mercredi 29 juin 2016

jeudi 30 juin - le premier semestre dans le rétro : complément

Dans mon article du samedi 25 juin, j'ai fait le relevé des concerts auxquels nous avons assisté au cours du premier semestre. J'avais arrêté la liste au vendredi 20 de ce mois. Depuis, il faut noter un ajout : le concert du Airelle Besson Quartet, le dimanche 26, à 17h00, à Oloron Sainte Marie, dans le cadre du festival des Rives et des Notes. Un beau festival. Un quartet assez atypique mais bourré de talents.




Airelle Besson, nous l'avons connue comme trompettiste dans le cadre d'un quartet voué à la musique de Gardel avec Lionel Suarez comme leader. Nous avions beaucoup aimé sa musique, son style, la précision de son jeu. Depuis, elle a été reconnue comme "Révélation de l'année 2015" et "Prix Django Reinhardt 2014". Excusez du peu !




Son quartet est composé d'elle-même à la trompette, d'Isabel Sörling, voix, de Benjamin Moussay, piano, Fender Rhodes, de Fabrice Moreau, batterie. Une musique que je situe dans la pointe avancée du jazz contemporain, entre compositions très structurées et improvisations de type free-jazz. En tout cas, un monde original dans le panorama actuel.

A l'issue du concert, on a pu rencontrer Airelle elle-même durant quelques minutes et échanger quelques impressions en toute simplicité. Du coup, elle nous a signé son album "Prélude", de 2014, un duo avec Nelson Veras ; surprise et amusée, elle nous a dit qu'il s'agissait d'une première version de cet enregistrement. Vintage quoi ! En tout cas peu diffusée. Elle a signé aussi son album d'actualité, qui a servi de base au concert : "[Radio One]".

Et puis on est retourné dans nos pénates paloises. Une petite heure de route avec, sur notre droite, la chaîne, disons la barrière des Pyrénées grises et bleues. Avec de grignoter, on a bu deux portos. Deux chacun...  

mercredi 29 juin - où il est question de miossec, de yohann riche, de quelques autres musiciens... et de mammifères

Il y a quelques jours, on avait découvert le dernier opus de Miossec : "Mammifères" à l'occasion du moment live de l'émission "C à vous". Disons que les propos et le style de Miossec nous avaient intéressés. Mais de surcroit il y avait la présence de Yohann Riche, que nous avions tout de suite identifié. Yohann et son "hénaurme" Beltuna, reconnaissable entre mille accordéons. On avait forcément à cœur d'en écouter plus.

Françoise, à l'occasion de moult explorations du côté de YouTube, avait justement exploré plusieurs morceaux de cet album et, comme moi, avait envie de l'acquérir. On a donc - stratégie classique - profité des courses du samedi pour le ramener à la maison. Et depuis, on l'écoute en priorité. On l'écoute forcément, mais c'est aussi un plaisir de manipuler "l'objet". C'est en effet un bel objet, fort bien fini, agréable à l'oreille et à la vue. Très réussi du point de vue plastique avec un livret beau et informatif. On y trouve par exemple les textes des onze chansons de l'album. Pour l'heure, c'est le titre 5 "Les écailles" qui est mon préféré.  Mais le 6 "La nuit est bleue" me touche aussi beaucoup. Question d'atmosphère. Mélancolie, quand tu nous tiens...

En fait, de manière générale, autant j'ai plaisir à écouter de la musique "pure", je veux dire des morceaux instrumentaux, autant j'ai peu de goût pour les chansons : paroles et musique. J'ai en effet avec les chansons le plus grand mal à les apprécier car je n'arrive pas à percevoir ensemble et les paroles et la musique. Bien loin de se renforcer, ces deux éléments en même temps m'embrouillent... Ou j'écoute la musique et je perds le fil et le sens des paroles ou j'écoute les paroles et la musique me fuit.

Mais là, en l'occurrence, après plusieurs écoutes, je réussis à percevoir la voix de Miossec non comme porteuse de paroles et de messages textuels mais comme un instrument comme les autres, avec les autres : guitares, accordéon, violon, etc... Et cette perception est un vrai plaisir. Plus tard, c'est certain, j'écouterai la totalité des titres en lisant les textes donnés sur le livret. Patience ! En route vers la synthèse.

Mais en attendant, déjà, je dois dire que mon attention se focalise en priorité sur l'accordéon de Yohann et sur le violon. L'orchestration est magnifique de complexité et de nuances subtiles. Et Yohann donc ! Quel artiste ! A lui seul capable de nous entrainer dans son monde, si singulier. C'est ce qu'on appelle la présence.

Avant de terminer cet article, juste un post-scriptum. De plus en plus, les titres 10  "L'innocence" (5:08) et  11 "Papa" (2:53) deviennent mes préférences. Et ça n'a pas fini de changer...

samedi 25 juin 2016

samedi 25 juin - le premier semestre dans le rétro...

Suivant une habitude... Que dis-je ? Un rituel fermement établi, je consacre cet article à un regard rétrospectif sur le premier semestre, un regard sur les concerts d'accordéon que nous avons eu la chance de pouvoir écouter et voir en cette première partie de 2016. C'est une manière, avant d'entamer la seconde partie de l'année, de récapituler tous ces moments heureux. Et de se préparer pour les concerts à venir...

- Samedi 09.01.16. 20h30. Concert du nouvel An au Zénith de Pau. Invité : Richard Galliano.
- Dimanche 10.01.16. 17h00. Idem.
- Vendredi 22.01.16. 19h30. Bruno Maurice solo. Médiathèque d'Artigues près Bordeaux.
- Samedi 23.01.16. Rocher de Palmer. Cenon. 20h30. D. Mille / Astor Piazzolla, Cierra tus Ojos.
- Jeudi 28.01.16. Saint Pierre des Cuisines, Toulouse. 20h30. L. Suarez et JeHan. Hommage à Leprest.
- Dimanche 13.03.16. Orthez. Richard Galliano et Sylvain Luc, "La vie en rose".

- Vendredi 18.03.16. 21h00. Bourg Saint-Andéol. Duo Peirani-Parisien.
- Samedi 19.03.16. Bourg...  17h00. Duo Bruno Maurice-Jacques di Donato.
- Samedi 19.03.16. Bourg...20h30. Toucas Trio Vasco.
- Dimanche 20.03.16. Bourg... 15h00. V. Maucourt, jeune talent.
- Dimanche 20.03.16. Bourg... 17h00. Tanguisimo Cuarteto.

- Jeudi 05.05.16. Trentels. 21h00. Duo R. Pidoux-E. Soulard.
- Vendredi 06.05.16. idem. 20h30. Duo Coudroy-Tanghe
- Vendredi 06.05.16. idem. 22h30. Zakouska.
- Samedi 07.05.16. idem. 20h30. Derache Trio.
- Samedi 07.05.16. idem. 22h30. Mosalini Teruggi Trio.

- Mardi 10.05.16. Salle Nougaro, Toulouse. 20h30. V. Peirani, "Living Being" 
- Vendredi 20.05.16. A partir de 20h00. Bistrot "Chez ta mère", Toulouse. Florian Demensan solo.

D'ici la fin de ce semestre et le tout début du second, trois concerts sont programmés à Oloron où a lieu un fort beau festival de jazz. Il n'y aura pas d'accordéon, mais des artistes que nous connaissons par l'intermédiaire d'accordéonistes ou d'amis amateurs de musique d'aujourd'hui. Mais je n'en parle pas pour l'instant. Attendons qu'ils aient eu lieu pour en dire quelques mots.

Voilà ! C'est tout pour aujourd'hui...

vendredi 24 juin 2016

vendredi 24 juin - galliano, looking for richard...

J'emprunte ce titre à l'article que Françoise a consacré à Richard Galliano. Je devrais dire qu'elle a consacré à l'admiration qu'elle lui voue. Une belle analyse argumentée, factualisée, bien fondée. Convaincante. Mais, inutile d'en dire plus. A chacun de se faire son opinion. En tout cas, ce texte vaut le détour.

 http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2016/06/galliano-looking-for-richard.html

vendredi 24 juin - galliano, looking for richard...

J'emprunte ce titre à l'article que Françoise a consacré à Richard Galliano. Je devrais dire qu'elle a consacré à l'admiration qu'elle lui voue. Une belle analyse argumentée, factualisée, bien fondée. Convaincante. Mais, inutile d'en dire plus. A chacun de se faire son opinion. En tout cas, ce texte vaut le détour.

 http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2016/06/galliano-looking-for-richard.html

mercredi 22 juin 2016

jeudi 23 juin - à propos du dernier opus du quintet "les pommes de ma douche"

Deux petits compléments à l'article que j'ai consacré en date du 21 juin au quintet "Les pommes de ma douche" et, en particulier, à leur dernier opus :"L'âme des poètes disparus". J'aurais souhaité pouvoir en signaler des documents vidéo, je pense à YouTube, mais je n'en ai pas trouvé correspondant à cet album. Reste qu'il est facile de trouver d'autres documents et de se donner ainsi une bonne image du style de cette formation, qui certes évolue mais tout en gardant une identité très spécifique depuis son premier album en 2002.

Et puis, je ne résiste pas au plaisir de donner ici la photographie des sept disques des "pommes", car leur look manifeste parfaitement leur été d'esprit, à leur façon manouche... Je trouve que ces sept pochettes disent bien que le quintet évolue mais dans la continuité. Pas de changements radicaux ; juste d'imperceptibles glissements...





mercredi 22 juin - actualité du duo intermezzo

... reçu ce matin la newsletter du Duo Intermezzo. Un duo que nous apprécions tout particulièrement. Un duo qui trace sa route avec une rigueur et un talent que nous admirons. Et qui mérite d'être connu... Et dont on souhaite intensément qu'il vienne se produire dans notre région. En attendant, ci-dessous, deux pistes pour mieux connaitre ce duo.

- http://www.duointermezzo.com/index.html

- https://www.youtube.com/channel/UCj1rbYMgtDXK0BhzdQYA70g

mardi 21 juin - la fête de la musique, les pommes de ma douche et "l'âme des poètes disparus"...

Ce mardi 21 juin, c'est enfin l'été. Après des jours et des jours de pluie, de temps gris et froid, d'orages : un vrai tunnel qui traverse le printemps, enfin un ciel bleu et un temps à mettre le couvert sur la terrasse. Du coup, je fais deux photos pour garder trace de cet instant. Les informations météo annoncent 35 degrés dans l'après-midi et plus de 30 en soirée pour la fête de la musique. La vie reprend ses droits.

Pendant que Françoise prépare le déjeuner, je mets le couvert. Deux photographies fort semblables et cependant différentes. Comme on peut le voir, la deuxième montre bien qu'il s'agit d'un repas bien français avec sa baguette et sa bouteille de rouge. Du bordeaux, forcément !

En arrière-plan, éclatante sous le soleil revenu, une tache plus que lumineuse : le linge de maison, nappes, serviettes et draps qui sèchent en se chargeant de bonnes odeurs de foin.

Au milieu de la table, ouverte, la pochette d'un disque que le facteur vient de déposer il y a quelques minutes : "L'âme des poètes disparus", le dernier opus du quintet "Les pommes de ma douche". Déjeuner sur la terrasse, à l'ombre du prunier aux six troncs, rythmé par les treize morceaux de l'album... Que peut-on demander de plus ?


 
 
Eh bien, je vous le dis : "Cet album est un bel objet esthétique" (ouverture et musique). Un vrai plaisir d'entrer dans l'été avec un tel accompagnement. Et un tel déjeuner ! La liste des titres suffirait à donner une idée juste de la musique du quintet. Une musique qui trace sa route avec obstination et qui se renouvelle sans cesse d'album en album. Quelques titres ? "Le piano de la plage" de Ch. Trenet, "Dis quand reviendras-tu ?" de Barbara, "La maison près de la fontaine" de N. Ferrer, etc... Parmi les compositeurs : Gainsbourg, Galliano, Goraguer, Nougaro, etc... Bref ! Un album plein de nostalgie et en même temps plein de vitalité. Avec quelques moments plein de finesse et un style, disons d'inspiration manouche, qui nous enchante toujours.
 
Et puis, en soirée, on est allé faire un tour à la fête de la musique. Plusieurs podiums. Une foule attentive et chaleureuse. Des gens qui écoutent, des gens qui mangent, des gens qui écoutent en mangeant. Il fait très chaud. Le fond de l'air est sec - enfin ! - et quasi caniculaire - enfin ! -, un temps de saison. Le boulevard des Pyrénées est lumineux. Les terrasses des bistrots, restaurants et autres cafés sont pleines de monde. Des gens souriants et détendus. Mais, comment dire ? Tout ce monde ainsi attablé, insouciant, suscite en moi une impression bizarre. Est-ce cela que d'aucuns désignent comme étant un monde en crise ?
 
 

dimanche 19 juin 2016

dimanche 19 juin - quelques autres réflexions à propos de "blues sur seine"

Quelques mots pour prolonger la réflexion plus ou moins informelle que j'avais entreprise dans mon article du jeudi 16 juin à l'occasion d'une énième écoute de "Blues sur Seine" du duo Galliano-Capon. Ecoute déclenchée par le choix de Françoise qui avait mis la galette sur le lecteur du bureau et qui, à l'occasion, n'avait pas mis son casque sur ses oreilles, me faisant ainsi partager son plaisir.

D'abord, la notion d'évidence. Cette notion signifie que ma perception n'est affectée par aucun doute. Elle ne résulte d'aucun raisonnement. Elle est immédiate ou elle n'est pas. En l'occurrence, ce ne sont pas des raisons, des arguments rationnels, des analyses qui forment le jugement esthétique. Celui-ci s'impose à moi d'emblée, même si, après coup, il m'est toujours possible d'en comprendre le processus d'élaboration, notamment en fonction de ma culture.


La notion de présence signifie pour moi que le sentiment d'avoir affaire à un authentique chef-d'œuvre est indissociable d'un sentiment d'admiration, i.e. d'étonnement devant l'apparition  de quelque chose qui aurait pu ne pas être là, ne pas exister, mais qui, étant là, apparait comme nécessaire au sens que l'on ne peut s'en passer. C'est ainsi que les morceaux, les albums ou les concerts que l'on a admirés sont tout aussitôt indispensables. Et l'on court les concerts et l'on écoute les albums en boucle...

Quant à la notion d'adéquation entre telle œuvre et moi, à un moment donné, en un lieu donné, elle signifie la perception d'un accord qui se construit au fil de l'écoute et qui l'alimente. J'ai parlé à ce sujet d'harmonie préétablie. En fait, maintenant, je parlerais plutôt d'harmonie en acte, i.e. qui se réalise dans le temps même de l'écoute. Mais qui ne lui préexiste pas. C'est en cela que cette adéquation est une expérience et non seulement la vérification par déduction d'un savoir préexistant. Déjà là.

Evidence, présence, adéquation... A partir de ce premier lot de notions, en voilà trois autres pour  approfondir l'analyse : certitude, admiration, accord (au sens de s'accorder)... A suivre.  

jeudi 16 juin 2016

jeudi 16 juin - quelques réflexions à partir de "blues sur seine"...

Il y a quelques jours, en entrant dans notre bureau, j'ai été saisi par la musique que Françoise était en train d'écouter. Il s'agissait de "Blues sur Seine" du duo Richard Galliano et Jean-Charles Capon. Un album "enregistré en direct et mixé par Richard Galliano en février 1992 à Paris dans le studio personnel de Richard Galliano". Un accordéon et un violoncelle. Douze titres. 50:21.

Je me suis assis. Toutes affaires cessantes. J'ai écouté, toutes préoccupations suspendues le temps d'écouter l'album. Ecouter et rien d'autre. Pas même une idée. En fait, curieuse expérience : je connais bien cet album, il fait partie de nos préférés, je peux en parler assez précisément. Je croyais le connaitre. Mais c'est comme si je l'écoutais aujourd'hui et comme un disque dont je connais bien intellectuellement les caractéristiques et comme un disque que je découvre, non pour la première fois, mais avec une approche nouvelle.   

Eh bien ! On peut le dire : c'est un pur chef-d'œuvre ! Du coup, après coup, je me suis demandé à quoi tenait chez moi ce sentiment de perfection. Ce sentiment d'avoir affaire, je le répète, à un authentique chef-d'œuvre. un moment durant lequel le monde est comme mis entre parenthèse, durant lequel, hors la musique, il est absent.

A la réflexion, il me semble que ce sentiment de perfection, d'œuvre parfaitement achevée, découle de trois sentiments plus élémentaires, à la fois distincts pour l'analyse, mais en réalité indissociables. Disons entremêlés.

- En premier lieu, le sentiment d'avoir affaire à une évidence qui s'impose à l'esprit, pour ainsi dire, comme une vérité claire et distincte sans qu'il soit besoin d'argumenter ni d'un quelconque raisonnement ni même d'un quelconque discours pour s'en convaincre. On ne peut rien retrancher, rien ajouter. C'est ainsi et ça ne peut être autrement.
- En deuxième lieu, le sentiment d'avoir affaire à une présence qui met hors jeu toute autre réalité, comme par exemple le moment et le lieu où l'on se trouve. Une présence qui joue comme une mise entre parenthèse de tout le reste, si j'ose dire. Comme une  suppression, une suspension de l'environnement.
- En troisième lieu, un sentiment d'adéquation, d'accord parfait, d'harmonie préétablie entre le déroulement dans le temps de la musique et mon propre rythme temporel, pour ne pas dire rythme vital. Sentiment d'adéquation qui va jusqu'à un sentiment d'appropriation ; comme si au fil de l'écoute je m'incorporais littéralement cette vibration que le duo fabrique durant la cinquantaine de minutes que dure l'album.

Après... Quand la musique cesse, il faut émerger, il faut sortir de son rêve éveillé... Mais, c'est une autre affaire.
  

mardi 14 juin 2016

mardi 14 juin - connaissez-vous "les pommes de ma douche" ?

"Les pommes de ma douche" est un quintet de jazz manouche. Clin d'œil : pommes de ma douche / pompe manouche ! J'aime tout particulièrement et leur style et leur maîtrise technique. Je dirais volontiers leur virtuosité. J'aime aussi leur manière de sortir régulièrement des albums thématiques, je veux dire organisés suivant un fil rouge. Et voilà que par une sorte de hasard je vois à l'instant qu'ils viennent de sortir un cd qui avait échappé à mon attention :  "L'âme des poètes disparus", 2016.

Sans plus attendre, je vais illico compléter ma collection dont les titres donnent une bonne idée de ce que j'ai appelé leur fil rouge :

-  "... Y va tomber des cordes !", 2002
- "J'ai connu de vous... Monsieur Trenet", 2004
- "On n'est pas là pour se faire engueuler", 2006
- "Swing from Paris", 2007
- "Five Men Swinging", 2009
-"... émules de Django, disciples de Brassens", 2001. Album de 2 cds : 13 titres + bonus 6 titres.
-"L'âme des poètes", 2016

Ps 1.- Le quintet en question comprend une guitare solo, Dominique Rouquier ; guitare rythmique, Pierre Delavea ; Laurent Delaveau, contrebasse ; Laurent Zeller, violon, David Rivière, accordéon. Avec sur le dernier album comme invité de luxe Raphaël Fays, guitare solo sur le cd 2 bonus. Déjà invité sur "Swing from Paris". Une unité et une permanence impressionnantes !

Ps 2.- Je garde précieusement notre exemplaire de "J'ai connu de vous... Monsieur Trenet" que les cinq membres du quintet avaient signé pour nous à Tulle. Une rencontre dont on garde le meilleur souvenir. Des échanges pleins de sympathie avant et après les balances. Une formation dont le talent et le style suscitent immédiatement la sympathie.

Ps 3.-   http://www.lespommesdemadouche.com/

Ps 4.-   http://www.deezer.com/artist/437814

jeudi 9 juin 2016

jeudi 9 juin - accordion in americas

J'ai signalé dans un précédent article, intitulé "chantiers", en date du 1er juin, la sortie récente d'une anthologie de trois cds publiés par "Frémeaux et Associés" en cette année 2016 sous le titre "Accordion in Americas / Brésil, Colombie, Mexique, Saint Domingue, Usa". Une somme magnifique tant pour les commentaires que pour la sélection des morceaux proposés. Dont, soit dit en passant, je note les durées entre 2 et 4 minutes, ce qui donne à l'ensemble un équilibre temporel que je trouve particulièrement satisfaisant. Cette anthologie est donc constituée de 3 cds composés chacun de 23 titres. Evidemment, je n'ai pas envisagé de les écouter en continu et systématiquement. J'ai préféré une écoute par groupements de cinq ou six titres : une méthode, qui me satisfait, entre hasard et exploration contrôlée. Une manière non linéaire de découvrir cette sélection ; une démarche plus ou moins tâtonnante, qui me convient.

Si l'on en vient maintenant au détail de chaque cd, on peut dire que le cd1 est plutôt consacré au Brésil, le 2 à la musique de jazz d'Amérique du Nord et le 3 à des musiques plus rurales et dansantes des Caraïbes. Musiques, ces dernières, qu'il sera intéressant de comparer à la musique cajun et de la Louisiane, dont on perçoit souvent des échos. De même, il serait intéressant d'analyser les rapports et les influences entre le jazz nord-américain et le jazz tel qu'il s'est développé en Europe, en France en particulier.

En tout cas, ma première impression est celle d'un monde foisonnant et d'une belle créativité ; un monde qu'il me faudra écouter et écouter encore pour en goûter toute la substantifique moelle. un joli projet !

Deux remarques pour terminer :

- la première, pour signaler une critique excellente de cette anthologie par Francis Couvreux page 81 du dernier "Accordéon et accordéonistes". Tout est dit. Il faut la lire ou alors il faudrait la recopier mot à mot pour en rendre la qualité.

- la seconde pour noter le plaisir que j'ai eu à identifier d'une part des accordéonistes que je ne connaissais que par leur nom, mais peu par leur œuvre, d'autre part des accordéonistes que j'ai découverts car jusqu'ici ils m'étaient totalement inconnus. Dans la première catégorie, Sivuca, Van Damme, Gonzaga,  Gumina, par exemple ; pour les autres, Mathews, Digirolamo, Chiquinho Do Accordéon, R. Duroseau ou A. Viloria, etc...

Bien sûr, je ne vais pas me donner le ridicule de dire que cette anthologie est absolument indispensable, même si elle est remarquable. Mais il est certain que sa présence dans une discothèque dédiée à l'accordéon ne peut que valoriser celle-ci.

dimanche 5 juin 2016

dimanche 5 juin - ludovic beier quartet : black friday et cetera... et tutti quanti...

Il y a dans le dernier numéro de la revue "Accordéon et accordéonistes" un article de deux pages, 28 et 29, plus exactement un entretien de Francis Couvreux avec Ludovic Beier. L'occasion en est la sortie récente de l'album de celui-ci sous le titre "Black Friday". Un disque City Records, 2014. La formation étant composée par L. Beier, accordéon, accordina, compositions et arrangements, Christophe Cravero, Rhodes, orgue, claviers, Diego Imbert, basse, Stéphane Huchard, batterie, percussions. Plus la participation amicale de Robben Ford à la guitare. Les titres sont au nombre de onze avec "Black Friday" en 1 puis, comme reprise, en 12. L'article, signé Francis Couvreux, est évidemment excellent quant au(x) style(s) de Ludovic Beier, à ses projets, et à la définition de "son" jazz, qui est décrit comme un retour au jazz fusion. Bref ! Un article à lire...

Quant à moi, ayant découvert "Black Friday", le désir m'est venu d'écouter autant que possible de son œuvre, mais je n'avais pas tout à fait mesuré mes richesses en ce qui concerne cette "oeuvre" de Ludovic Beier. C'est ainsi qu'ayant rassemblé les disques que nous avons de lui, je me suis rendu compte que je ne serai pas au bout de mon écoute en quelques heures... Jugez-en par vous même. Et, donc, sans tarder "en route"... Pour ne pas dire "En marche"...  En tout cas, pour notre plaisir, une belle énergie au service d'une créativité et d'une virtuosité hors du commun.

 
 
Ps.- Si vous observez bien cette mosaïque, vous pourrez noter, en haut à gauche, une perle sous une apparence fort modeste : "Jazz accordéons à la récré / Marc Berthoumieux - Ludovic Beier"...  

vendredi 3 juin 2016

vendredi 3 juin - richard galliano l'interprète, le passeur

Le Parvis, il y a une dizaine de jours. Alors que je parcours les présentoirs des disques de jazz, le responsable du rayon, une photocopie à la main, m'aborde tout sourire : "Bonjour ! Je viens de trouver ce disque sur le catalogue Socadisc ; j'ai pensé que ça pourrait vous intéresser".  Il s'agit d'un album intitulé "Jean-François Durez / The Art of the Percussions / Ravel, Debussy, Sarasate, Machado, Tortiller, Piazzolla / Richard Galliano, accordion". Indésens, 2016. Enregistrement en octobre 2015 au Conservatoire de Paris. Forcément, ça m'intéresse !

Avant-hier, l'album était déposé dans ma boite à lettres. Douze titres : des compositeurs que je connais, comme Ravel ou Debussy ou Machado ou Sarasate ; d'autres qui m'étaient inconnus, comme Erik Samut ou Matthias Schmitt. Et des instruments dont je connaissais le nom, mais que j'avais eu peu d'occasion d'écouter, comme le marimba ou le vibraphone. En tout cas, une découverte pour moi, qui me donne envie d'autres découvertes de ces percussions. Une sonorité qui ne m'est pas familière et des formations souvent fort originales. Par exemple, vibraphone - marimba - xylophone / piano ; marimba solo ; marimba, violon, violon, alto, violoncelle, contrebasse : vibraphone solo ; etc... Avec des arrangements originaux d'œuvres comme "Ma mère l'oye" de Ravel ou "Deux arabesques" de Debussy.  J'ajoute qu'un livret d'accompagnement, précis et plein d'enthousiasme, accompagne celui ou celle qui veut explorer un peu ce monde.

En premières écoutes, le son de ces instruments m'étonne et même m'intrigue. Mon imagination me les représente non suivant leur forme concrète, mais plutôt comme de la pluie dont les gouttes tombant au sol se transformeraient en notes. L'image me plait et ce jeu de pluie accompagne mon écoute. Je pense au texte de Francis Ponge, qui inaugure "Le parti pris des choses", intitulé d'un mot :"Pluie".

"Et... Me direz-vous... Richard Galliano ?"

Richard Galliano est présent sur le douzième et dernier titre de l'album; Il interprète "Oblivion" en duo live, vibraphone et accordéon, enregistré lors d'un concert à Valenciennes le 12 décembre 2014. Durée 4:05 sur une durée totale de 53:12. D'aucuns pourraient trouver que c'est peu. Ce n'est pas mon point de vue. Un point de vue purement quantitatif me semble en effet non pertinent. C'est ainsi par exemple que je n'aurais pas eu l'idée de m'intéresser à ce disque de percussions sans le nom de Richard Galliano, sans sa présence, fut-elle modeste en terme de durée.  En l'occurrence, il m'a servi de guide. Et je compte bien rester attentif aux prolongements qu'il annonce. Je le cite : " Cela [ce duo] m'a donné l'envie de lui [J.-F. Durez] dédier une composition pour marimba/vibraphone, accordéon et orchestre à cordes [*] qui verra le jour très prochainement". L'aventure continue...

La place et le rôle de Richard Galliano dans cet album me donne d'ailleurs à penser, plus généralement, qu'en effet celui-ci est un interprète au sens fort du terme, c'est-à-dire celui qui rend significatif un message en le traduisant dans une langue compréhensible pour son interlocuteur. Je pense à son disque en septet dédié à Piazzolla, je pense à son entreprise "New Musette", je pense à son "Vivaldi", à son "Bach" ou à son "Mozart". Etc... etc...

"Interprète" me plait assez pour qualifier Richard Galliano, mais finalement je crois que le mot que je préfère serait le mot de "passeur" parce qu'il connote l'image d'un passage d'une rive à une autre, d'un monde à un autre ; il suggère l'idée d'un accompagnement. Et je trouve cette idée, associée à Richard Galliano, juste.

[*] A propos d'orchestre à cordes, Françoise me fait remarquer que Richard Galliano justement, dans le livret du "Mozart", parle d'une formation en quintet ou sextet à cordes  comme d'un "écrin" majestueux pour son accordéon. Donc... Affaire à suivre.



mercredi 1 juin 2016

jeudi 2 juin - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

Le numéro 164, juin 2016, de la revue "Accordéon et accordéonistes" est donc arrivé. Je ne reviens pas encore une fois sur le fait que, depuis plusieurs livraisons, les choix éditoriaux ont de moins en moins correspondu à mes intérêts quant à l'accordéon. Tout me porte à penser que ce choix est ajusté au mieux au lectorat potentiel de la revue. Le fait que je ne m'y reconnaisse pas indique que je suis sans doute très minoritaire en ce qui concerne mes goûts musicaux. Dont acte. Reste, malgré mes réserves, qu' "Accordéon et accordéonistes" est une mine d'informations irremplaçable.

Mais, je dois aussi noter que cette dernière livraison me parait bien plus intéressante que les quatre ou cinq précédentes. Mes intérêts y trouvent mieux leur compte. Passons maintenant au détail et en particulier à ce que subjectivement je retiens comme notable :

- pages 10-16. Tête d'affiche : Christophe Demerson. Un article que j'ai apprécié pour ses qualités descriptives et pour son intérêt sociologique. Un article qui permet de bien se représenter la vie, les réussites et les difficultés d'un musicien, accordéoniste, qui monte son orchestre et qui le fait tourner avec succès.
- pages 22-23, un Entretien avec Jamie Smith, accordéoniste "interceltique". On a envie de l'écouter.
- pages 25-27, un Entretien avec Victor Prieto, espagnol de New-York. Bien documenté, intéressant. On a hâte de le voir venir en France et de pouvoir facilement se procurer ses disques sans en payer le prix d'un cd Import...
- pages 28-29, encore un Entretien, avec Ludovic Beier. Sans aller au bout de l'article, je suis allé acheter son dernier opus :"Black Friday / Ludovic Beier Quartet" et je ne le regrette pas.
- ...  On saute à pieds joints au-dessus de la Gazette du Musette et de sa galerie de photographies en forme d'ex-votos. Pages 35-43. Une Tête d'Affiche (p. 44-47) consacrée à Camille Privat ; un Entretien (48-50) à Joël Dulac.
- page 76, sous la rubrique "Chroniques / swing", signée par F. Couvreux une critique fort élogieuse et fort pertinente de l'album "Rencontres" de Raymond Valli.
- page 81, une page excellente sur l'anthologie "Accordion in Americas 1949 - 1952 / Brésil, Colombie, Mexique, Saint Domingue, Usa", Frémeaux et associés éditeurs. Je me suis précipité pour l'acheter et pour l'écouter en survol, mais suffisamment pour vérifier que c'est un document exceptionnel. Avec plein d'accordéonistes plus ou moins connus en France et souvent difficiles à se procurer.

On finit donc cette lecture subjective d' "Accordéon et accordéonistes" sur une note plus que favorable.     

mercredi 1er juin - chantiers...

Parfois, c'est le vide. Pas de nouveautés. C'est l'occasion alors de redécouvrir tel album écouté plus ou moins attentivement et plus ou moins oublié. Parfois, c'est le trop plein. Les nouveautés alors se bousculent et je ne sais par où commencer. C'est le cas présentement.

Du coup, j'ai essayé de mettre un peu d'ordre dans cet afflux soudain de cds et autres informations. Au milieu, comme axe central, deux revues : "Accordéon et accordéonistes", dernière livraison que je trouve, quant à moi, bien plus intéressante que les trois ou quatre mois précédents. J'y reviendrai. En particulier, la Tête d'Affiche consacrée à Christophe Demerson m'a vraiment beaucoup intéressé comme aperçu sociologique sur le monde actuel de l'accordéon. Autre revue : "Sciences Humaines", numéro 43 des "Grands dossiers" : "La philosophie, un art de vivre". Un rapprochement m'amuse. Je me dis :"Pourquoi pas un numéro spécial de la revue "Accordéon et accordéonistes" avec, pour titre, "L'accordéon, un art de vivre ?". En tout cas, le Grand Dossier de Sciences Humaines est un bon dossier de synthèse. C'est une excellente revue.

Mais, justement, cet art de vivre se cultive et, pour ce faire, exige un peu de méthode. Pour commencer, à gauche par rapport à mon axe central, trois disques déjà découverts et à approfondir :

- le "Mozart" de Richard Galliano,
- "Homilia" de Manu Comté
- "Etreinte" de Florian Demonsant

Bien des choses à découvrir encore...

A la droite de cet axe, cinq cds :

- Une anthologie de trois cds "Accordion in Americas, 1949-1962". Edités par Frémeaux et associés. Excellence assurée. Une somme. Studium et Punctum ! Un beau chantier !
- Un album sous le nom de Jean-François Durez : "The Art of Percussions" avec en titre 12 "Oblivion" joué live en duo par J.-F. et Richard Galliano. Durée : 4:05. Un seul morceau d'accordéon, et en particulier de R. Galliano, c'est peu, mais c'est l'occasion de découvrir un peu du monde des percussions. Intéressant. Ouverture !
- "Black Friday / Ludovic Beier Quartet". Sorti il y a deux mois, cet album avait échappé à mes investigations. Il me tarde de l'écouter. Beier, c'est une assurance qualité. Un style !

Bon ! La perspective d'alterner découvertes et approfondissements me réjouit. J'ai l'intuition que ça n'est pas sans rapport avec le titre de Sciences Humaines... Art de l'écoute ! Art de vivre !