lundi 27 novembre 2017

lundi 27 novembre - richard galliano et didier lockwood à conilhac-corbières

Le festival de Cornilhac-Corbières, entre Carcassonne et Narbonne fêtait la sa trentième édition par un concert en duo de Richard Galliano et Didier Lockwood le samedi 25 à partir de 20h45... disons, en fait, 21h15, avec en première partie un quartet - guitare, basse, batterie, piano - de réputation régionale. Une formation dont je dois dire que j'en ignorais jusqu'alors l'existence.

Etant donné l'occasion de ce duo prestigieux et qui se produisait ainsi pour la première fois, on ne pouvait bien évidemment rester dans nos pénates. Départ de Pau : vendredi après-midi, étape à Toulouse chez "les petits". Samedi  après-midi, on rejoint l'hôtel réservé à Conilhac-Corbières, à 50 mètres du lieu du concert. Samedi soir : 21h15, première partie. Puis, de je ne sais plus quelle heure - disons 23 heures - à je ne sais plus quelle heure avec rappels en bonus - disons plus d'une heure -... le duo dont on attendait monts et merveilles. Attente réalisée au-delà de nos espérances.  Un public averti et chaleureux. Le concert se termine debout !

Dimanche fin de matinée on rejoint Toulouse. Au total, Pau - Conilhac, aller-retour : 330 kms x 2 = 660 kms. Une route agréable, un hôtel super : chambre, dîner, petit déjeuner, un vrai paysage de Corbières, proximité de la salle de concert... Que demander de plus ?

Pendant le dit concert, nous étions certes bien placés au troisième rang pour voir la scène et entendre la musique du duo, mais moins bien pour prendre des photos : d'une part, parce que l'interdiction d'en faire était très visiblement affichée - raison suffisante en soi - et d'autre part parce que je devais glisser le téléobjectif de mon appareil entre deux têtes de cheveux pour avoir une chance de saisir une image intéressante. Au final, de ces photos, prises à la volée ou, si l'on veut volées malgré l'interdiction et les conditions,  j'en garde neuf pour leur valeur significative et comme caractéristiques d'un moment "fort" de ce concert. Ce moment a eu lieu de 00:45 à 00:50.

Alors que Richard Galliano et Didier Lockwood avaient jusqu'alors grosso modo alterné leurs compostions, voici que celui-ci annonce que le moment est venu pour lui de nous livrer une improvisation. Mon attention est alors prioritairement orientée vers le comportement de Richard Galliano qui, en quelque sorte se met en retrait, sans se retirer du jeu, mais au contraire en manifestant une attention extrême, comme pour s'imprégner des propositions de son collègue.

C'est ainsi que d'abord je note sa main droite, détendue. Et sa main gauche devant son visage. Comme à l'affut.


Mais encore, cette main droite virtuose et ce doigt devant la bouche, tout en tension empathique. Comprendre ce que veut faire son collègue. Chercher le sens. Anticiper !
.
 
Autre temps : l'attention se détourne et le regard explore un monde qui va se former peu à peu jusqu'à ce que Richard Galliano, plus tard, voit le moment d' "entrer" dans ce jeu d'improvisation de Didier Lockwood. Un partenariat se construit.
 

Retour vers son collègue. Moment de vérification ?


Vérification qui prend forme concrète à partir du clavier même. Tâtonnements. Hypothèses. Complicité.


A partir de là, l'improvisation, tout en suivant sa ligne, devient plus complexe. Didier Lockwood entend bien en effet les essais de Richard Galliano. Disons qu'il s'en nourrit.  Les quatre dernières images sont pour moi emblématiques du duo. Au-delà de la virtuosité technique, de l'inspiration et de l'improvisation partagées, la musique d'un vrai duo. Une musique qui s'est formée et développée devant nous... A l'instant ! Du jazz, quoi !




 
Et puis, le lendemain matin, surprise : Au petit déjeuner, à la table voisine de la nôtre, Richard Galliano, sa femme Giselle et des amis du monde des concerts, festivals et autres tournées. Que de projets ! Que d'engagements ! Quelle santé ! Quelle disponibilité pour avoir l'amabilité de discuter avec nous  : du concert mais aussi de dates et d'albums... Un moment tellement simple qu'on en reste émus. On se quitte sur un échange de "bonne journée"... Mais Didier Lockwood entre. Du coup, Richard se lance illico avec lui dans de nouveaux échanges où, entre autres choses, il est question d'étudiants de violon, d'Erasmus, de voyages, de piano, d'orgue Hammond, etc... etc... Mais il est encore temps de n'être pas indiscrets. Au revoir ! A bientôt ! 
 

mardi 21 novembre 2017

mardi 21 novembre - alerte agenda : sortie de l'album "tawassol" de gabacho maroc !

Un courriel amical m'a alerté hier sur la sortie mi-janvier 2018 d'un disque intitulé "Tawassol" de Gabacho Maroc". Un groupe franco-marocain. Un album à l'intersection de multiples influences : chants traditionnels, rythmes orientaux, jazz...  Un album qui démontre chemin faisant que la tradition et la modernité sont compatibles pour donner lieu à une musique originale et, comme les rythmes gnawas par exemple, envoûtante. Parfois hypnotique. Pour mieux connaitre ce qu'il en est de cette musique, le lien ci-dessous :

https://www.youtube.com/watch?v=RC4M226Ndxs

post scriptum 1: je note que le groupe se produira en janvier et février dans "mon" sud-ouest. Autour de Pau : Toulouse, Jurançon, Biarritz, Mont de Marsan, Hendaye...  C'est une chance : je compte bien aller les voir et les écouter en direct live...

post scriptum 2 : pour en savoir plus sur cette formation de huit membres, un petit tour sur leur site...

https://www.gabachomaroc.com/

dimanche 19 novembre 2017

dimanche 19 novembre - galliano insolite... galliano toujours...

A propos du duo de Richard Galliano et Thierry Escaich, et de leur opus orgue et accordéon, Françoise a produit un texte qui dit toute son admiration. Un texte qui vaut le détour... Pour preuve, ces cinq lignes d'introduction...

"La découverte du CD  en duo  de Richard Galliano et Thierry Escaich , "ARIA", a provoqué en moi une double impression saisissante : celle d’une envolée buissonnière de notes remarquablement maîtrisées, en un accord remarquable  de souffles, nés d’univers à la fois à la fois proches , et  à la fois différents …Une virtuosité  une peu folle et saisissante dont on demeure en même temps étonné et captivé  !"


http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/11/galliano-insolite-galliano-toujours.html

samedi 18 novembre - un disque de toots thielemans :"ne me quitte pas..."

Vendredi 17. Au petit déjeuner. Je ne sais comment, après quels détours, on en est arrivé à parler de Toots Thielemans, de son instrument : l'harmonica, et de sa notoriété comme jazzman. On a pris conscience alors qu'on le connaissais fort mal et que, plus généralement, on n'avait que très peu de disques d'harmonica. Trois en tout :

- "Rencontre" en duo avec Fumio Karashima au piano, disque Polydor, 1999
-" Soul Conversation" de Jean-Jacques Milteau avec voix, guitares, basse, batterie et percussions. 2008
-"Air" de Greg Zap, Free Soul Production, 2011.

On s'est promis de les écouter à nouveau, très attentivement, pour raviver nos souvenirs qui nous rappellent que ce sont de "belles choses".

Vendredi après-midi. Après le rituel de l'hyper, le rituel du Parvis. Nourritures matérielles, nourritures spirituelles. Passage entre les rayons de jazz et les rayons de livres de photographies. Pour Françoise, en outre, les polars et autres suivant les coups de cœur. Bref, en quête de "belles choses". Et voilà que d'entrée, un album nous saute aux yeux  : T comme "Thielemans. Son titre :"Ne me quitte pas", la chanson de J. Brel. Première écoute, dès notre retour à la maison. Une version intimiste et émouvante de l'œuvre de Brel. Presque aussi beau que la version de Nina Simone. Mais aussi d'autres morceaux comme "Autumn Leaves" de Prévert et Kosma ou "Bluesette" de Thielemans lui-même. Un morceau que nous avions découverts sur deux disques de Marcel Azzola :
- "Waltz Club" avec D. Lockwood, M. Taylor et J.-Ph. Viret
-"Rencontre" avec Marc Fosset et le Michel Delage Big Band.

Cet album, "Ne me quitte pas", a quelque chose d'artisanal qui le rend d'autant plus attachant. C'est ainsi par exemple que ne figure sur la pochette qu'un minimum d'informations. Par exemple, le personnel n'y figure pas. En cherchant un peu sur internet, on trouve la liste suivante :

- T. Thielemans, harmonica
- Marc Johnson, contrebasse
- J. Baron, batterie
- F. Hersch, piano
- M. Gudanski, ingénieur

Pour écouter Toots Thielemans...

https://www.discogs.com/fr/Toots-Thielemans-Ne-Me-Quitte-Pas/release/2573246


Quant aux éditions de l'album, on trouve ceci :

- 1987, T. Thielemans et Milan, Fr.
- 1989, UK. Liste de 7 titres alors que les autres éditions n'en mentionnent que 6
- 1994, Milan, US
- 1999, Milan, Europe
- 2005, Milan, US

Après un temps de découverte, je me donne encore le temps de l'approfondissement. En particulier, j'aimerais approfondir cette qualité spécifique d'émotion que j'éprouve à l'écoute de l'harmonica et  aussi de l'accordina.  Une ligne claire, une vibration faussement fragile. Un son qui convient à la confidence et à l'intériorité.

On en reparlera...

Ci-dessous, un document intéressant...

https://www.youtube.com/watch?v=nrOerINeUa8


post scriptum. - Je m'avise, un peu tard, que Richard Galliano a composé un morceau intitulé "Tea For Toots", qu'il interprète en particulier avec Gabriele Mirabassi en titre 5 de "Coloriage". On peut l'écouter sur Deezer.






mercredi 15 novembre 2017

jeudi 16 novembre - quand marc perrone chante...

Le commentaire de Françoise à propos du dernier opus de Marc Perrone vaut le détour. Juste une émotion ; une émotion juste. En tout cas, au plus près de ce qui l'inspire comme compositeur et comme accordéoniste. Rien de trop. Juste un signe amical. Avec les copains autour.

   http://francoise-rebinguet.blogspot.fr/2017/11/quand-marc-perrone-chante.html

mercredi 15 novembre - spécial copinage : un message de florian demonsant

... reçu il y a quelques jours un message de Florian Demonsant dont je voudrais ici me faire l'écho.
Ce message en effet mérite toute notre attention eu égard et au projet qu'il décrit et à sa réalisation.
Je cite...

[...] Je me permets de vous envoyer un document sonore, pour ceux que cela intéresse :

https://demontemps.wordpress.com/2017/11/05/florian/

Il s'agit de la dernière émission de radio, "De Mon Temps", réalisée chaque mois par mon frère Sylvain Demonsant, et diffusée sur Radio Octopus, radio tarnaise (Rabastens) et en ligne :

(http://radio-octopus.org/)

"De Mon Temps", l'émission de ceux qui se souviennent. Le principe est simple: Sylvain demande à chaque personne interviewé de lui présenter 10 morceaux de musiques qui ont marqué sa vie. Lors de l'interview, des questions sont posées sur son rapport à la musique. Puis Sylvain monte cela (avec talent).
Pour cette émission, après avoir interviewé des personnes de différentes générations lors cette dernière année, Sylvain m'a proposé de m'interviewer. C'est chose faite. C'est intéressant, car cela questionne sur ses premiers souvenirs musicaux, ses premiers choix musicaux, ses grandes découvertes musicales, la façon d'écouter de la musique... C'est aussi intime, car un partage de musiques qui ont touché, et de souvenirs.
Je vous la fais suivre, j'espère que cela vous intéressera.
 
... A mon tour, j'espère que ce document vous intéressera !

lundi 13 novembre 2017

lundi 13 novembre - de l'espace et du temps...

En fait, c'est simple : la peinture est un art de l'espace, la musique est un art du temps. La peinture en effet se réalise par des objets en deux dimensions. On pourrait aujourd'hui y ajouter la photographie. La musique se réalise par des objets qui existent par leur durée.

La contemplation d'une œuvre picturale ou photographique ne modifie pas sa position dans l'espace où elle s'inscrit. On peut choisir son point de vue, l'objet n'en est pas déplacé. Il n'en est pas modifié localement parlant. C'est sa perception qui en est modifiée en fonction des déplacements de l'observateur.

L'écoute d'une œuvre musicale est soumise à l'irréversibilité du temps où elle a lieu. Pour ne pas dire où elle a durée. On ne peut faire deux fois l'expérience d'une même écoute. Chaque écoute modifie les perceptions précédentes et la perception présente.


Mais, à la réflexion, la distinction entre la peinture ou la photo, arts de l'espace ; la musique, art du temps ou, plus précisément,  de la durée, cette dichotomie n'est pas si simple.  Pour donner du sens à la perception d'une peinture ou d'une photo, il faut la parcourir, de droite à gauche, de haut en bas,  en diagonale, etc... s'en approcher, s'en éloigner. Tous mouvements, tous déplacements qui demandent du temps. La contemplation d'une telle œuvre implique nécessairement une certaine durée.

Inversement, la musique se classe dans les œuvres dont la perception implique nécessairement une certaine durée : un temps irréversible. Oui, mais pas seulement. Ecouter implique un certain environnement et une certaine posture, écouter a forcément lieu dans certaines conditions spatiales particulières. Conditions qui facilitent ou a contrario perturbent  la perception de l'écoute.

Bref ! La distinction entre une œuvre picturale ou photographique et une œuvre musicale parait, en première approximation, s'inscrire dans une dichotomie espace versus temps. A la réflexion, on se rend compte que les deux types d'œuvre impliquent de l'espace et du temps, de la durée, mais suivant des modalités et des accentuations différentes.

Dans les deux cas, ce sont deux sens, que l'on pourrait dire abstraits, qui sont activés. J'entends par la notion de sens abstraits, deux facultés de percevoir des sensations : la vue et l'ouïe qui fonctionnent à distance de leurs objets, sans contact physique direct.

A suivre...

mardi 7 novembre 2017

mardi 7 novembre - richard galliano : continuité et ruptures

J'ai dit hier comment nous étions en train de faire connaissance avec ce duo de Richard Galliano et Thierry Escaich intitulé "Aria". Un disque original s'il en est. Un disque emblématique du parcours - je ne dis pas trajectoire - de Richard Galliano. Un disque en effet qui se situe comme rupture dans ce parcours et qui, en même temps, s'y inscrit comme continuité. Continuité et rupture, les deux pôles d'une démarche de dialogue, de dépassements dialectiques. Un parcours de rencontres plus ou moins improbables chemin faisant.

C'est ainsi qu'en écoutant "Aria" m'est venue l'idée de le mettre en correspondance avec trois autres disques qui me paraissent parfaitement illustrer ce mouvement que je qualifie de dialectique. On y retrouve en effet des titres communs et chaque fois il s'agit d'une version nouvelle, d'une lecture originale. Chaque titre est à la fois le même et un autre.

- "Richard Galliano Quartet, New Musette", 1991, Label bleu

- 1. "Beritwaltz
- 6. "Giselle"
- 10. "Oblivion"

-"Richard Galliano / Bach", 2010, Deutsche Grammophon

- 10. "Siciliano"
- 16. "Aria"


-"Richard Galliano / New Jazz Musette", Ponderosa Music, 2016

- cd 1. 7. "Giselle"
- cd 2. 3. "Tango pour Claude"
- cd 2. 6. "Beritwaltz"


-"Richard Galliano, Thierry Escaich / Aria", Jade, 2017

- 1. "Aria"
- 4. "Giselle"
- 8. "Oblivion"
- 9. "Siciliano
- 11. "Tango pour Claude"

On notera évidemment la présence, dans le dernier album, de cinq titres sur treize communs avec d'autres albums. Présence sans doute significative d'un travail qui n'a de cesse de donner une vie nouvelle à des titres qui sont comme autant de jalons dans le parcours de Richard Galliano.

Pour information, ci-dessous le lien vers l'interprétation par R. Galliano et Th. Escaich du titre "Aria" composé par R. Galliano lui-même :

https://www.youtube.com/watch?v=sSVYMSyQIuo

On pourra comparer ce morceau au morceau ci-dessous,  composition de J.-S. Bach, interprété en solo par Richard Galliano. Au bandonéon !

https://www.youtube.com/watch?v=RLlhUkYh2Ms



lundi 6 novembre 2017

lundi 6 novembre - en découvrant "aria"...

"Aria / Richard Galliano Thierry Escaich", Jade, 2017.

Cet opus est singulier : il est à lui-même son propre genre. C'est dire qu'il ne ressemble, à ma connaissance, à aucun autre opus du même style. Il a un air particulier qui tient pour beaucoup , à mon sens, à la jubilation des deux instrumentistes à jouer ensemble. Et sans doute à se donner le plaisir d'improviser ensemble. D'inventer leur complicité, chemin faisant.

Ce disque donc est un duo : accordéon / orgue (*). Ils sont de la même famille : ne dit-on pas que l'accordéon est un orgue portatif ? L'un, le symbole même de l'instrument sédentaire. par définition intransportable. L'autre, symbole de l'instrument nomade comme le dit l'expression ci-dessus. Rencontre de deux mondes qui découvrent leur parenté. Et leur complémentarité.

Ce disque est composé de treize titres. Parmi ces compositions, certains noms de compositeurs me sont familiers, comme Corelli, Gus Viseur, Piazzolla, Bach, Rachmaninov ou Dvorak ; d'autres m'étaient jusqu'à ce jour inconnus comme Lucio Dalla ou Alessandro Marcello. Et puis, certaines de ces compositions sont de Thierry Escaich comme "Nostalgy" ou de Richard Galliano comme "Aria", "Giselle" ou "Tango pour Claude". Sans compter plusieurs arrangements originaux du duo.

D'emblée, dès la première écoute, ce disque m'a intéressé et intrigué. Il réussit en effet à interpréter tous les morceaux qui le composent comme des œuvres que l'on découvrirait pour la première fois. C'est ainsi que certains titres, que je connais assez bien, comme "Caruso", "Giselle", "Jeannette", "Oblivion", "Tango pour Claude" ou encore "Tanti anni prima" se présentent dans une version nouvelle. Comme si je les entendais pour la première fois. Comme si Richard Galliano et Thierry Escaich se donnaient le luxe de les interpréter comme s'ils les découvraient.

Bref ! Un disque dont j'admire sans la moindre réserve la prise de risques.

(*) Une photo, page 10 du livret, m'intrigue. Il s'agit d'évidence d'un bandonéon, instrument qui n'est jamais mentionné dans le texte. Intervient-il pour les deux titres composées par Piazzolla ? Pourquoi cette absence explicite ?

dimanche 5 novembre 2017

dimanche 5 novembre - richard galliano et thierry escaich : "aria"

Samedi, entre midi et deux heures, après un petit séjour à Hossegor avec Nadja, Charlotte, Camille et Françoise, retour aux impedimenta alimentaires. On remplit le caddy. On complète la liste des courses, on attend patiemment notre tour de payer à la caisse. Puis, on vide le dit caddy dans le coffre de la voiture. Et puis, on hésite deux secondes... On dépose le caddy vide, on récupère le jeton, puis  l'on revient par l'interminable galerie commerciale, qui a vidé et sinistré les boutiques du centre de Pau, on revient au Parvis, le centre culturel de l'hyper.

On hésite entre bouquins de photos et disques. On finit par donner la priorité aux disques. Un coup d'œil sur les rayons de jazz, de mieux en mieux et de plus en plus fourni en vinyles... Et, tout à coup : "Tiens ! Un cd de Richard Galliano !"

- "Aria, Richard Galliano / Thierry Escaich", 2017, Editions Jade.

Françoise savait que Richard Galliano et son collègue avaient fait ou même faisaient encore une série de concerts en duo : accordéon et orgue. Peut-même bandonéon si j'en juge par une photo du livret. Malgré sa vigilance infaillible, Françoise donc n'avait nulle part noté la sortie imminente de ces concerts sous forme d'un cd. Heureuse surprise !

Mais, en attendant, après avoir vidé et rangé nos achats, on se donne un peu de temps pour découvrir ce dernier opus de Richard Galliano.  C'est ainsi que tout à nos rangements, nous nous faisons cette remarque qu'en première estimation il nous semble qu'il a fait un assez joli nombre de duos, celui-ci  n'étant que la fin provisoire de cette série. Un coup d'œil à notre discothèque de ses disques nous confirme bien dans l'idée que les duos y tiennent une belle place. On en dénombre en effet, sans souci d'exhaustivité, une dizaine :

- "Panamanhattan" avec Ron Carter, contrebasse. 1991.
-"Coloriage" avec G. Mirabassi, clarinette. 1992.
-"Blues sur Seine" avec J.-C. Capon, violoncelle. 1992.
-"Blow Up" avec M. Portal, clarinettes, saxophones. 1996 .
-"Face to Face" avec E. Louiss, orgue Hammond. 2000.
-"Concerts" avec M. Portal. 2004.
-"La vie en rose" avec S. Luc, guitare. 2015
-"Live at the Theatersbüchen, Kassel", avec R. Carter, 2017.
-"J.-F. Durez meets Richard Galliano with the Valentiana Orchestra", 2016.   J.-F. Durez, vibraphone, marimba, etc...
-... et, tout récent, "Aria...". 2017.

Pour combler notre impatience, une première écoute en survol nous convainc que cet album est en effet original : première impression qui a pour effet de renforcer encore notre impatience... On en reparlera !

mercredi 1 novembre 2017

mercredi 1er novembre - "babel-gomme" en boucle...

Je suis seul à Pau. La tribu a émigré à Hossegor. Le temps y est beau mais frais. Comme à Pau. Le soleil bas de fin de saison m'oblige à baisser les stores. J'écoute "Babel-Gomme" en boucles. Je commence juste à faire quelques choix pour vérifier telle impression, tel rapprochement entre deux ou quelques titres. A propos de boucles, citons ces mots de Marc Perrone lui-même : "Je me suis pris à rêver de cet album dans des circonstances où échapper par l'esprit à la réalité du moment me fut salutaire. Faire tourner en boucle les thèmes et chansons inventés ces dernières années, me les chantonner meza voce me fut alors d'un grand secours". La musique comme panacée. La musique aussi comme autobiographie. La musique enfin en forme de testament. Panacée, autobiographie, testament : trois fils rouges de cet album.

Auxquels il faudrait ajouter la présence permanente des origines familiales et les impressions de l'enfance. Impressions, traces indélébiles. Sensations fondatrices. Références permanentes. Références en forme de boucles. Obsessions.

A propos d'amitié, j'ai été touché par les interventions de Jacques Di Donato, d'André Minvielle et de Gilles Apap. Je les ai identifiés clairement. Je compte bien petit à petit identifier les autres complices. Amitié, complicités.

Bref ! La musique, comme compositions ou interprétations,  c'est la manifestation même de la force vitale qui anime Marc Perrone. C'est aussi, réciproquement, ce qui lui donne force de vie. Une force qui s'exprime de la manière la plus émouvante dans sa voix qu'il s'agisse de chansons ou de textes lus comme des fragments d'un puzzle. Obstination !

Et puis, au détour d'un morceau, au milieu d'un ensemble d'une grande homogénéité, un air venu d'ailleurs comme d'un orgue de Barbarie : valse triste en noir et blanc. Titre 15, "Onze fleurs". Ou encore, titre 20, "Tulip Jig".

Marc Perrone, l'homme à la moustache qui rit...