mercredi 24 février 2016

mercredi 24 février - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Oui, vous avez bien lu : accordéon et accordéonistes, le numéro 161, de mars 2016, est arrivé... vers la mi-février. Bizarre ! Est-ce un aspect de la "nouvelle formule" ou un effet particulier de ce que l'on appelle l'accélération du temps ? Je ne sais. En tout cas, comme d'habitude, je note un certain nombre d'articles qui d'emblée m'intéressent et, à l'inverse un nombre certain d'articles qui ne rencontrent pas mes goûts et autres intérêts.

Bien entendu, je m'en tiens au relevé des articles qui ont suscité mon intérêt :

- "Echos", pages 6-8. Bourvil exposé à Vincennes. Avec des photographies.
- "Portrait", page 9. JeHan et Lionel Suarez, "Hommage au pacifiste inconnu" (A. Leprest). Signé Francis Couvreux. Donc bien documenté, clair, précis...
- "Portrait", pages 12-13. Bernard Dimey, "Les poèmes à bretelles". Du même rédacteur. Une référence.
- pages 14-19 [...]
- "Portrait", pages 20-21. Domi Emorine & Marcel Loeffler, un tandem tout en finesse et simplicité. Encore le même rédacteur. On s'en réjouit.
- "Portrait", page 22 et 23. Colm Gannon, accordéon irlandais. Je l'ai commandé illico par Amazon après l'avoir écouté sur quelques morceaux qui ont suscité ma curiosité.
- "Tête d'affiche", pages 24 à 31 [...]
- "Entretien", pages 32-34. Steven Vincendeau, à la croisée du jazz et des musiques traditionnelles. Présentation d'un album "AffinitéS" du Vincendeau Felber Quartet. A explorer...
- "Chroniques", page 74. Un album de Luciano Biondini : "Senza fine". Commandé dans la foulée à Amazon. Forcément, ce sera du bel accordéon.
- "...", page 81. Jérémy Simon, ouvert sur le monde qui l'entoure. Mais il me semble, recherches faites, que son dernier opus n'existe qu'en format mp3 à télécharger, or je n'apprécie pas ce format. Attendons...

Bref ! Je peux dire qu'une quinzaine de pages m'ont intéressé... sur un peu plus de quatre-vingts. Pas mal ! Dernière information enfin : la "Tête d'affiche" du prochain numéro sera consacrée au "Denécheau Jâse Musette". Jubilatoire !






dimanche 21 février 2016

dimanche 21 février - amour java...

Depuis quelques jours, je suis en train de découvrir un disque : "Denécheau Jâse Musette / Amour Java", Buda 2015... Un disque... Comment dire ? Jubilatoire. Voilà, c'est ça : jubilatoire. Un disque structuré comme un oignon : on l'écoute, on croit l'avoir totalement apprécié ; on l'écoute à nouveau, on se rend compte que l'on n'avait été attentif qu'à une enveloppe superficielle ; on se rend compte que cet album est plus complexe qu'il n'y paraissait de prime abord. Et ainsi de suite. C'est pourquoi ma découverte dure depuis déjà plusieurs jours. Cette impression qu'une couche d'interprétation en cache bien d'autres plus profondes contribue pour beaucoup à la jubilation que j'évoquais plus haut.

Jubilatoire donc en raison du son musette, disons néo-musette, qui nous saisit et nous entraine dès le premier morceau :"Java d'un soir". Jubilatoire, parce que l'intelligence qui a présidé à ce projet et à sa réalisation, cette intelligence est manifeste. Pas une intelligence conceptuelle ou abstraite, non ! Une intelligence capable de donner une vie nouvelle à une tradition typiquement parisienne - je pense aux deux volets du titre 4 - avec sa gouaille et sa nostalgie. Typiquement parisienne, mais sensible à de multiples influences. Une intelligence manifeste à la lecture du livret d'accompagnement : chaleureux, argumenté, documenté et jamais pédant.




Ce disque est jubilatoire aussi par le nombre impressionnant des instruments mobilisés et par le talent de ses interprètes. Parmi ceux-ci, deux m'étaient déjà connus : Daniel Denécheau et Robert Santiago. Leur présence : un gage de culture et de virtuosité. Tous les deux jouent de l'accordéon, mixte pour Daniel, soit diatonique main droite, chromatique, main gauche ; diatonique pour Robert. Ils jouent de l'accordéon, mais pas seulement, comme en témoigne la liste impressionnante des instruments joués par Robert. Une liste à la Prévert, apparemment hétéroclite, en fait éclectique et on ne peut plus pertinente eu égard aux effets visés. On pense à Prévert, mais aussi à quelque musette dans l'esprit dada. En tout cas, une bonne douzaine de machines à produire des sons étranges...

Mais à côté des  accordéons cités ci-dessus, il faut aussi signaler le Jâse, ancêtre de la batterie, le bigophone et la cabrette,  une sorte de cornemuse qui chemin faisant se fera larguer par l'accordéon devenu grand.

Connaissant Robert Santiago par plusieurs de ses disques, cette jubilation que j'évoquais plus haut ne m'étonne pas. J'ai toujours reconnu son immense culture et je retrouve bien son style dans cette musique  musette dont on comprend bien qu'elle est le résultat d'une longue rumination qui ne laisse rien apparaitre de son travail. Qui se donne comme allant de soi : suprême coquetterie !

Un dernier mot enfin sur la programmation de l'album. L'ensemble est construit sur une alternance de morceaux instrumentaux et de morceaux chantés. Alternance heureuse, ceux-ci étant plutôt marqués par un certain esprit de gouaille, ceux-là plutôt nostalgiques. Les uns et les autres font forcément penser au monde de Doisneau...

Bref, un album que je ne saurais trop vous recommander...

jeudi 18 février 2016

jeudi 18 février - où françoise explique comment lionel suarez et jehan célèbrent allain leprest

J'ai déjà rendu compte dans un ou deux articles de ce soir, à Saint Pierre des Cuisines, où Lionel Suarez et JeHan ont célébré Allain Leprest. Mais ça n'interdit pas à Françoise d'ajouter son grain de sel...

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2016/02/lionel-suarez-et-jehan-celebrent-alain.html

mercredi 17 février - françoise a dit :"ne nous quittez pas"

lundi 15 février 2016

mardi 16 février - à propos de guy klucevsek et de "tales from the cryptic"

J'ai dit, dans mon article en date du dimanche 14 février comment j'avais été amené à écouter le disque de Guy Klucevsek et Phillip Johnston intitulé "Tales from the Cryptic". Un album publié par Winter et Winter en 2003. J'ai dit aussi comment je ne suis pas entré d'emblée dans la musique de ce duo accordéon-saxophones. Pour l'instant, plusieurs écoutes n'ont pas suffi pour me familiariser avec son jeu.

Cette résistance n'est pas nouvelle pour moi et autant l'accordéon de Guy Klucevsek m'intéresse et, pour ainsi dire, me met au défi de le comprendre, autant je dois dire qu'il ne m'émeut pas. Mon intérêt est d'ordre intellectuel. Mais je ne désespère pas d'en éprouver quelques émotions en y mettant l'obstination nécessaire. Avec certains albums, j'ai le sentiment d'apprendre beaucoup parce que leur écoute me permet de les situer dans des cadres déjà établis : je les reconnais comme appartenant à du déjà connu et cette reconnaissance renforce mes attentes. Pour d'autres, il y a comme une résistance. Pour mieux m'y retrouver à leur écoute, il faut que j'accepte de sortir de mes acquis, sinon de mes certitudes. Pour les apprécier, un véritable travail d'accommodation est requis. C'est une autre forme d'apprentissage.

Ce qui est curieux, c'est que cette résistance, je l'observe à l'écoute de "Tales from the Cryptic", alors même que j'ai conscience d'avoir eu l'occasion déjà d'écouter plusieurs disques de Guy Klucevsek et de m'y accoutumer. Mais le nombre ne fait rien à l'affaire.


 
 
Pour l'heure, je m'en tiens donc à l'écoute des sept premiers titres et j'en extrais trois :
 
- 2. "Tulips are better than one", 3:41
- 4. "The Gift", 5:23
- 5. "Trial by Error", 3:28
 
Et, de ces trois,  je retiens... le contraste et la complémentarité de l'accordéon et du saxophone : ligne claire de celui-ci, jeu du soufflet pour celui-là. Une atmosphère énigmatique ; une ligne mélodique difficile à anticiper : comme si le duo ouvrait des pistes sans les explorer plus avant : juste une indication de direction. Une musique plutôt méditative, mélancolique, introvertie. Bon, muni de ce bagage, dès demain je me lance dans l'écoute des huit autres titres.


dimanche 14 février 2016

lundi 15 février - david yengibarjan

Comme elle était en train de remettre quelques disques à leur place alphabétique, Françoise me dit :"Je me rends compte en cherchant à reclasser ces quelques disques que j'en découvre plusieurs que je ne connaissais pas ou que j'ai oubliés. Tu devrais m'en choisir deux ou trois que tu aimes bien mais qu'on écoute rarement".

Je ne saurais dire pourquoi, mais immédiatement un nom m'est venu à l'esprit : David Yengibarjan. Plus précisément, j'ai retenu spontanément ces deux albums :

- "Pandoukht" avec le très talentueux Frank London à la trompette. 2003, Budapest Music Center Records,
- "Trio Yengibarjan / Tango Passion". 2001, même label.

On pourra écouter sur YouTube "Ararat" tiré du premier album...

https://www.youtube.com/watch?v=vnWWWyqdVEM

... et "Catango" tiré du second...

https://www.youtube.com/watch?v=heuHKYltUz4

... et pour ceux qui apprécieront, il y a plein d'autres documents accessibles par Gogle :"david yengibarjan youtube".


samedi 13 février 2016

dimanche 14 février - quelle trouvaille !

Chaque fois que Paris Jazz Corner propose une opération "- 20%", j'essaie d'en profiter pour acheter des disques que je n'aurais pas sélectionnés dans d'autres conditions. Il peut s'agir de disques où la présence de l'accordéon est plus ou moins improbable, voire douteuse ; de disques dont je pense que le style n'est pas forcément de ceux de mes préférence. Les "- 20%" m'incitent à la prise de risque et je m'en suis rarement mal porté, même lorsque l'accordéon annoncé n'était pas au rendez-vous. Y'a pas que l'accordéon dans le monde des musiques.

C'est ainsi qu'en deux envois à quelques jours d'intervalle, j'ai reçu quatre disques fort intéressants à des titres divers :

- "Helios Fernandez - Jazz manouche / Swing pour Aurore". 2008, Jazz Action Record.

J'avais été alerté par la présence à l'accordéon de Raouf Wahba, que j'avais peu entendu par ailleurs. En fait, je n'ai pu vraiment identifier sa présence, mais je ne suis pas déçu car j'ai découvert la guitare d'Helios Fernandez  : un style manouche certes, mais plein de créativité et d'idées qui en signent l'originalité. Et puis, trois clarinettistes que j'ai beaucoup appréciés : Florin Gugulica, Sylvain Hamel, Jafar Agiouri. Leur présence donne une couleur singulière à ce jazz manouche.



- "Summertime" avec Bill Evans comme saxophoniste - jusqu'ici pour moi le nom d'un pianiste ! -  et Gil Golstein - jusqu'ici pour moi un accordéoniste ! -  au piano. Un disque Pony Canyon de 1989. Avec Chuck Loeb, guitare, Danny Gottlieb, batterie, et Marc Johnson, basse. Donc : Gil Goldstein au piano. Donc : pas d'accordéon. Mais peu importe, c'est un disque de style be bop tout à fait agréable. Une découverte que je n'aurais pas faite en une autre circonstance. Merci Paris Jazz Corner, même quand le personnel annoncé n'est pas au rendez-vous. On ne peut tout écouter et tout contrôler. A l'acheteur de prendre ses risques...


- "Guy Klucevsek et Phillip Johnston / Tales from the Cryptic", Winter et Winter, 2002. La rencontre d'un accordéon et d'un saxophone. Je sais d'ores et déjà que je devrais écouter ce duo à moult reprises pour en apprécier toute la saveur. Pour l'instant, cet album m'intéresse. Studium dirait Roland Barthes. Pour l'instant, je reconnais bien le style Winter et Winter ; plus qu'un cd, on objet esthétique. De l'artisanat d'art.



- Enfin, quatrième découverte : "Sometimes a Song / Billie Lee Hart", avec B. Lee Hart, voix, O.-R. Garcia, guitares, T.-J. Potrel, basse, S. Belmonte, batterie... et Lionel Suarez, accordéon, accordina, rhodes... Un disque plutôt confidentiel qui m'avait fait signe lors d'une visite à Paris Jazz Corner. Un album où Lionel intervient sur trois ou quatre titres, comme je viens de le noter, à l'accordéon, à l'accordina et au piano Rhodes. Trois ou quatre morceaux qui suffisent à mon bonheur.

Mais, ce n'est pas tout !




... A l'issue du concert de Toulouse, en duo avec JeHan, Lionel a signé quelques disques. Et moi, je me suis approché avec "mon" "Sometimes a Song" au bout des doigts. Surprise de Lionel qui se demande où j'ai bien pu trouver "ça"... Chez Paris Jazz Corner bien sûr. Cette rencontre le réjouit. Amusé, il note qu'il n'en a même pas un exemplaire chez lui. Du coup, il prend le stylo et écrit ces mots : "Quelle trouvaille ! Je dis "Chapeau ! Bonne écoute. Lionel". Et il rit franchement en découvrant la photo ci-dessous.

 
Et moi, surtout en présence de Charlotte et de Françoise plus qu'amusées, je suis plus que content.
 
Bref ! Merci Paris Jazz Corner, même si l'on ne sait jamais si l'accordéon annoncé sera bien présent. Il faut savoir prendre des risques !

samedi 13 février - alerte agenda : concours zontaclub de france

... reçu ce matin  un courriel en forme de piqûre de rappel de Mélanie Bregant. Evidemment, je me fais un plaisir de le relayer...

Bonsoir à tous
Je me permets une petite piqûre de rappel concernant le concours organisé par les zontaclub de France cette année.
Cette année est celle de l'accordéon.
Ce concours est ouvert à toutes les jeunes filles de nationalité française et qui ont entre 17 et 30 ans.
J'aurai le plaisir de présider le jury de ce concours, aux côtés de Christiane Bonnay et Domi Emorine.
Il s'agit d'un événement unique, car les zontaclub mettent en avant un instrument différent à chaque fois! Prix zonta: 4000 euros, et prix zonta jeune talent: 2000 euros.

Les dossiers sont à renvoyer avant fin mai, avec enregistrement (une pièce imposée et un programme au choix).
La finale sera en novembre prochain à Rouen. Sera imposée une oeuvre de Graciane Finzi, "Short Pieces", composée spécialement pour l'événement...et disponible sous peu aux éditions Klarthe!
 
Ci-joint  (*) le dossier complet pour plus de détails..

Bien à vous tous
(*) En fait, comme j'ai eu des difficultés à reproduire ce dossier sur mon blog, on trouvera ci-dessous  la page d'accueil du site du Zonta Club où se trouvent toutes les informations concernant le règlement, le dossier de candidature, le jury - présidé par Mélanie - et d'autres informations.  

http://www.zontaclubsfrance.org/

ps.- C'est l'occasion d'aller faire un tour sur le site de Mélanie. Un site magnifique ! Et tellement réussi du point de vue ergonomique !

dimanche 7 février 2016

mardi 9 février - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Livraison du dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes - nouvelle formule". Février 2016, n° 160. 84 pages, 7 euros.

Pour le dire en quelques mots, cette revue est à mon sens indispensable pour qui aime l'accordéon. Mais j'observe que nombre de pages et de rubriques ne correspondent pas à mes intérêts ni à mon goût pour l'accordéon. J'ai conscience de ce fait d'être très minoritaire dans le lectorat de la revue et, plus généralement, d'être très minoritaire par rapport aux préférences des amateurs d'accordéon. Dont acte, même si je regrette que de ce fait une grande partie d'"Accordéon et accordéonistes" ne suscite chez moi qu'un intérêt très faible, voire nul : je pense à certains articles de la Gazette du Musette, trop anecdotiques et dithyrambiques à mon goût, ou à des photographies quasi interchangeables... en attendant - je suggère l'idée - que la mode des selfies ne vienne donner un style à ces images quasi pieuses.

Donc, au fil des pages et, passés au tamis de mes préférences, ce que j'ai retenu de cette dernière livraison :

- une belle photo signée Raphaël Rinaldi de Juan José Mosalini en couverture. Et un bel article signé de Françoise Jallot : "L'âme du tango selon Juan-José Mosalini". Présentation du cd/dvd "Alma de tango".
- en "Echos", Galliano et Luc à la Philharmonie. Un enthousiasme communicatif !
- un article très intéressant consacré à Jérôme Ortet, qui explique comment il a pu surmonter une dystonie de fonction.
- un dossier, signé Max Robin, intitulé "L'accordéon au rythme des guitares - une brève histoire du swing manouche". Très bien documenté.
- "Peggy et René" : je retiens cet article parce qu'il me rappelle la guinguette qui sillonne les "Nuits de nacre". Sympathique.
- en rubrique "Agenda", une pleine page pour annoncer le festival "Bouteille en bretelles". On se prend à rêver.
- en "Chroniques", une anthologie publiée par Fremeaux et Associés : "Nuevo Tango". Un éditeur en qui j'ai une absolue confiance. Des titres d'A. Piazzolla, A. Troilo, Quinteto Real, R. Goyeneche...
Pour le reste, d'autres chroniques mais dont je n'ai rien à dire...
- ... de même que pour l'insubmersible "Le meilleur pour la fin"... une belle obstination qu'on doit saluer, quoi qu'on en pense !

lundi 8 février - regards croisés : bruno maurice solo à la médiathèque d'artigues

Françoise vient de mettre un point final à un article où, à sa guise, elle rend compte du concert solo de Bruno Maurice à Artigues, concert dont j'ai déjà dit quelques impressions dans un article daté du 27 janvier. Sans surprise tant nous avons échangé à propos de ce moment rare je trouve que ces deux textes se complètent bien... En tout cas, c'est mon sentiment. On peut les lire en effet comme deux miroirs qui se font face renvoyant deux images à peine décalées.

http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2016/02/un-solo-de-bruno-maurice-la-mediatheque.html

dimanche 7 février - actualité de fanny vicens et florentin ginot

Françoise a reçu hier sur Facebook un message de Fanny Vicens lui signalant l'existence de deux morceaux en duo avec le contrebassiste Florentin Ginot. Bonne écoute !

- "Muzette" de Marin Marais
https://www.youtube.com/watch?v=-k33apIyqlc

- "Rondeau champêtre" de Marin Marais
https://www.youtube.com/watch?v=nDvoInyQLR0

Et... dans les morceaux de l'album ci-dessous, intitulé "Conversation pièces", on les retrouve parmi d'autres titres en libre accès avec un livret téléchargeable, absolument remarquable comme document théorique, conceptuel, descriptif et biographique.

http://www.florentinginot.com/cd-conversation-pieces/

dimanche 7 février - actualité de fanny vicens

... reçu, il y a quelques jours, ce courriel de Fanny Vicens. Evidemment, je me fais un plaisir de m'en faire l'écho ici.


Chers tous,

J'ai le plaisir de vous inviter au premier concert du cycle d'accordéon classique que je présente cette année. 

Composé de quatre récitals thématiques, ce cycle voyagera dans la musique pour claviers des XVIe au XVIIIe siècles, répertoire que j'ai découvert avec Yannick Ponzin au conservatoire de Perpignan puis que j'ai longuement approfondi en Allemagne avec Hugo Noth, Hans Maier et Reinhard Becker entre autres.

Pour ce premier concert 'Les Sentiments' c'est la musique de Joseph Haydn qui sera mise à l'honneur, avec cinq de ses sonates pour clavier. Le concert aura lieu mercredi 10 février à 19h, à la Bibliothèque Polonaise (6 Quai d'Orléans sur l'île Saint-Louis)

L'entrée est libre, n'hésitez pas à en parler à vos élèves!
En vous souhaitant une très bonne journée,
Fanny

#1 Les Sentiments, Sonates de Joseph Haydn
Mercredi 10 Février 2016, 19h, Bibliothèque Polonaise (6 Quai d'Orléans, île Saint Louis, Paris)
#2 Les Caractères, Pièces pour clavecin de François Couperin et Jean-Philippe Rameau, 
Mercredi 11 Mai 2016, 19h, Bibliothèque Polonaise (6 Quai d'Orléans, île Saint Louis, Paris)
#3 Les Passions, Musiques de Byrd à Froberger (Byrd, Gibbons, Sweelinck, De Cabezon, Frescobaldi, Zipoli, Froberger), A l'automne, dates et lieux à déterminer

#4 B.A.C.H A l'automne, dates et lieux à déterminer


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Fanny Vicens
06 95 86 77 36 

dimanche 7 février - alerte agenda festival : bouteille en bretelles

Je me rappelle avoir signalé les dates de "Bouteille en bretelles", le festival de Bourg Saint Andéol, à savoir du 17 au 20 mars, dans mon article du 24 janvier. Mais n'ayons pas peur de la redondance... Etant donné la qualité du dit festival, dont c'est la 5ème édition, on pourrait se contenter de le signaler d'un mot. Mais, pour le plaisir de l'évocation, on peut rappeler quelques moments à venir : Vincent Peirani et Emile Parisien, Bruno Maurice et Jacques Di Donato (avec la création d'une œuvre de Filippo Zapponi), Toucas Trio Vasco, le quintet Accordzéâm, Tanguisimo Cuarteto, et bien d'autres moments musicaux, par exemple avec les élèves d'une école de musique ou encore avec, comme jeune talent, Vincent Maucourt... Mais, le mieux, le plus efficace pour se convaincre de la qualité de ce festival, c'est d'aller voit ce qu'il en est sur le site dont les couleurs rappellent la place du vin dans ce moment de culture s'il en est...

  http://www.bouteilleenbretelles.com/?lang=fr

jeudi 4 février 2016

jeudi 4 février - y a pas que l'accordéon... y a aussi le capc à bordeaux

Françoise et moi, nous ne séjournons jamais à Bordeaux sans rendre visite au musée d'art contemporain, anciennement centre d'arts plastiques contemporain, situé dans ce lieu magnifique en bord de Garonne : l'entrepôt Lainé. Un espace magique construit en début de XIXème siècle pour les besoins de stockage du commerce colonial. Un espace dédié au commerce maritime mais beau comme une cathédrale. Un espace de pure rationalité où la beauté découle directement de la fonctionnalité de l'architecture. On pense à Hegel :"Tout ce qui est rationnel est réel, tout ce qui est réel est rationnel".

C'est ainsi que lors de notre dernier séjour à Bordeaux, entre le concert de Bruno Maurice et celui de Daniel Mille, d'un aller-retour en tram depuis la rive droite de la Garonne, nous sommes allés nous replonger dans l'atmosphère de l'art contemporain. Ou du moins tel était d'abord notre projet. Mais voilà, nous avons souvent fait l'expérience que l'art contemporain y est plus que rare : une fois, ce sont les collections permanentes qui ne sont pas exposées, une autre fois c'est l'exposition temporaire qui débutera demain ou qui est en train d'être démontée... Cette fois, tout y était : pas d'œuvres du fonds permanent, pas ou si peu d'œuvres et d'installations temporaires. Au fond, cette pénurie nous satisfait. On peut ainsi, en sollicitant sa propre imagination, "se faire" sa propre exposition. Ce que nous ne manquons jamais de faire...

C'est ce parcours d'imagination que je vous convie à partager avec nous...

D'abord, le lieu en tant que tel avec, au sol, des sortes de rubans, comme pour insister sur la perspective. Une manière d'orienter l'espace ? Peut-être...


Et puis, après quelques pas pour voir cette architecture monumentale et en même temps légère, on s'avise qu'il y a ici et là des sortes de lampadaires dont les lumières semblent voler dans l'air. Je m'interroge : "Est-ce que les fils qui serpentent au sol font partie de l'installation ou non ?" Je décide qu'ils en font partie, comme des lignes fluides par opposition à la rigidité des lampadaires. Décidant ainsi de ce qui est ou non œuvre créée, je me sens un peu artiste.


Plus loin, dans une salle aux murs immaculés, trois objets qui ressemblent à des chaises orientées vers un mur où se trouve cette affiche :"Télévision en panne". Au fait, s'agit-il de chaises ? Peut-on s'y assoir dessus ou doit-on s'interdire d'y toucher ? Leurs positions réciproques sont elles organisées par quelque artiste ou  là pour le confort du visiteur ? Je décide qu'il s'agit bien de trois choses, trois objets, qui ressemblent à des chaises, mais, vu la télé en panne, qui n'en  ont pas la fonctionnalité. A nouveau, me voilà artiste !


Ah ! Voilà qui est intéressant ! Un ruban barre le passage vers des salles vides : l'interdiction d'aller voir ce qu'il en est du vide, quelle belle provocation pour l'imagination !


Et celle-ci de salle ... On croirait un Mondrian. Mais, bon, le Mondrian je me le fais dans ma tête puisqu'ici aussi il est interdit d'aller plus avant.


Deuxième niveau : tout est rouge. A gauche, au milieu de la travée, un homme, immobile, sur un de ces objets qui est ici utilisé comme chaise. Je n'ose m'approcher de peur de le réveiller... Je n'avance pas alors même qu'il n'y a aucun ruban, sinon dans ma tête. Cet homme, peut-être est ce l'artiste même qui a installé cet espace. Il n'est pas temps de le réveiller. Continuons !


Un peu plus loin, deux salles avec, dans chacune, trois "chaises"... Trois sculptures !





On notera ici que les positions sont plus libres. Est-ce le fait de quelque visiteur iconoclaste ? Pour ma part, je me contente de m'émerveiller de voir comment les deux salles sont a la fois semblables et différentes...  sans compter l'effet de couleur : noir et rouge. Hypnotique !

 
Enfin, au moment de redescendre vers le rez-de-chausée, surprise... Un de ces objets que j'hésite à essentialiser comme chaise, comme objet utilitaire et fonctionnel, semble me faire un dernier salut : clin d'œil complice ou manière aimable de me narguer ? Les deux ! Disons que je décide que le signal est ambigu, à la fois complice et moqueur.



C'était vraiment une belle exposition, une belle installation. C'est ça, l'art contemporain. On reviendra !

ps.- Bon ! Sérieusement. Je n'ai pas conservé les tickets d'entrée - tarif normal - mais je me souviens d'en avoir considéré le prix comme "hors de prix" eu égard au nombre de salles vides et inaccessibles  à notre contemplation esthétique. Sauf à considérer que ce vide justement est normal. C'est un peu embêtant par rapport à l'image que l'on peut se faire de l'art contemporain.



mercredi 3 février 2016

mercredi 3 février - trois portraits...

J'ai dit, dans mes derniers articles, tout le plaisir, toute l'émotion que nous avions éprouvés à l'occasion de trois concert :

- Bruno Maurice solo à Artigues-près-Bordeaux dans le cadre intimiste de la médiathèque,
- Daniel Mille en quintet au Rocher de Palmer pour présenter son opus "Cierra tus Ojos",
- Lionel Suarez en duo avec JeHan pour présenter son album consacré à Allain Leprest dans le cadre de Saint Pierre des Cuisines à Toulouse.

Trois moments rares dont j'ai essayé de garder quelques traces. Mais avant de refermer la boite à souvenirs, trois images juste pour le plaisir des yeux et pour la force d'évocation du jeu si personnel de ces trois accordéonistes. Trois images en noir et blanc.

1/3. Bruno Maurice, 19h46.



2/3. Daniel Mille, 21h20.


3/3. Lionel Suarez;


mardi 2 février 2016

mardi 2 février - y a pas que l'accordéon... y a aussi "ulysse productions"...

Un mot d'explication à propos du titre de cet article. A l'occasion du concert de Saint Pierre des Cuisines, dont j'ai essayé de rendre compte dans mon article précédent, j'ai découvert que Lionel Suarez et JeHan faisaient partie d'Ulysse Productions, le label qui édite "Leprest - Pacifiste inconnu -". Une belle découverte. Un label plein de promesses, en tout cas très professionnel si l'on se réfère à son catalogue.

Bref ! Leur site vaut un détour...

http://www.ulysseproductions.com/#news

lundi 1er février - lionel suarez en concert à saint pierre des cuisines à toulouse

Jeud 28 janvier, auditorium St Pierre des Cuisines, 20h30, à Toulouse : Lionel Suarez et JeHan présentent, dans le cadre de Détours de chant,  leur album "Leprest - Pacifiste Inconnu".  Si près de notre retour de Bordeaux, Françoise et moi, nous avions hésité à repartir pour Toulouse et faire l'aller-retour depuis Pau entre jeudi après-midi et vendredi matin. Mais, plusieurs circonstances favorables, dont une invitation amicale, se sont liguées pour balayer nos hésitations et emporter notre décision. Comment résister au plaisir d'écouter Lionel ? Comment résister au plaisir de découvrir les textes d'Allain Leprest ? Comment résister au désir d'entendre cette sorte de slam qui caractérise le chant et la diction si personnelle de JeHan ? Bref ! Jeudi, à 20h30, nous étions, et Charlotte avec nous, installés au premier rang pour un moment de bonheur. En tout cas un moment à la hauteur de nos attentes pourtant fort hautes.

Un moment couronné par quelques mots échangés avec Lionel lors des signatures de l'album. Quelques instants d'amitié dont on garde précieusement le souvenir.

Pour rendre compte au mieux de ce concert, je m'appuierai sur quelques photographies sélectionnées parmi la cinquantaine que j'ai faites. Je voudrais qu'elles traduisent autant que faire se peut et la situation et les postures des deux artistes. Deux artistes, c'est-à-dire un duo bien plus qu'un chanteur accompagné par un accordéoniste.

1/9. L'auditorium de Saint Pierre des Cuisines est vaste. On pense à une architecture de cathédrale. Des la voute tombe une lumière blanche, crue, presque violente. Au sol, une incandescence circulaire comme le cœur d'un réacteur, comme la source d'une énergie inépuisable. Les yeux doivent s'habituer à ce contraste entre l'ombre et la lumière. On est déjà ailleurs...


2/9. Le duo. Une formidable économie de moyens. Une mise en scène minimale. Le texte, rien que le texte ; la musique de l'accordéon, bien plus qu'un simple accompagnement.


3/9. On voit bien ici l'absence de décor et cette sorte d'immobilité de Lionel et de JeHan qui se mettent au service du texte de Leprest.


4/9. Mais voilà qu'à travers le téléobjectif m'apparait ce que j'appellerais volontiers le paradoxe de Lionel. De loin, sa posture manifeste une formidable stabilité. Une présence inébranlable. Une confiance sans failles. Mais, avec le téléobjectif, je le perçois dans une grande tension. Non point fragile, mais sur le fil du rasoir. Comme si une exigence extrême l'animait. Et cette perception me touche. Je comprends mieux à quel point, au delà de cette solidité apparente, il s'agit de se mettre en jeu, de prendre des risques. On est loin d'un simple accompagnement.


5/9... 9/9. Les cinq photos ci-dessous, je les ai sélectionnées pour essayer de montrer ce que j'entends par ce comportement paradoxal de Lionel : solidité / prise de risques. Je sens bien que ce paradoxe mériterait une analyse plus approfondie, mais, pour l'instant, je m'en tiens là, bien conscient que ce sentiment est pour beaucoup dans la qualité que j'ai éprouvée à ce concert.





 
Forcément, je n'ai pas fini de mettre le dernier mot à cet article que déjà il me tarde de retrouver l'occasion d'un concert pour vérifier mon sentiment.