dimanche 6 juillet 2014

lundi 7 juillet - un concert dans le cadre du festival tangopostale

Dimanche 29 juin. Françoise est de retour à Pau après son voyage à Madrid avec Nadja et Charlotte. Moi-même, je suis de retour à la maison après trois jours passés à Toulouse auprès de Sébastien et Camille pour cause d'intendance. On est donc bien décidé "à se poser" un peu avant de refaire nos bagages pour Hossegor. Mais c'était sans compter avec le fait qu'au cours de mon séjour toulousain, j'étais tombé sur le programme du festival Tangopostale. Du 27 juin au 6 juillet : un programme de feu. Et, le 3 juillet, un certain concert Mosalini-Rumolino à l'auditorium St Pierre des Cuisines. Comment résister ? Bref, jeudi après-midi, on rejoint Toulouse et le soir même, muni de nos billets internet, on s'installe au premier rang des gradins. Il faut dire qu'on a pris place depuis plus d'une heure dans la file d'attente. Un temps qui passe vite en compagnie des copains : Jean-Marc, Mathilde, Pierre et une amie violoncelliste.



Mais, que dire du concert (dont il est rappelé l'interdiction d'en faire des photographies) ? D'abord le lieu : un espace immense, vide, sans aucune décoration. De belles pierres blondes, une voûte évoquant les espaces célestes, des vitraux gris, sans couleurs. Un espace propice à l'écoute du tango.


Les musiciens sont quatre : JuanJo Mosalini, bandonéon, Leonardo Teruggi, contrebasse, Diego Aubia, piano, Sébastien Courajou, violon. Avec ce quartet, une chanteuse, Sandra Romolino.

Mais le concert ? Difficile de trouver les mots pour dire le sentiment de perfection que j'ai éprouvé. J'en garde le souvenir d'une alternance impeccable entre des pièces de Piazzolla, essentiellement par deux, et des compositeurs classiques ou au contraire contemporains. Un bel équilibre au plan esthétique et, si je puis dire, au plan pédagogique. Studium et Punctum. D'autre part, je garde le souvenir émerveillé du jeu de JuanJo Mosalini : rien d'excessif, tout en maitrise et retenue, un contrôle sans failles qui n'exclut pas la transmission d'émotions intenses.

De manière plus générale, je dois dire que, tout au long de ce concert, je n'ai cessé de penser à cet album du Mosalini-Teruggi Cuarteto : "Tango Hoy", tant il est vrai que c'est bien de tango d'aujourd'hui qu'il s'agissait. Tout simplement, je me disais que c'était vraiment la pointe la plus contemporaine du tango, qu'il s'agisse d'interprétations ou de compositions. Tradition et novation. Respect des formes et créativité.

 Après le concert, on est resté longtemps sur la place Saint Pierre noire de monde pour échanger nos impressions et notre enthousiasme avec les copains. On a eu aussi le plaisir de pouvoir discuter quelques minutes, d'abord avec L. Teruggi, puis avec JJ. Mosalini. Le temps de leur dire notre admiration et de leur faire signer "Tango Hoy". Sous le coup de l'émotion, il me semble que j'ai su trouver à l'instant les mots qui traduisaient ma pensée. C'est moins clair aujourd'hui. Submergé par l'impression de perfection, j'ai quelques difficultés à trouver les bonnes expressions. Toute formule me parait trop générale, banale, abstraite. Peu importe. L'essentiel, c'est que ce concert a eu lieu en cet auditorium, que quelque chose s'est passé en ce 3 juillet et que nous ne l'oublierons pas.    


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil