mardi 11 août 2015

lundi 10 août - marciac : carte blanche à émile parisien

Dimanche 09 août, 21 heures. Sous le grand chapiteau. Carte blanche à Emile Parisien.

Ce fut une soirée mémorable. Doublement mémorable : d'abord en tant que telle, musicalement parlant ou, si l'on veut, en tant que concert de jazz ; d'autre part pour nous, telle que nous l'avons vécue, de notre point de vue personnel.

Comme il est très facile de s'informer sur Emile Parisien et son alter ego Vincent Peirani, je ne reprendrai pas ici toutes les informations qui décrivent leur parcours et qui documentent leur biographie non plus que les documents immédiatement accessibles sur YouTube. Ni même les articles de spécialistes de jazz qui expliquent leur admiration pour ce duo couvert d'honneurs, à juste titre.

Un lien pourtant... Un seul !

https://www.youtube.com/watch?v=L9h7hyh25YY

Le concert donc de la carte blanche. Les trois premiers morceaux reprennent le début de "Belle Epoque". Un hommage plein de vitalité et, si j'ose dire, de distance et d'impertinence chaleureuse à l'égard de Sidney Bechet. Forcément, on est sous le charme. Maîtrise technique, humour, créativité. Alternance de compositions et d'improvisations. Il suffit de se laisser porter en immersion complète. Je me demande si je ne rêve pas.

Pour les trois premiers morceaux donc, le duo. Difficile de faire plus complémentaire : 1 + 1, ça ne fait pas 2, ça fait une unité de niveau supérieur, un musicien qui dépasse leur individualité particulière. Fascinant ! Et puis arrive Michel Portal. Le duo devient trio. On attend   "Trois temps de valse pour Michel P." et en effet on a droit à ce morceau que j'adore et que j'admire. Prodige d'introduction, de décomposition et de recomposition.

Et puis, le trio devient sextet avec l'arrivée tonitruante et d'une énergie folle de Manu Codija, guitare, Simon Tailleu, contrebasse et Mario Costa, batterie. Oserais-je parler de moment choral ? Mais, ce n'est pas tout. Au sextet s'associe maintenant Joachim Kühn. On finit donc en septet.

Moment prodigieux. Des instants et des images mémorables. On y était !

Et justement : "On y était" explique pourquoi ce concert est pour nous, à titre personnel, mémorable.
Avant de prendre place dans la file d'attente, vers 20 heures, nous avons en effet dû faire un détour par la billetterie spéciale des invitations. Vous imaginez ! Invités. Et pas n'importe où : troisième rang, plein centre. Encore maintenant je me demande si je n'ai pas rêvé.




Mais ce n'est pas tout : après le concert, pendant l'entracte avant le concert d'Archie Shepp et son big band, on s'est glissé dans la file des dédicaces et l'on a demandé à Vincent et à Emile de bien vouloir nous signer nos billets. Rencontre chaleureuse s'il en est. Un vrai moment d'amitié. Pour un peu, ce sont eux qui nous auraient remerciés d'être venus les soutenir. Des musiciens remarquables ; des personnes idem.



Après, on a écouté Archie Shepp et son big band. Je l'avoue, ni Françoise ni moi n'avons éprouvé la moindre émotion. Une impression de mécanique trop bien huilée. Manque de culture de notre part pour apprécier ce jazz ? Peut-être ? Sensibilité esthétique étrangère à cette musique ? C'est certain !

... Et puis, on a rejoint notre voiture ; et puis on a pris la route de Pau dans la nuit noire. A 2h30, on buvait une petite bière, la tête pleine d'un feu d'artifice de sons et d'images, avec déjà plein de souvenirs.


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