mercredi 9 novembre 2016

mercredi 9 novembre - encore quelques mots au sujet de rené sopa...

Qu'il s'agisse d'architecture, de sculpture, de peinture, de musique ou de toute autre forme de poésie ou d'activité artistique, j'ai le sentiment que l'artiste authentique se caractérise d'une part par ses obsessions  récurrentes et d'autre part par ses ouvertures, par les chemins nouveaux qu'il explore sans forcément les exploiter. Par obsessions récurrentes, j'entends les problèmes de création, les inspirations, les thèmes, les images qui le hantent et l'obligent à remettre sur le métier cent fois son  ouvrage.  Par l'idée d'ouvertures ou de chemins nouveaux, j'entends, a contrario des obsessions, l'exploration de mondes imprévisibles, parfois exploités plus avant, parfois laissés en friche en attente d'une exploitation future.

De ce point de vue : obsessions et ouvertures, l'œuvre de René Sopa me parait illustrer mon hypothèse quant à ce qui définit une démarche artistique authentique. C'est ainsi qu'en écoutant au fil de mon humeur plusieurs de ses albums et en m'intéressant à leurs titres,  je note des correspondances, des titres qui se font écho, que l'on retrouve d'album en album, mais aussi des fulgurances.

Parmi ces fulgurances, par exemple, "Kamil Erdem - René Sopa Quartet", où l'on retrouve cependant "Ballade pour Ann" en 7, titre présent aussi en 10 de "Crazy Rhythm". Fulgurance et obsession ! Autres pistes esquissées : "Carinhos Tango", avec par exemple un prélude et fugue de Bach, mais aussi "Indifférence". Ou encore "Bemsha" avec des compositions de Thelonious Monk ou de John Coltrane ou de René Sopa lui-même. Idem, on pourrait noter aussi dans cette catégorie des pistes en chantier l'album "Obrigado".

Quant aux morceaux que l'on retrouve comme obsessions ou comme fil rouge, ils sont nombreux. Sans chercher l'exhaustivité, on peut noter "Crazy Rhythm", sur l'album du même nom et sur un disque en duo de René Sopa avec Dino Mehrstein. Ou encore "Symphonie", "Lucie", "Artillerie lourde", "Nuits parisiennes", "Sol de Algarve" en 6 de "Carinhos" et en 5 de "Behmsha"...

Voilà ! Bien évidemment, écouter René Sopa, c'est d'abord un plaisir musical, le plaisir de retrouver ses compositions, son phrasé et ce son qui lui est spécifique. Son style ! Mais c'est aussi un plaisir, tous  ses albums (du moins ceux que je possède) sur mon bureau, de chercher ces correspondances entre titres que j'appellerais ses obsessions et à l'inverse de le suivre dans ce que j'appelle ses fulgurances ou ses pistes en chantier...

Un chantier pour moi aussi.   

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