lundi 8 décembre 2014

lundi 8 décembre - connaissez-vous hans hassler ?

Il y a quelques jours, comme je parcourais les offres de Paris Jazz Corner quant à l'accordéon, je tombai tout à coup sur l'image d'un cd : "Sehr Schnee Sehr Wald Sehr", label Intakt, 2008, cd occasion, 10 euros.  Un album solo d'un accordéoniste dont j'ignorais le nom jusqu'à ce jour : Hans Hassler.

Evidemment, intrigué et curieux, je n'ai pas hésité une seconde à le commander sans chercher d'abord quelque information que ce soit sur cet artiste à la barbe fleurie. C'est ainsi que quelques jours plus tard, j'ai découvert cet opus. Etonnant ! Si j'osais, je dirais un opus sui generis, un cas d'espèce. Un certain phrasé, un soufflet "hénaurme", une inspiration qui ne l'apparente à aucun style ou école connus, du moins de moi.

Après l'avoir écouté, je reste perplexe.

Du coup, j'ai cherché à en savoir un peu plus sur ce compositeur-interprète, mais ce ne fut pas facile. Tout au plus ai-je appris qu'il est né en Suisse en 1945 et qu'il a publié ses œuvres sous label Intakt Records. C'est pourquoi, pour l'heure, je me contente de donner ici deux documents de nature, me semble-t-il, à le situer quelque peu :

1.- un article excellent, selon moi, dont je cite ci-dessous le paragraphe concernant Hans Hassler

Avec Sehr Schnee Sehr Wald Sehr, le Zürichois lance un nouveau défi en se livrant à l’exercice périlleux et aventureux du solo. Considéré comme le maître suisse de l’accordéon, son parcours en dit long sur la diversité de ses collaborations : folk, musiques de films, jazz, classique et bien sûr musiques improvisées, ce dont il est question ici. Ce disque se présente comme une succession de pièces alternées avec de courts intermèdes, ce qui donne l’impression d’une suite. Les thèmes longs  lui permettent de creuser la masse sonore de l’instrument dans sa globalité ; alors toutes les explorations deviennent possibles, et avec la plus grande attention. Le premier titre, qui introduit fidèlement la couleur d’ensemble, incite l’auditeur à se concentrer sur la suite. On devine que Hans Hassler écrit aussi pour le cinéma tant la charge affective est forte, même en l’absence des images. Il expose ce que l’instrument peut aussi être, en laissant de côté le registre des musiques traditionnelles, et sur « SoGeKü-UpMi ! », on identifie de loin la décomposition d’une valse qui aurait pu être « musette » si Hassler ne se l’était pas autant appropriée. Car, décomplexée, loin de tous souci de classification, la musique fait preuve ici d’une maturité et d’une liberté exemplaire. Une façon assez symbolique de concevoir la musique en solo.
 
Armel Bloch
Source : chronique publiée le 22 septembre 2008 sur le site Citizen Jazz
 
2.- les titres accessibles par Deezer, soit une liste de 5 top titres ; les 15 titres de "Sehr Schnee Sehr Wald Sehr", album publié en 2008 ; les 16 titres de "Hassler" - tout simplement - un disque joué en quartet et publié en 2013. On notera que les dits titres ont des durées très variables, de quelques secondes à sept ou neuf minutes, jusqu'à dix-sept.  

 http://www.deezer.com/artist/4072043



 

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil