samedi 30 décembre 2017

samedi 29 décembre - rituel de noël...

Noël, c'est le temps des rituels sociaux et familiaux : les cadeaux, le sapin, le réveillon, le choix des vins, le foie gras, le champagne, la bûche, etc... etc... Parmi ces rituels, il en est un, familial, que l'on ne saurait oublier. Il s'agit de ce moment, entre le rôti de bœuf , pommes de terre sautées et champignons, et la bûche, juste avant la découverte des cadeaux déposés entre minuit moins une et minuit une par le Père Noël. Année après années, nous essayons de le surprendre quand il passe chez nous, mais en vain. C'est comme par magie qu'il dépose les paquets sous le sapin illuminé et disparait jusqu'au noël prochain.

Ce moment entre bœuf et bûche glacée est consacré par la tribu à la danse. C'est ainsi que depuis quelques années, un rituel s'est installé et l'on ne saurait y déroger. On replie les tapis, on pousse les canapés, et moi, je suis chargé de propose mon choix de morceaux à danser. D'année en année donc je puise dans le fonds que je me suis donné : une quinzaine de disques immuables augmentée, au gré de mon humeur ou du hasard de découvertes, de deux ou trois nouveaux... Et je dois dire que ce choix satisfait tout le monde. On sacrifie ainsi à un double rituel : le moment de danse, en tant que tel, et le plaisir d'avoir le plaisir de retrouver, comme à l'identique par rapport à l'année précédente, un choix de morceaux connus, archi connus. De rituel en rituel, c'est ainsi qu'une tradition familiale s'installe qui renforce régulièrement les liens affectifs qui nous unissent.

Je n'ai pas l'intention de citer ici la liste exhaustive des titres  que j'avais choisis. Quelques exemples d'accordéonistes que j'ai, si je puis dire, sollicités, suffiront :

- Ponty Bone
- Jo Privat
- Michel Macias
- Quadro Nuevo
- Clifton Chenier
- Beltuner
- Jo Basile
- Marian Badoï

Auxquels, pour ce réveillon spécialement, j'ai ajouté, nouveaux éléments de mon fonds, ces deux :

- "Manouche Partie", Daniel Givone et Swing of France
- "Turlu Tursu"

Un peu de rock, un peu de valse, un peu de tango, un peu de java, un peu de bossa nova, un peu de forro... Pour un moment heureux, un moment de rituel familial.

lundi 18 décembre 2017

lundi 18 décembre - six versions du "tango pour claude"...

Comme, ce matin,  j'explorais au fil du hasard quelques documents YouTube, par chance j'ai rencontré un solo de Richard Galliano qui forcément a attiré mon attention :

- "Tango pour Claude", Jazz in Marciac, 8 août 2017, 4:03.

https://www.youtube.com/watch?v=YOXNwwfoAj4

Je l'ai écouté plusieurs fois, évidemment. Il s'agit d'une version solo que je dirais classique, au sens où pour ainsi dire on la reconnait d'emblée comme une version de référence de cette composition si célèbre de Richard Galliano. On est en pays de connaissance et l'on y est bien. Il s'agit d'une interprétation récente : Marciac, août 2017. On pourrait la dire aussi emblématique du style de Richard Galliano. Une version qui traverse le temps. Une version capable de générer de multiples variantes.

C'est ainsi que j'ai eu envie d'explorer d'autres versions. Je n'ai par cherché l'exhaustivité. Je m'en suis tenu à une exploration de survol de nos disques de Richard Galliano et j'en ai retenu les cinq versions ci-dessous qui, a contrario, ne sont justement pas classiques. Cinq versions spécifiques qui prouvent assez eu égard à leur diversité la cohérence et la solidité de ce tango capable d'en inspirer maintes autres.

Je retiens donc...

- 2004, "Concerts / Michel Portal, Richard Galliano". Dreyfus Jazz. Titre 1. 5:12. M. Portal, clarinette.

- 2008, "Ten Years Ago / Richard Galliano, Brussels Jazz Orchestra", Milan, Titre 5. 4:09. Il s'agit d'un solo.

- 2016, "Richard Galliano / New Jazz Musette", Ponderosa Music et Art, Cd 2, Titre 3. 4:09. En quartet avec Sylvain Luc, Guitar, Philippe Aerts, Acoustic Bass,  André Ceccarelli, Drums.

- 2016, "Jean-François Durez meets Richard Galliano with the Valentiana Orchestra". Music Square Indésens, Titre 1, 4:24. J.-F. Durez : vibraphone, marimba, piano.

- 2017, "Richard Galliano, Thierry Escaich / Aria", Jade, Titre 11, 4:51. Th. Escaich : orgue.



jeudi 14 décembre 2017

jeudi 14 décembre - quelques notions pour parler de richard galliano...

Je suis souvent amusé par la perplexité de plusieurs de nos copains qui restent perplexes devant notre intérêt pour l'accordéon et, plus spécialement, devant notre admiration inconditionnelle pour Richard Galliano.  Certes pour leur donner des preuves que cette admiration est bien fondée on dispose de cds, de dvds ou de documents YouTube. Souvent, en les découvrant, ils sont surpris et s'ils ne partagent pas d'emblée notre enthousiasme ils commencent à le comprendre...

Mais, à côté de ces enregistrements sur différents supports, je me suis demandé quelles notions, pour moi, seraient pertinentes pour expliquer avec des mots nos sentiments. Un rapide tour d'horizon m'en a fait retenir les suivantes plus ou moins semblables ou opposées entre elles.

- permanence et créativité. De disque en disque, de concert en concert, Galliano, c'est Galliano... c'est à dire qu'on y retrouve son style et en même temps - mais c'est encore son style - des fulgurances, des effets surprenants qui lui appartiennent en propre.
- un et multiple. Deux notions proches des deux précédentes. Richard Galliano est unique. Il n'a pas d'imitateurs. Peut-être en effet est-il inimitable. En même temps, parcourir son œuvre, c'est le suivre sous des formes sans cesse changeantes et multiples.
- évidence et présence : ce sont les deux notions qui me paraissent les plus significatives de son style. En quelque endroit qu'il se manifeste, quelques secondes lui suffisent pour imposer sa présence et son jeu comme une évidence : quelque chose a lieu. Le temps est suspendu. L'espace aussi.
- même et autre. Deux notions déjà présentes dans les précédentes. Assister à un concert de Richard Galliano, c'est le retrouver tel qu'en lui-même, c'est à dire prévisible et imprévisible ; prévisible aussi parce qu'il y a toujours un certain moment où il surprend, imprévisible.
- énergie et maîtrise.  Deux notions souvent contradictoires et exclusives réciproquement. Chez Richard Galliano, deux attitudes qui se combinent harmonieusement. Il déchaine la tempête ; il nous cloue au fond de nos sièges et, en même temps, on le suit de confiance tant, on le voit bien, il sait parfaitement où il va... Il joue de l'accordéon debout !
- tradition et innovation. Par exemple, il y a peu, "La vie en rose", mais aussi "new musette" ou "new jazz musette", sans parler des albums récents avec Jean-François Durez ou Thierry Escaich.  Ou encore, Bach et le forro...

Un jeu de notions qui ne sont dépassées par aucune synthèse qui les ferait coexister, mais qui tout au contraire existent comme un jeu de tensions entre des pôles opposées, un jeu de tensions qui sont le propre du style de Richard Galliano.  Soyons pédant : un jeu de tensions et d'interactions qui sont comme la définition même de son idiosyncrasie !

samedi 9 décembre 2017

samedi 9 décembre - alerte agenda ! "paris by song, pont des arts"...

On avait découvert le duo de Jean-Luc Oboman Fillon et Didier Ithursarry au cours du festival de Bourg Saint-Andéol. Dans une petite église, sans décorations, toute blanche. Une vraie révélation. Du coup, forcément, on a depuis lors écouté maintes fois leur album : "Oboreades". Chaque fois avec le même bonheur.

Et voilà qu'il y a peu de temps, Françoise, toujours en veille vigilante, si j'ose dire, m'a signalé la sortie à venir d'un nouvel album du duo. On en trouve la présentation sur YouTube sous la forme d'un document de 3:24.  Le titre :"Paris by Song - Pont des Arts".

Jean-Luc Oboman Fillon joue de l'oboe, du hautbois d'amour et du cor anglais. Didier, de l'accordéon.

https://www.youtube.com/watch?v=_p4zwyOm7fA

La sortie du disque donc est annoncée pour le 30 mars 2018 sous label Jazz Family.

Patience !

Pas encore en précommande sur les plateformes de distribution...

jeudi 7 décembre 2017

jeudi 7 décembre - alerte agenda : transgressions, le dernier opus de spiritango...

Ci-dessous, quelques mots de présentation du prochain projet du SpiriTango Quartet. Un quartet que nous apprécions au plus haut point et qui construit un parcours on ne peut plus attachant. En tout cas, original. Vous avez dit "TrANsGressiOns" !
Je cite...
Après sept ans de scène partagée, le SpiriTango Quartet nous propose des versions originales et décoiffantes, voire transgressives, car elles apportent une fraîcheur et une nouveauté sortant des cadres du Tango traditionnel.
En effet, la plupart des pièces interpr​​étées sont des oeuvres françaises de compositeurs actuels, amenant une touche d'audace nouvelle. Tel était le but ​originel du SpiriTango: s'affirmer avec une grande part d'inspiration personnelle.
Transgressions diverses et nombreuses, l'accordéon remplace ici intégralement le bandonéon, instrument emblématique du tango, tout en amenant une palette de couleurs uniques. Un défi de plusieurs années pour le groupe de rendre ses lettres de noblesse à ce bel instrument.
Pivot central du programme: l'Opale Concerto  pour accordéon et orchestre composé par Richard Galliano, arrangé par le SpiriTango pour une performance orchestrale de chambre, une grande première.
Nous retrouvons également le grand Astor et sa Camorra III, faisant écho au monde mafieux de son époque. Piazzolla, un transgresseur toute sa vie durant et le pionnier du tango de concert, dit Nuevo. Sa Romance del diablo est proposée ici en exclusivité en version quartet, une oeuvre aux harmonies déchirantes, menant à la perdition.
Cet ensemble ne se contente pas des grands noms du Tango, mais laisse ​également une large place à deux jeunes compositeurs français, Matthieu Stefanelli et Alexandre Fontaines à travers deux créations: Cabeceo et Para descansar. Un autre combat très important dans le monde majoritairement masculin du tango, et de la musique en général: mettre sur le devant de la scène les compositrices et plus particulièrement ici Graciane Finzi avec ses Impressions Tango.
Enfin, nous sommes transportés en Amérique latine, avec le compositeur argentin Luis Caruana, ainsi que par les célèbres pièces brésiliennes: Odeon et Tico-Tico. Ces deux tubes enivrants aux rythmes chaloupés, entièrement arrangés par le groupe, qui propose une version personnelle, ​dépassant les codes du monde classique."
 

jeudi 7 décembre - alerte agenda : le duo intermezzo

Juste un mot, en passant, pour signaler le site du Duo Intermezzo et son dernier opus "Invitacion".

http://www.duointermezzo.com/invitacion-fr.html

J'ai déjà eu maintes fois(*) l'occasion de dire toute l'excellence de ce duo. Je n'y reviens pas. Mais mieux les connaitre vaut vraiment le détour.

(*) http://autrebistrotaccordion.blogspot.fr/2017/10/lundi-9-ocrobre-le-dernier-opus-du-duo.html