mardi 23 septembre 2014

mardi 23 septembre - actualité d'anne niepold : "musette is not dead"

Une nouvelle que je me fais un plaisir de répercuter : la sortie du dernier album d'Anne Niepold intitulé "Musette is not Dead", un titre qui sent bon l'humour.  Le concert de présentation est prévu le 3 octobre en Belgique. Après "Deux accordéons diront" réalisé en 2009 en duo avec Aline Pohl et quatre invités, après "Terrain vague", un album solo avec la participation de sept invités, voici donc "Musette is not Dead" interprété en septet : accordéon diatonique et arrangements d'Anne Niepold, accompagnée par une flûte, un hautbois, une trompette, un trombone, une batterie, une contrebasse + un responsable du mix.

Pour en savoir plus sur ce projet, un simple clic vers le site d'Anne Niepold.

http://www.anneniepold.be/Anne_Niepold/accueil.html

Pour l'heure, je viens d'écouter les quinze titres de cet album, ce qui n'est pas suffisant pour en reconnaitre toutes ses qualités, mais assez pour comprendre que c'est un beau projet et qu'il est réussi. Parmi les compositeurs, on retrouve - forcément - Ferrari ("Soir de Paris"), "Carrara ("Vent d'automne"), Viseur ("Douce Joie") et Privat - forcément - pour plusieurs titres dont "Sa préférée" ou "Mystérieuse". Et puis aussi des compositions originales d'Anne Niepold. Par exemple, "Tohu Bohu" ou "Nevermind". Mais plus encore des arrangements très personnels et originaux.

J'ai noté plus haut l'humour du titre - du moins c'est ainsi que je le perçois - mais, dès le titre 1, "Soir de Paris", on comprend qu'il s'agit d'un humour sans aucune ironie, d'un humour tout de légèreté et de nostalgie. La délicatesse de la flûte y est pour beaucoup. Une interprétation en demi-teinte, sans effets faciles, ni rétro, ni dérision. Fidèle à l'âme du musette. Avec le titre 2, "Escadrille", j'ai cru entendre du Nino Rota. Le musette comme musique de parade. Avec le 3, "Vent d'automne", le musette se fait musique méditative - inattendu, non ? - mais pas seulement. Avec le titre 4, "Modern'Valse", c'est l'esprit du big band qui irrigue le musette. Dans le titre 5, "Nuit blanche" de Privat, j'ai retrouvé toute la modernité de son phrasé. Fidélité à cet accordéoniste, qui n'empêche pas les arrangements de reprendre, vite fait, leur liberté.

Et puis, il y a encore, en 6,  "Flaneuse", encore une musique que je perçois comme méditative. Demi-teinte, nuances, une aquarelle. En 7, "Tohu Bohu", une composition originale, me parait emblématique de l'album : les arrangements sont un vrai régal. A certains moments, j'ai pensé au jazz de la Nouvelle Orléans. Avec "Déluge" en titre 8, je retrouve l'esprit de "Flaneuse" : le musette comme aquarelle. Une aquarelle cuivrée. En 9, "Douce joie" de G. Viseur, encore ce quelque chose de méditatif ; alliance de son cuivré et de la contrebasse... et puis, l'accordéon qui passe. Titre 10, "Sa préférée" de Jo Privat. Comme une photo de nuit, dans le quartier des Halles ou dans les environs du Balajo, une photo de Doisneau, de Boubat ou de Brassaï. 

Mais, je ne vais pas tout vous raconter. Il y a quinze titres. A vous de les découvrir. Ce sera un vif plaisir.

En tout cas, cet album est un beau projet, avec une identité forte.

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