lundi 16 mars 2015

lundi 16 mars - kiss & bye, au fil des temps

Sonia Rekis fait partie de nos accordéonistes de prédilection. avec R. Galliano, V. Peirani, L. Suarez, D. Venitucci, B. Maurice et quelques autres. C'est pourquoi, lorsqu'elle nous a fait connaitre la souscription ouverte pour financer son dernier opus, nous n'avons pas hésité une seconde. Il faut dire que nous connaissions déjà un peu Sonia pour avoir écouté certains de ses albums - "Mana swing", "Dédicaces", Drôles de lames" - et pour avoir eu la chance de l'écouter en direct live à Tulle à plusieurs reprises, soit avec Mana Swing, soit avec Yann Gérardin. De beaux moments. Des moments dont on se souvient. C'est ainsi donc que samedi, à notre retour de Bordeaux, une enveloppe nous attendait dans la boite à lettres : "Kiss & Bye / Au fil des temps" ;  Sonia Rekis, accordéon, voix, batterie et Yann Gérardin, basse, voix, batterie, guitare.

"Kiss & Bye", c'est donc un album de 62:25, composé de onze titres. Dix de ceux-ci sont des compositions de Sonia, un titre, le 7, est une composition de Yann. Sur trois titres, les 2, 6 et 11, William Schotte intervient au violoncelle.


Après trois moments d'écoute, on peut le dire sans crainte de se tromper : c'est un bel album. En tout cas, conformément à nos attentes et, disons-le, à nos a priori favorables, qui se sont construits au fil des rencontres, c'est une musique qui nous plait. Des compositions originales, mais aussi deux titres déjà découverts sur "Drôles de lames", à savoir le 3, "Roz des sables", 5:56, et le 9, "Musique pour trotteuse", 6:30. Comme je l'ai noté ci-dessus, W. Schotte intervient sur trois titres : "Dérive", "Cycle II", "Valse de cœur" et ses interventions, toujours pertinentes, donnent beaucoup de profondeur au jeu du duo.

Une des raisons pour lesquelles j'aime cet album, tous ses titres, c'est parce qu'il se situe dans un registre que j'apprécie au plus haut point et que j'appelle le jeu en demi-teinte. Tout en nuances. Rien d'excessif, ni de forcé. Pas d'effets faciles. Quelque chose qui sonne comme de l'authentique. Et d'abord, le son de l'accordéon, que je ne saurais décrire avec des mots, mais aussi le phrasé de Sonia, que je ne saurais analyser, mais que je reconnais à coup sûr, dans l'instant. Comme une évidence.  Un son, un phrasé auxquels s'accorde parfaitement le jeu de Yann.

L'ensemble m'a frappé par son unité d'inspiration, même si chaque morceau est clairement identifiable. C'est une musique qui prend son temps pour installer son monde. Nostalgie sans tristesse, mais aussi un certain mystère, une certaine incertitude, quand les voix viennent s'ajouter aux instruments comme une vibration en forme de scat avec parfois des accents venus des Balkans.

Je l'ai dit, j'ai tout aimé de cet album. Chaque morceau a sa singularité. En particulier "Chassé croisé", la composition de Yann, ou "Stéfunnk" - bonjour Monsieur J. B. - ou encore le dernier titre, "Valse de cœur" : pourquoi ai-je pensé aux paysages de Brel ? Sans oublier le titre 8, "La confuse", une valse de 2:05, qui évoque pour moi G. Viseur, T. Murena ou J. Privat. Deux minutes d'un plaisir plutôt raffiné.

Un monde "au fil des temps", comme on dirait au fil de l'eau, suivant le droit fil, ou encore de fil en aiguille. Un monde aux couleurs multiples, que j'ai perçu comme une série de photographies en noir et blanc - les plus artistiques à mon sens - tout en variations et en nuances.

Bref ! Que dire de plus ? Il est temps de remettre la galette sur le lecteur.

Et si vous le souhaitez, vous pouvez écouter un morceau sur YouTube :

https://www.youtube.com/watch?v=2ILAvi-J7pI






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