


Et puis, à quelques pas de ce podium de taille plutôt imposante, au pied du palais des Pyrénées, du côté du boulevard du même nom, un trio : batterie, guitare, diatonique. Un autre accordéoniste.




L'accordéoniste de la place Clémenceau avec son imposant chromatique et celui-ci avec son délicat diatonique seront les deux seuls accordéons que nous aurons rencontrés. L'honneur de l'instrument est sauf.

Plus loin, collée sur un mur, une affiche : "A 19h30, Yvette H, place Royale". Un portrait de l'accordéoniste - qui n'est pas celle que vous croyez - avec son instrument "Hohner". On est arrivé trop tard pour l'écouter.

vendredi 20 juin 2014

vendredi 20 juin - petite histoire de l'accordéon diatonique dans les landes de gascogne

Quelques mots sur un livre remarquable qui vient de sortir en ce début de mois de juin. Il s'agit de la "Petite histoire de l'accordéon diatonique dans les Landes de Gascogne", dont l'auteur, Patrick Lavaud, est ethnologue, accordéoneux amateur, directeur artistique des Nuits Atypiques de Langon et du label de disques Daqui. Inutile de le présenter plus avant. C'est un passionné de la langue occitane, de la culture populaire gasconne et de l'accordéon diatonique tel qu'il se pratiquait au siècle dernier dans les landes de Gascogne.

Quelques mots donc pour essayer de traduire au mieux mon enthousiasme à la découverte de cet ouvrage. Ci-dessous, la couverture. On le voit, l'accordéoniste photographié ici, en 2013, Gérard Brustis, est un monsieur âgé. On comprend que le travail de Patrick Lavaud était nécessaire avant que les derniers acteurs vivants d'un monde ne disparaissent. Et de ce point de vue, le travail de recueil de témoignages de première main est tout à fait remarquable. Témoignages d'ordre sociologique, historique, ethnologique et musical. Indispensable ! Irremplaçable ! Du beau travail.


J'ai parcouru, lu et approfondi ce bouquin avec gourmandise. L'écriture est nette, claire, précise et bien adaptée à la dimension rigoureuse et scientifique du projet. Elle est aussi chaleureuse, pleine de sympathie et même d'empathie à l'égard des acteurs du monde évoqué ici, ses activités, ses fêtes et ses accordéoneux, suivant le nom que leur donne l'auteur. Distance scientifique d'un côté, implication personnelle et empathie de l'autre. Tout l'ouvrage est construit sur cette double polarité et c'est un vrai bonheur d'aller ainsi de découverte en découverte en parcourant avec Patrick Lavaud ses pages de textes et de photographies exceptionnelles, en tout cas émouvantes.

Bref ! Des qualités qui suffiraient pour convaincre de l'excellence de cet ouvrage. Mais il y a plus : un cd de "témoignages, musiques et chants" constitué de moments d'interviewes et d'enregistrements musicaux exceptionnels. J'ajoute que ce cd est accompagné d'une cinquantaine de pages de script, qui permettent de reconstituer, comme un puzzle, l'univers de ces accordéoneux. Emouvant et même fascinant tant le travail respectueux de Patrick Lavaud leur donne vie.

Je pourrais certes ajouter encore bien des éléments pour justifier mon admiration, mais cet article n'a pas de visée d'exhaustivité critique. Simplement, dire que ce bouquin est comme un copain qui vous fait partager son expérience et sa passion. Bref ! De la très belle ouvrage !  

Post-scriptum. Parmi tous les éléments documentaires que j'ai trouvés de très grand intérêt, il en est un qui m'a étonné, qui concerne la manière dont les dits accordéoneux achetaient leurs instruments. Une partie était constituée d'achats d'occasion, une autre partie d'achats sur catalogue. C'est cette seconde voie qui m'a étonné. On pourrait penser spontanément que dans la première moitié du XXème siècle ces Landes de Gascogne étaient loin de tout... En fait, à travers toute cette "Petite histoire...", on voit comment il n'en était rien et comment déjà l'achat sur catalogue allait de soi...

mardi 17 juin 2014

mercredi 18 juin - richard galliano au brésil

Le producteur de Richard Galliano, en l'occurrence les éditions Milan Music, a le sens des affaires ou, si l'on veut, des opportunités commerciales. C'est ainsi que sort cette semaine un double cd sous le titre "Richard Galliano au Brésil". En fait, ce double cd n'est autre que la bande son d'un film, signé Bernard Robert-Charrue et tourné dans le Nordeste du Brésil en juin 2007. Ce film n'était pas distribué en France. Il l'est dorénavant par les éditions Milan. Sur la photographie ci-dessous, on peut voir le dvd du film "Paraíba meu amor", que nous avions commandé en Suisse. Sur la photo du milieu, on peut lire l'annonce de la sortie du film chez Milan.




Que dire de ce double cd ? D'abord, qu'il ne fait pas double emploi avec le dvd du film. Celui-ci est plus documentaire ; celui-là est plus musical. Deux sortes de plaisir. Mais encore, que dire ? S'il me faut préciser ma pensée, je dirais que "Galliano, c'est Galliano" et que "le Brésil, c'est le Brésil". J'imagine déjà que certains croient que je ne suis pas sérieux. Que faire de tels truismes, de telles tautologies, pour ne pas dire de telles lapalissades ? Justement, en les écrivant, je suis tout à fait sérieux. Dire que "Galliano, c'est Galliano", c'est en effet dire que Galliano, tel qu'il se présente dans ce disque, c'est tout à fait lui, c'est en quelque sorte de la quintessence de Galliano, si j'ose dire. Galliano tel qu'en lui même... De même, dire que "le Brésil, c'est le Brésil", c'est suggérer que la musique du Brésil, telle qu'on la connait et qu'on l'aime, est tout entière présente dans ce disque. La musique du Brésil dans toute sa perfection.

Bref ! Mes deux lapalissades, c'est manière de dire que ce cd est sous le signe d'une double perfection : le jeu de Galliano et la musique du Brésil.

Post-scriptum - Je me rends compte à l'instant que je n'ai parlé, à propos de ce double cd, que de musique brésilienne en général. En fait, il faut préciser qu'il s'agit quasi exclusivement de "forro", cette musique spécifique du Nordeste du Brésil. Mais, à ce sujet, on pourrait dire aussi : "le forro, c'est le forro". Et, pour le vérifier, un lien utile...

http://www.deezer.com/artist/7888


mardi 17 juin - arnaud méthivier, nano : "accordéologie"

On avait découvert Nano, Arnaud Méthivier, en solo au festival de Trentels. C'était en 2006 ou 2007.  Sa musique nous avait intrigués. Son étrangeté nous avait intéressés et, depuis, nous essayons de suivre son parcours à travers certains de ses disques : "L'autre côté du vent", "L'écorce", "Arnotto, The Cyclop I", "Arnottodrom". C'est pourquoi, dés que nous avons eu connaissance de la sortie prochaine de son dernier opus :"Accordéologie", nous l'avons commandé  à l'Equipe Tudelle, qui le distribue.

Dimanche soir, à notre retour de Toulouse, l'enveloppe était là, qui nous attendait. On n'a pas tardé pour l'écouter. Encore et toujours étrange musique ! Deux mots me viennent à l'esprit, qui se renforcent au fur et à mesure des écoutes. "Polyphonie" et "obsession". La notion de polyphonie correspond pour moi aux sons multiples et complexes que Nano tire de son accordéon. Plus exactement, devrais-je dire, du soufflet de son instrument. Je note d'ailleurs que l'illustration de couverture met en avant le soufflet plus que les claviers, dont un seul est représenté ici. Quant à l'obsession, elle signe pour moi l'œuvre authentique. Pas d'artiste, pas de créateur qui ne soit défini par son obsession, par cette sorte de vérité qui l'obsède, dont il s'approche sans cesse sans l'atteindre jamais et qu'il s'efforce de nous transmettre avec obstination.

De ce point de vue, Nano est un authentique créateur de musique, créateur de sons, dont le parcours est marqué par une formidable continuité. Continuité d'album en album ; continuité entre les titres de ce dernier album et donc une unité qui force l'admiration.

En fait, pour dire le fond de ma pensée, je dirais que ce type, Nano, est fou. Pour moi, c'est évidemment une qualité : c'est dire qu'il nous introduit à un monde, qui est le sien, en tout cas qui n'est pas commun, et avec son instrument il essaie de nous faire partager ses visions d'un autre monde.

Son monde, je le perçois comme une construction de masses sonores qui se forment peu à peu et qui finissent par nous envelopper : comme une sphère translucide qui se déploie autour de l'auditeur. Ces masses sonores, dont les réverbérations contribuent à installer cette impression de monde enveloppant, sont à proprement parler inouïes. C'est en ce sens que je dis que Nanou est fou, fou de musique. Opus après opus, un ensemble prend forme. On peut alors à bon droit parler d'opera qui contribuent ainsi, par leur succession, à créer à une œuvre. Qui n'est pas terminée. Plus j'écoute les onze titres de cet album, plus la notion d'œuvre s'impose à moi et, en ce qui concerne précisément "Accordéologie", je fais le rapprochement avec les moments d'une sorte de messe païenne. Mystique, mais sans religiosité. Juste le sens d'un autre monde, au-delà du monde ordinaire. En tout cas, il y a, dans ce dernier album, quelque chose d'envoûtant ou peut-être d'hypnotique.


mardi 10 juin 2014

jeudi 12 juin - richard galliano à foix, un époustouflant solo

Depuis quelques jours, après notre retour de Foix, Françoise prenait des notes sur un petit carnet ou sur des feuilles volantes ; elle triait, choisissait, sélectionnait des photos. Sans me demander mon avis, sans m'expliciter son projet. Solo, quoi !

Et voilà que ce soir, en préparant le diner, et alors que je m'apprête à mettre le couvert, elle me dit :"C'est fait ! J'ai fait un article sur le solo de Richard Galliano à Foix". Je m'en doutais un peu.

Le titre ? Richard Galliano à Foix, un époustouflant solo.

Il y est question bien entendu de Richard Galliano et de son solo, mais pas seulement. Et c'est bien intéressant, car c'est un essai sur l'essence même du solo, quelque chose comme une approche phénoménologique, pas seulement une description factuelle de celui que nous avons eu la chance de vivre à Foix en compagnie de quelques copains.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2014/06/richard-galliano-foix-un-epoustouflant.html

mercredi 11 juin - pour en savoir plus sur gorka hermosa, terem quartet, didier laloy et william sabatier...

Au cours des articles que j'ai consacrés au festival de Trentels, j'ai été amené à citer un certain nombre de disques ou de musiciens, accordéonistes ou bandonéonistes, mais sans en illustrer les références par des extraits vidéo ou audio. Avec cet article, je voudrais proposer en quelque sorte une fiche pratique permettant à chacun d'écouter quelques uns de ces artistes et de se faire sa propre opinion sur leur talent. Il ne s'agit pas pour moi d'être complet, mais simplement d'être pratique : un maximum d'informations pour un minimum d'efforts.

1. - Gorka Hermosa

http://www.rtve.es/alacarta/videos/pizzicato/pizzicato-gorka-hermosa/1522478/

2. Terem Quartet

https://www.youtube.com/watch?v=farBRjM28Zw

3. Didier Laloy

http://www.dailymotion.com/video/xl2uol_noir-s_music

4. "Piazzolla-Monterverdi", Cappella Mediterranea et William Sabatier

Un article excellent avec, in fine, trois extraits de l'album.

http://www.appoggiature.net/2013/04/disque-piazzolla-monteverdi-leonardo.html#axzz34FqAjER1

Voilà ! Bonne écoute !

post-scriptum : à l'instant, je découvre un autre document, qui vaut le détour et complète bien le lien ci-dessus.

http://vimeo.com/52446897

lundi 9 juin 2014

mardi 10 juin - connaissez-vous le sirba octet ?

... reçu ce jour la newsletter de Sirba Octet. Pour savoir quel est cet orchestre, quels sont ses projets, quelle est sa discographie, etc... etc... il suffit de suivre le lien. En tout cas, Françoise et moi, nous gardons un excellent souvenir d'un concert donné à Pau, au théâtre Saint Louis. S'il se produit près de chez vous... n'hésitez pas.

http://www.sirbaoctet.com/

lundi 9 juin - aux marges du festival de trentels

J'ai déjà dit maintes fois à quel point nous apprécions le festival de Trentels. Je ne me lasse pas de le répéter, car c'est chaque année un moment de plaisir intense. Je pense en particulier aux cinq concerts qui sont la substance même de notre plaisir. Mais pour autant le festival ne se réduit pas à ces cinq moments forts. Il y a aussi des ateliers de formation à destination des stagiaires qui pratiquent l'accordéon ou, suivant les années, tel ou tel autre instrument. Il y a aussi in fine ce moment musical et convivial où ces stagiaires se produisent au cours du dernier après-midi. Ces deux moments du festival, les ateliers et la rencontre finale, nous n'y participons pas, car nous ne pratiquons aucun instrument et aussi parce que nous sommes souvent obligés de rentrer tôt en début d'après-midi, le dernier jour. Mais dans nos discussions avec des copains stagiaires ou membres de l'organisation, nous en avons toujours des échos positifs et cela contribue à créer un environnement favorable aux concerts et une ambiance amicale.

Quant à nous, nous apprécions toujours à la marge du festival les rencontres avec les "fidèles", comme nous, et les organisateurs, qui sont devenus des amis. Cette année, en particulier, nous avons été très touchés par l'amabilité d'Elisabeth et de Jean-Marc. Elisabeth en effet nous a fait connaitre quelques unes de ses découvertes, à Berlin, où elle habite. D'abord, un disque d'un accordéoniste allemand  dont j'ignorais l'existence, Klaus Bruder, qui joue en duo avec un contrebassiste, Florian Henschel. Le disque a pour titre "Caravan" et en effet le premier titre est bien le morceau d'Ellington. Ensuite, trois films : d'une part, "Akkordeonale" ; d'autre part une rencontre entre Dino Saluzzi et Anja Lechner, bandonéon et violoncelle donc ; enfin, un troisième film "Jazz Fusion" d'un quintet dont l'accordéoniste est un certain Gholamreza Karimzadeh, accompagné par un piano, une guitare, une batterie et un instrument de percussion nommé nagara (*)

Quant à Jean-Marc, il nous a fait découvrir un disque remarquable consacré à Piazzolla et Monteverdi : "Piazzolla-Monteverdi / Una Utopia Argentina". Les morceaux entrelacés de ces deux compositeurs sont interprétés par la Cappella Mediterranea et William Sabatier au bandonéon. Superbe !

Mais, aux marges du festival, il faut ajouter d'autres moments de plaisir. En l'occurrence, ce fut l'occasion pour nous d'acquérir trois disques : "My Bach" de Terem Quartet, "Noir's" de D. Laloy, P. Chardome et F. Malempré, et "Heterodoxia" de Gorka Hermosa, que nous n'étions pas parvenu à faire venir d'Espagne pour cause de difficultés de paiement par carte bancaire.

Mais ce n'est pas tout. Il faut encore ajouter les signatures obtenues auprès de Didier Ithursarry et Kristof Hiriart, de Didier Laloy, d'Andrei Smirnov et ses collègues russes, de Gorka et de ses collègues, de Francis Varis enfin. Chaque fois, ce fut l'occasion d'entamer ou de continuer des discussions amicales et chaleureuses, qui ne resteront pas sans lendemain. Si l'on y ajoute en outre de multiples échanges avec Michel Macias à propos de son disque, on imagine le plaisir de ces rencontres. Surtout si l'on mentionne de surcroit la présence de Charlotte et Camille, celle-ci enchantée par le trio de D. Laloy, celle-là subjuguée par le jeu de Terem Quartet. Toutes les deux admiratives devant Gorka Hermosa et ses deux collègues.

Bon ! Je crois en avoir assez dit pour justifier notre intérêt et notre affection pour le festival de Trentels, pour son programme, son organisation et les rencontres qu'il rend possibles.

(*) Un simple clic pour découvrir ce pianiste et accordéoniste
iranien :

https://www.youtube.com/watch?v=3bwwVglEWA0






vendredi 6 juin 2014

samedi 7 juin - à propos de l'album "en attendant" de michel macias

Depuis que nous l'avons reçu, nous écoutons en boucle le dernier opus de Michel Macias. Je l'ai dit : c'est un bel ouvrage. A chaque écoute, j'y découvre d'autres qualités. Et ce n'est pas fini... Mais, en attendant, quelques notes au fil des titres.

Le titre 1, "En attendant", est une valse triste ou en tout cas nostalgique. Je pense à Marc Perrone. Un monde en demi-teinte, plein d'humanité.
Avec le titre 2, "Gigue" de J.- S. Bach, contraste !  Le son éclate. L'accordéon est bien de la même famille que l'orgue. Et, avec ses deux claviers, c'est vraiment un instrument stéréophonique.
En 3, "Take Five". Je reconnais bien le phrasé de Michel Macias  et je retrouve la présence de sa voix qui prend appui sur l'accordéon. Un standard tout en déséquilibre. On pense à Verlaine qui dit qu'en poésie, il faut préférer l'impair. Michel l'équilibriste.
Les deux menuets du titre 4, curieusement, m'apparaissent comme de lointains ancêtres de "Take Five" ; en tout cas, je sens une continuité.  Un air de famille.
En 5, "Passion". Retour aux sources. Je prends conscience que cet album se réfère à une tradition multiple : valse musette, Bach, le jazz, l'improvisation, la fête musicale et verbale dans la ligne de Bernard Lubat, etc...Au-delà de la virtuosité, une interprétation personnelle de "Passion". Idem, plus loin pour "Indifférence". Un travail d'assimilation qui manifeste une inspiration que je qualifie volontiers d'authentique.
La "Sarabande", titre 6, est encore une chanson triste. Promenade dans les jardins de mélancolie.
Un très beau morceau que j'imagine difficile à jouer eu égard à sa lenteur ou, si l'on veut, à sa majesté pleine de nostalgie.
En 7, contraste. "Africassouflet" est une improvisation bien dans le style de Michel Macias. Une vraie signature. Je pense à des sons que j'associe à C. Chenier ou encore à quelque morceau cajun. Et bien sûr encore la voix qui semble ici venu du fin fond de l'Afrique.
On enchaine en 8 avec une interprétation personnelle d' "Indifférence". De l'Afrique au musette et réciproquement.
Titre 9. "Courante" de J.-S. Bach. La musique des anges sera géométrique ou ne sera pas.
"Mama Samba", en 10, c'est l'esprit du forro. Le Brésil s'invite au bal gascon.
- Esprit es-tu là ?
- Oui, répond Bernard Lubat.
Et toujours la voix de Michel Macias.
En titre 11, une valse de Chopin comme un écho à la valse "En attendant".
En 12, un dernier pour la route. "Allemande" de J.-S. Bach.
Titres 13 et 14, deux improvisations.
- Vous avez dit acide ?
- Oui,
- Vous avez dit Chenier ?
- Oui.
Curieusement "Jumblues", en 13, ne m'apparait pas si loin de "Take Five", qui est comme une matrice d'improvisations. Quant à "Valdouce", titre 14, à l'instar de la valse de Chopin, il fait aussi écho à la valse d'introduction, mais d'une autre façon. Je note que ce morceau, d'une durée de 5:14, est le plus long, comme si - nostalgie et chuchotements - on n'arrivait pas à se quitter... Et en effet, je ne vais pas tarder à remettre le cd sur le lecteur. On n'arrive pas à se quitter.


post-scriptum. En écoutant Michel Macias jouer sur son Beltuner, j'observe, sous réserve de vérifications, que le son qu'il en tire est proche de celui de son Accordiola et différent de celui, par exemple, que Johan Riche tire de son propre Beltuner. Question de réglage ? Question de toucher ? Question en suspens. A approfondir et surtout à vérifier.

jeudi 5 juin 2014

samedi 7 juin - michel macias : "en attendant"

Avant-propos : je crois savoir que l'album de Michel Macias est d'un prix fort raisonnable. En tout cas c'est un investissement plaisir moins risqué que la bourse et ses fluctuations. Pour en savoir plus, il suffit de consulter son site : http://michelmacias.fr/

L'album de Michel Macias qui sort ces jours-ci : "En attendant" est le bien nommé. En effet, eu égard à son talent et en particulier à l'originalité de son phrasé, tel qu'on le reconnait dès que l'on entend son accordéon, on avait un furieux désir de découvrir les morceaux qu'il préparait avec un soin extrême pour notre plus grand plaisir. Les premières lignes du fascicule de présentation nous donne la clé du titre : "J'ai écrit la valse "En attendant"... en attendant mon nouvel accordéon qui tardait tant à venir". Le même fascicule dévoile la marque de cet instrument : Beltuner.

Bref ! jeudi, 11h30. Le volet de la boite à lettres claque. Il est là ! Un objet agréable à regarder et à manipuler. Le label ? Daqui, le label des nuits atypiques. On sait que ce bel objet est aussi un beau disque. Fidélité de Michel à ce label.


Couverture et quatrième de couverture : deux belles photos. La couverture est étrange : un accordéon et, en arrière-plan, un ange passe. Mais celle de Michel est, selon moi, particulièrement réussie : les yeux vers le ciel, un air d'enfant la tête pleine de rêves. Une posture qu'on lui connait souvent sur scène.

A l'intérieur, une dédicace qui nous touche beaucoup : amicale, pleine de délicatesse. Par discrétion, j'ai préféré n'en laisser apparaitre que nos noms.


Depuis que je connais Michel Macias, son style est pour moi associé à un couple de notions inséparables : sucré-acide, comme, en cuisine, il est question de sucré-salé. Sucré, oui, par une sorte de douceur et de fragilité - imperceptibles tremblements ! - mais aussi acide quand il prend la tangente et s'évade, si loin, dans ses rêves. Tout à coup, c'est... Comment dire ? Il se passe quelque chose de rare, comparable à ce que les toreros ou les chanteurs de flamenco appellent le duende. Une transe créatrice. Alors, rien n'existe pour Michel que son dialogue avec son instrument. A ces moments-là, on reste, presque incrédule. Fasciné.

Mais revenons à l'album. On apprend ceci :"Tous les titres sont des premiers jets pris sans aucun clic ni re-recording et avec leurs effets en temps réel. C'est volontairement que nous n'avons pas touché aux bruits générés par le soufflet trop neuf et la chaise trop vieille". On comprend pourquoi l'écoute des différents morceaux est traversée par une vitalité que je dirais spécifique ou, au risque d'apparaitre pédant, sui generis. Qui n'appartient qu'à lui.

La liste des quatorze titres en dit déjà beaucoup :

1. "En attendant", M. Macias
2. "Gigue" , J.-S. Bach
3. "Take Five", P. Desmond
4. "Menuet I et II", J.S.-Bach
5. "Passion", Murena
6."Sarabande", J.-S. Bach
7."Africasoufflet", M. Macias
8."Indifférence", Colombo - Murena
9. "Courante", J.-S. Bach
10."Mama Samba", B. Lubat
11."Valse, op. posth 69 n°1", F. Chopin
12. "Allemande", J.-S. Bach
13."Jumnlues", M. Macias
14."Valdouce", M. Macias

Je note une prédilection pour la valse, y compris musette avec les deux chefs-d'oeuvre que sont "Passion" et "Indifférence". Je note aussi que le parcours de morceau en morceau est heureusement scandé par des pièces de J.-Bach en 2, 4, 6, 9 et 12 : ces cinq pièces sont comme autant d'étapes et de repères. Je note que les titres 7, "Africassouflet", 13, "Jumblues" et 14, "Valdouce", auxquels je trouvais un air de famille difficile à définir, sont des improvisations enregistrées sur le moment. Je dirais volontiers "sur le vif" ou encore "en direct live". Encore un mot pour dire que j'ai beaucoup aimé la version donnée ici de "Take Five", titre 3.

Et puis enfin, après une troisième écoute, je trouve que ce disque, si personnel et, si j'ose dire, authentique ou encore intègre, ce disque est comme traversé par un fil rouge : un son que n'aurait pas désavoué Clifton Chenier lui-même.

Dernière remarque : sur quelques morceaux, Michel Macias prolonge de sa voix le son de son instrument et alors, je ne saurais dire pourquoi, mais je trouve cette présence très émouvante, si fragile et si solide à la fois.




vendredi 6 juin - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Numéro 142. Juin 2014.

Eu égard à mes intérêts et à mes goûts, c'est une très bonne livraison. Et plutôt que d'essayer d'en faire un compte-rendu analytique, je m'en tiens aux articles qui, selon moi, justifient l'achat de ce numéro.

- en "Infomatos", une page,  la 6, sur la marque Fisart et "ses" musiciens.
- en "Tête d'affiche", un article, pages 10 à 17, signé Françoise Jallot - une référence ! - et consacré à Kimmo Pohjonen et Maria Kalaniemi.
- un entretien, pages 18-21, avec Bruno Maurice à propos de son album "Mitango". Une très bonne analyse de plusieurs morceaux de l'album. Une ouverture sur les projets de Bruno Maurice. Signature : F. Jallot.
- en complément, un entretien, pages 22-23, avec François-Henri Houbart, un organiste qui accompagne B. Maurice depuis des années. Signature : F. Jallot.

Bon ! Il y aurait d'autres pages dignes d'intérêt, mais déjà, celles-ci, 6 et 10 à 23, justifient d'investir 7 euros. Ou d'aller les consulter en bibliothèque ou médiathèque.

post-scriptum : je me rends compte avec un peu de retard qu'il y a, page 70, une chronique très élogieuse, à juste titre, sur le disque du duo Vincent Peirani et Emile Parisien : "Belle Epoque", sorti récemment sous le label de référence ACT.  L'article est signé Francis Couvreux. C'est une bonne analyse, bien argumentée et bien faite pour donner envie d'écouter ce Duo Art, suivant le nom qu'ils se sont donné.

Mon inattention vient de ce qu'assez curieusement cette chronique, présentée dans la sous rubrique "swing et jazz", se trouve dans la rubrique "Chanson" où figurent les deux autres titres suivants : "Jules Champaloux / La bigoudène" et "Mon capitaine / Gare aux cougars"...  Il y a parfois ainsi dans "Accordéon et accordéonistes" des rapprochements assez surréalistes. C'est un des charmes de la revue.  

jeudi 5 juin - à propos du solo de richard galliano à foix

Hier soir, Françoise et moi, nous avons essayé ensemble de retrouver, sinon le programme proposé par Richard Galliano pour son récital à Foix dans l'ordre chronologique, du moins le maximum des titres qu'il a interprétés. Françoise beaucoup et moi, un peu.  Voici donc la liste, telle que  nous l'avons établie. Elle se suffit à elle-même.

"Habanérando" en introduction [note]
"Tango pour Claude"
"Chat pitre"
"Fou rire"
"La chanson de Gelsomina"
"Libertango"
"Indifférence"
Une "Gnossienne"
"New York Tango"
"Valse à Margaux"
"Sertao"
"Barbara"
Un titre d'Ernesto Nazareth
Un titre d'Hermeto Pascoal
"La javanaise"  comme final.

Après trois titres, enchainés sans pause, Richard Galliano s'arrête. Il reprend son souffle et dit :"Avant un concert, on a toujours le trac... On ne sait pas comment ça va se passer... Ce soir, je crois que je suis en forme... Voyons ! Qu'est-ce que je vais jouer ? Ah! oui..."

[note] ... Pour écouter "Habanerando" :

http://www.musicme.com/#/Richard-Galliano/titres/Habanerando-t2094287.html

mercredi 4 juin 2014

mercredi 4 juin - richard galliano solo à foix

Dimanche soir, retour à Toulouse après la parenthèse de Trentels, pour ne pas dire la bulle. Normalement, lundi matin, après avoir accompagné Charlotte au collège et Camille à l'école, on aurait dû s'engager sur le périphérique à l'heure des embouteillages, puis faire deux heures d'autoroute, puis déjeuner à "L'Ombrière", notre cantine, puis reprendre le cours du quotidien palois. Normalement. Oui, mais voilà, mardi soir, Richard Galliano se produisait à 20h45, à l'Estive, à Foix. Foix n'est qu'à quatre-vingt-dix kilomètres de Toulouse. On a donc prolongé notre étape toulousaine et on est allé écouter Galliano.

On est arrivé très en avance. A 19h30. La file ne comprenait encore que quatre personnes. Moyennant cette attente, on a pu s'installer au premier rang, au plus près de la scène.

Du "Tango pour Claude" à la "Valse à Margaux", de Satie à Nino Rota, du forro brésilien au jazz tel qu'on le joue à New York, de la valse new-musette à Barbara, de... à ..., une véritable anthologie qui semble se construire chemin faisant au gré de l'humeur du moment. C'est sûr, ce soir, Richard Galliano est en pleine forme.

Alors que je suis encore sous le coup de l'admiration, me viennent à l'esprit trois mots qui sont comme les piliers de ce solo : puissance, lisibilité et créativité. Par lisibilité, j'entends cette capacité à développer des mélodies qu'on reconnait tout de suite et que l'on peut fredonner comme naturellement. Souvent, cette qualité ne fait pas bon ménage avec la puissance. Souvent, on en prend plein les oreilles, mais la mélodie fait défaut. Rien de tel ici : alliance ou coexistence des contraires. Quant à la créativité, je la perçois bien, car chaque interprétation est une véritable création. Quand on connait un peu le répertoire de Richard Galliano et qu'on a la chance de pouvoir l'écouter en direct live, on comprend ce qu'improviser veut dire.

Comme aucune interdiction n'avait été proférée, je m'en suis donné à cœur joie : quatre-vingts photos. J'en ai jeté tout de suite la moitié : flou, surexposition, etc... etc... Et parmi les quarante restantes, pour l'heure, j'en retiens trois. Je les regarde et tout un lot d'émotions me vient à l'esprit.




Mais je dois ajouter encore quelques éléments qui ont fait de ce récital un moment rare, que nous avons eu plaisir à évoquer tout au long de la route de retour entre minuit et une heure : d'abord, on a eu le plaisir de rencontrer Martine Croce, qui organise des concerts de Richard Galliano et avec qui Françoise entretient une correspondance régulière sur Facebook ; ensuite, on a eu le plaisir de retrouver Jean-Marc, Pierre et Mathilde et de partager des fauteuils du premier rang avec eux ; enfin, le grand plaisir de discuter avec Richard Galliano, lui-même, venu partager avec quelques admirateurs un pot au bar du foyer.

J'ai certes l'intention de mettre un peu d'ordre dans mes impressions, mais pour l'instant, c'est trop tôt.    

mardi 3 juin 2014

mardi 3 juin - trentels (5/5) : titi robin trio avec francis varis à l'accordéon

On a une grande estime pour le projet et, devrais-je dire, pour l'œuvre de Titi Robin. Un poète inspiré, tout entier dévoué à sa passion ; un militant infatigable et passionné. Mais dans ce trio, il y a Francis Varis, un accordéoniste que nous admirons au plus haut point. D' "Ivry port" aux sonates de Bach, des Rumberos catalans à "Cordes et Lames", de la musique brésilienne à "Chamamémusette", c'est toujours  son style qu'il impose.

En ce dernier concert du festival, tout à coup, solo, admiré par ses deux collègues, il nous a offert sa version d' "Indifférence". Il n'y a pas de mots pour dire ce chef d'œuvre. Le temps suspendu ; une parenthèse magique. On y était !.. Charlotte et Camille aussi !..





mardi 3 juin - trentels (4/5) : gorka hermosa et son trio

Gorka Hermosa, on le connait et on le suit depuis des années. C'est notre coup de cœur. C'est un magnifique accordéoniste et un compositeur de très grand talent. Comme pour Terem Quartet, on serait tenté de dire qu'il est capable de s'approprier tous les styles musicaux avec un égal bonheur. Des créations très composées et, pour finir le concert, à l'instar de ses collègues basques - Philippe de Ezcurra, Didier Ithursarry, Jean-Luc Amestoy, etc... - un fandango endiablé, forcément endiablé.





mardi 3 juin - trentels (3/5) : terem quartet avec andrey smirnov au bayan

Leur look donne à penser qu'il s'agit d'un quatuor classique, façon musique de chambre. Mais, dès les premières notes et le sort que leurs arrangements font subir à Bach, on a vite compris. Il s'agit bien d'un quartet de virtuoses naturels. Par naturels, je veux dire qu'on a affaire à quatre virtuoses qui respirent la culture musicale la plus éclectique avec un naturel sidérant. Rien, ni personne n'échappe au délire très contrôlé de leurs arrangements.

L'accordéoniste m'a tout particulièrement fasciné. Son regard est en même temps candide et rusé. Il faut voir pour le croire comment il maitrise son Bayan. Quant au quartet, c'est une mécanique de précision capable de faire sienne toute musique qui passe à sa portée. 






mardi 3 juin - trentels (2/5) : le trio s-tres avec didier laloy au diatonique

 Didier Laloy, c'est l'accordéoniste qui marche. Je pense à l'homme qui marche de Giacometti. De long en large, de diagonales en cercles, il parcourt en tous sens l'espace de la scène. On a le souffle court à vouloir le suivre dans sa course incessante. Une gestuelle qui ne laisse aucun recoin inexploré. Evidemment, le diatonique, par sa souplesse, est le complice idéal pour ce voyage.
  





lundi 2 juin 2014

mardi 3 juin - trentels (1/5) : le duo bilika avec didier ithursarry à l'accordéon

Le duo Bilika est un duo venu du Pays basque, qui pratique une musique à la croisée des chemins : chants basques traditionnels et phrasé jazzy. Une inspiration qui s'alimente à deux sources : une sorte de sentimentalisme populaire avec son lot d'histoires tristes et tragiques d'une part et, d'autre part, une énergie sauvage, non domestiquée, avec ses cris et percussions.

De ce duo, je garde le souvenir d'un délire très contrôlé, avec le calme, la puissance et l'attention à son collègue de Didier Ithursarry.