jeudi 28 juillet 2016

Jeudi 28 juillet - où il est question de gianluigi trovesi et gianni coscia...

Parmi les disques que l'on a choisis pour nous accompagner à Hossegor, deux de Gianlugi Trovesi et Gianni Coscia. Respectivement clarinettes et accordéon. Deux duos. Label : ECM.

- "In cerca di cibo", 2000
- "Frère Jacques - Round about Offenbach", 2011

On aurait pu faire le choix  d'autres albums de ce duo, très semblables quant au style et à la conception même de sa musique que ce duo manifeste d'œuvre en œuvre avec une belle constance .  Mais, pour comprendre quelle est cette conception, prenons un exemple que je tire du disque inspiré par Offenbach, "Frère Jacques" :

1.- "Sognando Hélène". Trovesi/Coscia
- "Oui ! C'est un rêve". Offenbach, La belle Hélène

2.- "Ah ! Que les hommes sont bêtes". Offenbach, La Périchole.
- "Mon Dieu, mon Dieu". Trovesi/Coscia

... et ainsi de suite. Inutile d'aller plus loin, on a compris la démarche ou, si l'on veut, la méthode. Une manière de s'approprier les morceaux les plus reconnus tout en les respectant. Une manière de respect qui n'interdit pas, tout au contraire de s'approprier les œuvres les plus classiques et ainsi de leur donner une vie nouvelle, en tout cas une vraie vie aujourd'hui même. Une musique qui ne cesse  de m'étonner. Un style spécifique qui combine une structure forte et des mouvements de liberté pleins d'audace et de fantaisie amusée. Car, c'st sûr, ces deux-là s'amusent avec le plus grand sérieux : on n'est pas publié chez ECM par hasard !

Au sujet du duo, Umberto Eco écrit dans le livret de présentation de "In cerca di cibo" : " Voilà donc une façon de rendre populaire la musique cultivée et cultivée la musique populaire". Tout est dit ! Sauf à ajouter avec le même Umberto Eco que le duo - ce serait sa spécificité - annule la distinction entre musique suivant une partition et musique improvisant sur un thème. Cette remarque, me semble-t-il, fait écho à la citation que je faisais au début de cet article où l'on voyait comment le duo interprète à sa façon les œuvres du répertoire.

Juste un document YouTube d'environ douze minutes pour avoir une idée juste du style du duo :

https://www.youtube.com/watch?v=M7VZLWA9c3U









mercredi 27 juillet 2016

mercredi 27 juillet - où il est enore question de lars danielsson...

J'ai déjà dit plusieurs fois comment la découverte de Lars Danielsson en quintet à Oloron, le 2 juillet, avait été pour nous une vraie révélation. Depuis lors, nous ne manquons aucune occasion d'écouter "Liberetto" et "Liberetto II", toujours avec le même étonnement, même s'il n'est plus question de surprise. Sans accordéon ni bandonéon. Du coup, en explorant les propositions de sa musique sur Amazon, on a découvert bien des albums qui nous tentent. Mais, pour commencer, deux commandes qui nous ont été largement suggérées par les deux documents YouTube ci-dessous :     

- "Tarantella", 2009.

https://www.youtube.com/watch?v=83QPMamEfzI

-"Paso doble", 2007.

https://www.youtube.com/watch?v=qXgVsB52HXQ

Une manière pour nous de remonter le chemin d'inspiration suivi par Lars Danielsson jusqu'à aujourd'hui puisque nous avons commencé par "Liberetto II", un opus de 2014, continué par "Liberetto" de 2012 puis, maintenant, par deux albums de 2009 et de 2007.  

En espérant que l'écoute des deux documents YouTube vous permette de mieux comprendre notre enthousiasme.




samedi 23 juillet 2016

dimanche 24 juillet - notre sélection pour les jours à venir...

Vendredi, nous avons, Françoise et moi, fait un aller-retour Hossegor-Pau pour régler quelques problèmes domestiques. Juste le temps de répondre à,quelques courriers, de ramasser quantité de prunes sur la terrasse, d'aller déjeuner à l'Ombrière parmi des habitués, employés et ouvriers, fonctionnaires et personnels des pompes funèbres... en attente des congés annuels.

Avant de reprendre la route vers Hossegor et d'y retrouver la tribu, qui avait prévu d'aller manger kebab au Turc de Saint Vincent de Tyrosse, on a pris quelques minutes pour choisir quelques disques à emporter avec nous dans l'intention de les écouter... si possible entre deux plages, deux lacs, deux traversées du canal, deux canicules ou deux courses alimentaires ou vestimentaires, etc... pour les redécouvrir. En vrac :

"In cerca di cibo", G. Trovesi et G. Coscia. Un disque ECM
"Frère Jacques / Round about Offenbach", Idem. Idem
"If'" de M. Alter, avec D. Saluzzi
"Blues sur Seine". R. Galliano et J.-C. Capon. Encore et toujours !
"Impressions". Martin Lubenov Jazzta Prasta.
"Homilia". Manu Comté.
"Haute mer". Daniel Goyone Label bleu.
"Liberetto" et "Liberetto II". Lars Danielsson. ACT. Notre coup de cœur de l'été.
"Mozart". Richard Galliano. Deutsche Grammophon.
"La strada invisibile". R. Marcotulli et L. Biondini. ACT
"Living Being", Vincent Peirani. ACT
"Mare Nostrum II". R. Galliano, P; Fresu, J. Lundgren. ACT

Voilà ! C'est tout pour les jours à venir !

Il me reste à vous souhaiter à vous aussi des occasions et des moments de belles écoutes.

samedi 23 juillet - alerte agenda : les nuits de nacre

Avez-vous bien noté que, d'une part, la billetterie des Nuits de nacre à Tulle est ouverte depuis le début de cette semaine et, d'autre part, que le site est déjà accessible : esthétique, complet, ergonomique, etc... Bref ! une programmation digne des années précédentes. C'est tout dire ! Du haut de gamme et une vitalité sans limites ; de beaux moments, de belles découvertes en perspective ! Energie et créativité !

Notez ces dates sur votre agenda : 15-17 septembre. De l'accordéon et rien d'autre.

Mais, consultez d'abord le site. Vous m'en direz des nouvelles !

http://www.accordeon.org/

samedi 23 juillet - alerte agenda : le grand soufflet

J'ai reçu ces derniers jours un message signé Louis Lemogne au sujet du festival "Le grand soufflet". Inutile de le présenter. En revanche, il peut être utile d'en rappeler l'actualité. A cette fin, et je le fais avec grand plaisir, je répercute ici les éléments-clés de ce message.

- Présentation :

"Le festival d'accordéon spécialiste des musiques actuelles et musiques
du monde met le cap sur l'Argentine pour sa 21ème édition.
A Rennes, sa métropole et le département d'Ille-et-Vilaine, ce sont 35
communes qui se mettent au son de l'accordéon et soufflent un air
ensoleillé sur la Bretagne.
Rendez-vous du 6 au 15 Octobre 2016 pour une programmation où se mêlent
les sons du monde, à mi chemin entre tradition et avant-garde."

- Lieu principal :

Parc du Thabor,place Saint-Melaine, RENNES, 35000.
- Programmation :

PATO MACHETE / MAM-HUMAN SWING BOX / CHRIS JAGGER / STEEL ALIVE /
CLAUDIO CAPEO / FAAUNA / OTROS AIRES / RADIO TUTTI & BARILLA SISTERS /
KING COYA / MARIA DOLORES Y AMAPOLA  / JOHNNY MONTREUIL / EL
JUNTACADAVERES / FIDDLER'S GREEN / GIULIANO GABRIELE / IVA NOVA /
HAIDOUTI ORKESTAR / TANGO CARBON / CHANGO SPASIUK / DUO POLONARA-RISUENO / DUO FLORES-MANOURY / LA PETITE ROULOTTE /

N'hésitez pas à me [Louis Lemogne] recontacter si vous avez besoin d'informations
supplémentaires.

Cordialement,
Louis Lemogne,
Le Grand Soufflet.

Ps.- Pour ma part j'ajouterais volontiers à cette information le lien vers le site - fort bien fait - du festival. Et là alors, rien à ajouter... En parcourant la programmation, on se prend à rêver !

http://www.legrandsoufflet.fr/


mardi 19 juillet 2016

mardi 19 juillet - à propos d'une autre découverte...

A l'occasion d'un aller-retour Hossegor-Pau les 15 et 16 de ce mois, j'ai récupéré dans la boite à lettres deux envois d'Amazon :

- "Impressions" du Martin Lubenov's Jazzta Prasta, un disque de 2015
- "Liberetto" du Lars Danielsson Quintet, un disque ACT de 2012

J'ai dit, dans mon article précédent, quelques mots sur l'opus du trio de Martin Lubenov. Je n'y reviens pas.

"Liberetto", 2012, ACT est joué par un quintet : contrebasse, violoncelle ; piano, voix ; guitare ; trompette ; batterie, percussions. C'est un album dont nous avons eu connaissance à l'issue d'un concert du quintet de Lars Danielsson, le 2 juillet, à Oloron. Un concert mémorable, pour lequel j'ai déjà, dit toute notre admiration. Et donné quelques informations factuelles. Un concert auquel nous avions été invités - quel privilège ! - et auquel assistaient Charlotte et Camille enchantées. Après le concert donc, nous avions pu faire signer "Liberetto II", mais pas "Liberetto", non disponible. Et donc commandé illico à Amazon.

Dans cet album, l'unité d'inspiration est manifeste comme la cohésion des membres du quintet. Des mélodies et des rythmes que je localise dans la tradition de l'Europe du nord. Juste un ancrage... à partir duquel se déploie une créativité sans fioritures, discrète et sophistiquée. Avec des musiciens toujours attachants et surprenants quand vient leur tour de jouer leur rôle. Avec une sorte de fil rouge, qui pourrait s'appeler mélancolie. Un certain détachement.

Bref ! Un album que j'écoute avec bonheur, au point d'être presque insensible à la chaleur qui accable Hossegor : 40° au thermomètre. Parmi mes préférés en cet instant : le titre 2 "Liberetto", entendu pour la première fois en direct live à Oloron et le 10 "Ahdes Theme"...

mardi 19 juillet - à propos d'une découverte...

A l'occasion d'un aller-retour Hossegor-Pau les 15 et 16 de ce mois, j'ai récupéré dans la boite à lettres deux envois d'Amazon :

- "Impressions" du Martin Lubenov's Jazzta Prasta, un disque de 2015
- "Liberetto" du Lars Danielsson Quintet, un disque ACT de 2012

Le premier m'avait été suggéré par un article de Francis Couvreux dans le dernier "Accordéon et Accordéonistes", page 81. Un article plein d'enthousiasme. Que je partage après quelques écoutes du dit album. Quant au second, j'y reviendrai dans l'article suivant.

Pour l'heure, j'emprunte à Francis Couvreux quelques éléments de description de cet album. D'abord, le fait que la musique du trio - accordéon, guitare, contrebasse - qui a créé ce disque témoigne "de sa passion pour le jazz et l'improvisation qu'il mêle à ses racines  tsiganes..." Dans ce même article on trouve cette remarque fort pertinente, à savoir que "les  rythmes sont asymétriques, tarabiscotés, tourbillonnants et virevoltants". On ne saurait mieux dire.

Quant à moi, j'ai été sensible à la virtuosité des trois musiciens et au son boisé du Weltmeister. sensible aussi à l'homogénéité des dix morceaux, comme des variations sur une structure comme un fil rouge. En tout cas, une inspiration très libre - le jazz !- dans le respect de rythmes venus d'Europe de l'est - la tradition !' Et donc, en cet instant, mes préférences vont au titre 5 "Multiculti Paris" et au 7 "Lovely Istanbul".

Voilà pour aujourd'hui où, à Hossegor, le thermomètre sur la terrasse, à l'abri, indique 40°...

Ci- dessous, un YouTube qui donne à entendre et à voir ce qu'il en est de l'inspiration  de l'album "Impressions" :

https://www.youtube.com/watch?v=Yij4fgDLJT0

jeudi 14 juillet 2016

jeudi 14 juillet - à propos de l'album "homilia" de manu comté...

J'ai emporté à Hossegor le dernier opus de Manu Comté : "Homilia". Pour deux raisons principales : d'une part, ma grande admiration pour celui-ci, tant comme accordéoniste que comme bandonéoniste ; d'autre part, parce que cet album est pour moi difficile. En l'écoutant, je sens bien qu'il s'agit d'une musique très élaborée et surtout construite à partir d'une inspiration forte, d'une intention, d'une visée exigeante. Mais je sens aussi qu'il me manque beaucoup de notions pertinentes pour m'expliciter à moi-même cette intuition. Il me manque du temps d'écoute nécessaire pour arriver à une certaine familiarité avec les morceaux de cet album. C'est d'abord une question de quantité, de temps suffisant d'écoute et d'écoutes multiples. C'est une question d'attention suffisante et bien ciblée. C'est une question aussi d'attention flottante, cette attitude que consiste à maintenir au maximum son attention à ce qui forcément va advenir, sans que l'on sache par avance ce qu'il en sera. Une attention à ce qui mérite toute notre attention... Mais ce qui mérite toute notre attention, on ne le sais qu'après coup. Une sorte de paradoxe certes, mais qui pour moi définit bien comment je dois me comporter pour transformer mon écoute en analyse et en culture.

Bref ! Dès que j'en ai la possibilité, quand la tribu est à la plage ou "fait" les magasins d'usine, j'écoute in extenso ou de manière plus ou moins ciblée "Homilia". Pour être honnête, disons que j'alterne avec de longues écoutes de "Liberetto II'. Toujours aussi attachant.

Et donc, "Homilia", c'est d'abord en introduction "Aconcagua", le concerto pour bandonéon d'Astor Piazzolla. D'entrée, la référence est annoncée explicitement. On sait dans quelle tradition vont s'inscrire les autres pièces du puzzle. Suivent dans l'ordre Gerardo Jerez Le Cam, Tomas Gubitsch, Egberto Gismondi et, in fine, Manu Comté lui-même pour deux morceaux : le titre 09, "Alma" (prélude to Homilia), 01:32 et le titre 10, "Homilia", 07:27.

Cette liste se suffit à elle-même. On sait d'emblée à quoi s'en tenir. Il s'agit à mon sens de la pointe avancée de l'esprit tango contemporain. Tradition et prise de risques : la prise de risques comme tradition. Tout au plus ajouterais-je volontiers à cette liste le nom de Juan-Jo Mosalini.

Bon ! Il est temps de déposer le cd sur le lecteur. Il est midi et demie, la tribu a prévu le retour de plage pour treize heures...

https://www.youtube.com/watch?v=iYSvHYKX4Ms


dimanche 10 juillet 2016

dimanche 10 juillet - à propos d'hossegor et de "liberetto II"...

La tribu a pris ses quartiers d'été à Hossegor. La tribu a investi la villa : planches de surf, vélos, combinaisons, maillots de bain, etc... etc... J'en oublie. Et des serviettes, des serviettes et des serviettes. Qui sèchent entre deux moments de plage.  Un foutoir dont l'organisation ne saute pas aux yeux ; un foutoir coloré...

Et justement, à la plage, ils viennent d'y aller. Il est 12h30. J'ai préparé deux melons ; j'ai préparé deux barquettes de fraises ; j'ai mis le couvert à l'ombre d'un acacia et d'un pin. Nadja a préparé le déjeuner : salades, salades et salades... Retour prévu à 13h30. Mais pour l'heure, pas un bruit dans le quartier. Le chien Miro somnole. Le lapin, dans sa cage, en fait de même. Le temps est lourd. Peut-être annonciateur d'orages.

Je profite de cette bienheureuse solitude pour remettre sur le lecteur, encore une fois, le disque de Lars Danielsson :"Liberetto II", un violoncelliste-contrebassiste que nous avons découvert il y a peu à Oloron. Depuis, dès que possible, dès que l'occasion se présente, je le réécoute, encore et encore. J'identifie de mieux en mieux chaque instrument, je mesure mieux sa part dans la réussite de cette œuvre. Le style me plait : l'art de la demi-teinte et de la rigueur juste !

Un temps qu'il m'apparient d'utiliser au mieux en toute liberté. Bienheureuse solitude. Un moment d'autonomie. Et, pour en user au mieux, tous ces morceaux, entre lesquels je ne fais plus aucune différence tant je les trouve parfaits. "Miniature", "Africa", "Swedish Song" sont mes derniers coups de cœur. Mais finalement tous à tour de rôle et suivant mon humeur du moment, tous sont mes coups de cœur...

Je ne sais si je l'ai déjà signalé, mais sans craindre la redondance je signale ici un article excellent à propos de "Liberetto II" dans l'excellente revue "Citizen Jazz". On peut aussi, dans la même revue, lire une très bonne chronique sur "Liberetto" que j'ai commandé à Amazon et dont la livraison est prévue vers le 13 de ce mois. On en reparlera.

- "Liberetto II"

http://www.citizenjazz.com/Lars-Danielsson-3470724.html


- Liberetto".

http://www.citizenjazz.com/Lars-Danielsson,3467048.html






mercredi 6 juillet 2016

mercredi 6 juillet - accordéon et accordéonistes est arrivé-é-é...

"Accordéon et accordéonistes", n° 165, juillet-août. 7 euros. 84 pages.

Au fil des pages, je retiens les éléments suivants en première lecture :

- page 4, une lettre de Bakou, Azerbaïdjan. Signée par Pascal Contet. Inattendu et très intéressant. En tout cas des observations et des réflexions pleines de finesse.
- pages 6-13, des "Echos". Le plein de photos et de sourires... Bof...
- pages 14-18, "Tête d'affiche" consacrée à Gérard Luc. Sympathique. Le Pays basque à l'honneur et Gérard Luc aussi...
- pages 19-31, des "Entretiens" et des "Portraits"... Sympathique, parfois passionné.
- et, tout à coup, pages 32-34, "Entretien" de Gérard Viel avec Vincent Peirani.  Je cite la conclusion :"Nous avons vécu un grand moment musical faisant fusionner le style contemporain, le jazz et le swing de l'accordéon. Grâce au talent et à la créativité de Vincent Peirani". Super !

...  "La Gazette du musette". Beaucoup de photographies. En tête d'affiche "Jérôme Richard et Pierre-Yves Lombard... "Aux commandes de 1, 2, 3 musette!". D'autres portraits et un cahier "Pédagogie".
- page 74, "Chroniques", dont une, enthousiaste, consacrée au "Mozart" de Richard Galliano. Et une autre, intéressante, intitulée "Un disque, deux avis", à propos d'une réédition de Jo Privat;
- page 81, un article signé Francis Couvreux : "Martin Lubenov, innovation jazz venant des Balkans" pour présenter le dernier opus de cet accordéoniste :"Impressions".

Voilà. Rendez-vous en septembre !

lundi 4 juillet 2016

lundi 4 juillet - le premier semestre dans le rétro : encore un complément... le dernier !

Le samedi 2 juillet, à Oloron Sainte-Marie, à 21h00, concert du Quintet de Lars Danielsson. Soit, Lars Danielsson, contrebasse, violoncelle, Sébastian Studnitzky, trompette, Gregory Privat, piano, John Parricelli, guitare, Magnus Ostrom, batterie. Le quintet vient accompagné, si je puis dire, du cd "Liberetto II", qui sera proposé à la signature au terme du concert. Un album qui se situe dans la continuité de "Liberetto I" et qui déjà annonce ou même préfigure "Liberetto III" très bientôt diffusé , en tout cas enregistré. En passant, notons le label : ACT. Sans commentaires.



Il y a quelques mois, alors même que nous connaissions Lars Danielsson de réputation, un courriel amical nous annonçait d'un seul coup deux très bonnes nouvelles : d'une part, sa venue avec son Quintet à Oloron et, pour y assister, l'envoi de deux invitations.  Imaginez notre intérêt et notre surprise. Un coup d'œil à l'agenda : tout fonctionne au mieux ; Charlotte et Camille peuvent venir nous rejoindre pour le week-end. Il ne reste plus qu'à leur réserver deux places. Ce qui est fait illico. Voilà comment on a assisté à ce magnifique concert pour notre plus grand bonheur. Un concert magnifique en effet : de ceux dont on dit qu'il font date. De ceux qui sont des repères et même quasiment des critères pour "nos" concerts à venir.

Il fallait voir l'enthousiasme du public, les applaudissements interminables, les bravos chaleureux... et surtout, pour nous, le plaisir sans ombres de Charlotte et Camille.



Comme j'étais trop près pour faire une photographie du Quintet en son entier, j'en donne, ci-dessous, l'organisation en deux parties : de gauche à droite le piano, la trompette et Lars Danielsson à la contrebasse ou au violoncelle...


... et du centre (L.D.) à la droite : la batterie et la guitare. On peut remarquer que le leader, Lars Danielsson, se tient en retrait, mais non au second plan dans la mesure où le trompettiste et le guitariste s'écartent pour le laisser apparaitre en position centrale. On peut remarquer aussi que le piano est très décalé à gauche - une manière de le rendre très visible et de mettre en évidence sa virtuosité - et que la batterie est en fait plutôt isolée au second plan par rapport au guitariste qui la masque en partie Déjà que le batteur est masqué par son propre matériel....


Ci-dessous, deux photographies qui rendent bien compte pour moi de l'attitude et de la posture de Lars Danielsson. Très présent, très attentif au jeu de ses collègues, très concentré sur son propre jeu, avec une gestuelle bien spécifique, fluide et rigoureusement charpentée. Une autorité bienveillante mais, sans doute, d'une exigence extrême.



Quant au programme de ce concert, je n'ai pu retenir le titre d'aucun morceau, ce qui est certes de peu d'importance. Reste en effet aujourd'hui dans ma mémoire le souvenir d'un équilibre parfait entre un jazz intimiste et mélodique, une présence manifeste de la tradition classique et, dans le même temps, des compositions sous influence du folklore nordique. En tout cas de belles mélodies que l'on a le sentiment de reconnaitre alors même qu'on les découvre. Comme je viens de le dire, je n'ai pas su noter les titres du programme et pour l'heure ne me reste donc comme impression que ce sentiment d'équilibre complexe que j'évoquais plus haut. Pourtant, il y a une exception. Vers la fin du concert, j'ai repéré ce titre :" Passacaglia". Il m'a alors semblé emblématique de l'ensemble de cette musique que j'étais en train de découvrir. Je vais de ce pas le vérifier : il s'agit en effet du titre 2 de "Liberetto II".

Vous-même, si vous voulez vous faire votre opinion...

https://www.youtube.com/watch?v=op7QhAIFl6I

Un dernier mot enfin pour dire tous nos remerciements et notre gratitude à l'amie - je n'en dirai pas plus, discrétion oblige ! - qui nous a permis d'assister à ce concert et en nous informant de son existence et en nous donnant des invitations.

ps.- Ce concert, du 2 juillet,  est donc le premier du semestre qui débute. Mais, d'une certaine manière, je le considère aussi comme le dernier du premier semestre. Ce double statut me convient. Il clôt au mieux les concerts passés depuis janvier ; il ouvre au mieux la série des concerts à venir...

samedi 2 juillet 2016

jeudi 30 juin - le premier semestre dans le rétro : un autre complément

Samedi 30 juin. Oloron Sainte-Marie, festival des rives et des notes. Espace Jéliote. 21h00. Concert du Paolo Fresu Devil Quartet. Pas d'accordéon, mais un quartet d'exception avec un leader non moins exceptionnel. En tout cas, toute notre admiration pour ce trompettiste hors du commun que nous avons connu d'abord par sa participation à "Mare Nostrum", admiration confortée par sa présence, récemment, sur "Mare Nostrum II" avec Richard Galliano et Jan Lundgren.

Françoise apprécie au plus haut point la musique du Devil Quartet. Moi, un peu moins, même si je reconnais que ça vole haut.

En tout cas, on se félicite d'avoir assisté au concert de Paolo Fresu et de ce quartet dans le cadre du festival de jazz d'Oloron. La composition de la formation est la suivante ; Paolo Fresu, trompette, bugle ; Bebbo Ferra, guitare électrique et acoustique. : Paolino Dalla Porta, contrebasse ; Stefano Bagnoli, batterie. Ce qui frappe d'emblée et tout au long du concert, c'est la complicité des quatre musiciens. On sent qu'un destin musical commun les unit. Entre eux, on se comprend à demi-note et souvent par un simple signe à peine perceptible. Le répertoire associe des compositions originales, notamment des berceuses, et des reprises de standards, par exemple de Miles Davis ou de Chet Baker.

Au départ, je n'ai pas adhéré aux dialogues entre la guitare et la trompette. Trop de sons saturés pour mes oreilles, trop de stridences, trop de transes... J'étais submergé et comme asphyxié. Mais l'ensemble du concert est allé a mas, suivant l'expression des aficionados : de mieux en mieux... De plus en plus de mélodies, de moins en moins de cris. Pour finir, des rappels magnifiques. J'en aurais volontiers écouté encore d'autres morceaux.

Un concert dont on gardera longtemps ce souvenir : la contrebasse et la batterie qui brossent le décor et assurent la solidité de l'ensemble, la trompette ou le bugle et la guitare, au premier plan, qui prennent tous les risques et qui nous envoûtent. Après, heureusement qu'il faut parcourir quarante kilomètres pour retrouver notre domicile, à Pau ; ça laisse le temps de revenir à la vie "normale"...

Et déjà d'évoquer ce tout dernier concert auquel nous espérons pouvoir assister avec Charlotte et Camille, samedi 2 juillet, à 21h00. Un concert charnière, si je puis dire : le dernier du premier semestre, le premier du second semestre. Sans solution de continuité...

Pour finir... ce document YouTube qui donne une image fidèle de la musique de quartet (*) :

https://www.youtube.com/watch?v=u7n_5PnN2ss


(*) Je me rends compte à l'écoute de ce morceau que je suis moins sensible aux stridences de la guitare électrique que je ne l'étais au moment du concert. Je pense que, peut-être, nous nous étions assis trop près de la scène et que nous en avons été comme agressés, en tout cas nos oreilles. Pour vérifier cette hypothèse, je vais de ce pas écouter à nouveau "Desertico"...